Les Espaces naturels sensibles

Transcription

Les Espaces naturels sensibles
_personnes âgées :// La Semaine Bleue pour bien vieillir ensemble_spor t :// Jeux olympiques
et paralympiques : les Doubiens distingués à Pékin
_ le magazine du Conseil général
n°162_ octobre 2008
dossier
Les Espaces naturels sensibles :
un patrimoine à préserver
pour le transmettre
octobre 2008_vu du doubs_1
I
éditorial
I
Tant de richesses naturelles
à préserver
C
Claude Jeannerot
Président du Conseil général
Sénateur du Doubs
2_vu du doubs_octobre
2_vu du doubs_octobre
2008 2008
omme nous le rappelle fort justement la sagesse africaine,
nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous
l’empruntons aux générations futures. La conscience de
notre responsabilité écologique – au sens premier du terme –,
accentuée par les menaces qui pèsent sur l’environnement, anime
notre politique départementale. Je pourrais traduire cela en
chiffres : le budget consacré à l’environnement a progressé de
plus de 20 % depuis 2005 pour atteindre 24 millions d’euros. Mais
cet aspect comptable ne saurait illustrer à lui seul la diversité et la
complémentarité des actions engagées.
Parmi les plus emblématiques, je citerai le programme expérimental
qui touche 18 Espaces naturels sensibles, parmi les 200 sites
dignes d’intérêt qui ont été recensés. Notre département possède
des paysages typiques qui font notre fierté, ainsi qu’une faune
et une flore riches et relativement préservées… à condition d’y
veiller sans plus tarder. Dans un premier temps, notre objectif est
d’améliorer la connaissance de ces milieux, pour, dans un second
temps, les gérer et les mettre en valeur, tout en sensibilisant la
population au respect de ces richesses. Le budget consacré à ce
grand projet a quasiment doublé en trois ans.
D’autres actions permettent de gérer en citoyens responsables
les ressources de notre territoire, dans une optique de développement durable. Ainsi la Charte de l’eau dans le Haut-Doubs vise
à concilier développement touristique et gestion de la ressource
en eau. Une autre Charte concerne spécifiquement la belle vallée
du Dessoubre, dans le but de redonner son caractère unique au
paysage, en luttant contre le reboisement anarchique, et d’améliorer sensiblement la qualité des eaux.
Une autre action, plus modeste a priori, se révèle très efficace. Il
s’agit de la fauche différenciée qui consiste à alterner, le long des
3 700 km de routes départementales, les passages de sécurité
et les passages d’entretien, à des dates-clés. Ce choix favorise
la floraison et la préservation d’une faune dense qui peuple les
bas-côtés. Ce sont près de 7 000 hectares de terrains que nous
entretenons ainsi !
Il n’est pas de petits gestes pour respecter et protéger notre
environnement, et chacun de nous peut prendre sa part de
responsabilité.
I
sommaire
le mémo du mois
vies du Doubs
rencontres
infos Conseil général
Doubs 2010
dossier
histoire
enfance
personnes âgées
Doubs nature
aménagement
zoom
culture
sport
opinions
détente
I
04
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06
10
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Chiffres et mots-clés
Jean-Marc et Léna Cerutti, auteurs de père en fille
Au plus près des Doubiens
Ce qu’il faut savoir
Déchets : anticiper pour mieux éliminer
Les Espaces naturels sensibles : un patrimoine à préserver pour le transmettre
« Étrangers de chez nous ». Un siècle de témoignages pour mieux comprendre
Au plaisir des sons pour mieux communiquer
La Semaine Bleue pour bien vieillir ensemble
Il y a toujours une bonne raison de pêcher entre Loue et Doubs / Le goût du terroir
LGV Rhin-Rhône : le génie civil se termine
Les mots Doubs 2008
C’est la rentrée… pour les théâtres aussi
Les Jeux olympiques… et après ? / Les événements de l’été 2008
Les élus s’expriment
Recette et énigme
28
I I
06
dossier
13
I I
30
zoom
Les Espaces naturels sensibles :
un patrimoine à préserver pour le transmettre
26 Les mots Doubs 2008
octobre 2008_vu du doubs_3
25 kg
C’est la perte de poids
par habitant et par an qui est
visée d’ici cinq ans... pour nos
poubelles ! Le but est en effet
d’atteindre les 200 kg par
an et par habitant d’ordures
ménagères à l’horizon 2015
contre 268 kg par an et par
habitant en 2005 (voir l’article
Doubs 2010 page 12).
1 064
10/10
Le forum Graines de créateur
se tient le 10 octobre à La Roselière, à Montbéliard. Cette
manifestation s’adresse à tous ceux qui ont un projet de
création ou de reprise d’entreprise. Une cinquantaine de
partenaires et d’interlocuteurs compétents sont présents
pour échanger avec les porteurs de projet.
Plus d’informations sur www.grainesdecreateur.fr
Contact au 0 825 00 12 25
ou [email protected]
C’est le
nombre
d’accidents
corporels survenus sur les routes de FrancheComté en 2007, contre 1 004 en 2006. Si
le nombre des tués a légèrement diminué
(106 contre 109), tous les autres indicateurs
révèlent une aggravation de la situation,
notamment en Haute-Saône et dans le
Territoire de Belfort. En particulier, le nombre
de blessés dans la tranche d’âge de 15 à
24 ans augmente sensiblement : de 419 en
2006 à 540 en 2007. Dans le même temps,
le nombre de victimes d’accidents avec un
deux-roues passe de 420 à 473. Le Doubs se
distingue par des résultats encourageants,
avec une baisse du nombre d’accidents (515
contre 548), du nombre de tués (38 contre
47), et de blessés (703 contre 706). Notre
département poursuit ainsi une trajectoire
favorable depuis 2002.
3 900
C'est le nombre de connexions
enregistrées sur le site du Conseil général
www.lafetedulivre.doubs.fr pendant les
trois jours du salon Les mots Doubs, en
septembre. Presque la moitié est allée vers
les interviews d'auteurs (Agnès Bouquet,
Abha Dawesar, Virginie Ollagnier, Denis Guedj,
Philippe Besson...), de libraires, de visiteurs,
réalisées pour la première fois. Beau score
: plus de 18 000 pages ont été vues par
les internautes. Ce site reste accessible
jusqu'en juin 2009. Outre les interviews et
diverses séquences vidéos, vous y trouvez
de nombreuses photos pour immortalisent
l'événement. Voir nos articles pages 26 et 27.
4_vu du doubs_octobre 2008
Entreprendre
Développement 25, l’agence économique du Département du Doubs, poursuit en octobre
ses réunions cantonales d’information sur la création d’entreprises. Ce cycle se situe
essentiellement dans le bassin d’emploi de Besançon. Il offre à tous l’occasion d’échanger
avec des spécialistes et des experts de la question, en présence du conseiller général du
secteur. Chaque rencontre débute à 18h30 :
- Le 7, à Besançon, salle des Époisses (Planoise), en présence de Barbara Romagnan.
- Le 9, à Besançon, salle VIP du stade Léo-Lagrange, en présence de Vincent Fuster.
- Le 13, à Besançon, préau de l'école Pierre-et-Marie-Curie, en présence de Claude Girard.
- Le 15, à la mairie d’Ornans (salle Vernier), en présence de Jean-François Longeot.
- Le 16, à Besançon, Hôtel du Département (salle Joubert), 7 avenue de la Gare d’Eau,
en présence de Claude Jeannerot.
- Le 21, à la mairie de Baume-les-Dames (salle du 2e étage), en présence de Marc Pétrement.
- Le 22, à la mairie de Serre-les-Sapins, en présence de Gérard Galliot.
- Le 23, à la mairie de Bouclans, en présence de Yannick Dessent.
Tél. 0 825 00 12 25 – Internet, rubrique “création d’entreprise” : contactcreation@
doubs.org - Développement 25, 37 rue Battant, à Besançon.
Courriel
À l’instar de nombreuses administrations, les brigades
de gendarmerie du Doubs adoptent les moyens de
communication modernes. En l’occurrence, à titre
expérimental, elles sont chacune dotées de boîtes aux lettres électroniques afin de recevoir les
“mails”, ou courriels, des usagers. Il ne s’agit pas, évidemment, de transmettre par ce biais une
alerte urgente, mais d’aborder des sujets qui requièrent une réponse particulière ou approfondie.
À noter :
[email protected].
gouv.fr
[email protected]
[email protected].
gouv.fr
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected].
gouv.fr
[email protected]
[email protected]
[email protected].
gouv.fr
Particularité pour la brigade autonome de
Béthoncourt :
[email protected]
I
vies du Doubs
I Jean-Marc et Léna Cerutti,
auteurs de père en fille
Dans la famille “auteurs pour la
jeunesse”, demandez le père, JeanMarc Cerutti… et la fille, Léna, tous
deux bisontins. Le premier vient de
publier un conte pour enfants, la
seconde un petit roman destiné aux
plus de neuf ans, tous deux édités
par la maison Thot. Particularité de la
demoiselle : elle n’a que 14 ans.
J
«
’ai écrit Un voyage extraordinaire
en 6e », raconte Léna Cerutti. « Pour
une rédaction, il fallait inventer le
début d’une histoire qui se passerait en
Égypte. Mes deux pages ont bien plu à la
prof et aux élèves qui m’ont demandé de
raconter la suite. C’est comme ça que je
m’y suis mise : j’ai écrit un chapitre tous
les 15 jours environ. » Léna boucle son
histoire en neuf chapitres, sans trop de
difficultés : douée en français, passionnée
d’histoire antique et de mythologie, elle
se documente à fond sur l’époque de
Ramsès II. Son jeune héros contemporain,
Thomas, y atterrit après un voyage à
travers le temps et aidera Pharaon à
vaincre les Hittites… Ses parents relisent
bien sûr, mais ne touchent pas à son
récit, corrigeant juste quelques fautes
mineures et faiblesses de ponctuation.
Resté au fond d’un tiroir après sa 6e, le
roman de Léna est sorti cet été chez
Thot, éditeur de la région grenobloise qui
a accepté d’emblée son récit, envoyé par
son père il y a quelques mois, par le plus
grand des hasards.
Ensemble
aux mots Doubs
« J’ai appris que cette maison cherchait
un biographe. Si nous n’avons pas fait
affaire autour de ce projet, le récit de
Léna semblait en revanche cadrer avec
leur ligne éditoriale… tout comme le conte
que j’avais écrit pour mes enfants, quand
ils étaient petits. Je l’ai donc soumis à
l’éditeur qui l’a également retenu… mais
moi, ce n’est pas Ramsès II mon héros, ce
sont les écureuils ! », plaisante Jean-Marc
Cerutti.
Ce formateur de métier, qui a publié
à maintes reprises sur la gestion des
déchets et écrit quelques nouvelles,
voit donc son Ricou rencontre Noirou,
destiné aux 3-6 ans, rejoindre lui aussi
dans un premier temps les rayons de la
librairie Camponovo, à Besançon et ceux
de quelques maisons de la presse. Père et
fille étaient présents le mois dernier à la
fête du livre Les mots Doubs, où Léna fut
aussi chroniqueuse du prix des Collégiens.
Leurs deux livres, joliment illustrés par
André Sapolin, lui aussi Bisontin, étaient
présentés côte à côte : les jeunes collégiens
en visite avec leurs enseignants n’ont pas
caché leur admiration en découvrant
cette toute jeune fille “de l’autre côté”,
avec les “vrais” écrivains…
www.editionsthot.com
octobre 2008_vu du doubs_5
I
rencontres
I
Le pont de Roide
à travers les siècles
Roide et son pont sont tellement liés à
travers les siècles qu’ils ont formé le nom
de la commune moderne. L’Association
de sauvegarde du patrimoine et de
l’inventaire
rudipontain
(ASPIR)
présente 2000 ans d’images du pont
aux Halles, du 18 au 26 octobre. Elle a
rassemblé de nombreux documents
originaux et inédits, parmi lesquels des
plans des XVIIIe et XIXe siècles, avec le
concours des Archives départementales
du Doubs, et le soutien de la municipalité.
Spectaculaire, une maquette représente
fidèlement et minutieusement le pont
tel qu’il était quatre siècles plus tôt,
avec château et pont-levis.
Vraisemblablement
présent
dès
l’occupation romaine, le pont apparaît
dans le cartulaire des seigneurs de
Neuchâtel au Moyen Âge ; il devient le
“terminus” de la fameuse route du sel.
