communiqué de presse. - Centre Européen des Consommateurs

Transcription

communiqué de presse. - Centre Européen des Consommateurs
Kehl, le 18 avril 2013
L’obsolescence programmée
ou les dérives de la société de consommation
Machine à laver en panne après 5 années d’utilisation, téléviseur qui ne fonctionne plus au
bout de 3 ans, batterie de téléphone portable défectueuse et irremplaçable 18 mois après
son achat… Les biens d’aujourd’hui semblent durer moins longtemps qu’avant. Est-ce
vraiment une fatalité ? Vous êtes sûrement nombreux à avoir fait l’expérience de ce que
l’on appelle aujourd’hui « l’obsolescence programmée ».
Le Centre Européen de la Consommation de Kehl, à l’écoute des préoccupations des
consommateurs en Europe, s’est penché sur cette question à la veille de la présentation du
projet de loi « consommation » en France.
L’obsolescence programmée, qu’est-ce que c’est ?
A travers l’obsolescence programmée, on désigne le fait de
programmer, de planifier et donc de réduire délibérément et
volontairement la durée de vie des biens et des produits afin
d’inciter les consommateurs à racheter ce même produit.
L’obsolescence programmée arrange la majorité des acteurs du
marché : les fabricants, les distributeurs, les vendeurs, les
réparateurs après-vente. Par ailleurs, la mode, l’arrivée incessante
de nouveaux équipements incitent les consommateurs à changer
régulièrement d’appareils électriques ou électroniques.
Quelles sont les conséquences pour notre environnement ?
Pour produire toujours plus d’appareils électriques et électroniques afin de répondre à une
demande créée artificiellement par la réduction volontaire de la durée de vie, les ressources
naturelles s’épuisent, le recyclage des déchets n’est pas assez performant, les conditions
dans lesquelles travaillent des milliers d’ouvriers sont inhumaines…
Et le consommateur dans tout ça ?
Appareils indémontables, batteries soudées, réparation impossible… Le consommateur n’a
souvent pas d’autre choix que de racheter un nouvel appareil. Certains ont toutefois
développé des filières de consommation parallèles et l’entraide à travers des sites Internet
qui conseillent, aident les consommateurs à réparer leur appareil électrique.
La réponse législative en Europe à ce phénomène n’est pour l’instant pas suffisante : aucun
texte ne traite directement de l’obsolescence programmée. Il devient urgent d’inciter les
pouvoirs publics à aider les consommateurs à devenir de véritables « consomm’acteurs »
responsables et formés pour pouvoir choisir leurs produits en toute connaissance de cause.
Le Centre Européen de la Consommation souhaite que l’Union européenne se saisisse de
cette question et émet une série de recommandations notamment en ce qui concerne :
•
La durée de vie de l’appareil (exemples : nombre approximatif de cycles de charge,
de lavages, de pages imprimées, de kilomètre parcourus, etc.). La durée de la
garantie de conformité devrait également être allongée en fonction de cette durée
de vie moyenne ;
• la réparabilité de l’appareil et la durée de disponibilité des pièces détachées et
accessoires ;
• l’impact environnemental du produit ;
• les possibilités de recyclage de l’ancien appareil.
Retrouvez l’analyse et les recommandations du CEC sur le site www.cec-zev.eu
Je me tiens à votre disposition pour toute demande d’interview ou d’informations
complémentaires.
Elphège Tignel
Chargée de communication
Centre Européen de la Consommation
E-mail : [email protected]
Tél.: 0049 7851 991 48 25
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