ESM SAINT CYR 1995 math 1 I. Étude de suites 1. On montre par
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ESM SAINT CYR 1995 math 1 I. Étude de suites 1. On montre par
ESM SAINT CYR 1995 math 1 I. Étude de suites 1. On montre par récurrence que cn est dé…ni, strictement positif pour n > 1; puis que ¸n est dé…ni.On a c1 = cos ¼2 donc µ1 = ¼2 . Supposons par récurrence que cn = cos µn avec µn 2 [0; ¼2 ] alors r µn 1 + cos µ n cn+1 = = j cos j 2 2 Comme µ2n 2 [0; ¼2 ], le cosinus est positif et µ n+1 = µ2n . On en déduit par récurrence que µn = 2¼n .D’autre part, ¸1 = 2 donc ®1 = 2. Supposons par récurrence que ¸n = ®n sin µn alors: ¸n+1 = ®n sin µ n µn ®n sin µn = 2®n sin = cos µn+1 2 cos µ2n D’où ®n+1 = 2®n puis, par récurrence, ®n = 2n .On a donc …nalement: ¸n = 2n sin et lim(¸n ) = ¼ ¼ 2n 2. L’inégalité de Taylor-Lagrange avec majoration par la dérivée d’ordre 3 donne: 8x 2 R; j sin x ¡ xj · On l’applique à x = ¼ 2n jxj3 jxj3 sup j cos tj · 6 t2[0;x] 6 et on multiplie par 2n pour avoir: 8n 2 N ¤; j¸n ¡ ¼j · ¼3 6¢4n Il su¢t de prendre N1 = 12 pour avoir: j¸N1 ¡ ¼j · 10¡6 . 3. Se déduit directement du développement limité du sinus au voisinage de 0. 3 3 ¼ ¡n 4. Comme (¸ n) ! ¼ et (¸n+1 ) ! ¼, on a bien: (¸(1) ); ¸ n+1 ¡¼ = ¡ 6¢4¼n+1 +o(4¡n) n ) ! ¼.¸n ¡¼ = ¡ 6¢4n +o(4 car o(4¡n ) = o(4¡n¡1). La combinaison ¡¸n + 4¸n+1 élimine les parties principales d’où ¡n ¸(1) ) = o(¸n ¡ ¼) n ¡ ¼ = o(4 Pour avoir un équivalent de ¸(1) n ¡ ¼, on prend un terme supplémentaire dans le développement limité du 3): ¸(1) n ¡¼ = ¼5 4¼5 1 1 (¡ + ) + o( 2n ) 2n 3 5! 4 5! 42n+2 4 D’où 5 ¼ ¸(1) n ¡ ¼ » ¡ 5! 4 2n+1 5 ¼ ¡n) donc 5. d’après les calculs précédents, ¸(1) n ¡ ¼ = ¡ 5! 42n+1 + o(4 5 (1) ¸n+1 ¡ ¼ = ¡ 5! 4¼2n+3 + o(4¡n). On cherche une combinaison linéaire pour éliminer les parties principales et on trouve: (1) 16¸n +1 ¡15¸(1) n 15 1 ¡ ¼ = o( 42n ) 1 c’est à dire ® = ¡ 15 Remarque: une légère imprécision dans l’énoncé puisque 42n = 16n et non 8n .mais la question est juste car 1 1 16n << 8n Remarque : lisez toujours un sujet de concours en entier . La réponse à cette question vous est donnée au début de la partie V . (2) 1 (¸ n ¡ 20¸n+1 + 64¸n+2). 6. On trouve: ¸n = 45 3 5 7 x Grâce à l’inégalité de Taylor-Lagrange: j sin x ¡ x + x6 ¡ 120 j · jxj 7! , on écrit: 3 5 7 ¼ ¼ ¼ ¸n ¡ ¼ = ¡ 6¢4 avec jrnj · 7!¢4 n + 120¢4 2n + rn 3n . 3 5 On a les formules similaires à l’ordre n + 1 et n + 2, puis on utilise l’expression de ¸(2) n , les termes en ¼ et ¼ s’éliminent et on a: 1 ¼7 1 20 64 17¼7 1 j¸(2) ( 3n + 3n+3 + 3n+6 ) = n ¡ ¼j · 45 7! 4 4 4 576 ¢ 7! 