Les guerres successives l’endommagent,
mais il se relève chaque fois, passage
indispensable entre le pays de
Montbéliard et les plateaux du Doubs.
_
Aux Halles, du 18 au 26 octobre,
les vendredis, samedis et dimanches
de 14h à 18h30. Droit d’entrée : 2 €
L’une des premières expositions dans le hall du Conseil général était consacrée à
l’architecte des Lumières, Claude-Nicolas Ledoux.
Douze artistes
en quête de public
invités au Conseil général
Peintres, sculpteurs, photographes, ils présentent leurs œuvres récentes
dans le vaste hall de l’Hôtel du Département, à Besançon, en octobre.
Ces Premières accroches (titre de l’expo) sont une initiative inédite du
Conseil général et de l’ANPE de Besançon-Palente. Car les 12 artistes
présents ont été choisis dans le cadre d’une première opération de
promotion : « Nous les avons sélectionnés sur ces critères objectifs : ils
ont peu ou pas exposé en Franche-Comté, sont inscrits dans nos fichiers,
suivis par notre service, ou bénéficiaires du RMI », explique Florence
Thomas-Andrikian, animatrice de l’équipe Culture Patrimoine de
l’ANPE de Besançon-Palente. « De plus, cette démarche s’intègre dans la
manifestation franc-comtoise Un jour, un métier que nous organisons du
13 au 18 octobre », complète Sylvie Crouillet, directrice de cette agence.
« Avec nos critères de sélection, nous ne faisons pas concurrence aux
galeries d’art, nous favorisons simplement la rencontre entre des talents
méconnus, voire inconnus, le public et, nous l’espérons, des acteurs de la
diffusion de l’art », précise Catherine Goillot, directrice de la Culture au
Conseil général. Le Pavé dans la mare apporte son appui technique pour
la mise en scène, et l’association Culture Action son appui logistique dans
l’accompagnement des artistes.
_
Hôtel du Département, 7 avenue de la Gare d’Eau à Besançon.
Du 13 au 31 octobre, du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30,
le vendredi de 9h à 12h.
Ouverture exceptionnelle le samedi 18 et le dimanche 19 de 14h à 17h30.
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...I
rencontres
I
Ludothèques
La Toupie et Pic et Pivette
fêtent leur 10 ans
Trois pavots, photo qui a valu un premier prix à son auteur, Jean-Paul Bounine, en 2007.
Colombier-Fontaine,
capitale de la photo
Du 10 au 19 octobre
Le 12e salon photographique de Colombier-Fontaine confirmera son
originalité à travers son concours de renommée internationale, ses
expositions et ses animations variées. Invité d’honneur, le photographe
indépendant Jean-Louis Bulcao présentera ses œuvres à la salle des fêtes
où se déroule la manifestation. Les organisateurs proposent un rallye
photo les 11 et 12 octobre (inscription préalable conseillée). L’ensemble
des clichés sera regroupé sous forme d’un diaporama diffusé lors de la
soirée de remise des récompenses, le samedi 18 octobre.
Ce salon fournit aussi aux amateurs l’occasion de se perfectionner.
L’après-midi du samedi 12 octobre, le secrétaire général de la Fédération
photographique de France prodiguera ses conseils. Et les samedi 18 et
dimanche 19, un atelier de prise de photos de nu sera organisé en quatre
séances de trois heures (en matinée et en après-midi).
Autant de bonnes raisons de se rendre à Colombier-Fontaine.
_
Dix ans déjà que deux des ludothèques de
l’association Familles rurales du Doubs
sillonnent les routes du département afin
d’accueillir petits et grands pour le plaisir
du jeu … librement et gratuitement ! La
ludothèque Pic et Pivette part de Valdahon
et La Toupie parcourt la couronne bisontine.
Familles rurales gère cinq ludothèques itinérantes qui circulent dans 36 communes
partenaires. Structures innovantes, elles
répondent à un besoin social et culturel fort.
À l’occasion de cet anniversaire, les ludothécaires organisent une grande journée jeux,
le samedi 18 octobre, à l’Espace du Marais,
à Saône. Elle est ouverte à tous de 14h à
minuit ! Une vente de jeux et jouets d’occasion ouvrira cet après-midi. Un espace psychomoteur accueillera les plus petits avec
bascules, toboggan, manège, et de grands
jeux en bois d’adresse et de stratégie seront
installés pour les plus grands.
_
Droit entrée : 2 € pour les plus de 10 ans
Familles rurales du Doubs, 12 rue de la
Famille, à Besançon. Tel. 03 81 88 76 84
Salle des fêtes, rue du Doubs. Droit d’entrée : 2 €
Les samedi 11 et 18 octobre de 10h à 12h et de 14h à 18h30.
Les dimanche 12 et 19 octobre de 10h à 18h30.
Les jours de la semaine de 14h à 18h30.
Tél. 03 81 93 69 34 et 03 81 93 68 82
Aurélien Leborque, ludothécaire.
Pierrefontaine
à l‘heure celte
Même si leur manifestation est devenue au fil
des ans un incontournable de l’automne, les
organisateurs des Celtivales (3 500 à 4 000
entrées) ne s’endorment pas
sur leurs lauriers. Pour la 12e
édition, le programme s’enrichit. « L’équipe est toujours
aussi motivée. Notre objectif
reste la promotion de la musique celtique mais on souhaite
élargir le public », explique
Laurent Barbier, de l’association Mélibée, organisatrice.
Résultat, un grand jeu celtique pour les enfants pour
débuter des festivités (le 25
octobre), banquet et bal folk
Riké sans Sinsemillia.
le lendemain pour un public
plus familial et, toujours, évidemment, les deux
soirs de concerts avec entre autres, Rike. Pour
la première fois, un pays est à l’honneur. Cette
année, le Québec. « Une exposition est consacrée à nos cousins canadiens et la deuxième
soirée de concerts est québécoise », précise
Laurent Barbier.
Après Capt’aine Jack, vainqueur du tremplin,
la scène sera investie par “La volée de castors”
venue spécialement d’outre-atlantique, puis
par Simon Genest, québécois pur souche qui,
aujourd’hui, a choisi de vivre chez ses cousins
français. La fête s’annonce joyeuse. Les 150
bénévoles vont s’y employer !
_
Les Celtivales du 25 au 31 octobre,
Pierrefontaine-les-Varans
www.celtivales.com Tél. 03 81 56 07 53
octobre 2008_vu du doubs_7
...I
rencontres
I
Audincourt fête la BD
avec les bulles
d’Emmanuel Lepage
Emmanuel Lepage est l’invité d’honneur
du festival de la Bande Dessinée
d’Audincourt qui se déroulera les 18
et 19 octobre prochains. Cet auteur
complet, initié au 9e art par Jean-Claude
Fournier, dessinateur de Spirou, est un
des plus brillants créateurs de la nouvelle
bande dessinée française. Son diptyque
Muchacho, unanimement encensé, a révélé
un auteur complet au trait fin et puissant
et au dessin raffiné. Cette œuvre sensible
et engagée décrit le périple d’un jeune
séminariste en proie aux soubresauts de
la vie quotidienne au Nicaragua, et à la
découverte de sa sensualité.
D’autres voyages seront proposés,
notamment vers l’Afrique grâce à
Afro-bulles et à l’Afrique dessinée. Un
espace est réservé aux mangas et aux
adolescents.
Le festival s’ouvre à la musique avec un
concert d’un groupe tsigane, La Caravane, mettant en scène danseurs, clowns
et magiciens. Peinture et théâtre sont
également au programme.
_
Espace Japy, les 18 octobre de 13h30
à 22h30 et le 19 octobre de 10h à 18h
www.mission-bd.com
Le professeur Lucien Rumbach et son équipe
à l'initiative d'une journée d'information.
Sclérose en plaques :
se rencontrer
pour en savoir plus
400, c’est le nombre de personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP)
dans le Doubs. Cette maladie du cerveau atteint souvent la personne dans
la trentaine, souvent la femme. Elle est la première cause de handicap
neurologique, non traumatique de l’adulte jeune. Aussi surprenant que
cela puisse paraître, le diagnostic peut rester difficile en 2008.
Depuis un an, un nouveau médicament est sur le marché, et de nombreux
autres sont en essais cliniques, notamment des traitements à prendre
par voie orale. Malgré ces avancées thérapeutiques, les personnes
atteintes de SEP et leur entourage s’interrogent : sur la vie au travail, la
vie en famille, les activités sportives, la fatigue…
Ces différents aspects, entre autres, seront abordés à l’occasion de la
6e Rencontre “SEP : échanger pour
mieux vous accompagner”, organisée
par le service de neurologie du centre
hospitalier universitaire Minjoz, sous
la responsabilité du professeur Lucien
Rumbach. La matinée sera consacrée
aux interventions médicales et aux
échanges avec le public, et l’après-midi à des ateliers accessibles à tous
sur des sujets d’actualité. Le déjeuner pris sur place constitue un temps
fort de dialogue.
Participent à cette réunion des membres d’associations, des partenaires
de l’industrie, et des représentants du Conseil général. Depuis plusieurs
années, la collectivité départementale favorise la mise en place de
démarches sociales et associatives qui ont pour but une meilleure prise
en charge de certaines maladies. Cette action concerne les personnes
atteintes de maladies chroniques et les personnes handicapées. Ces
citoyens à part entière doivent pouvoir occuper pleinement leur place
dans la société.
_
Pour une prise
en charge
améliorée
Le 25 octobre 2008, à Micropolis, de 9h00 à 17h00.
Inscription obligatoire au 03 81 66 89 12 ou [email protected]
8_vu du doubs_octobre 2008
vu du doubs 190x120h
2/09/08
8:50
Page 1
L’enfant dans l’habitat et le développement durable
s
JARDINS
CONSTRUCTION
BOIS
ENERGIE
SECOND ŒUVRE
DECO
l
a
o
n
2008
e
r
b
o
t
c
O
9
1
17 au
10h à 20h
tarif réduit sur www.salon-habitat.com
300 exposants, 25 000
visiteurs,
15 000 m
2
d’exposition.
Une organisation
www.micropolis.net / toute l’actualité du salon sur www.salon-habitat.com - 03 81 41 08 09
ZA de Vérilles - Grande Rue
25260 LONGEVELLE SUR DOUBS
(à la sortie du village)
Tél. : 03 81 31 13 36
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non ®
VDD
Nom .................................................. Prénom .....................................................
octobre 2008_vu du doubs_9
infos
routes
Zone de Besançon
RD 683 Roulans
Aménagement de la traversée, circulation alternée
RD 683 Émagny (hameau de la Malmaison)
Aménagement de la traversée, circulation alternée
Zone de Montbéliard
RD 36 Valonne
Purges au carrefour avec RD 125, circulation
alternée
RD 50 Autechaux
Aménagement du carrefour avec l'accès à l'A 36,
circulation alternée
RD 294 Bief
Réfection du pont sur le Doubs, circulation
ponctuellement alternée
RD 312 Feule et Solemont
Travaux de sécurisation des talus et
assainissement, circulation alternée
RD 319 Hyèvre-Magny
Réfection du pont sur le Doubs
Circulation coupée ou alternée
RD 321 Liebvillers
Réfection de mur de soutènement aval
Circulation alternée
RD 328 Hyèvre-Paroisse
Réfection du pont de la Fontaine
Circulation coupée
RD 486 Cuse-et-Adrisans à Avilley
Suppression d'obstacles latéraux
Circulation alternée
RD 663 Bavans
Opération ATSR, côté Lougres
Circulation alternée
RD 683 L'Isle-sur-le-Doubs
Opération ATSR, carrefour RD 683 / RD 31
Circulation alternée ou coupée
RD 683 Baume-les-Dames
Opération ATSR, carrefour de la Prairie
Circulation alternée ou coupée
Véloroute d'Allenjoie à Baume-les-Dames
Aménagement de la véloroute le long du canal
Passerelle à Baume-les-Dames
Passerelle à Courcelles-les-Montbéliard
Chaussée de Clerval à Montbéliard
Incidence sur la circulation cyclable et automobile
Zone de Pontarlier
RD 461 Loray – Orchamps-Vennes
Terrassement et assainissement de la chaussée,
basculement de la circulation, limitation de
vitesse à 70, déviation ponctuelle pour enrobés
RD 41 / 443 Ouhans
Sécurisation du carrefour, circulation alternée
RD 47 / 437 Grand-Combe Chateleu
Sécurisation du carrefour, circulation alternée
RD 132 Gilley
Reconstruction du pont du Lava, circulation
alternée et déviation
RD 437 Oye-et-Pallet
Pose de bordures, aménagements de sécurité,
circulation alternée
RD 437 La Chenalotte
Aménagements paysagers, circulation alternée
10_vu du doubs_octobre 2008
Claude Jeannerot
I
infos CG
S
Martial Bourquin
Jean-François Humbert
I Le Sénat
à l’heure du changement
uite aux élections sénatoriales du
21 septembre 2008, Claude Jeannerot (PS) et Martial Bourquin
(PS) ont fait leur entrée au Sénat. Le
premier a recueilli 813 voix sur 1 496 suffrages exprimés, et le second 747. Pour
sa part, Jean-François Humbert (UMP)
a été réélu avec 734 voix. Désormais, les
sénateurs sont élus pour six ans.
