Vol 9, n° 5 mai 2009 - Manitoba Human Rights Commission
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Vol 9, n° 5 mai 2009 - Manitoba Human Rights Commission
MHR Connexions Égalité des chances et absence de discrimination Bulletin d’information de la Commission des droits de la personne du Manitoba Volume 9 Numéro 5 Mai 2009 Les profits passent avant les droits humains Dans un monde où règne de plus en plus le libre-échange et où le mouvement de capitaux entre les pays riches et les pays pauvres ne connaît pas de frontière, les profits peuvent passer avant les droits, la vie et la sécurité des personnes. L’un des défis les plus importants auquel nous devons faire face au 21e siècle est de faire en sorte que les investissements internationaux et les activités des entreprises ne contredisent pas l’engagement du Canada en La conférencière d’honneur, faveur des droits de la personne. Mme Madeline Drohan, affirme que Ce message a été véhiculé lors « ces collectivités ont clairement d’une réunion publique besoin d’aide lorsque des compagnies minières arrivent dans organisée par Droits et Démocratie, un organisme leur village. » canadien autonome dont le mandat est de promouvoir, préconiser et défendre les droits démocratiques et humains établis dans la Charte internationale des droits de l’homme. La semaine dernière, au Aboriginal Centre of Winnipeg, Droits et Démocratie a lancé sa Série de dialogues régionaux dans tout le Canada. La conférencière d’honneur, Mme Madeline Drohan, auteure et correspondante pour le journal The Economist, a centré sa présentation sur le droit à la vie. Elle a présenté quelques-unes de ses études de cas concernant des collectivités entourant quatre mines en Afrique, soit en Angola, au Congo, en Afrique du Sud et au Mozambique. Mme Drohan a indiqué qu’avant que des travaux d’exploitation minière ne soient amorcés, souvent les politiciens et les dirigeants de la mine tiennent des réunions avec les villageois locaux pour obtenir leur coopération et répondre aux questions ou aux préoccupations qu’ils pourraient avoir. Cependant, pour un grand nombre de villageois qui ont très peu d’expérience dans l’exploitation des mines et les dangers que cela comporte, une telle réunion n’aborde pas toujours les principaux problèmes. « Les villageois ont de la difficulté à envisager comment l’exploitation des mines changera leur vie », a expliqué Mme Drohan. Elle a ajouté : « Lorsque ces réunions informatives ont lieu pour discuter de toutes les répercussions possibles que pourrait avoir une telle exploitation, les villageois ne savent pas quelles questions poser. Bien que les villageois dans le besoin soient en général heureux d’apprendre que des emplois seront créés et reconnaissants devant la promesse d’une vie meilleure, beaucoup d’entre eux ne sont pas en mesure d’anticiper les problèmes qui y sont liés. Mme Drohan a expliqué qu’en Angola, les travailleurs sont bien souvent détenus sur les sites d’exploitation minière pendant plusieurs mois consécutifs, même si leur famille demeure dans une suite à la page 2 www.manitoba.ca/hrc Les droits en question par M. Jerry Woods, président Conceptions erronées concernant CDPM Il est clair qu’il y a des malentendus quant à la façon dont fonctionne la Commission des droits de la personne du Manitoba. Parfois, cela peut semer la confusion parmi le public, non seulement au sujet des droits de la personne, mais aussi au sujet des procédures que la Commission suit. Premièrement, tous les procédés utilisés par la Commission sont transparents. Lorsqu’un plaignant fait appel à la Commission, celle-ci tentera d’abord de résoudre la situation par l’intermédiaire du processus rapide et efficace de conciliation préalable. Dans nombre de cas, la situation sera résolue d’une manière satisfaisante pour les deux parties, sans avoir à déposer une plainte officielle. La Commission respecte le droit à la confidentialité des deux parties. Les noms ne sont publiés que lorsque l’audience publique de dernier recours est annoncée. La Commission compte des médiateurs formés qui fournissent de l’aide pendant les processus de conciliation préalable et de règlement officiel. Une enquête ne sera amorcée que si les parties ne veulent pas avoir recours à la médiation, ou n’arrivent pas à trouver une solution satisfaisante. Des études ont révélé qu’une médiation réussie entraînera un haut niveau de satisfaction de la part des deux parties. Il importe de savoir que même si une enquête a été amorcée, les parties peuvent quand même avoir recours ou revenir à la médiation si elles le désirent. En moyenne, 40 pour cent des plaintes ont été résolues par médiation au cours des années. Il a été dit que les commissions des droits de la personne possèdent des pouvoirs d’enquête exceptionnels. Ce n’est certainement pas le cas au Manitoba. Le fait de parler à un enquêteur de la Commission est entièrement volontaire et les pouvoirs d’enquête de la Commission ne sont pas différents de ceux de beaucoup d’autres organismes d’État chargés d’enquêter sur des plaintes, comme l’Office de la protection du consommateur. La Commission donne aux deux parties au différend la possibilité de présenter leur version des faits et tout renseignement confirmant leur validité. En outre, on pense souvent à tort que le personnel de la Commission défend la cause du plaignant, ce qui n’est pas le cas. Les enquêteurs et les médiateurs sont neutres et fournissent leurs services d’une manière professionnelle et objective. Les plaintes qui ne sont pas étayées par des preuves suffisantes sont rejetées par le Conseil. Dans