43n On trouve alors que pour N2 = 3, j¸N2 ¡ ¼j < 10¡6. II. Polynômes type Bernoulli 1. F est une primitive de f donc est égale à G à une constante près. La condition F de façon unique et: R1 F (x) = G(x) ¡ 0 G(t) dt R1 0 F (t) dt = 0 dé…nit alors 2. Par récurrence sur n, on démontre que Bn est dé…nit de façon unique à partir de Bn¡1 en utilisant 1) et que c’est un polynôme de degré n. an Si Bn = anX n + ¢ ¢ ¢ alors Bn+1 = n+1 X n+1 + ¢ ¢ ¢, on en déduit par récurrence que le terme de plus haut degré de Bn est Xn n! (c’est la di¤érence avec les polynômes de Bernoulli qui sont unitaires). B0 = 1; B3 = 0 3. Comme Bn+2 = Bn+1 , R1 0 1 B1 = X ¡ ; 2 X3 X2 X ¡ + ; 6 4 12 B4 = B2 = X2 X 1 ¡ + ; 2 2 12 1 1 (X 4 ¡ 2X3 + X 2 ¡ ) 24 30 Bn+1(t) dt = 0 s’intègre pour donner Bn+2(0) = Bn+2 (1). La relation est varie pour tout n 2 N donc pour n ¸ 2; Bn (0) = Bn(1) . Remarque :soignez la rédaction pour justi…er le n ¸ 2 0 0 4. On véri…e que C0 = 1 et Cn+1 (x) = (¡1)n+1Bn+1 (1 ¡ x) ¢ (¡1) = (¡1)nBn(1 ¡ x) = Cn (x). R1 R1 Puis par le changement t 7! 1 ¡ t, on trouve 0 Cn+1(t) dt = (¡1)n 0 Bn (t) dt = 0.La suite (Cn) véri…e les conditions du 2) et par unicité Cn = Bn pour tout n. On a donc 8n 2 N; Bn(x) = (¡1)n Bn (1 ¡ x) Ce qui s’interprète géométriquement: si n est pair, le graphe de Bn est symétrique par rapport à la droite x = 12 ; si n est impair, le graphe de Bn est symétrique par rapport au point ( 12 ; 0). Si n est impair et n ¸ 3 on aura pour x = 1, Bn (0) = ¡Bn(1) et compte tenu de 2) cela entraîne Bn(1) = Bn (0) = 0 . Maintenant, si on fait x = 12 , on en déduit Bn( 21 ) = ¡Bn( 12 ) = 0 . 5. On remarque que B1 = X ¡ 12 ne s’annule pas sur ]0; 1=2[. 0 Supposons par récurrence que B2m¡1; m ¸ 1 ne s’annule pas sur ]0; 1=2[, alors comme B2m = B2m¡1 , on en déduit que B2m est strictement monotone sur ]0; 1=2[. 0 D’autre part, B2m+1 s’annule en 0 et 12 donc, par le théorème de Rolle, sa dérivée B2m+1 = B2m s’annule en c 2]0; 1=2[, on est alors dans l’un des cas suivants: x B2m B2m+1 0 + 0 % c 1=2 0 ¡ & 0 x B2m B2m+1 0 ¡ 0 & c 1=2 0 + % 0 Ce qui prouve que B2m+1 ne s’annule pas sur ]0; 1=2[ et achève la récurrence. On étudie h : x 7! B2m (x) ¡ B2m (0). 0 La dérivée est B2m¡1 qui ne s’annule pas sur ]0; 1=2[, donc h est strictement monotone sur ]0; 1=2] est comme h(0) = 0, h ne s’annule pas sur ]0; 1=2]; par la relation B2n (x) = B2n (1 ¡ x), on a aussi que h ne s’annule pas sur [1=2; 1[ et …nalement B2n(X) ¡ B2n (0) a un signeconstant sur [0; 1] : III. Séries de Riemann et nombres de Bernoulli PN 2ik¼t 1. On a d’abord pour tout t 2]0; 1[, = ei¼Nt sin(N+1)¼t , puis la partie réelle: k=0 e sin ¼t PN cos(¼Nt) sin(N+1)¼t , on multiplie par 2 et on retranche 1: k=0 cos(2k¼t) = sin ¼t 1+2 N X k=1 cos(2k¼t) = sin(2N + 1)¼t sin ¼t car 2 cos(¼N t) sin(N + 1)¼t = sin(2N + 1)¼t + sin ¼t. P 2ik¼t