Président du Conseil général du Doubs
depuis 2004, Claude Jeannerot, 63
ans, est conseiller général du canton
de Besançon-ouest. Il est également
président
de
l'ANIL
(Association
nationale pour l'information sur le
logement).
Au soir de son élection au Sénat,
Martial Bourquin, 56 ans, a été réélu
maire d’Audincourt en mars 2008.
Il est également vice-président de la
Communauté d’agglomération du pays
de Montbéliard.
Conseiller régional de Franche-Comté,
Jean-François Humbert, 56 ans, a
été élu sénateur pour la première
fois en 1998.
Gildas Barruol,
nouveau directeur général
des services au Conseil général
S
uite au départ de Fabrice Rigoulet-Roze, en avril
dernier, pour prendre un poste de direction
dans un important groupe agro-alimentaire breton (voir Vu du Doubs n° 158 de mai), Gildas Barruol,
50 ans, a pris ses fonctions de directeur général des
services du Département, le 15 septembre dernier.
Breton d’origine, marié et père de deux enfants,
il arrive de Lille où il était directeur général
adjoint en charge des ressources humaines,
après avoir occupé, depuis sa sortie d’HEC en
1980, plusieurs postes de direction générale
dans diverses collectivités territoriales.
...I
infos CG
I
Gérard et Alexandre Romain
ont entrepris de mettre leur GAEC
aux normes.
Des effluents d’élevage
de mieux en mieux maîtrisés
42 % des exploitations doubiennes – soit
50 % du bétail – sont en conformité pour
la gestion de leurs effluents d’élevage,
suite au Programme de maîtrise des
pollutions d'origine agricole, PMPOA. Un
nouveau dispositif plus global, auquel
le Conseil général du Doubs participe,
prend le relais : le Plan de modernisation
des bâtiments d’élevage (PMBE). Il comporte deux volets, bâtiment et gestion
des effluents.
Le caractère karstique du soussol
du
département
le
rendant
particulièrement fragile aux pollutions, le
Département a fait le choix d’intervenir
financièrement en priorité sur trois
bassins versants considérés comme les
plus sensibles au risque de pollution : le
Crenu (affluent de l’Ognon), le Dessoubre
et le Haut-Doubs. Deux autres, le
Cusancin et la Loue, sont susceptibles
de rejoindre le dispositif à moyen terme.
L’objectif est que 80 % du cheptel des
exploitations de ces bassins soient
inscrits dans une démarche collective
de maîtrise des effluents d’élevage.
Cela passera par une modernisation et
une optimisation de leurs capacités de
stockage, ainsi que par une amélioration
des pratiques d’épandage. Pour cela, le
Conseil général a signé une convention
avec la Chambre d’agriculture du
Doubs, chargée de l’animation du
programme (diagnostic, information
des agriculteurs, assistance technique…)
et le Groupe régional agronomie
pédologie
environnement
(GRAPE)
pour une mission d’appui et d’expertise
pédologique et hydrogéologique. Le
financement du PMBE est assuré
par l’État, le Département, la Région,
l’Agence de l’eau et l’Europe.
Direction de l’économie,
de l’environnement
et des collectivités locales,
tél : 03 81 25 81 62
Session publique sur place ou sur Internet
Les élus sont réunis en session départementale
pour étudier les orientations budgétaires de 2009,
les dotations de fonctionnement des collèges et la
présentation du rapport d’activité des services de
l’État. Rendez-vous le lundi 20 octobre, dès 9h, salle
Joubert, 7 avenue de la Gare d’Eau, à Besançon, ou sur
Internet : www.doubs.fr pour la retransmission des
débats en direct.
Témoignage
Un bâtiment
aux normes
et plus fonctionnel
Gérard et Alexandre Romain, du
GAEC Les Palais à La Chenalotte
font partie des premiers
signataires du PMBE. Alexandre
Romain, le fils : « Nous sommes
en GAEC depuis le 1er janvier et
sommes passés à 105 bêtes.
Notre installation actuelle n’était
plus adaptée. » Gérard Romain
va dans son sens : « Ces aides
nous permettent de construire
un bâtiment aux normes, plus
fonctionnel. Le travail sera
facilité et on gagnera du temps.
Avec nos deux fosses couvertes,
nous aurons une capacité de
stockage de 350 m3 d’effluents.
Ce qui suffira pour tenir six
mois, la durée d’interdiction
moyenne d’épandage dans
nos
régions.
Maintenant,
on se soucie beaucoup plus
de l’environnement. Notre
bâtiment est d’ailleurs tout bois
pour faciliter son intégration
paysagère. Avoir un outil adapté
est capital. De nos jours, celui
qui n’avance pas recule. »
octobre 2008_vu du doubs_11
I
DOUBS 2010
I
toirent,
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un t uveme e
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en mprogramce
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q
Des chiffres
à ne pas jeter
Environ un million
de tonnes :
la quantité de déchets
produite dans le Doubs
en 2006
(ordures ménagères,
encombrants, et autres
déchets industriels banals)
soit 96 000 tonnes
de plus qu’en 2000
(2/3 sont valorisés,
1/3 est éliminé par
enfouissement ou
incinération.
25 kg :
l’objectif de diminution
par habitant et par an
des ordures ménagères
d’ici cinq ans pour atteindre
les 200 kg / an / habitant
à l’horizon 2015 (contre
268 kg / an / habitant
en 2005).
Le réseau de déchetterie s'est
considérablement amélioré dans le
département.
12_vu du doubs_octobre 2008
Le tri sélectif, s'il a progressé, reste
une méthode à encourager pour
améliorer le recyclage des déchets.
Déchets :
anticiper pour mieux éliminer
L’actuel Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés
(PDEDMA) touchera à sa fin d’ici à deux ans. Mais le Conseil général
et ses partenaires réfléchissent déjà aux solutions durables à
adopter pour mieux gérer les tonnes de déchets qui sortent de nos
poubelles.
L
e premier Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés, mis
au point en 1997 sous l’égide de l’État avec le soutien technique du
Conseil général, s’achève en 2010. C’est pourquoi, un diagnostic de la
situation du Doubs vient d’être réalisé par le cabinet Indiggo, à la demande
du Conseil général. Il apparaît bien que la gestion des déchets est davantage efficiente aujourd’hui. Le réseau des déchetteries et l’optimisation des
équipements se sont développés grâce à l’implication du Département et à
l’appui de l’ADEME, en partenariat avec les
groupements de communes compétents.
Étudier tous les scenarii
Jacques Breuil,
vice-président du Conseil
général en charge de
l’aménagement local
et du développement
durable des territoires.
« La question de
l’élimination des
déchets est cruciale
et doit être réglée
dès maintenant.
Chacun doit
prendre ses
responsabilités
pour répartir au
mieux les capacités
de stockage et de
traitement sur le
territoire et varier
les manières de le
faire. Il convient de
recenser tous les
scenarii possibles,
leurs impacts
environnementaux... et limiter le
transport routier
des déchets ! »
Cependant, les taux de collecte et de recyclage des déchets restent à améliorer.
Dans cette perspective, une commission
réunissant tous les partenaires a été mise
en place fin 2007 à l’initiative du Conseil
général. Elle prépare d’ores et déjà la
révision et la mise à jour du PDEDMA.
Celui-ci prendra bien entendu en compte
les évolutions de la réglementation, des
politiques nationales et européennes,
notamment en faveur de la prévention de
la production de déchets, l’émergence de
nouvelles filières, de nouvelles techniques
de traitement…
Quatre groupes de travail élargis étudient
les contraintes et opportunités des divers
scénarii possibles. La commission examinera en fin d’année ces propositions pour
construire la stratégie qui prévaudra pour
les dix prochaines années en matière de
gestion des déchets ménagers.
I I
dossier
Les Espaces naturels
sensibles :
un patrimoine
à préserver
pour le transmettre
Quelque 200 sites dignes d’intérêt pour leur faune,
leur flore ou leurs caractéristiques paysagères ont
été recensés dans le Doubs. Dans un premier temps,
le Conseil général en a retenu 18 pour mener une
action pilote de réhabilitation et de préservation. Et
de sensibilisation du public. Élus et associations sont
mobilisés.////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
octobre 2008_vu du doubs_13
...I I
dossier
Les Espaces naturels sensibles
Le Département du Doubs se montre
hypersensible aux espaces naturels
Ici une tourbière, ailleurs une pelouse sèche, une forêt ou des zones humides… Le
Doubs est riche d’un patrimoine naturel fragilisé par le reboisement, l’urbanisation,
les activités humaines. Opération sauvegarde engagée !
«
D
es paysages, une faune, une flore
rares ou représentatifs de notre
région, c’est ce qui définit pour
nous un espace naturel sensible », rappelle Christian Bouday, vice-président du
Conseil général en charge de la politique
des milieux naturels, de l’eau et de la
sensibilisation à l’environnement. « Leur
fragilité et leur intérêt pour la biodiversité justifient de prendre des mesures de
réhabilitation et de protection. »
Un engagement
volontariste
au public », explique Éric Faivret, directeur
de l’Économie, de l’environnement et des
collectivités locales, au Conseil général.
« Ainsi, les habitants du Doubs et les touristes pourront découvrir la richesse et la
qualité de ces milieux naturels. »
Le Doubs est l’un des départements
engagés de façon volontariste dans
cette démarche, priorité inscrite dans le
programme Doubs 2010. Pour mener à
bien cette politique, les Départements
disposent de deux leviers : une recette
financière liée à la Taxe départementale
espaces naturels sensibles (TDENS), et
Parmi plus de 200 sites recensés, 60 ont
été retenus dans le Schéma départemental
des Espaces naturels sensibles (ENS) établi
par le service Environnement du Conseil
général dès 2005. Et 18 d’entre eux font
l’objet d’une action pilote. Cinq autres
projets emblématiques sont associés.
« Concrètement, à partir d’un diagnostic,
et après l’élaboration d’un plan de gestion,
il s’agit de mettre en œuvre un programme
de protection et de valorisation de chacun
des sites, avec pour objectif de les ouvrir
info +
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
ENS : le tarier des prés pour symbole

Stylisé, le tarier des prés n’a pas été choisi
par hasard comme logo des Espaces naturels

sensibles. Ce dodu et charmant
petit oiseau, présent dans tous
les milieux humides du Doubs,
est en voie de régression.
L’agriculture gagnant du
terrain, ses zones d’habitat
disparaissent. La création des
ENS doit lui permettre de nicher
à nouveau sereinement.
14_vu du doubs_octobre 2008
la possibilité de faire valoir un droit de
préemption lors de mutations foncières.
La participation du Conseil général atteint
globalement 80 % des coûts d’études et
de travaux pour les sites pilotes.
Des espaces vivants
Pour la mise en œuvre des actions prévues dans chacun des espaces naturels
sensibles, le service Environnement peut
s’appuyer sur les élus locaux, les associations et les institutions compétentes. Un
comité de pilotage regroupe l’ensemble
des acteurs concernés. Après la réalisa-
Christian Bouday, Geneviève Magnon
et Bernard Coth évoquent ensemble
le plan de gestion du site du lac de Bouverans.
La Franche-Comté naturaliste
Depuis le naturaliste
montbéliardais
Jehan
Bauhin (1541-1612), une
solide tradition botaniste
est établie en FrancheComté. Elle peut s’appuyer
sur des associations très
actives, parmi lesquelles
la Société botanique de
Franche-Comté.