des numéros ultérieurs du bulletin Connections, nous traiterons d’autres mythes. suite de la page 1 autre collectivité. Parfois, le village même est déplacé, ou modifié du tout au tout. Les mineurs du village se font fouiller et radiographier pour s’assurer qu’ils ne cachent pas d’or ou de diamants dans leur corps. Dans la République me M Caroline Brodeur explique démocratique du Congo, à aux participants comment déterminer les préoccupations en Shikolobwe, affirme-t-elle, utilisant un programme élaboré les mineurs extraient par Droits et Démocratie. manuellement le cobalt qui se trouve dans des gisements d’uranium. Les mineurs sont couverts d’une poussière noire radioactive. La poussière des mines flotte vers les villages avoisinants et il n’existe aucune mesure de santé et de sécurité. Dans bon nombre de pays en voie de développement où sont exploitées des mines, la pollution des rivières, l’utilisation de produits chimiques bannis dans les pays développés et l’exposition à des produits chimiques radioactifs sont des sources de préoccupation. Le droit à la santé n’existe pas. Plus tard dans la soirée, les participants à la réunion publique se sont retrouvés devant des ordinateurs pour essayer d’évaluer l’impact des investissements étrangers sur les droits humains en utilisant un cas type et un logiciel d’analyse étape par étape fourni par Droits et Démocratie. Les participants ont tenté de répondre à la question « Quelle est la responsabilité du gouvernement du Canada en ce qui concerne les entreprises enregistrées ici, mais qui sont exploitées à l’étranger? ». Selon les rapports verbaux présentés par les groupes de participants, cet exercice s’est avéré utile pour comprendre les répercussions des investissements sur la population locale et les difficultés et préoccupations sous-jacentes. Les personnes suivantes ont participé à la réunion à titre de conférenciers : M. Remy Beauregard, président de Droits et Démocratie et deux membres du personnel de cet organisme, Mmes Carole Samdup et Caroline Brodeur.La Série de dialogues régionaux de Droits et Démocratie vise à sensibiliser davantage les Canadiens et les Canadiennes aux défis auxquels doit faire face la communauté internationale, particulièrement en ce qui concerne les obligations en matière de droits humains dans le contexte des investissements internationaux. La huitième course annuelle Run for Rights rassemble des personnes dans le but de courir ou de marcher pour appuyer la justice sociale et les droits de la personne partout dans le monde Le samedi 6 juin 2009, au parc KildonanInscription : de 8 h 30 à 9 h 00 Heure de départ : 9 h 30 LAMBADA Pride Mart 2009 Le dimanche 14 juin 2009 Parc Memorial, de 13 h à 16 h Célébrations de la journée du multiculturalisme à La Fourche, le samedi 27 juin 2009 de midi à 16 h Spectacles culturels, narration de contes, présentations de nature spirituelle, peinture faciale, peinture au henné et plus. Il y aura des activités pour toute la famille. De nouveaux citoyens accueillis à Winnipeg C’était une journée remplie d’espoir et d’optimisme pour les personnes qui ont reçu leur certificat de citoyenneté ainsi que pour les 60 amis et membres de la famille qui les accompagnaient. L’Institut pour la citoyenneté canadienne a tenu sa deuxième cérémonie communautaire de citoyenneté au Winnipeg Chinese Cultural and Community Centre. Quarante particuliers provenant de 17 pays, entre autres le Bahrain, le Congo, la France, l’Inde, le Mexique, la Moldavie et le Maroc, ont été assermentés en tant que nouveaux citoyens canadiens. Avant la cérémonie d’assermentation Le juge Gilleshammer accueille l’un des nouveaux officielle, les citoyens de Winnipeg. nouveaux Canadiens ont eu l’occasion de participer à une table ronde facilitée pour discuter de leurs sentiments à l’idée de devenir citoyens canadiens. Les nouveaux Canadiens ont unanimement fait l’éloge de la diversité du Canada et de l’ouverture d’esprit des Canadiens leur ayant permis de se sentir acceptés. Ils ont indiqué également qu’ils appréciaient les possibilités offertes aux nouveaux arrivants, comme les cours de langue et de recherche d’emploi, ainsi que le système de soins médicaux du Canada. C’est principalement pour ces raisons que les personnes ayant nouvellement acquis la Mme Shirley Chang a parlé de citoyenneté de notre pays se l’importance d’exercer son droit de disent fières d’être Canadiennes. vote. M. Jerry Woods, président de la Commission des droits de la personne du Manitoba, et Mme Shirley Chang, présidente du International Centre, ont offert la bienvenue et des mots d’encouragement aux nouveaux citoyens, tandis que le juge du bureau de la citoyenneté, M. Harold Gilleshammer, a présidé la cérémonie. Le juge Gilleshammer a mentionné aux nouveaux citoyens qu’il était lui-même un Canadien de première génération. Il a expliqué que ses parents étaient des immigrants et a encouragé tous les nouveaux venus à tirer avantage des possibilités de croissance et de développement que le Canada leur offrait. Il a aussi parlé de l’importance d’apporter leur contribution à leur nouveau pays. M. Woods a accueilli les nouveaux arrivants sur les rives du Canada, tout comme les Autochtones ont autrefois accueilli les Européens dans le pays. Mme Chang a informé les nouveaux citoyens qu’ils avaient maintenant le droit de voter au Canada et les a encouragés à exercer ce droit important. « Les immigrants sont enrichis par l’expérience de devenir Canadiens et le Canada a aussi été enrichi par sa mosaïque multiculturelle qu’il fait connaître au reste du monde », a-t-elle affirmé.