ESIM 2003 – MATHÉMATIQUES 2 PARTIE I 1 ) Une fonction f est
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ESIM 2003 – MATHÉMATIQUES 2 PARTIE I 1 ) Une fonction f est
ESIM 2003 – MATHÉMATIQUES 2 PARTIE I 1◦ ) Une fonction f est développable en série entière au voisinage de zéro si et seulement si il existe une +∞ P an xn . famille de réels (an )n∈N et un réel R strictement positif tels que ∀x ∈] −R, R[, f (x) = n=0 2◦ ) – L’application f est déjà de classe C ∞ sur R∗ comme composée de telles fonctions. De plus, par une récurrence très facile, f (n) (x) s’écrit Rn (x)f (x), où Rn est une fraction rationnelle. – Déduisons-en, par récurrence encore, que f est de classe C n sur R tout entier. L’initialisation est claire ( lim f (x) = 0 donc le choix de f (0) assure la continuité). Supposons f de classe C n−1 sur R; x→0 alors f (n−1) est continue sur R, de classe C 1 sur R∗ et, par croissances comparées, lim f (n) (x) existe x→0 et vaut 0; d’après le théorème de prolongement des fonctions de classe C 1, on en déduit que f est de classe C n sur R, ce qui achève le raisonnement. – Il découle de ce qui précède que f (n) (0) = 0 pour tout n ∈ N. Si f admettait un développement en série entière au voisinage de 0, celui-ci serait donné par la série de Taylor de f à l’origine, donc il existerait R > 0 tel que f soit identiquement nulle sur ]−R, R[ : impossible. 3◦ ) a) La formule de Taylor avec reste intégral, applicable puisque h est de classe C N +1 entre 0 et x, Z x N (N +1) Z 1 N (N +1) t h (t) u h (ux) montre que RN (x) = dt, ou encore xN +1 du. N! N! 0 0 b) Si 0 < x < y < a, alors ∀u ∈ [0, 1], h(N +1) (ux) 6 h(N +1)(uy). Tous les termes étant positifs, on x N +1 Rn (y). Enfin, RN (y) 6 h(y) (vu que h(n) (0) > 0 pour obtient immédiatement 0 6 RN (x) 6 y tout n), ce qui prouve la dernière inégalité recherchée. x N +1 = 0. L’encadrement du b) (et le cas évident c) Fixons y dans ]0, a[; alors ∀x ∈]0, y[, lim N →+∞ y x = 0) montrent que lim RN (x) = 0, c’est-à-dire que h est somme de sa série de Taylor sur [0, y] N →+∞ pour tout y, donc sur [0, a[ au final. PARTIE II 1◦ ) a) et b) Prouvons, par récurrence sur n, la propriété (Hn ) : il existe un polynôme Pn de degré n+1 à coefficients dans N, tel que ∀x ∈ I, G(n) (x) = Pn (tan x). – (H0) est évidente : il suffit de poser P0 (X) = X. – Supposons (Hn ) vraie. Alors, ∀x ∈ I, g (n+1)(x) = (1+tan2 x)Pn0 (tan x) et, en posant Pn+1 (X) = (1+X 2)Pn0 (X), on obtient un polynôme de degré n+2 à coefficients dans N comme produit de tels polynômes, d’où (Hn+1 ) et le résultat général. π 2◦ ) a) La positivité des coefficients de Pn et celle de la fonction tangente sur [0, [ entraînent que ∀n ∈ N, 2 π π ∀x ∈ [0, [, g (n) (x) > 0. D’après le I.3◦ )c), la fonction g est somme de sa série de Taylor sur [0, [, 2 2 c’est-à-dire S(x) = tan x vu que g (2n)(0) = 0 par imparité de g. Par imparité également, on étend ensuite l’égalité à l’intervalle I tout entier. π b) D’après le a), la série entière S a un rayon de convergence R > . 