Sur 2 400 espèces végétales
recensées, près de 500 sont
potentiellement menacées
et inscrites sur une liste
rouge. La Franche-Comté
connaîtrait une situation
moins grave que d’autres
régions. Mais ce n’est pas
une raison pour ne pas se
mobiliser !
...I I
dossier
La Drosera des tourbières.
tion des diagnostics à l’horizon 2009,
des plans de gestion sur cinq ans seront
mis en œuvre, en étroite collaboration
avec les communes ou groupements de
communes, le service Environnement
assurant l’accompagnement technique.
Dans quelques cas, le Conseil général est
lui-même propriétaire, notamment de la
forêt des Baties à Mouthe.
« Attention, il ne s’agit pas de créer des
sanctuaires fermés ! », fait observer
Christian Bouday. « Bien au contraire,
notre objectif est de faire vivre ces
espaces et de les protéger sans remettre
en cause les activités qui s’y déroulent
déjà. Lorsque c’est possible, une partie de
l’espace peut être aménagée pour l’accueil
de visiteurs, dès lors que ça ne met pas
en danger les espèces à préserver. Des
actions de sensibilisation et d’éducation
à l’environnement s’adresseront au
grand public, en particulier aux jeunes.
La découverte du patrimoine est un
atout touristique auquel on ne peut pas
rester insensible. »
Contact : Direction de l’économie, de
l’environnement et des collectivités
locales, tél. 03 81 25 81 42
Le lac de Bouverans,
un concentré de nature
exceptionnel
«
C
e qui fait l’intérêt et la particularité du lac de Bouverans,
c’est qu’il réunit plein de milieux naturels différents sur un
petit territoire de 316 ha dont 75 pour le lac : tourbières,
prairies humides, marais, cours d’eau », résume le vice-président
du Conseil général en charge de la politique des milieux naturels, de
l’eau et de la sensibilisation à l’environnement, Christian Bouday.
« Ainsi, est-il représentatif de la vallée du Drugeon, et fait partie
intégrante d’une zone plus vaste classée Natura 2000, réserve
naturelle régionale, et zone humide d’importance mondiale depuis
février 2003 », ajoute celui qui est l’un des principaux artisans du
réaménagement du Drugeon.
« Le classement en Espace naturel sensible va nous permettre de travailler plus finement sur la faune et la flore à protéger », souligne Geneviève Magnon, chargée de mission à la
Communauté de communes du plateau de Frasne et du val
du Drugeon. La tâche est lourde car le site – dénommé aussi
lac de l’Entonnoir – est un véritable paradis pour les espèces
animales et végétales les plus variées, rares ou non. Pour ne
pas déranger tout ce petit monde, un belvédère devait être
installé au cours de l’automne sur un ancien site fortifié.
L’espace sera partiellement ouvert au public.
Spitanthes aestivalis.
Le principe de responsabilité
Dans l'optique de la préservation des
espèces, la priorité est accordée à
celles qui sont le plus menacées en
France et en Europe et très présentes
en Franche-Comté, plutôt qu'à celles qui
sont en régression ici et nombreuses
ailleurs. C'est le cas par exemple de
la pie grièche grise sur laquelle pèse
l'ombre d'une catastrophe : notre région
rassemble plus de 50 % de ses effectifs
français. Lourde responsabilité !
octobre 2008_vu du doubs_15
...I I
dossier
Les marais de Saône,
ressource en eau protégée
pour les Bisontins
S
ite hypersensible, les marais
de Saône ont bénéficié d’une
mobilisation précoce des élus
relayés par la population. Il est vrai
qu’ils constituent la réserve en eau
de plus de 55 000 Bisontins, via la
source d’Arcier, seul exutoire de ce
vaste plateau. À l’initiative du Conseil
général, un syndicat a été créé dès
septembre 2000, date à laquelle le site
a été classé zone Natura 2000. Depuis
2001, il est présidé par Yves-Michel
Dahoui, conseiller général.
« Depuis huit ans, nous poursuivons des
travaux de défrichement très ciblés.
Nous entretenons ainsi 30 ha sur les 600
qui représentent le cœur de la zone »,
explique Marylène Simonin, chargée de
mission. « La gestion se fait sous forme de
pâturages extensifs avec le concours des
agriculteurs locaux. »
Le classement en Espace naturel sensible
a eu un effet catalyseur. « C’est l’occasion
pour nous de réfléchir à la valorisation
de l’espace et à son ouverture au public,
alors que la priorité c’est la protection de
ces milieux fragiles. Lors des réunions
publiques qui ont été organisées suite
à la réalisation du diagnostic, la population nous a encouragés à poursuivre la
protection du site et à maîtriser sa valorisation », souligne Marylène Simonin.
Ce sera l’un des enjeux-clés du plan de
gestion présenté cet l’automne.
La côte de Moini, un attrait
dans le cadre de vie des Quingeois
L
es 40 ha de la côte de Moini, à
Quingey,
sont
emblématiques
des pelouses sèches de FrancheComté. Elles sont d’ailleurs classées au
titre du programme européen Natura
2000. Voici 50 ans environ, le paysage
y était complètement ouvert, comme
un balcon au-dessus de la bourgade
ancienne resserrée au bord de la Loue.
« Notre premier objectif est de stopper
le reboisement et de relier entre eux
les espaces préservés », explique Sarah
Faivre, adjointe au maire chargée de
l’environnement et de la jeunesse.
« Après une période de travaux et de
16_vu du doubs_octobre 2008
pose de clôtures, des animaux pourront y
paître. »
L’état des lieux présenté cet automne a
mis en lumière les richesses de la faune
et de la flore, avec notamment la présence
de belles orchidées dont l’orchis brûlé, et
d’une plante parasite vulnérable, inscrite
au livre rouge national : l’orobanche de
Bartlingi. Le plan de gestion doit être mis
en place dans la foulée. « Au-delà de la
préservation de l’espace, nous souhaitons
en faire un outil pédagogique », précise
Sarah Faivre. « C’est un élément d’attrait
de notre cadre de vie, et un atout pour un
tourisme vert dans la vallée de la Loue. »
Des visites pédagogiques
sont organisées dans les
marais de Saône.
Sarah Faivre,
adjointe au maire de Quingey,
chargée de l’environnement et
de la jeunesse : « Des insectes
et des orchidées rares sont
recensés sur notre site. »
...I I
dossier
Belvoir,
un patrimoine d’exception
Déjà 2 000 ha protégés
par le CREN de Franche-Comté
Depuis sa création en 1991, le
Conservatoire régional des espaces
naturels de Franche-Comté (CREN-FC)
a constitué un patrimoine d’environ
2 000 ha, soit en propriété directe,
soit sous convention, soit en maîtrise
d’ouvrage. Le premier programme a
porté sur les tourbières (360 recensées
pour 2 500 ha) qui se poursuit encore :
une trentaine de sites représentant
150 ha sont gérés. Puis un inventaire
des mares a été entrepris : 3 500
recensées ; 250 d’entre elles font l’objet
d’un plan de gestion.
Un autre programme vise les pelouses
sèches, telle celle de Champlitte. Nouveau
projet : Paturéco... « Pour résoudre le
problème de l’entretien des sites, nous
allons constituer des troupeaux de
chèvres, moutons, chevaux et vaches,
avec trois bergers, qui se déplaceront »,
annonce Pascal Colin, directeur du
CREN-FC. L’action de cette association
– complémentaire des ENS – en fait un
partenaire privilégié du Conseil général.
A
u même titre que son château moyenâgeux,
que ses halles de la Renaissance et ses
maisons séculaires, les pelouses sèches
font partie du patrimoine d’exception de Belvoir. La
création d’un Espace naturel sensible vient soutenir
à point nommé les efforts poursuivis par les élus et
un agriculteur qui luttent de concert contre l’enfrichement progressif. « Nous souhaitons remettre
en valeur ce territoire et en tirer parti pour développer un tourisme doux et des activités agricoles
complémentaires », annonce le maire, Christian
Brand, président par ailleurs de la Communauté de
communes du vallon de Sancey. L’implantation d’un
vignoble – pour du raisin de table – est envisagée,
notamment.
« Notre action est facilitée du fait que la commune
possède 90 % des 20 ha concernés, mais les discussions avec les autres propriétaires se déroulent
bien, d’autant plus la démarche n’a pas de caractère
obligatoire », ajoute-t-il. « Non seulement l’aide
financière du Conseil général est conséquente mais
elle nous permet, complétée d’une aide technique,
de réaliser beaucoup plus vite notre projet. »
Le maire de Belvoir,
Christian Brand, et
la population sont
mobilisés depuis
plusieurs années
pour préserver leur
site remarquable.
Le Conservatoire botanique engagé
pour des tests grandeur nature
«
Le règne de la rainette verte
menacé
Imaginerait-on nos campagnes désertées
par la rainette verte ? Et pourtant c'est ce
qui risque de se produire si rien n'est fait !
Elle a déjà disparu en Suisse, est menacée
d'extinction en Allemagne, Hollande... Et
ne se porte pas très bien dans le Doubs.
« Dans les Espaces naturels sensibles, il
sera possible justement de reconstituer un
environnement favorable à la sauvegarde
des espèces menacées », souligne JeanChristophe Weidmann, directeur de la Ligue
de protection des oiseaux de Franche-Comté.
« C'est une collaboration de fond qui s'engage
avec le Conseil général, complémentaire
d'autres politiques comme Natura 2000, les
réserves naturelles... » Et de citer en exemple
l'interdiction du DTT, dans les années 1980,
qui a permis de sauver le
faucon pèlerin.
Cypripedium calceolus.
L
es élus locaux ont pris conscience des trésors cachés présents sur notre territoire »,
se réjouit François Dehondt, directeur du
Conservatoire botanique national de FrancheComté. Cette structure agréée par le ministère en
charge de l’Environnement joue un rôle d’expert
auprès de l’État et des collectivités locales, ce qui
en fait un partenaire naturel du Conseil général
du Doubs. « L’échantillon retenu dans un premier
temps de 18 ENS est représentatif de la grande
diversité de nos milieux. Ce sera l’occasion de
mener des tests grandeur nature. Les orientations
du Conseil général s’articulent très bien avec notre
mission de connaissance et de conservation. »
Les spécialistes du conservatoire franc-comtois
établissent un maillage du territoire – de 5 km sur 5 –
pour recueillir des milliers de données chaque année
et suivre l’évolution de la flore. Parmi les plus menacées, 35 espèces ont fait l’objet d’un bilan stationnel –
véritable diagnostic opérationnel préalable à la mise
en œuvre d’actions de protection – ; 15 autres font l’objet d’un plan
de conservation, l’objectif étant de les maintenir dans leur espace
naturel. Des mesures de préservation sont prises avec l’accord
des propriétaires des sites. La Fédération de chasse, par exemple,
a encouragé financièrement une de ses associations locales afin
qu’elle remette en état un site abritant des orchidées rares.
octobre 2008_vu du doubs_17
Sauve-qui-peut les chauves-souris
L
e souhait d’ouvrir au public
– même partiellement – les
Espaces naturels sensibles
(ENS) n’était pas compatible avec
les mesures de protection des
chiroptères. Les sites aux enjeux
forts – essentiellement ceux de
reproduction et d’hibernation –
sont donc écartés. « Mais dans
les sites retenus, des actions de
sensibilisation, d’information et
d’amélioration des connaissances pourront être menées. Avec
9 000 cavités en Franche-Comté,
nous avons de quoi faire ! »,
fait observer Sébastion Roué,
responsable de la Commission
de protection des eaux, du patrimoine, de l’environnement, du
sous-sol et… des chiroptères.
Sur 34 espèces de chauves-souris
Le point de vue de
Éric Alauzet,
vice-président en charge
de l’Agenda 21
risques liés à l’épuisement de la biodiversité
« Les
égalent ceux liés au changement du climat
Vol de nuit de minioptère.
en France, 26 sont présentes
dans le Doubs, concentrées dans
les vallées alluviales. 13 sont
menacées, tels le petit murin et le
rhinolophe euryale, deux espèces
méridionales qui se trouvent en
limite de leur territoire naturel.
« Mais les populations forestières
sont encore méconnues », précise le Monsieur Chiroptère de
la région. Découvertes assurées
dans les années à venir !
