Les Échos, 07 octobre 2011

Transcription

Les Échos, 07 octobre 2011
Article de presse
Groupe Additeam
Difficultés pour le secteur
Les sociétés souhaitant embaucher de jeunes étrangers se heurtent aux refus croissants de
l'administration.
La première lettre de la préfecture concernait Karim, vingt-quatre ans, diplômé de Télécom Lille-I et recruté par le
cabinet de conseil Solucom comme consultant en sécurité informatique. Au motif que « le métier de consultant ne
fait pas partie des métiers en tension » et que Solucom « n'a pas effectué » assez de démarches, notamment
auprès de Pôle emploi pour pourvoir son poste, l'administration a refusé à Karim l'autorisation de travailler en
France. Solucom a dû le licencier. Mais, dans le sillage de la circulaire de mai, d'autres lettres ont suivi. Fanny
Rouhet, DRH de Solucom, a reçu neuf refus concernant l'embauche de jeunes informaticiens étrangers que cette
société de 1.000 collaborateurs avait cueillis au sortir de grandes écoles françaises. Pour chacun, Solucom a
déposé des recours. Quinze autres dossiers sont en attente. Et l'entreprise craint de perdre des forces vives. « N
ous sommes démunis ! avoue Fanny Rouhet. Qu'ils soient en stage ou en CDD, ils jouent un rôle clef chez nos
clients, dont les projets sont longs, complexes et parfois confidentiels. Du jour au lendemain, ils doivent partir. Et il
faut trouver des remplaçants... Or les CV que nous adresse le Pôle emploi sont de niveau bac + 2 ! »
Pas assez d'ingénieurs
C'est parfois là que le bât blesse. « Non seulement, il y a des profils que l'on ne trouve pas, mais il y a des profils
que l'on ne trouve pas assez ni assez vite », note Damien Crequer, du cabinet de recrutement Taste. « Former un
ingénieur prend cinq ans, or personne n'agit sur les moyens d'accroître ces populations, affirme Eric Decalf, PDG
d'Additeam, une SSII de 150 personnes. En attendant, nous ne pouvons pas répondre à la demande. Sauf si le
marché s'effondre, le risque c'est que les contrats s'en aillent. »
Reste, donc, pour recruter ces profils, à convaincre l'administration, au cas par cas. « La procédure s'allonge. Or la
compétitivité passe par la réactivité ! » affirme Michael Hayat, délégué aux affaires sociales du Syntec numérique.
Quant aux grands groupes, ils peuvent embaucher ces étrangers dans leur pays d'origine. Mais, même en France,
« à l'heure où un groupe veut être global, il est vital d'intégrer des talents internationaux », assure-t-on chez PSA.
Article rédigé par Laurance N'kaoua (octobre 2011) – www.lesechos.fr
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