Remarque :on peut aussi prendre la partie réelle de N k=¡N e 2 2. Au voisinage de 0, Bn (t) ¡ Bn (0) = tBn0 (0) + o(t) et sin(¼t) » ¼t donc limt!0 'n(t)= 0 Bn (0) ¼ n (1) en utilisant Bn (X) = (¡1)nBn(1 ¡ X); D’autre part 'n(1 ¡ t) = (¡1) n+1 Bn (t)¡B sin ¼t puis pour n ¸ 2; Bn (0) = Bn(1) donc 'n(1 ¡ t) = (¡1)n+1'n(t), ce qui ramène l’étude en t = 1 au cas t = 0 et prouve que 'n se prolonge en une fonction continue sur [0; 1] lorsque n ¸ 2. C’est encore vrai pour n = 0 mais faux dans le cas où n = 1 (pas de prolongement en 1). B0n (t) sin ¼t¡(Bn (t)¡Bn (0))¼ cos ¼t sin 2 ¼t Supposons n ¸ 2, pour t 2]0; 1[; '0n(t) = Le développement limité à l’ordre 2 du numérateur donne l’équivalent ¼t 2 00 2 Bn (0) et limt!0 '0n (t) = Cela prouve que 'n est de classe C sur [0; 1[ puis grâce à la relation 'n(1 ¡ t) = (¡1) C 1 sur [0; 1]. remarque 5/2 : On peut écrire : 1 n+1 00 1 2¼ Bn (0) . 'n(t), 'n est de classe Bn (t)¡Bn (0) t sin(¼t) t 'n(t) = Le numérateur est un polynôme car t = 0 est po^le du numérateur Bn(t) ¡ Bn(0) sin(¼t) est développable en série entière et on peut simpli…er par t le développement. Toute fonction dévelopable en série entière est indé…niment dérivable . 'n est donc indé…niment dérivable sur [0; 1[ comme quotient , à dénominateur non nul de tels fonction . La théorie peut remplacer le calcul. R1 R1 3. Pour x > 0, on intègre par parties: 0 f (t) sin(xt) dt = [ cosxxt f(t)]10 ¡ 0 cosxxt f 0 (t) dt, puis on majore le cosinus par 1, f et f 0 sont continues sur le segment [0; 1] donc bornées, alors quand x ! +1, R1 f(t) sin(xt) dt ! 0. 0 4. En intégrant deux fois par parties, on trouve In;k = 4k21¼2 (Bn¡1 (1) ¡ Bn¡1(0) ¡ In¡2;k ). On distingue donc suivant la parité de n en utilisant le fait que Bn¡1(1) ¡ Bn¡1(0) = 0 sauf pour n = 2. Pour n impair, comme I1;k = 0, on trouve I2p+1;k = 0. Pour n pair, on trouve d’abord I2p;k = (¡1)p¡1 (2k¼)2p (1 I2p;0 = 0; ¡ I 0;k ) puis suivant que k = 0 ou k > 0 on obtient I2p;k = (¡1)p¡1 si k > 0 (2k¼)2p 5. On suppose m > 0 puisque '0 = 0. Z 1 0 = '2m (t) sin(2N + 1)¼t dt = Z R1 0 1 0 1 0 [B2m (t) ¡ B2m (0)]dt + 2 = ¡B2m (0) + 2 En utilisant Z B2m (t) dt = 0 et R1 0 N X k=1 [B2m (t) ¡ B2m (0)] N Z X k=1 sin(2N + 1)¼t dt sin ¼t 1 0 [B2m (t) ¡ B2m (0)] cos 2¼t dt I2m;k = ¡B2m (0) + 2 N X (¡1)m¡1 k=1 (2k¼)2m cos(2¼t) dt = 0. On fait tendre N vers +1, comme '2m est de classe C 1 sur [0; 1], on peut utiliser P+1III.21d’où: B2m (0) = 2(¡1)m¡1 k=1 (2k¼) 2m et on en déduit: P+1 1 k=1 k 2m 2 = 22m¡1¼ 2m (¡1) m¡1 B2m(0) 4 Exemples: on trouve ¼6 pour m = 1 et ¼90 pour m = 2. P P+1 1 1 6. On majore +1 k=1 k 2m par k=1 k2 , puis par 2 puisque Avec la formule du 5), on en déduit bien jB2m (0) · ¼2 6 4 (4¼ 2 )m < 2. . IV. Formule