À l’écoute de nos voisins
les insectes
«
L
es insectes sont de bons indicateurs
des structures et de l’évolution des
milieux car ils sont très sensibles à
leurs variations », souligne Frédéric Mora, chargé de mission de l’Office pour les insectes et leur environnement
(OPIE) qui apporte son expertise à la création des Espaces
naturels sensibles. « Depuis 2001 que j’effectue un travail
d’inventaire systématique sur le terrain, je vois des espèces
en régression, comme l’apollon, un papillon de jour – relique glaciaire – qui remonte en altitude au détriment de la
plaine. Et d’autres espèces progressent, comme l’azuré du
trèfle qui nous vient du bassin méditerranéen. Toutefois,
il convient de rester prudent sur les conclusions à tirer. Il
faut assurer une veille écologique sur le long terme pour
en savoir plus. C’est l’un des intérêts que nous voyons dans
la création des Espaces naturels sensibles telle que l’envisage le Département du Doubs. Ce qui nous paraît important dans cette démarche, c’est de lier les préoccupations
qui concernent la faune, la flore, les activités humaines
pour mettre en œuvre des stratégies d’aménagement du
territoire et de préservation de la bio-diversité. »
Association créée en 1994, l’OPIE a réuni, depuis 2001, plus
de 75 000 données sur les insectes de Franche-Comté ce
qui lui permet de réaliser, au fil des ans, des atlas thématiques (libellules, papillons de jour, etc.).
18_vu du doubs_octobre 2008
(Conférence des Nations Unis, Rio de Janeiro, 1992).
C’est tout simplement la vie sur notre planète qui
est en jeu. On est saisi par un frisson à la simple
évocation de la possible disparition de la faune
marine d’ici quelques décennies. Ou encore des
insecte pollinisateurs (abeilles...) qui assurent le
tiers de la nourriture que nous mangeons : fruits,
baies, légumes, noix et graines.
Aussi, il incombe à chacun de prendre ses
responsabilités pour inverser la tendance. La
politique ambitieuse en faveur des Espaces naturels
sensibles développée par le Conseil général du Doubs
répond à cet enjeu en même temps qu’elle offre aux
habitants et aux touristes des lieux d’agrément et de
connaissance.
Cette politique se veut également une incitation à
ce que chacun, dans sa vie privée et professionnelle
(jardinage, agriculture, sylviculture...), s’informe et
préfère les techniques, les produits, les essences
qui préservent et enrichissent la biodiversité. Nous
sommes au cœur du développement durable.
»
Fesches-le-Châtel : une zone
humide cernée par l’urbanisation
L'apollon,
une espèce
en régression.
C’est un îlot de prairies humides à la périphérie
de Montbéliard, un corridor fluvial avec l’Allan,
le canal de Haute-Saône et le canal du Rhône
au Rhin. Un espace relativement préservé,
très apprécié des promeneurs pour son calme.
Son classement parmi les ENS permettra
d’améliorer ses caractéristiques naturelles.
Ce site placé sous la maîtrise d’ouvrage de
la Communauté d’agglomération du pays de
Montbéliard est le premier à bénéficier d’un
plan de gestion.
at,
l’habit
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nt au
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L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Les mineurs doivent être accompagnés d'un adulte.
octobre 2008_vu du doubs_19
I I “Étrangers de chez nous”
histoire
Un siècle de témoignages pour mieux comprendre
L
’histoire de l’humanité est faite
de migrations : celles de clans, de
tribus, d’individus, pour des motifs
économiques, politiques... Ces migrations,
si elles ont évolué, sont toujours présentes
dans nos sociétés et posent la question
du vivre ensemble. Le service éducatif
des Archives départementales du Doubs
apporte, avec la publication récente
d’Étrangers de chez nous, L’immigration
dans le Doubs et à Colombier-Fontaine
(1850-1950), un éclairage doubien sur la
question en se focalisant principalement
sur Colombier-Fontaine, commune très
tôt industrialisée.
Cet ouvrage, fruit d’un patient travail
de recherches et d’interviews d’Alain
Gagnieux, retrace des itinéraires
de vie de migrants pendant cette
période riche en événements (essor
de la révolution industrielle, deux
guerres mondiales, crise des années
1930, reconstruction du pays
après guerre…). Mêlant courriers,
reproductions
de
documents
d’époque et données statistiques, c’est un
témoignage vivant et proche. Une approche
concrète sur une question d’actualité, ses
évolutions réglementaires, et un enjeu
de société qui nécessite réflexion et
recul contre les passions et les préjugés
réciproques. Le livre nourrit une grande
ambition : donner à chacun les moyens
d’entrer en citoyen raisonnable dans les
débats que suscitent les phénomènes
migratoires où, jamais, la nécessité ne
devrait supplanter l’humanité.
Distribué gratuitement aux collèges et
lycées du Doubs, il peut être acquis en
librairie ou aux Archives départementales
(17 €, hors frais de port).
Archives départementales du Doubs,
rue Marc Bloch, BP 2059,
25 050 Besançon Cedex
“La Résistance dans le Doubs”
Un DVD pour lutter contre l’oubli
P
our lutter contre les risques de
l’oubli, l’association Mémoire de la
Résistance dans le Doubs a réalisé
un DVD riche de témoignages, de documents écrits, de photos et de séquences
vidéo… Ce qui en fait un outil de référence
complété d’un guide pédagogique et technique. Plusieurs entrées sont proposées :
personnes, lieux, chronologies, etc. Ce
devoir de mémoire a nécessité huit années
de recherches et d’enquêtes à une équipe
bénévole
d’historiens,
d’enseignants,
d’informaticiens, d’anciens résistants,
coordonnés par Françoise Leboul.
Le DVD du Doubs s’insère dans le programme national La Résistance dans les
départements, engagé depuis l’an 2000,
par l’Association pour les études sur la
Résistance intérieure (AERI) afin de rendre
compte à la fois des diversités locales et du
20_vu du doubs_octobre 2008
processus d’unification des organisations
sur le terrain.
Alors que disparaissent progressivement
les témoins directs de cette période douloureuse de notre histoire, l’ensemble
des DVD assure un passage de témoin
en direction des jeunes générations. « Le
Département est très soucieux de favoriser
la transmission de la mémoire », soulignait
le président Claude Jeannerot, lors de la
présentation du DVD à l’Hôtel du Département. « C’est pourquoi, par exemple, le
nom de Lucie Aubrac a été donné au collège
de Doubs. Les combattants de l’ombre, qui
refusèrent la honte et la soumission, nous
ont tracé la ligne que nous devons nous
efforcer de perpétuer et de conjuguer à
tous les temps : la défense de la liberté et
de la dignité de tous, la promotion de la
fraternité, le refus du racisme… »
Le DVD du Doubs est en librairie,
et disponible sur le site de l’AERI et de
Mémoire de la Résistance dans le Doubs :
www.aeri-resistance.com/html/25.php,
rubrique Boutique.
I
enfance
I Au plaisir des sons
pour mieux communiquer
Un moment privilégié de communication
entre enfants et parents.
Au cours de cet atelier mis en place à Ornans par un service du Conseil général,
enfants et parents jouent avec les sons pour mieux établir le dialogue.
«
E
nroulez le fil, déroulez le fil, et
tire, et tire et tape, tape, tape… »
Marie-Pierre Grillet, musicologue
de l’association Coccinote, joint le geste à
la parole puis attrape tour à tour clochettes
et bâtons de pluie tandis que la troupe
d’enfants assis en rond par terre l’imite
avec application. Au Relais assistantes
maternelles (RAM) d’Ornans, un monde
sonore se met en place, une chansonnette
commence, entonnée par Serge Perrin,
infirmier de l’unité évaluation enfance/
famille en poste au CMS (Centre médicosocial, service du Conseil général) de Saône
qui est à l’initiative du projet Au plaisir des
sons. Les enfants chantent, les parents
suivent, l’ambiance est détendue.
Depuis mars dernier, une bonne vingtaine
de bambins de moins de quatre ans
en compagnie de leurs mamans le plus
souvent, rarement de leurs papas, et parfois
de leurs nounous, se retrouvent à raison
d’une séance mensuelle, hors vacances
scolaires. « C’est un temps d’accueil
particulier pour les parents et les enfants
en utilisant la musique, mais aussi le chant
et la danse comme support de jeu et de
communication », explique Serge Perrin.
« Parfois surgissent des difficultés entre
parents et enfants liés à des événements :
séparation au moment de l’entrée en
crèche, problèmes de socialisation du jeune
enfant, etc. Nous avons créé ces rencontres
musicales pour que les familles trouvent
les repères nécessaires à la construction
de leur identité et nouent le dialogue. Tout
ceci afin de permettre le développement
harmonieux de l’enfant avant l’intégration
à l’école. »
Une énorme demande
Cette action collective réunit des
professionnels de l’enfance et de la petite
enfance autour du CMS, de Serge Perrin
et Stéphanie Roustel, elle aussi infirmière :
Coccinote, qui propose des activités
musicales et culturelles structurantes,
la halte-garderie Pitchoune et le RAM
d’Ornans. Ils décident de mettre en place
des sessions en dehors du CMS, afin que
parents et enfants se retrouvent ailleurs,
dans un lieu neutre… Plusieurs membres
de chacune des structures encadrent les
huit séances qui se déroulent sur six mois.
« Pendant environ 1h30, nous amenons
les enfants à découvrir et à manipuler
des instruments de musique variés et des
objets sonores. Vient ensuite le temps de
l’expression corporelle collective, rituel
pour terminer la séance et se dire au
revoir », souligne Serge Perrin. « Et quand
un parent nous annonce que son enfant
s’épanouit, nous sommes contents : cela
signifie toujours que l’adulte référent,
père ou mère, est mieux aussi… »
La prochaine session de Au plaisir des
sons reprendra début 2009 : « Vu la
demande, nous pourrions faire une séance
par semaine. Mais notre priorité reste les
familles qui en ont vraiment besoin. »
Centre médico-social
99 rue Pierre Vernier 25 290 Ornans
Tél. 03 81 62 21 26
Serge Perrin, infirmier.
octobre 2008_vu du doubs_21
Le CODERPA :
Comité départemental
des retraités
et personnes âgées
Des personnes âgées actives et créatives.
I
personnes âgées
I La Semaine Bleue
pour bien vieillir ensemble
Organisée en France chaque automne depuis une vingtaine d’années, la Semaine
Bleue sera déclinée dans le Doubs du 14 au 25 octobre dans différentes villes,
notamment Baume-les-Dames, Besançon, Montbéliard et Pontarlier.
C
onsacrée aux problématiques du
vieillissement, la Semaine Bleue
propose une série d’animations, de
conférences et de colloques tous publics.
L’édition 2008, intitulée “Jeunes et vieux,
connectez-vous !” aborde les dangers de
l’isolement des personnes âgées et les
fractures intergénérationnelles.
Élaborée de concert avec le Conseil général, l’Institut régional du vieillissement
(IRV), de nombreuses structures associatives, et le CODERPA (voir encadré), cette
manifestation met l’accent sur le rôle
économique et social des plus de 60 ans.
« Les seniors sont générateurs d’emplois
dans les domaines de la santé, de l’aide à
la personne ; ils assurent également par
leur engagement bénévole la vitalité des
associations : une personne retraitée sur
deux s’implique dans le tissu associatif »,
rappelle Marie-Madeleine Bouhelier,
directrice de l’IRV.
22_vu du doubs_octobre 2008
Un lien indispensable
entre les générations
Pour Christian Demouge, responsable
de la commission communication du
CODERPA, « l’intégration des retraités
et des personnes âgées dans la société
est un objectif vital : garder le contact
avec les autres, transmettre aux plus
jeunes, rester actif à sa manière et selon
ses possibilités, c’est essentiel pour la
personne elle-même. Le lien entre les
générations est indispensable au bon
fonctionnement de la société. Il nous faut
réinventer des modes de communication
entre les âges. »
Parmi les thèmes aussi au programme :
une réflexion sur “L’humanitude”, le 16
octobre, avec Jérôme Pelissier, chercheur
et écrivain, une conférence, le 22 octobre,
en présence de Maurice Bonnet, ancien
président du CNRPA, instance nationale
dont dépend le CODERPA.
