la gestion overlay - Russell Investments

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la gestion overlay - Russell Investments
Date : 29 FEV 16
Page de l'article : p.50,52
Journaliste : Audrey Spy
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire Paris
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accentue par les pics de volatilité emegistiés à l'été puis à l'automne derniers.»
Les investisseurs commencent donc à étudier
les différentes options qui s'offrent à eux. La
stiategie la plus classique consiste a miser
directement sur la volatilité. Dans ce cas, ils
ont le choix entre plusieurs categones de produits. Un investisseur qui souhaite maîtriser
la volatilité de son portefeuille pendant une
courte periode peut décider de s'exposer a un
BTP qui réplique la performance d'un indice
de volatilité, comme le Vix. Si la volatilité
augmente, sa performance sem donc positive. Mais ce type de stratégie passive peut
se révéler onéreuse car le coût de portage
de ces fonds, qui lepose sur des dérivés, est
assez eleve. Pour l'atténuer, les investisseurs peuvent alors choisir des fonds gères
activement «Notre fonds Seeyond Equity
Volatility Strategies permet, via l'utilisation
de produits dérivés listés, de gérer de manière
dynamique notre exposition à la volatilité
en tenant compte de sa valorisation et de
son momentum, et ainsi d'achetei la volatilité uniquement lorsque l'enviionnement lui
est favorable, c'est-à-dire dans les périodes
de marché durablement agitées», complète
Frank Tnvidic. Maîs le faible niveau de volatilité enregistré ces dernieies annees n'a pas
eté favorable a ce type de fonds dont les
performances n'ont pas réussi à compense!
les coûts liés aux dérivés. L'offre s'est de fait
considérablement réduite. «Par le passé, pour
se couvrir des hausses brutales de volatilité,
les investisseurs pouvaient investir dans
des fonds de volatilité, rappelle Louis Pestel.
Mais leurs performances décevantes , qui ont
conduit à leur decollecte, ont poussé a la clôture de nombreux supports d'investissement
de cette nature.»
Une offre de gestion systématique
Les investisseurs qui daignaient malgré
tout un retour de la volatilité ont préfère se
tourner vers de nouveaux produits qui permettent de réduire la volatilité des actions.
Depuis plusieurs annees, les fonds, baptises
«low vol» ou encore «minimum vanance»,
ont en effet gagne en importance. Ces derniere permettent, grâce à une gèstion systématique, de sélectionner les titres les moins
volatils sur les marchés. «Lorsqu'un marche action perd 10 %, une stiategie à faible
volatilité ne perdra quant à elle en moyenne
qu'entre 3 et 7 %, selon le latio constaté en ce
début d'année sur nos univers d'investissement», explique Antoine Moreau, directeur
gènéral d'Ossiam. Celle-ci a donc un effet
amortisseur sui les marchés. «Nous avons
lancé nos premiers ETF minimum variance
en 2011, complète Antoine Moreau. Pionnier
dans cette demarche sous forme d'ETF, nous
avons dû faire preuve de pédagogie pour
èxpliquer aux investisseurs l'intérêt de ce
type d'approche.» Les efforts d'Ossiam et des
autres gérants spécialisés dans cette thématique semblent néanmoins payer puisque
celle-ci s'est laigement diffusée dans les
portefeuilles des investisseuis. «Les encours
des produits de type faible volatilité au sens
large peuvent être estimés a 70 milliards
de dollars a travers le monde, sous forme
d'ETF ou de fonds ouverts, souligne Antoine
Les investisseurs commencent à étudier la gestion overlay
oncrètement, les investisseurs ont plusieurs options
pour mettre en place une
stratégie overlay, c'est-à-dire
déléguer la gèstion de leur couverture auprès d'un gérant.
• La plussimpleconsiste
à couvrir au moins le bêta,
c'est-à-dire a s'assurer que la
performance d'un portefeuille
sera au minimum équivalente à
celle du marché «Pour s'assurer
qu'un portefeuille actions fera
au moins aussi bien que le
marché, nous leur proposons
une couverture du bêta parla
réplication des indices qui reflètent leurs portefeuilles a travers
des dérives», précise Patrick
Lajomie, directeur gènéral
delegué de Russell Investments
France.
• Maissi l'investisseur s'attend
C
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à faire beaucoup mieux que
les indices, il peut aussi choisir
la seconde option, qui vise à
préserver l'alpha, c'est-à-dire
la capacité du gérant actions
à surperformer les marches. Si
un investisseur communique
le détail de son portefeuille,
le gestionnaire overlay peut
alors affiner encore sa gèstion
de couverture. «Nous utilisons
alors des futures et des options,
cotées ou sur les marches de
gré à gré, qui correspondent
lemieuxau portefeuille à couvrir», précise Patrick Lajoinie.
• Mais cette nouvelle technique de gèstion doit encore
passer le stade de la validation
en interne «Lessolutions
overlay peuvent présenter de
l'intérêt mais sont parfois plus
difficiles à appréhender par cer-
«La gèstion "overlay",
technique très prisée dans
les pays anglo-saxons
qui consiste à déléguer la
gèstion de la couverture
d'un actif à un gérant,
commence à se déployer
plus largement
en France.»
Patrick Lajoinie,
tains investisseurs, nuance Louis
Pestel, associé chez Insti?. Elles
utilisent en effet des techniques
souvent complexes qui peuvent
être coûteuses sur le long
terme. De plus, les stratégies
overlay peuvent intervemrtrop
tardivement dans le pilotage
de l'allocation tactique A
directeur général délégué.
Russell Investments France
mon sens, un investisseur doit
d'abord élaborer une strategie
d'investissement intégrant de
possibles chocs extrêmes de
marche pou r construire u ne
allocation d'actifs robuste »
RUSSELL 8334117400524