sommatoire d’Euler 1. On démontre la formule par récurence R 1 sur m ¸ 1. R1 Pour m = 1, on intègre par parties: 0 f 000 (t)B3(t) dt = [f 00 (t)B3(t)]10 ¡ 0 f 00 (t)B2(t) dt 3 le crochet est nul puisque B3(0) = B3(1) = 0, on pousuit: Z 1 Z ¡ f 00 (t)B2 (t) dt = ¡[f 0 (t)B2(t)]10 + 0 0 1 f 0 (t)B1(t) dt Z 1 f 0 (0) ¡ f 0 (1) + [f (t)B1(t)]10 ¡ f(t) dt 12 0 Ce qui donne …nalement la formule à l’ordre m = 1.On suppose la formule vraie à l’ordre m et on intègre deux fois par parties: Z 1 Z 1 (2m+1) (2m+1) 1 f (2m+2)(t)B2m+2 (t) dt f (t)B2m+1(t) dt = [f (t)B2m+2(t)]0 ¡ = 0 0 = B2m+2(0)[f (2m+1) (1) ¡ f (2m+1) (0)] ¡ [f (2m+2) (t)B2m+3(t)]10 + Et comme le crochet est nul, on a la formule à l’ordre m + 1. 2. On intègre d’abord par parties: Z Z 1 (2m+1) (2m+1) 1 f (t)B2m+1 (t) dt = [f (t)(B2m+2(t) ¡ B2m+2(0))]0 ¡ 0 1 0 Z 1 f (2m+3)(t)B2m+3 (t) dt 0 f (2m+2)(t)(B2m+2 (t) ¡ B2m+2 (0)) dt le crochet est nul et on applique la formule de la moyenne à la dernière intégrale sachant que (II.5) t 7! B2m+2(t) ¡ B2m+2 (0) a un signe constant sur [0; 1]. Il existe c 2 [0; 1] tel que: Z 1 Z 1 (2m+1) (2m+1) f (t)B2m+1 (t) dt = ¡f (c) (B2m+2 (t) ¡ B2m+2 (0)) dt et comme 3. R1 0 0 0 B2m+2(t) dt = 0, on a le résultat.En utilisant la majoration du III.6, on obtient alors: Z1 4 j f (2m+1) (t)B2m+1(t) dtj · kf (2m+2)k 2 )m+1 (4¼ 0 T (h) = 4. Z n¡1 f (1) + f(0) 1X k f( ) + n k=1 n 2 Z 1 f(xi ) + f(xi+1) h 0 h3 000 (5) 0 000 fi (t) dt = ¡ (f (xi+1 ) ¡ f (xi )) + (f (xi+1) ¡ f (xi )) ¡ fi (t)B5(t) dt 2 12 720 0 0 R1 R xi+1 En posant u = xi + ht, on a: 0 fi (t) dt = n xi f (u) du. On somme pour i = 0 à n ¡ 1 et on calcule les sommes: Z 1 h h3 000 f(t) dt = nT (h) ¡ (f 0 (1) ¡ f 0 (0)) + (1) n (f (1) ¡ f 000 (0)) + R(h) 12 720 0 Pn¡1 R 1 (5) où R(h) = i=0 0 fi (t)B5(t) dt. On utilise la majoration du 2): P (6) (6) 4 6 (6)(x + ht), on trouve jR(h)j < n¡1 i i=0 (4¼ 2 )3 kfi k et comme fi (t) = h f 1 jR(h)j < 4h5 (4¼2 )3 kf (6)k et en multipliant l’égalité (1) par h: R1 0 f(t) dt = T (h) ¡ avec jr(h)j = jhR(h)j, majoré par h5 16¼6 h2 0 12 [f (1) ¡ f 0 (0)] + h4 000 720 [f (1) ¡ f 000 (0)] ¡ r(h) kf (6)k. V. Accélération de Romberg R1 1. On a T0(h) ¡ 0 f(t) dt = ¡a1h2 ¡ a2 h4 + r(h) donc c’est un o(h).À partir de ce développement, on forme R1 Tk (h) ¡ 0 f(t) dt pour k = 1 et k = 2 et on véri…e qu’il s’agit de o(h2k+1). R1 1 2. T2(h) = 0 f (t) dt + 45 (¡r(h) + 20r( h2 ) ¡ 64r( h4 )).Avec la majoration du IV.4), on a alors: Z1 h6 20 64 17h6 T2(h) ¡ f (t) dt · (1 + 6 + 6 )kf (6)k = kf (6)k 6 6 45 £ 16¼ 2 4 9216¼ 0 3. a) f (6) (t) = 6! (1+t)7 d’où kf (6) k = 6! = 720. b) En utilisant 2), on trouve qu’il su¢t de prendre n = 12 pour être sûr que T2 (h) soit une approximation de ln 2 à 10¡12 près. 4