Placé auprès du président du
Conseil général, le CODERPA est une
instance consultative de concertation
et d’observation des politiques
concernant les retraités et les
personnes âgées. Il est constitué
de trois collèges représentatifs des
personnes âgées et de leurs familles,
des acteurs de l’action sociale et
médico-sociale gérontologique et des
institutions publiques et organismes
financeurs, dont le Conseil général.
En septembre 2005, Claude Jeannerot
en a confié la présidence à Jean-Marie
Bart, vice-président en charge des
Solidarités. La vice-présidence est
assurée par Norbert Duquet.
Une quarantaine de membres
participent aux travaux de quatre
commissions dans le but de promouvoir
la citoyenneté des retraités et de
valoriser leur rôle économique et
social. C’est d’ailleurs à ce titre que
le CODERPA a participé activement
au volet vieillissement du Schéma
départemental de l’organisation
sociale et médico-sociale (SDOSMS)
2008-2012, édité en juin 2008 et
consultable sur le site du CG.
Contacts :
CODERPA (secrétariat au Conseil
général) Tél. 03 81 25 86 13
IRV : 03 81 41 90 36
www.semaine-bleue.org
Les échanges entre générations,
source d’enrichissement mutuel.
I
Doubs nature
C
I Il y a toujours une bonne raison
de pêcher entre Loue et Doubs
’est un coin de nature au charme
sauvage qui accueille les inconditionnels de la pêche à la mouche.
À commencer par trois mordus qui ont eu
l’idée, en 2004, d’exploiter 10 ha d’étang
à Osselle, “Entre Loue et Doubs” – le nom
de leur société. Laurent Bouillet, Guy Pellerin et Jean-Luc Rémond ouvrent le site
à tous ceux qui taquinent l’Arc-en-ciel, la
Gold ou la Farios, simples amateurs ou
fervents initiés.
« C’est unique dans le Doubs ! La pêche
en étang, plus technique, est idéale pour
se perfectionner et offre une alternative
quand les rivières sont impraticables ! Nos
poissons sont parfaitement conformés,
entre un et cinq kilos, grâce à une sélection draconienne », explique Guy Pellerin.
« Nous louons des barques, prêtons du
matériel, proposons différents abonne-
ments, y compris des
séances pour débutants.
Pour ceux qui veulent
pêcher toute l’année, nous
ouvrons en intersaison,
d’avril à octobre, la pêche
au leurre (brochets, Black
Bass…). Les pêcheurs et
leurs familles peuvent
pique-niquer,
profiter
de la base nautique, de la
véloroute à proximité... »
Guy Pellerin aime partager sa passion de la pêche.
Un challenge est organisé
en juin pour la pêche aux
carnassiers, un autre en
avril pour les débutants à la mouche. Avec Ouvert sept jours sur sept,
la formule “Coups du soir” à partir d’avril, du 1er octobre au 15 mai.
quand les jours rallongent, plus besoin Tél : 06 73 64 14 04
d’aller loin pour s’adonner à sa passion au Contact : [email protected]
sortir du travail.
Site : www.entre-loue-et-doubs.com
Les confitures et
les sirops de Pierre :
des saveurs préservées
A
Pierre Chupin dans les traces de sa grand-mère.
h les confitures que grand-mère
mitonnait dans sa bassine en
cuivre et dont les parfums envahissaient la maison ! Disparues ? Hé bien
non ! Filez à Pirey, pas loin de Besançon,
et rendez vous chez Pierre Chupin. Un
Angevin diplômé (entre autres) en gestion
des milieux naturels, paysan dans l'âme,
installé depuis 18 mois dans une vielle
ferme qu'il retape avec l'aide de sa femme.
Sa passion héritée de sa grand-mère : les
sirops et les confitures cuites à l'ancienne,
à base de baies sauvages, de fruits des
jardins non traités de ses amis et voisins,
avec du sucre “bio”, de la pectine naturelle, sans colorants ni conservateurs,
comportant 54% de fruits.
Oranges amères, pêches, fraises, abricots,
figues, menthe, nèfles, mais aussi cynor-
rhodon (le fameux gratte-cul ), sureau très
parfumé, tomate verte… 27 spécialités à
son catalogue. À découvrir : un goûteux
pesto à l'ail des ours, à déguster sur du
pain ou des pâtes. Christophe Menozzi
le sert dans son restaurant bisontin en
cassolette d'escargots à la Morteau.
Pierre récolte ses plantes sauvages dont
il tire également de délicieux sirops très
aromatiques ; cinq parfums sont au choix.
Les confitures de Pierre sont en vente à la
boulangerie au “Pain à conter”, chemin de
Casamène à Besançon, sur les marchés du
quartier Battant le vendredi, à Besançon,
à Fondremand, Mesmay, Quingey, etc.
Téléphonez-lui au 03 81 82 34 03
et prenez rendez-vous. Ses confitures
sont bonnes à s'en lécher les doigts !
octobre 2008_vu du doubs_23
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La confiance est là.
I
aménagement
I LGV Rhin-Rhône :
le génie civil se termine
Le chantier a bien avancé pendant
l’été, et la phase génie civil laissera
vite place à celle d’équipement
ferroviaire. Les 3 000 travailleurs
impliqués s’activent pour respecter le
calendrier.
V
us du ciel, les 140 km de la première
tranche de la branche Est de la
Ligne à grande vitesse (LGV) RhinRhône n’ont plus rien d’une succession
de pointillés, mais constituent bel et bien
un fuseau ferroviaire continu. Démarrés
à l’été 2006, les travaux ont bien avancé
cet été, « et fin septembre, 85 % des
terrassements devraient être réalisés, et
même un peu plus dans le Doubs », affirme
Marc Svetchine, directeur d’opérations de
la branche Est pour Réseau ferré de France
(RFF). « On s’active pour rester dans les
délais. Sur la partie Doubs, le tunnel de
Chavanne sera percé aux trois quarts, le
viaduc Aibre-Trémoins sera quasiment
achevé, de même que les deux ponts sur
l’Ognon. Dans le canton d’Audeux, la piste
est entièrement réalisée et les ponts sont
pratiquement terminés. »
Le Département se charge de l’accès routier
Le Doubs est
impliqué dans le
chantier à plusieurs
titres. Il est l’un
des financeurs de
l’ouvrage, puisqu’il
3 000 personnes sur le chantier
Les terrassements de ballast – la souscouche solide de la voie ferrée – démarrent
cet automne, après la pose de clôtures,
l’assainissement, le drainage, la végétalisation des talus… La partie génie civil se
terminera entre fin 2008 et fin 2009, et le
chantier d’équipement ferroviaire va ainsi
démarrer progressivement, alimenté par
la base de travaux de Villersexel.
La cellule LGV pilotée par l’ANPE estime à
3 000 le nombre de personnes travaillant
sur le chantier, dont plus des deux tiers
sont passés par ses services. C’est notamment cette cellule, que dirige Christophe
Quillet, qui s’applique à faire respecter la
clause d’insertion imposée par RFF, l’amé-
nageur, stipulant que 7 % des emplois
doivent être réservés à des travailleurs
en difficulté. Bonne surprise : la clause a
été respectée, sur certains chantiers, le
“public en difficulté” atteint même 20 %
de l’effectif.
apporte 39 millions
d’euros d’une
enveloppe globale
de 2,31 milliards
d’euros. Il est par
ailleurs maître
d’ouvrage de
l’accès routier
à la future gare
d’Auxon, chantier
estimé entre 20 et
25 millions d’euros.
Après l’enquête
publique réalisée
au printemps,
la déclaration
d’utilité publique
de cette connexion
routière devrait
être prononcée par
le préfet avant fin
2008.
Sur le terrain,
la Direction des
routes et des
infrastructures
du Département
est l’interlocuteur
de RFF lorsque
le chantier
croise le réseau
départemental, ce
qui est fréquent.
« Ce chantier
constitue
quelquefois une
bonne occasion
d’optimiser le
réseau existant,
et la collectivité
plaide la cause des
communes auprès
de l’aménageur »,
signale Vincent
Fuster, viceprésident en
charge des
infrastructures.
Ainsi, sur la RD 459,
la concertation
a abouti à la
suppression d’un
ouvrage prévu
au préalable,
et l’économie
réalisée a permis
de financer
la déviation
de BurgilleCourchapon.
octobre 2008_vu du doubs_25
Gilles Leroy, parrain de l’édition 2008 des mots Doubs,
prix Goncourt 2007 pour Alabama Song.
I I Un engouement confirmé
zoom
pour Les mots Doubs
Pas moins de 36 000 lecteurs et près de 2 500 collégiens – soit 600 de plus que
l'an dernier – ont fêté la rentrée littéraire en compagnie de 230 auteurs, et de leurs
ardents défenseurs, les libraires. Malgré la pluie des vendredi et samedi, et la bise
du dimanche, cette 7e édition a confirmé le succès populaire des mots Doubs.
Prix du Premier Roman
Mère et fille face à face
dans le Saloon d’Aude Walker
David Foenkinos,
président du jury
« Huit romans
étaient en lice,
de bonne qualité,
ce qui n’a pas
rendu faciles les
délibérations.
Le roman d’Aude
Walker est noir,
fort, mélancolique,
mais avec une
dose d’humour.
Nous l’avons
soutenu car nous
sommes certains
que c’est le début
d’une œuvre.
Un second livre
se distinguait
nettement
auquel nous
avons attribué
une mention
spéciale : Pourquoi
pas le silence,
de Blanche de
Richemont. Un
livre à découvrir
aussi. »
Prix de la dictée
L
a jeune Aude Walker débute une
carrière prometteuse puisque,
avant de recevoir le prix du Premier
Roman du Doubs, elle a été primée à la
Forêt des Livres, un salon organisé par le
charismatique Gonzague Saint-Bris, en
Tourraine. Et la voici nominée pour le très
couru prix de Flore.
Beau départ donc avec un sujet grave et
profond comme la propre voix d’Aude
Walker. Mise au ban d’une grande famille
new-yorkaise, Lisa Duval a abandonné
tout désir, toute ambition. Jusqu’à ce que
le passé la rattrape tandis que sa mère
pénètre dans l’hôtel où elle travaille, à
Paris. Cette femme extravagante, – « une
mère que l’on ne souhaite à personne ! »,
dixit l’auteur – ne reconnaît même pas
sa fille. Leur face à face sera terrible et
Philippe Desssoulliers : quatrième victoire
Le président Claude Jeannerot
a remis des cadeaux aux deux
vainqueurs de la dictée écrite
par Quentin Debray et lue par
Virginie Ollagnier.
26_vu du doubs_octobre 2008
Philippe Dessoulliers voit sa quatrième participation
couronnée de succès. « Le texte était très beau, mais
truffé de termes médicaux, notamment, et de difficultés grammaticales. Surtout, il fallait se mettre dans
la tête de l’auteur – psychiatre, je le souligne –, pour
choisir entre le pluriel et le singulier… » Concluez-en
ce que voudrez ! Mais qui détrônera ce Belfortain ?
Rendez-vous l’an prochain.
Aude Walker a reçu le prix du Premier Roman
des mains de Noël Gauthier, vice président du
Conseil général en charge de l’information,
de la communication et de la démocratie
participative.
pousse Lisa à prendre l’avion pour régler
ses comptes.
Ce road movie franco-américain emprunte un style nerveux et dynamique. « J’ai
mis des mots sur les silences de mon
père, américain d’origine, français totalement intégré au point de ne plus parler
anglais », confie Aude Walker. « Comme
mon héroïne, j’ai un aïeul irlandais qui a
construit les ponts de Brooklyn. Mais
l’essentiel est imaginaire. »
Si la journaliste, chef de la rubrique sexe
du magazine Glamour, affectionne le rose,
la romancière, elle, préfère le noir… qui
mène vers un jour neuf.
Saloon d’Aude Walker, édité par Denoël
Emmanuel Cadart, 15 ans :
fort en thème
« J’ai toujours été bon en orthographe,
il faut dire que j’ai fait du latin et du
grec », s’excuse presque Emmanuel
Cadart, 15 ans, en 1re S au lycée Pasteur
(Besançon). « Et puis je lis beaucoup,
surtout du fantastique, mais aussi des
classiques. C’est formateur ! »
...I
économie
I
Théo Labonne, 14 ans, d’Auxon-Dessous, a trouvé le nombre
exact de livres qui composaient la pyramide : 96… Et les a donc
tous emportés, s’assurant de la lecture pour quelques années !