2 π π π Si on avait R > , alors S serait continue sur [− , ], et en particulier S(x) aurait une limite finie 2 2 2 π π en , ce qui est impossible vu que S(x) = tan x sur I. On peut donc conclure que R = . 2 2 1 PARTIE III 1◦ ) – Clairement, S contient la suite nulle, et si s ∈ S, alors λs ∈ S pour tout réel λ. – Pour tous s et s0 de S, il existe M, K, M 0, K 0 strictement positifs tels que ∀n ∈ N, |sn | 6 M K n et |s0n | 6 M 0 K 0n ; alors ∀n ∈ N, |sn+s0n | 6 M K n + M 0 K 0n 6 (M+M 0 )(max(K, K 0))n , donc s+s0 ∈ S. Par conséquent, S est un sous-espace vectoriel de l’espace des suites réelles. 2◦ ) a) Avec les notations précédentes, le terme général cn de la suite s⊗s0 vérifie |cn | 6 qui est clairement majoré par MM0 n P k=0 donc encore à S. n P M K k M 0 K 0n−k , k=0 Ckn K k K 0n−k = M M 0 .(K +K 0)n : la suite s ⊗ s0 appartient b) Posons e0 = 1 et ∀n ∈ N∗, en = 0; alors e est un élément de S tel que ∀s ∈ S, e ⊗ s = s ⊗ e = s. 3◦ ) a) a ⊗ b = e si et seulement si ∀n ∈ N, n P ak bn−k = 1 si n = 0 et 0 sinon. k=0 Ces conditions définissent un système linéaire (infini) échelonné, qui admet une unique solution dans l’espace des suites réelles. Plus précisément, b0 est défini par a0b0 = 1, ce qui donne ici b0 = 1 et, si b0, b1, . . ., bn−1 ont été n P déterminés par les n premières équations, on obtient alors bn grâce à l’égalité ak bn−k = 0, ce qui fournit bn = − n P k=0 ak bn−k et permet ainsi de calculer les termes de proche en proche. k=1 KM 6 1. K 0 −K 0 0p L’inégalité |bp| 6 M K est évidente si p = 0. Supposons la réalisée jusqu’au rang n−1; alors n n X X K 1 K k 0 k 0n−k 0n 6 M K 0n × 0 |bn | 6 6 K 0n . MM K K 6 MK K 0 K K 1− K 0 k=1 k=1 b) Posons M 0 = 1 et choisissons K 0 suffisamment grand, afin que K 0 > K et Le résultat s’en déduit alors par récurrence forte. P 4◦ ) a) Si |sn | 6 M K n pour tout n, alors |sn xn | 6 M.|Kx|n , si bien que la série entière sn xn converge 1 dès que |Kx| < 1 : son rayon de convergence est donc minoré par . K P sn 1 converge, donc < R, alors b) Inversement, si K désigne un réel strictement positif tel que K Kn sn la suite de terme général est bornée par une certaine constante strictement positive M, ce qui Kn établit que s appartient à S. 5◦ ) a) Ecrivons h(x) = +∞ P an xn sur ]−R, R[; comme h(0) = 1, on a a0 = 1. n=0 D’après 4◦ )b), la suite (an )n∈N appartient à S et, en utilisant la question 3◦ ), on peut trouver une suite b telle que a ⊗ b = e et qui, de plus, appartient à S. +∞ P En posant g(x) = bn xn , on définit une série entière de rayon de convergence R0 non nul d’après le n=0 4◦)a). La fonction g × h est alors développable en série entière sur ]−R00, R00[, avec R00 = min(R, R0) +∞ P et, si on pose (g × h)(x) = cn xn , le coefficient général cn est donné par le produit de Cauchy n P n=0 ak bn−k , ce qui conduit à g(x)h(x) = 1. k=0 1 est développable en série entière au voisinage de zéro. h 1 est b) Le résultat du a) s’applique à la fonction cosinus (qui vérifie cos 0 = 1 et R = +∞) donc cos développable en série entière au voisinage de 0. Le produit par la fonction sinus conduit au résultat. Conclusion : la fonction 2 PARTIE IV 1◦ ) tan z a un sens si et seulement si eiz + e−iz 6= 0 si et seulement si e2iz 6= −1. L’ensemble de définition π de la fonction tangente est donc D = C \ { + kπ, k ∈ Z}. 