Souvenirs sur Ri In Mo - Democratic People`s Republic of Korea

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Souvenirs sur Ri In Mo
En juillet dernier, a été inauguré dans la cité Thong-il à Pyongyang un buste en
bronze de Ri In Mo, combattant patriote inflexible de la lutte pour la réunification
du pays et personnification de la foi et de la volonté.
Le buste sur un piédestal portant sur sa face antérieure en bas-relief une médaille
d’or, soit le « prix de la réunification de la patrie », représente Ri In Mo en tenue
de prisonnier serrant ses poings menottés. A quoi pense-t-on, en le regardant ?
« La porte de la mort est la seule à ne pas être fermée », dit un proverbe.
Toutefois, Ri In Mo a échappé miraculeusement à cette règle.
C’est déjà étonnant d’avoir survécu malgré d’affreux supplices qu’il avait subis au cours de ses 34 années
de vie en captivité en Corée du Sud avant d’être rapatrié, mais c’est un miracle d’avoir vécu encore 14
années de plus en RPDC, lui qui avait passé en tant que « mort vivant » la ligne de démarcation militaire
à Panmunjom.
Le 19 mars 1993, Ri In Mo est enfin passé de Corée du Sud en RPDC grâce à la «
lutte pour son rapatriement ». Son état de santé était précaire. A l’affaiblissement
du cœur, vinrent s’ajouter la vomique, l’aphasie et un trouble respiratoire qui ne
faisaient qu’empirer. Il était quasiment incapable d’avaler l’aliment. Seul le
goutte-à-goutte qu’on lui faisait, assurait sa survie. Dès son arrivée à Panmunjom,
un temps fort fut organisé spécialement pour le sauver. Une ambulance devait
veiller sur son état de Kaesong à Pyongyang, tandis qu’un hélicoptère la suivait
dans le ciel avec à bord des médecins prêts à intervenir au besoin.
Tout le pays s’est dressé pour saluer l’ancien prisonnier non soumis à son
rapatriement.
Les médias étrangers dont l’«AP », l’«AFP », le « BBC » mentionnèrent largement son rapatriement en
qualifiant le 19 mars de journée de Ri In Mo.
Après son arrivée en RPDC, la santé de Ri In Mo allait rapidement en s’améliorant.
Des mesures spéciales furent arrêtées s’agissant des horaires du traitement, de l’alimentation et des soins
à donner. Au bout de 5 mois de traitement, le vieil homme parvint à se présenter à la tribune d’honneur
lors du défilé militaire organisé à l’occasion du 40e anniversaire de la victoire coréenne dans la Guerre de
libération de la patrie et à visiter plusieurs endroits de Pyongyang. Il parvint également à se débarrasser
quasi-complètement de l’aphasie et à pouvoir écrire.
Il écrivit coup sur coup les paroles de chansons : « Avec vous, nous ne manquerons pas de triompher »,
« L’hymne à la foi et à la volonté » et « La réflexion sur l’affection ». Une année après son rapatriement,
il écrivit pour le « Rodong Sinmun », organe du CC du Parti du Travail de Corée, un article intitulé
«Nous sommes nés pour vivre sous d’excellents Leaders ».
« Pour moi, mes 43 années passées en Corée du Sud étaient, a-t-il fait remarquer dans cet article, une
suite de jours et de nuits de la mort approchant de la tombe, tandis qu’une année que je viens de passer en
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RPDC était une suite de minutes et de secondes d’une vie nouvelle qui m’ont vu goûter un bonheur idéal.
»
Ri In Mo regagne enfin en 1993 la RPDC après avoir franchi la ligne de démarcation militaire à Panmunjom.
La nouvelle du décès, le 8 juillet 1994, du Président Kim Il Sung fut pour lui un choc insupportable. A
cette nouvelle, il perdit connaissance. Grâce aux soins sincères des médecins, il reprit connaissance, mais
sa santé qui avait été altérée à cause de ce choc ne s’améliorait guère. Les médecins avaient l’air de s’être
laissé aller au découragement. Même les siens devaient s’attendre à un moment fatidique.
Cependant, pour le Dirigeant Kim Jong Il, il n’y avait pas lieu de lésiner sur le traitement de Ri In Mo. Il
fallait le guérir au plus tôt quitte à le faire soigner par le plus illustre des hôpitaux ou médecins du monde.
Ainsi, Ri In Mo eut la chance de partir par une ligne aérienne désignée par Kim Jong Il et de se faire
traiter dans un hôpital étranger, ce qui devint une des « Dix plus retentissantes nouvelles » de cette annéelà qui bouleversèrent le monde entier.
A sa mort, le 16 juin de l’année dernière, qui est attribuable aux supplices qu’il avait subis en Corée du
Sud, Kim Jong Il fit envoyer une couronne de fleurs en son nom personnel pour exprimer ses
condoléances à la famille du défunt. Il s’arrangea également pour que le « Rodong Sinmun » insère le
faire-part de son décès, qu’on lui fasse des funérailles populaires et qu’on enterre ses restes au Cimetière
des martyrs patriotes.
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Si l’ancien prisonnier non soumis a su se maintenir en vie une bonne dizaine d’années en RPDC, cela ne
s’explique pas seulement par les meilleures conditions thérapeutiques qu’on ait réunies à son intention et
par les effets de médicaments rares.
En fait, les bienfaits des réalisations les plus récentes de la médecine ne se sont fait guère sentir pour le
traitement de Ri In Mo.
Ri In Mo lors de sa visite au Palais des enfants de Mangyongdae.
Ri Hyon Ok, fille de ce dernier, déclare :
« J’ai découvert une vérité à travers la vie de mon père. “La mort fatidique recule devant l’affection
sincère, chaleureuse et illimitée du Dirigeant Kim Jong Il”, telle est la vérité que j’ai découverte.
C’est grâce à cet élixir de l’immortalité que constitue cette affection que mon père a su vivre une vie
digne de ce nom. »
An Nam Hui
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