Prix des Collégiens
Yves Grevet récompensé
Jean-Michel Guyot et Françoise Rodary,
lauréats 2008 du prix Pergaud.
L
es huit jurés du prix des Collégiens ont de nouveau impressionné les
auteurs lors de Deviens chroniqueur à la télé. De questions précises
en analyses pertinentes, ils ont passé en revue sept auteurs, dont
un duo mère-fille, avant de primer Yves Grevet pour le premier tome de sa
trilogie Méto*.
9h30, dans le hall d’accueil du Conseil général transformé en plateau télé. Frédéric Dotte, journaliste de France 3 et animateur du plateau, donne les derniers
conseils, l’utilisation du micro, les prises de
parole... Marcus Malte confie le plaisir qu’il a
d’être le parrain et de ne pas revivre l’exercice
difficile du face à face avec le jury devant les
caméras. Les candidats défilent, les questions
affluent, les échanges sont nombreux et les
notes tombent. Trois points départagent les
deux premiers et Yves Grevet revient pour
livrer ses premières impressions de lauréat :
« Méto est un livre que je porte en moi depuis
des années, je suis très heureux d’avoir pu toucher le jury avec cette histoire et fier que ce prix
soit remis par son véritable public. C’est mon
premier prix, je suis très ému. »
Yves Grevet, lauréat du prix
Méto, tome 1 : La maison, éditions Syros
des Collégiens 2008.
jeunesse
Delphine Coulin
« Les mots Doubs
m’ont porté chance »
A
près une première visite en 2004, où elle a
remporté le prix du Premier Roman pour
Les traces*, Delphine Coulin est revenue.
Delphine Coulin, prix du Premier
roman 2004, poursuit une belle
Entre-temps, elle a publié Une seconde de plus*,
carrière littéraire.
un recueil de nouvelles et, cette année, Les mille
vies**, roman qui retrace la vie d’une actrice, ses
rôles... L’occasion de s’interroger sur les rôles que l’on joue dans la vie, l’importance de la vie réelle et de l’imaginaire. Delphine Coulin : « Je suis très heureuse
de revenir à ce salon qui m’a porté chance. Certains visiteurs m’ont reconnu et
ont pris mon roman parce qu’ils avaient lu Les traces. Mon rythme d’écriture
est assez lent, mais j’espère pouvoir revenir vous voir dans deux ans. »
*Editions Grasset _ **Editions Seuil
Le 55e prix
Louis-Pergaud
en direct des mots Doubs
R
emis pour la première fois pendant
la fête du livre, le prix Louis-Pergaud, organisé par l’Association
des Franc-Comtois de Paris, a récompensé
Françoise Rodary et Jean-Michel Guyot
pour Le sang des femmes aux éditions
Aréopage : « J’ai appris la bonne nouvelle
le 2 septembre et j’ai tenté de joindre
Françoise qui vit aux États-Unis. N’y parvenant pas, je lui ai envoyé un texto… »,
confie Jean-Michel Guyot. « Texto que
j’ai reçu deux heures après, en plein ouragan », se souvient Françoise Rodary, « j’ai
sauté de joie et j’ai complètement oublié
Gustav ! »
Elle poursuit : « L’idée du roman est venue
de la consultation des actes de naissance
de nos ancêtres aux Archives du Doubs et à
celles du Jura. Il y a tellement de non-dits,
de formulations amusantes, ambiguës,
d’histoires extraordinaires que je sentais
qu’il fallait partir de là. La découverte d’un
cadavre de nouveau-né fournit le point
de départ. La sage-femme qui est appelée
sur les lieux à ce moment-là, Julie Violet,
va tenter de remonter les neuf mois pour
retrouver qui est la mère, qui est le coupable. » Jean-Michel : « C’est l’occasion
de mettre à l’honneur le Haut-Doubs, ses
gens, ses paysages magnifiques. »
Françoise conclut : « Nous n’avions jamais
vraiment osé franchir le pas de l’écriture
et pour nous qui nous connaissons depuis
la 6e et qui avons été ensemble au lycée…
Pergaud, remporter ce prix est génial. »
Le sang des femmes, éditions Aréopage
octobre 2008_vu du doubs_27
I I C’est la rentrée…
culture
pour les théâtres aussi
Dans le changement ou la continuité, les défenseurs
du spectacle vivant ont concocté une belle saison
culturelle. À découvrir sans tarder.
R
ebaptisé “musical” par Loïc Boissier,
son nouveau dirigeant, « car ce
n’est pas une chapelle réservée à la
musique savante ou à l’opéra », le théâtre
municipal de Besançon, comme les scènes
nationales du département, est prêt pour
une nouvelle saison. Si chaque lieu a ses
spécialités, tous affichent une même
volonté : développer des partenariats avec
ses homologues.
« À Besançon, on bénéficie d’une situation
idéale avec trois scènes qui, chacune,
cultive son jardin tout en travaillant sur
certains projets avec les autres. Le public
profite ainsi d’un large choix et il n’y a
pas de concurrence entre nous », analyse
Daniel Boucon, directeur du Théâtre de
l’Espace. Et Loïc Boissier, dont le Mesure
sur mesure de Shakespeare est accueilli
au Nouveau Théâtre (une première !) de
renchérir : « C’est une façon de mêler les
publics ». Le Cylindre comme le Centre
régional du livre sont également des partenaires.
Le nord du département n’est pas en
reste puisque des échanges sont proposés
aux abonnés de l’Allan à Montbéliard,
avec le Granit à Belfort, l’Arche, scène
jeune public, à Bethoncourt, et les scènes
bisontines. « Nous nous produisons les
uns et les autres dans chaque lieu. Ca
permet d’offrir un panorama élargi aux
habitants », souligne Didier Levallet, aux
commandes de l’Allan depuis 2001.
Inédit, varié, osé
Sans dresser une liste exhaustive des
spectacles présentés (chacun propose une
belle plaquette détaillée), on note que la
musique « sous toutes ses formes » domine
à l’Allan comme au Théâtre musical. Didier
Levallet résume le fil conducteur de sa
saison : trois solos féminins, monologues
dénonçant la guerre et ses violences et
28_vu du doubs_octobre 2008
dans lesquels les protagonistes clament
leur désir de liberté et leur amour de la
vie. Entre ces trois « temps forts », il y
aura du théâtre (avec des musiciens sur
scène), des concerts au Palot, de la danse
ou du cirque.
Au Nouveau Théâtre, Sylvain Maurice
annonce « plein de surprises, du théâtre un peu déconnant avec Philippe
Quesne, des classiques avec Musset,
Shakespeare, un week-end “hors-série”,
les tournées hors les murs sans oublier
la création franco-irano-japonaise Des
Utopies ? ». L’aventure commence dès
décembre avec la venue des troupes
L’Opéra de quatre notes est un chefd’œuvre d’humour à voir en famille, le jeudi
16 octobre, à 20h, au théâtre musical de
Besançon.
japonaise et iranienne à Besançon et se
joue sur scène et dans les trois langues
en janvier.
Tout aussi inédite, la saison de l’Espace, se révèlera « grinçante, souriante et
décoiffante », aux dires de Daniel Boucon.
« On s’efforce de respecter les équilibres
entre les genres sans se laisser enfermer
dans des cases. Les passerelles entre les
disciplines nous intéressent car il jaillit
de là des choses nouvelles ». Danse,
cirque, théâtre d’objets pour petits et
grands et, pour la première fois, magie,
la programmation est éclectique ici aussi.
Tant mieux.
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octobre 2008_vu du doubs_29
I I
sports
Olympiques et paralympiques :
les Doubiens distingués à Pékin
Khédafi Djelkir et Jean-Charles Valadont
accueillis à leur retour de Pékin
par Rémy Nappey,
vice-président du Conseil général
en charge de la citoyenneté,
de la politique éducative et culturelle.
Khédafi Djelkir est éducateur sportif
chez Profession Sport 25,
association dont le Conseil général
est un partenaire indéfectible..
Des cinq athlètes partis à Pékin et soutenus par le Conseil Général, deux sont
rentrés avec une médaille, Khédafi Djelkir et Alain Quittet. Cependant, tous
ont vécu « un grand moment ». Depuis, la vie a repris, entre compétitions et
entraînements, avec, déjà, Londres en ligne de mire.
«
L
’esprit olympique est sensationnel », juge Marie-Laure Gigon
qui, à 23 ans, a vécu sa première
expérience olympique. Septième au tir à
la carabine à air à 10 m et 38e à 50 m, loin
de ses performances en coupe du monde
(6e), la licenciée de l’ATP Maîche n’a aucun
regret. Parce que « je me suis donnée à
100 % ». Les Jeux, « concrétisation d'un
rêve » sont pour la jeune athlète « une
compétition mythique ».
Jean-Charles Valadont, 19 ans, autre petit
nouveau dans le monde olympique, partage cet avis. Qualifié de dernière minute,
l’archer de Torpes évoque « une très belle
expérience ». « J’espérais tenir mon rang
mondial, 36e. J’arrive 37e à l’issu des qualifications et 43e au final. C’est une petite
déception, mais c’est bien. »
En attendant Londres …
Présente à Athènes en 2004, Reina Flor
Okori compare : « Ce fut un dépaysement total ! Une foule immense partout,
une organisation militaire. Beaucoup de
discipline, mais aussi de gentillesse et
d’attention. » Éliminée en demi-finale du
30_vu du doubs_octobre 2008
110 m haies, elle estime avoir « manqué de
confiance, laissé passé sa chance ». « Aux
JO, tout peut arriver. » Objectif à court
terme, les championnats du monde de
Berlin en août 2009 et, Londres en 2012,
comme pour ses deux compères. « Je
serai plus serein », estime Jean-Charles
Valadont. Même engouement chez MarieLaure Gigon. « C’est encore loin, mais je
donnerai tout pour y aller ! »
Khédafi Djelkir chez les pros ?
Pour le vice-champion olympique Khédafi Djelkir, l’avenir s’annonce différent
puisque synonyme d’un passage chez les
professionnels. « Grâce à cette médaille
d’argent, je vais avoir des bonnes propositions. Il y a maintenant un gros travail de
négociation. » Refusant d’en dire plus, il
revient sur sa performance. « Je n’ai rien
à me reprocher. C’est le destin. » Il n’a pas
pris la grosse tête, sait « qu’une médaille,
c’est éphémère ». « J’ai eu des hauts et
des bas. J’ai conscience de mes points
forts et de mes faiblesses. Ma motivation
est immense. »
Premiers ou derniers jeux, tous affirment
avoir appris et grandi à Pékin. Leur mental
de champion renforcé, ils envisagent leur
avenir sportif avec sérénité.
Avec le soutien
du Conseil général
Les Doubiens,
à travers le
Conseil général,
soutiennent les
sportifs de haut
niveau auxquels la
collectivité attribue
des primes : pour
la sélection aux
JO, pour chaque
médaille rapportée,
suivant leurs
résultats. Une aide
à la scolarité est
aussi accordée aux
plus jeunes d’entre
eux. Des contrats
de partenariat
sont conclus pour
deux ans avec les
meilleurs athlètes
afin de les aider
à se préparer aux
compétitions internationales. C’était
le cas notamment
de Reina Flor
Okori et de Khédafi
Djelkir. En échange,
les sportifs
participent à des
manifestations
publiques, arborent
le logo du Doubs
sur leurs tenues,
et rencontrent les
collégiens. Une
façon de véhiculer
des valeurs
olympiques !
Handbike paralympique :
...I I
sports
Alain Quittet
donne sa première médaille à la France
Le vice-champion du monde de handbike
a offert à la France, et aux Doubiens
en particulier, la première médaille
paralympique, dans l’épreuve contrela-montre. Une médaille de bronze qui
couronne un parcours sportif exemplaire,
commencé à la suite un accident de la
route en 1990, et marqué par un premier
titre de champion d’Europe en 2004.
« Même si je visais l’argent, voire l’or, je
suis très content de cette performance »,
confie Alain Quittet. « Mon adversaire
de toujours, l’Autrichien Wolfgang
Schattauer,
était
aussi
fort
que
d’habitude ! En fait, j’étais persuadé
d’occuper la deuxième place mais le
Tchèque Rastislav Turecek s’est interposé
Objectif Londres
pour Maxime Goisset
Cinquième de la demi-finale
de poids légers d’aviron à
Pékin, le Saint-Vitois Maxime
Goisset et son équipier
Frédéric
Dufour
n’ont
donc pas connu la joie des
médailles et l’émotion des
podiums cet été. Pourtant,
même s’il se dit déçu de
son parcours olympique, le
licencié à l’Aviron Club dolois
ne regrette rien. « C’est
une grande expérience. On
apprend à gérer le stress et
la pression médiatique. Les
Jeux, c’est un autre niveau,
l’occasion de se confronter
aux tout meilleurs », souligne
Maxime.
