La prospective en géographie Question de définitions : Démarche

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La prospective en géographie Question de définitions : Démarche
La prospective en géographie
Question de définitions :
- la simulation : invention d’un événement qui vient bouleverser une situation, et on analyse les conséquences. Exemple : un cyclone de niveau 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson traverse La Réunion...
- le projet : on part de représentations pour décrire une situation ; ex : « dessine-moi une ville mondiale »
- la futurologie / fiction : c’est une oeuvre d’anticipation. Ex : le roman d’Orwell « 1984 »
- la prévision s'applique à des phénomènes de nature récurrente pour lesquels il est possible d'appliquer
des modèles construits à partir de l'observation des tendances passées / s’intéresse au court-moyen
terme / aspects quantitatifs (ex : évolution démographique, trajet d’un cyclone...).
- la prospective : « étude des futurs possibles » (Gaston Berger, années 50). C’est un outil d’aide à la
décision, sur du long terme. Mise en valeur (ou évidence) de tendances à partir d’observations d’une
situation réelle → ex : tendance à la métropolisation du territoire français. Le programme « territoires
2040 » piloté par Michel Lussault pour la Datar, imagine à partir de ce constat des scenarii distingués
par le degré de « centralité » du territoire français.
3 objectifs liés à la prospective :
•
La prospective s’inscrit dans le temps long, mais interroge en fait sur le présent, avec ses incertitudes (cf Gérard Dupuy : « le catastrophisme éclairé »). Exemple de l’étude de la Datar en 1973
aboutissant au « scénario de l’inacceptable » (une France coupée en deux, industrielle et urbaine / rurale en déprise).
→ une dimension civique : on est passé du débat d’experts (années 60) au débat public dans les années 90 (démarche participative) ; en classe, la démarche prospective permet de rendre l’élève
acteur.
→ en lien étroit avec l’EDD, éviter tout catastrophisme
•
C’est une oeuvre constructive, qui s’inscrit dans la démarche de projet (cf les EPI) : elle contribue à donner du sens à l’enseignement de la géographie (notamment), elle fait participer les
élèves, contribue, par la complexité de la tâche demandée, à l’acquisition ou la maîtrise de compétences.
•
C’est une œuvre imaginative raisonnée qui envisage, à travers différents scenarii, la pluralité des
possibles.
Démarche globale :
Etat des lieux → problématiques les plus pertinentes
(notions géographiques en classe)
↓
définition et exploration de futurs possibles (récits, scenarii)
(représentations cartographiques / utilisation du numérique)
↓
identification des conceptions politiques (« quels aménagements du territoire ? »)
ex : Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT)
Un partenariat avec les collectivités, agences d’urbanisme... permet de démultiplier les prospectives

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