CI Investment Consulting

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Alfred Lam
Vice-président
CI Investment Consulting
Aperçu des marchés
Avec la reprise économique se déroulant à un rythme plus
faible que l’avaient prévu les investisseurs, les craintes
liées à un renouvellement de la récession mondiale et les
incertitudes dans la zone euro ont aidé à pousser les prix des
titres et de l’énergie fortement à la baisse, les rendements
des obligations d’État à des planchers record, et les prix
de l’or à des nouveaux plafonds pendant un troisième
trimestre volatil.
Au Canada, les prix des titres tels que mesurés par l’indice
composé S&P/TSX, ont reculé de 12,0 %. Les marchés
boursiers mondiaux, tels que représentés par l’indice
mondial MSCI, ont chuté de 10,2 % en dollars canadiens
pour la même période. Le dollar canadien a perdu de la
valeur par rapport aux monnaies principales, augmentant
les rendements pour les Canadiens sur leurs placements
étrangers. Les obligations, en revanche, ont connu une
reprise durant le trimestre, avec l’indice DEX Universe
Bond enregistrant un gain de 5,1 %.
Plus tôt cette année, nous avons réduit certains des risques
dans nos portefeuilles. Nous ne l’avons pas fait parce que
nous nous attendions à voir l’extrême volatilité qui s’est
produite pendant le troisième trimestre. C’était plutôt
que, après avoir examiné les valorisations des différentes
catégories d’actifs conjointement avec notre fournisseur
de recherches sur les compositions d’actifs, State Street
Global Advisors, nous avons conclu que certaines de nos
répartitions surpondérées avaient commencé à être plus
chères et que certaines de nos positions sous-pondérées
avaient commencé à être plus attrayantes. Les ajustements
que nous avons fait étaient positifs et ont ajouté de la valeur.
Nous avons rééquilibré les portefeuilles pour comprendre
plus d’obligations mondiales et de titres à grande
capitalisation tout en réduisant les obligations de sociétés
et les titres à petite capitalisation. La décision visant à
détenir plus de placements libellés en dollars américains
par l’entremise des obligations mondiales était difficile
a prendre à ce moment-là, puisque le dollar canadien
atteignait des nouveaux sommets par rapport au dollar
américain. Cependant, le dollar américain a haussé de 9 %
par rapport au dollar canadien ce trimestre.
Nous avons surveillé de près l’exposition sectorielle des
portefeuilles afin d’assurer une stratégie équilibrée et d’éviter
une exposition excessive dans le secteur des ressources.
Nous ne voulons pas que le rendement des portefeuilles soit
trop fortement influencé par les prix des ressources, puisque
cela ajoute une autre couche de volatilité.
Perspectives
Nous prévoyons que les marchés financiers resteront volatils,
mais les raisons qui expliquent cette volatilité varient par
catégorie d’actifs. Les titres, dans une certaine mesure,
représentent un indicateur précurseur de l’économie. Les
Rendements en %
1 an
3 ans
5 ans
10 ans
Depuis la
création
Série Portefeuilles de revenu
2,9
6,6
3,7
5,0
4,9 (déc. 97)
Série Portefeuilles équilibrée
-1,7
2,3
0,1
3,9
6,5 (nov. 88)
Série Portefeuilles croissance
-3,5
0,8
-1,3
s.o.
1,6 (déc. 01)
Portefeuille géré Select 70r30a
-1,2
3,6
s.o.
s.o.
1,1 (nov. 06)
Portefeuille géré Select 50r50a
-2.0
2,6
s.o.
s.o.
-0,3 (nov. 06)
Portefeuille géré Select 30r70a
-2,6
1,6
s.o.
s.o.
-1,8 (nov. 06)
Indice composé S&P/TSX
-3,6
2,7
2,6
8,0
s.o.
Indice S&P 500 ($ CA)
2.0
0,6
-2,6
-1,4
s.o.
Indice mondial MSCI ($ CA)
-3,5
-0,7
-3,6
-0,5
s.o.
Indice DEX Universe Bond
6,7
8,1
6,1
6,5
s.o.
Source : CI, Bloomberg, PC Bond; Tous les rendements des fonds sont pour des parts/actions de catégorie A.
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AUTOMNE 2011 pErspEcTivE AU 30 sEpTEMBrE 2011
Commentaire
investisseurs cherchent une résolution à la crise de la dette
souveraine en Europe, et ont réagi de façon dramatique
à chaque nouvelle. Bien que nous soyons surpris par
l’ampleur de la réaction des investisseurs par rapport aux
événements quotidiens, il n’est pas réaliste d’assumer qu’il
n’y aurait pas de réplique de la crise financière.