Durant la deuxième semaine
des JO, il en a profité pour visiter un peu la ville, impressionné par « son
immensité », rencontrer des sportifs d’autres disciplines, ce n’est possible
qu’aux Jeux. Pas physiquement à 100 % suite à un accident survenu en
pleine préparation, Maxime a déjà 2012 dans sa ligne de mire. « Sur ce type
d’événement, on ne peut pas arriver à moitié prêt. Je peux progresser. La
suite se prépare. » Et ça commence dès maintenant avec l’entrée à l’INSEP
(Institut national du sport et de l’éducation physique).
à 20 secondes près. J’avoue avoir souffert
particulièrement de la chaleur moite :
30° pendant l’épreuve, à 10 h ! Ce sont les
conditions les plus défavorables que j’ai
connues. »
Alain Quittet qualifie cette première
participation aux Jeux paralympiques
d’aventure fantastique. « Nous avons
été reçus comme des rois par 30 000
bénévoles
toujours
disponibles
et
souriants. » Ce voyage s’est achevé avec
une réception « impressionnante » à
l’Élysée. Après quoi, l’athlète n’aspirait
plus qu’à se reposer pleinement, chez
lui, à L’Isle-sur-le-Doubs, avant de penser
au prochain championnat du monde, en
Espagne, en 2009.
Vincent Philippe
remporte le 72e Bol d’Or
Par une nuit éprouvante, du 13 au 14 septembre,
sur un circuit glissant, Vincent Philippe s’est
imposé, dès les premières heures, sur sa moto
du Suzuki Endurance Racing Team, tandis
que les chutes se succédaient sur le circuit
de Magny-Cours. Le Bisontin a eu une pensée
émue pour son “maître”, Hervé Moineau, qui
avait remporté quatre Bols d’Or. « J’espère
maintenant le dépasser ! », déclarait-il à l’Est
Républicain.
Vincent Philippe compte parmi les sportifs de
haut niveau que le Conseil général soutient
d’année en année. En contrepartie, il se rend
bien volontiers dans les collèges du Doubs
pour, notamment, sensibiliser les jeunes aux
règles de la sécurité routière.
octobre 2008_vu du doubs_31
I
opinions
I
Le groupe socialiste, Verts et divers gauche à votre écoute
A
u printemps, Nicolas Sarkozy a dit que
le financement du Revenu de solidarité
active serait « calibré » en fonction
des « disponibilités financières ». Puis, l’été a
commencé avec la proposition de réaffecter
la Prime pour l’emploi (PPE) au financement
du RSA. Ce qui revenait à le faire payer aux
salariés les plus modestes. Enfin, la proposition
automnale consiste en une taxation de 1,1 % des
revenus du placement et du capital. Il est heureux
d’abandonner le financement du RSA par une
partie de la Prime pour l’emploi. Néanmoins, les
plus riches ne participeront pas au financement.
En effet, le “bouclier fiscal” leur assure de ne pas
verser plus de 50 % de leurs revenus.
Ce sont donc les épargnants les plus modestes
et les classes moyennes qui vont assurer le
financement du RSA.
Ainsi, les 13 milliards qui doivent être consacrés au
financement du RSA, consistent essentiellement
en des changements d’affectation et non en des
financements nouveaux : 5,5 sont ceux du RMI,
un milliard de l’Allocation Parent Isolé, 0,5 milliard
de primes d’intéressement à la reprise d’emploi,
4,5 de la PPE. Le 1,5 milliard restant serait financé
par la nouvelle taxe.
Le Département du Doubs a souhaité être moteur
dans la mise en œuvre du RSA et a été organisateur
d’une rencontre décentralisée du Grenelle de
l’insertion. Néanmoins, les changements de cap et
l’insuffisance du financement nous inquiètent. De
plus, depuis cinq ans, les financements de l’État
ont baissé de 20 % sur les dispositifs d’insertion.
Il est urgent de solutionner ce dossier. C’est le
respect de la dignité d’une part très importante
de nos concitoyens qui est en jeu.
Danièle Nevers, Barbara Romagnan, Martine Voidey, Eric Alauzet,
Jean-Marie Bart, Philippe Beluche, Léon Bessot, Christian Bouday,
Jacques Breuil, Paul Coizet, Yves-Michel Dahoui, Vincent Fuster,
Gérard Galliot, Noël Gauthier, Claude Girard, Jacques Hélias,
Pierre Hélias, Claude Jeannerot, Rémy Nappey, Michel Rondot.
32_vu du doubs_octobre 2008
Les élus des groupes d’opposition départementale à vos côtés
D
e Rougemont à Mouthe, les paysages du
Doubs offrent au voyageur une diversité
admirable de couleurs, de lumières,
d’habitats, de plateaux, vallées et montagnes, comme
un grand livre d’histoire, d’art et de géographie.
Mais derrière se cachent parfois des réalités plus
amères avec des portions de routes rapiécées ;
des traversées de villages (suite aux travaux
d’assainissement) cahotantes, des aménagements
et sentiers délaissés, des commerces absents, des
services publics et de soins éloignés, diffus… ; des
réalités quotidiennes liées aux frais de déplacements,
charges de chauffage, maintien de la qualité de
l’environnement… toujours plus chers !
Les réalités d’un aménagement du territoire
étroitement liées aux compétences, choix politiques et
orientations budgétaires du Conseil Général du Doubs.
Loin d’être un fonds de commerce politique, le
milieu rural, espace de respiration et d’équilibre
pour gens des villes, contribue aussi par le maintien
de ses activités et de ses habitants à la vie de ce
département, ne l’oublions pas !
Groupe Démocratie et Proximité
Christine Bouquin, Frédéric Cartier, Yannick Dessent, Jean-Pierre Gurtner,
Daniel Leroux André Péquignot, Marc Pétrement, Patrick Ronot, JeanMarie Saillard.
L
a période estivale s’est achevée et avec elle,
une magnifique compétition olympique où
les athlètes doubistes n’ont pas manqué
de briller et de nous faire partager ces valeurs
que véhicule si bien le sport. Ces espaces de vie
que sont les clubs sportifs permettent à chacun
d’avoir un rôle à jouer et de poursuivre des objectifs clairs. Remercions tous les entraineurs, les
bénévoles qui assument un rôle éducatif, social,
dans un fonctionnement démocratique, et qui
préservent ces valeurs que nous voulons tous
transmettre à nos enfants.
Groupe Doubs Avenir
Annick Jacquemet, Louis Cuenin, Jean-François Longeot,
Alain Marguet, Albert Rognon.
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octobre 2008_vu du doubs_33
I I
détente
du Doubs
à résoudre…
Les mots Doubs cueillis sur l'arbre
6
Fut un temps où cette commune était un lieu fortifié
où l’on dressait bien les chevaux. Plus tard, au début
de l’ère des chevaux-vapeurs, elle devint le théâtre
d’un grand développement industriel.
Comme chaque année, des mots doux se sont
accrochés par dizaines à l’arbre des mots Doubs.
Gilles Leroy, parrain de l’édition 2008, s’est
réjoui qu’il s’agisse d’un liquidambar – une espèce
découverte en Floride en 1528 par les Espagnols.
« C’est mon arbre préféré ! », a confessé l’auteur
d’Alabama Song (prix Goncourt 2007), ajoutant
sur son petit mot : « Je te souhaite de croître
avec bonheur au bord du Doubs. » Le jeune liquidambar rejoindra ses prédécesseurs le long de
l’allée des mots Doubs au parc de la Gare d’Eau.
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34_vu du doubs_octobre 2008
Article 1 : Objet
Le Conseil général du
Doubs organise un jeu
concours gratuit ouvert
à tous dans son journal
Vu du Doubs. Sur la base
d’un indice, les lecteurs
devront trouver le
nom d’un site ou d’un
monument du Doubs.
Article 7 : Dépôt
légal
Le fait de participer à ce
jeu-concours implique
l’acceptation pleine
et entière du présent
règlement déposé chez
maître Jean-Marc
Allenbach, huissier de
justice associé, 28 rue
de la Préfecture, BP 301,
25017 Besançon cedex.
Pour nous écrire :
Vu du Doubs
Hôtel du Département
7 avenue de la Gare d’Eau
25031 Besançon cedex
Parmi les mots doux:
• Lire c’est rêver, rêver c’est vivre, vive les mots
Doubs !
• Un livre c’est comme un avion, on embarque
toujours pour de nouveaux horizons.
• On entre émerveillés, intrigués, on ressort
enchantés, et on se promet de revenir.
• Quelle bonne idée de lire en plein air ! La
littérature et la nature font bon ménage.
• J’adore voir les illustrateurs et les auteurs en vrai.
• Les feuilles volent dans le vent, les histoires
tournent dans ma tête.
• Rencontres fabuleuses dans une si belle ville
où j’ai rencontré ma moitié. Une Bretonne.
• L’année dernière j’étais venue pour un prix. Cette
année, je reviens pour des amis. N’est-ce pas un
magnifique chemin ! Quelle chance. Un grand merci
renouvelé. Toutes mes amitiés, Virginie Ollagnier
(prix du Premier Roman du Doubs 2007).
Extrait du
règlement du
concours
La solution de l’énigme 4
La Saine. Cette énigme présentait
un piège car elle nous entraîne aux
confins du Doubs et du Jura. Jusque
dans les années 1870, la source de la
Saine était située près de Chatelblanc.
Puis sur la base du débit d’eau, elle a
été déplacée dans le Jura, sur le territoire de Foncine-le-Haut. Comme la
célèbre Seine, elle doit son nom aux
Séquanes, peuplade gauloise qui occupait la région.
Vous trouverez dans le magazine En
Vadrouille une randonnée qui vous
entraînera des gorges de Malvaux aux
gorges de la Langouette, en longeant
un temps les berges de la Saine. En
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En Vadrouille, 6 avenue de Montjoux,
25000 Besançon
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Par tirage au sort parmi les bonnes
réponses reçues, Jeanne-Marie Graveret, de Roulans, a gagné le premier
lot : une mallette de découverte touristique comprenant des guides et un
bel ouvrage de photos sur le cheval
comtois.
Les lauréats suivants gagnent un teeshirt aux couleurs du Conseil général :
Liliane Grémion, de Besançon ; Geneviève Martin, de Saône ; Élisabeth
Barret, de Chaffois ; Christian Kalis, de
Bavans.
Vu du Doubs - n° 162 - octobre 2008 • Directeur de la publication : Claude Jeannerot • Rédacteur en
chef : Patrice David • Rédacteur : Christophe Deplaude • Ont collaboré à ce numéro : Aline Bilinski,
Monique Clémens, Hubert Demazure, Nadine Eybert-Baud, Patricia Louis, Véronique Vuillemin-Filippi
• Création, composition : bigbang.fr • Photogravure : Michel Joly • Photographies : Conseil général du
Doubs (Lionel Georges, Nicolas Tamboloni, Pascal Terraz, Alice Thomé) pages 1, 2, 3, 6, 7, 8, 10, 12, 20,
22, 26, 27, 30 - Laurent Cheviet pages 1, 3, 13, 14, 15, 16, 17 - Daniel Nowak page 18 - Yves Petit pages
3, 5, 21, 23 - Jack Varlet pages 11, 23, 25 - Droits réservés pages 3, 6, 7, 8, 15, 17, 18, 20, 28, 31 - JeanPaul Bounine page 7 - Pascal Lavertu page 18 • Illustrations : Fred Neidhardt page 34 • Vu du Doubs
est une publication mensuelle éditée par le Conseil général du Doubs - 7 avenue de la Gare d’Eau 25031 Besançon cedex - Tél. 03 81 25 80 42 (direction de la communication) - Fax : 03 81 25 80 41
- www.doubs.fr et [email protected] • ISSN : 0294-0329 • Dépôt légal 9958 • Impression : Roularta
Printing • Distribution : La Poste • Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 • Vu du Doubs est
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