2 2◦ ) Si z = x+iy avec x, y réels, 1 eix e−y − e−ix ey cos x sh y − i sin x ch y =i ix −y −ix y i e e +e e cos x ch y − i sin x sh y (cos x sh y − i sin x ch y)(cos x ch y + i sin x sh y) =i cos2 x ch 2y + sin2 x sh 2 y sin x cos x(ch 2 y−sh 2 y) + i.sh y ch y(cos2 x+sin2 x) = cos2 x(1+sh 2 x) + (1−cos2 x)sh 2 x sh y ch y sin x cos x +i 2 . = cos2 x+sh 2 y cos x+sh 2y tan z = π π 3◦ ) H est continue comme composée de l’application continue (ρ, θ) 7−→ ρeiθ , définie de ]− , [×R à 2 2 valeurs dans l’ouvert D, et de la fonction tangente, continue sur D par compostion également. Z 1 2π ◦ H(ρ, θ)e−inθ dθ. 4 ) On rappelle que cn (ρ) est donné par la formule 2π 0 5◦ ) a) L’imparité de Cn est immédiate. Par ailleurs, l’application f : (ρ, θ) 7−→ H(ρ, θ)e−inθ est continue π π ∂kf sur ]− , [×[0, 2π], tout comme chacune de ses dérivées partielles . 2 2 ∂ρk En utilisant de manière itérée le théorème de dérivation sous le signe somme (dans le cadre de l’intégrale Z 2π π π ∂f ∞ 0 sur un segment), on en déduit que Cn est de classe C sur ]− , [. De plus, Cn (ρ) = (ρ, θ)dθ 2 2 ∂ρ 0 Z 2π ρeiθ 1 + tan2 (ρeiθ ) e−inθ dθ. donc, en utilisant la formule admise par l’énoncé, il vient : ρCn0 (ρ) = 0 A ρ fixé, intégrons par parties cette expression en prenant u(θ) = −i tan(ρeiθ ) et v(θ) = e−inθ : Z 2π h i2π 0 iθ −inθ ρCn (ρ) = tan(ρe ).e +n tan(ρeiθ )e−inθ dθ, 0 0 c’est-à-dire ρCn0 (ρ) = nCn (ρ) étant donné que uv est 2π-périodique. b) et c)– Supposons d’abord n strictement négatif. L’application ϕ : ρ 7−→ ρ−n Cn (ρ) est dérivable π π sur ]− , [ et ϕ0(ρ) = ρ−n−1 (ρCn0 (ρ)−nCn (ρ)) = 0. Il existe donc une constante (complexe) γn telle 2 2 π π que ∀ρ ∈]− , [\{0}, Cn (ρ) = γn ρn . L’existence d’une limite en 0 (égale d’ailleurs à Cn (0) = 0 2 2 par continuité de Cn ) implique que γn = 0, donc Cn est la fonction nulle. π – Si n ∈ N, on montre de même l’existence de complexes αn et βn tels que ∀ρ ∈]− , 0[, Cn (ρ) = αn ρn 2 π et ∀ρ ∈]0, [, Cn (ρ) = βn ρn (il convient de séparer en deux intervalles, ϕ n’étant pas définie en zéro 2 (n) si n 6= 0). Il en ressort que Cn admet des limites à gauche et à droite n!αn et n!βn , nécessairement π π égales étant donné que Cn est de classe C ∞ . L’expression de Cn (ρ) sur ]− , [ est donc αn ρn et, 2 2 dans le cas où n est pair, on obtient αn = 0 par imparité de Cn . π π 6◦ ) Remarquons pour finir, que pour ρ fixé dans ]− , [, l’application θ 7−→ H(ρ, θ) est 2π-périodique 2 2 et de classe C 1 sur R : elle est donc somme de sa série de Fourier d’après le théorème de Dirichlet. P cn (ρ) + c−n (ρ) , ce qui se réduit, compte En particulier, pour θ = 0, on obtient tan ρ = c0 (ρ) + n>1 +∞ P α2n+1 2n+1 ρ . Cette formule étant valable pour tout tenu de ce qui précède, à l’égalité tan ρ = n=0 2π π π ρ ∈]− , [, on conclut que l’application tangente est développable en série entière sur cet intervalle. 2 2 3