Nous prévoyons aussi que le rendement des obligations
d’État sera volatil car elles sont surévaluées. Le rendement
des obligations et bons du Trésor à 10 ans est d’environ 2 %
au Canada et encore plus faible aux États-Unis. Après avoir
tenu compte de l’inflation et de l’impôt, le rendement est
négatif. Cela garanti une perte du pouvoir d’achat pour les
investisseurs.
Malgré la volatilité continue, nous sommes constructifs par
rapport aux titres pour quelques raisons. Premièrement, les
titres semblent être peu chers à la fois en termes absolus
et relatifs. Le ratio cours/bénéfices de l’indice S&P 500
était de 11,7 fois à la fin septembre; qui est inférieur à la
moyenne historique. De plus, les rendements des actions
sont supérieurs aux rendements des obligations. Cela
suggère que même avec aucune croissance des bénéfices et
si le ratio ne s’élargi pas au cours des 10 prochaines années,
les titres surclasseront quand même les obligations.
Il est important de se rappeler que même si les nouvelles
fluctueront de positives à négatives, ce qui propulse le
rendement de votre portefeuille à long terme est ce que
vous détenez en tant que placement (la sélection des titres)
et le prix que vous payez (les valorisations).
Positionnement du portefeuille
Nous avons graduellement réduit les positions en trésorerie
de nos fonds, croyant que les obligations de sociétés et les
titres surclasseront la trésorerie à long terme.
Dans la portion en titres à revenu fixe de nos portefeuilles,
nous sommes prudents quant aux obligations d’État,
croyant que les rendements ne sont pas viables aux niveaux
actuels. Nous avons discuté de nos perspectives avec
Signature Global Advisors, le gestionnaire de portefeuille
des titres à revenu fixe. Il a l’intention de mitiger le risque
en raccourcissant la durée du portefeuille d’obligations et
en augmentant les pondérations en obligations de sociétés
à son gré. Néanmoins, nous conservons une position souspondérée dans les obligations d’État. Bien que cette portion
des portefeuilles puisse continuer à contrebalancer le risque
lié aux actions dans une conjoncture négative, elle ajoutera
très peu aux rendements des fonds.
Le graphique ci-dessous montre la relation historique entre
les valorisations des titres telles que mesurées par le ratio
cours/bénéfices (C/B) et les rendements subséquents de
l’indice S&P 500.
Les obligations de sociétés ont connu une correction en
même temps que les actions, malgré le fait d’avoir de très
solides bilans. Avec les rendements actuels supérieurs à
7 %, cette catégorie d’actifs deviendra une source importante
de revenu pour nos portefeuilles.
Ratio C/B et rendement subséquent de l’indice S&P 500
Moyenne des périodes mobiles mensuelles de janv. 1954 à sept. 2011
Les prix du pétrole ayant chuté de 114 $ US à près de 80 $
au cours de quelques mois et les attentes pour les sociétés
d’énergie ayant chuté en même temps, nos gestionnaires
d’actifs se sentent plus confortables de détenir des titres
dans ce secteur. Nous avons également profité de la récente
faiblesse du marché pour augmenter notre exposition aux
actions des marchés émergents. Nous avons accumulé
nos positions souhaitées pendant un certain temps et nous
ne sommes pas prêts à payer une prime. Les pondérations
actuelles vont de 2 % dans le portefeuille équilibré jusqu’à
6 % dans le portefeuille de croissance maximale. Nous
sommes confortables avec ces pondérations et nous prévoyons
que cette catégorie d’actifs ajoutera de la valeur à la fois en
termes de diversification et de rendements à long terme.
20 %
1 an
3 ans
5 ans
10 ans
Rendement annualisé
15 %
10 %
5%
0%
-5 %
<10
10-15
15-20
20-25
25>
Analystes : Yoonjai Shin, Neelam Mistry, Lewis Harkes,
Tony Mallozzi
Ration C/B des 12 derniers mois
Source : CI Investment Consulting
Graphique 1 : Le graphique montre la relation historique entre les
valorisations des titres telles que mesurées par le ratio cours/bénéfices
et les rendements subséquents de l’indice S&P 500. Lorsque le ratio C/B
était inférieur à 15, les rendements étaient à deux chiffres sur les périodes
de un an, trois ans, cinq ans et 10 ans suivantes. Le ratio C/B pour l’indice
au 30 septembre était de 11,7.
AUTOMNE 2011 pErspEcTivE AU 30 sEpTEMBrE 2011
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