Donner sa maison coûtera moins cher aux Wallons

SAMEDI ET DIMANCHE 17 et 18 octobre 2015 / Edition Liège / Quotidien / No 242 / 2,00 € / 02 225 55 55
NICOLAS HULOT
FABRICE LUCHINI
GWENDOLYN RUTTEN
« On a tout
ce qu’il faut
pour s’en
sortir »
« La base de tout, « Pour
c’est d’abord
les réfugiés,
une voix »
la solution,
P. 48 & 49
c’est
le travail »
FOOTBALL
Adidas
a-t-il offert
le Mondial 2006
à l’Allemagne ?
P. 55
OSEZ LE TALENT
P. 6 & 7
P. 33 À 35
ÉTATS-UNIS
RENDEZ-VOUS CEO
Les femmes
qui comptent
pour Donald
Trump
Melchior
Wathelet :
« Les luttes
de pouvoir,
ça fatigue »
MONS 2015
Une dernière saison
ambitieuse entamée
à l’ombre
du « Passenger » P. 40 & 45
P. 21
P. 26
Les dérives
du système
de l’Aide
à la jeunesse
eux affaires récentes mettent en
lumière les lacunes du Service
de protection de la jeunesse. Le
Soir avait rendu compte récemment du
cas de cette fillette de 10 ans violée par un
adolescent de 14 ans vivant dans la
même institution qu’elle. Après avoir été
écarté pendant 10 jours, le garçon avait
réintégré l’établissement, qui n’accueille
que 15 enfants. Malgré les démarches de
la mère de la jeune victime, le violeur
n’avait pas été transféré ailleurs. La
jeune enfant et sa sœur de 12 ans ont fugué, en début de semaine, pour fuir l’institution censée les protéger. La mère des
fillettes a porté plainte contre le Service
de protection de la jeunesse pour nonassistance à personne en danger. ■
D
P. 14 NOS INFORMATIONS
Donner sa maison coûtera
moins cher aux Wallons
Les droits appliqués au patrimoine immobilier
peuvent atteindre des taux prohibitifs.
es droits de donation sur le patrimoine immobilier varient d’une
Région à l’autre. Et en la matière,
les Wallons sont bien moins lotis que les
Bruxellois et les Flamands. Comme
partout ailleurs, ils se calculent par
tranches, selon la valeur du bien, mais
également selon le degré de parenté
entre le donateur et le bénéficiaire.
Alors qu’ailleurs dans le pays, les taux
L
appliqués n’excèdent jamais 60 % pour
une opération conclue avec une personne sans lien familial, les tranches
supérieures pour de telles donations
sont taxées à 80 % dans le sud du pays.
La majorité régionale a prévu dans son
budget 2016 une diminution des droits
de donation et finalise actuellement la
nouvelle grille barémique. Elle ne s’alignera pas complètement sur ce qui se
Les droits
de donation
peuvent atteindre
80 %
pratique à Bruxelles et en Flandre,
de
la valeur
comme le concède Christophe Lacroix (PS), le ministre wallon du Buddu bien
get : « La pratique de la donation est
moins répandue chez nous et nous devons malgré tout continuer à engranger
des recettes fiscales. Mais une réforme
raisonnée et raisonnable est nécessaire. »
La majorité PS – CDH devrait pouvoir
s’entendre sur un barème maximal de
50 % en cas de
cession à un tiers
plutôt que les 80 %
actuels qui tiennent
carrément du repoussoir.
Sous ce nouveau plafond, les grilles
devraient adopter le mouvement à la
baisse. ■
P. 8 NOS INFORMATIONS
L’ÉDITO
lesoir.be
Baudouin Loos
QUAND FRUSTRATION
ET HUMILIATION
S’ADDITIONNENT
ne troisième intifada, après
celles de 1987 et de 2000 ?
U
Peu importe. Le temps dira si
42
5 413635 006685
cette révolte dite « des couteaux » vivra ou si elle fera juste
figure de énième soubresaut
sanglant dans un conflit bientôt
vieux d’un siècle.
Qui convoque cette colère ? Des
jeunes. Nés bien après le début
du « processus de paix », à l’aube
des années 1990. Ils ont surtout
connu ces dix dernières années,
à savoir le règne de Mahmoud
Abbas. « Règne » ? Un mot pompeux à l’aune des maigres prérogatives d’un homme de bonne
volonté, rétif à la violence, à la
barre d’une Autorité palestinienne de plus en plus perçue
par la population comme l’auxiliaire de l’occupant.
Selon l’institut de sondage de
Khalil Shikaki, à Ramallah, 57 %
des Palestiniens ne croient plus à
la solution des deux Etats, Pales-
Ce vendredi 23 octobre
La mort n’est
plus un tabou
Un guide pratique
de 56 pages
tine-Israël, vivant côte à côte. Et
deux tiers souhaitent le remplacement d’Abbas.
Le désespoir se nourrit d’abord
des frustrations quotidiennes
des Palestiniens, qui voient leur
horizon géographique toujours
57 % des Palestiniens ne
croient plus à la solution
des deux Etats, PalestineIsraël, vivant côte à côte
plus étriqué en raison d’une
colonisation juive toujours plus
vorace. Et la plupart n’ont jamais
eu accès à Jérusalem. Comme
l’écrivait dans une adresse à
Abbas sur Facebook un jeune qui
allait partir poignarder un Juif il y
a quelques jours, « nous n’avons
pas été éduqués pour être humiliés ».
Alors, il a suffi des nouvelles
provocations, après celles, innombrables, des colons extrémistes – comme l’incendie volontaire d’une maison près de Naplouse qui brûla un bébé et ses
parents le 31 juillet. Ces provocations eurent pour théâtre l’esplanade des Mosquées, de plus en
plus visitée par des Juifs qui
cherchent à rompre le statu quo
sur ce lieu sacré. Sacré mais
aussi symbole de l’identité palestinienne.
Les attaques de civils au couteau
sont condamnables, bien sûr,
tout comme l’incendie d’un lieu
saint juif près de Naplouse. Ces
actions poussent d’ailleurs les
Israéliens vers plus de haine.
Mais c’est un Américain à la tête
de la diplomatie de son pays,
John Kerry, qui liait le 13 octobre
Retrouvez le
Mag Varilux
Center dans
cette édition
l’augmentation de la violence à la
« forte augmentation des implantations [juives dans les territoires
occupés] au cours des dernières
années ».
Ce gouvernement israélien, le
plus extrémiste de l’Histoire,
pourra-t-il ramener le calme ? On
peut en douter. Il préfère « vivre
par l’épée », comme le regrette
l’éditorial du Haaretz ce 16 octobre.
Pourtant, comme l’écrit David
Hearst, directeur du site
middleeasteye.net, la seule solution est celle-ci : « Les Israéliens
doivent se regarder dans le miroir
et se réconcilier avec le peuple
– en égal – avec qui ils partagent
la terre. Pour une unique raison :
les Palestiniens sont là, pour des
générations et des générations à
venir. »
Pierre Kroll s’est lancé
dans son premier
spectacle solo,
ce vendredi soir
à Marche-en-Famenne.
Retrouvez-le en vidéo
et en photos
sur notre site.
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