Karim Baggili enchante la Dîme

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Karim Baggili enchante la Dîme
Karim Baggili enchante la Dîme - 09/12/2013
WASSEIGES La grange de la Ferme de la Dîme accueillait
samedi soir un magnifique musicien pour un
concert solo pas vraiment comme les autres.
Le nombreux public venu écouter Karim Baggili
devait bien se douter que le guitariste-oudiste
n’allait pas faire les choses comme tout le monde.
Déjà sur scène bien avant le début du concert,
celui-ci réglait sa guitare et ses ouds, quoi de plus
normal, mais manipulait aussi iPad, portable,
pédales et autres machineries à côté d’un écran
géant. Plutôt étrange pour un concert en solo.
Pour la présentation de son nouveau CD [Kali City], Karim Baggili a repris le concept original
du «solo avec soi-même», tel qu’il l’avait créé sur une autre musique pour le [Guitar Event] de
Saint-Georges il y a quelques mois: nous avions été séduits et attendions une reprise sur un
nouveau répertoire. C’est ce que proposait l’artiste à Wasseiges.
Entrée des [complices] sur l’écran: «le timide dans le fond», «le percussionniste qui fait ce qu’il
peut», le bassiste «qui joue de la basse» et, sur la gauche, le guitariste-oudiste, le seul un peu
bavard de la bande, en réalité tous des clones, parfaitement synchronisés avec la musique du
leader en chair et en os. Dès les premières notes de «Ella & Jad», une personne ne peut contenir
un discret «Génial!». S’enchaînent «Kali City», «Toummaï», «Nuit Obelaitis», un savoureux
mélange de souvenirs de Jordanie aux influences multiples. On en oublie la performance
technique pour se régaler du jeu de(s) Baggili: on distingue de ci de là des touches de flamenco,
la poésie d’Anouar Brahem, les senteurs d’Orient d’Ibrahim Maalouf, mais aussi la rigueur et la
maîtrise d’un parcours classique traversé par Bach.
Un morceau inventé via Skype
Avec l’humour facétieux qu’on lui connaît, Karim Baggili invente même un morceau via Skype
depuis la cuisine de sa maison où l’attendent Karoline de la Serna, Étienne Serck et Sophie
Cavez! Pour le final d’«Arabic Circus», deux nouveaux musiciens apparaissent à l’écran avec
un improbable «nunchaku boy». Deux rappels en quasi solo, dont le tendre «Smile» de Charlie
Chaplin, clôturent la soirée en douceur. Enchanté, le public de la Dîme reste collé sur sa chaise,
autant sous le charme que dans l’attente du dessert!
Tiens, à propos, des chèques-cadeaux sont proposés pour les fêtes: 2014 reprendra avec Kind of
Pink, Tuur Florizoone et Music For a While. N’hésitez pas, la Dîme, c’est sublime!
Jean-Pierre GOFFIN (L'Avenir)

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