[ENGLISH TEXT BELOW] Dust in the wind : crise de l`espace urbain

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[ENGLISH TEXT BELOW] Dust in the wind : crise de l`espace urbain
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Dust in the wind : crise de l’espace urbain, l’incinération et la mort
La mort était, est et sera toujours omniprésente. Elle est matérialisée à traves nos médias, nos films et
les jeux télévisés ainsi que par notre littérature. Elle intervient dans notre vie à tout moment.
Toutefois, nous évitons tout contact direct avec les morts. Ce contact nous rend mal à l’aise et
subitement nous savons plus comment réagir. On se trouve face à face avec notre vulnérabilité.
Au cours de l’Histoire, les gens affrontaient différemment cet aspect de la vie : soit on était accablé par
les rituels funéraires minutieuses, soit on était dépersonnalisé car on se débarrassait de ce corps sans
vie.
Dans les deux cas, on pensait qu’une fois le mort passé à « l’autre rive » il devient loin des yeux et loin
du cœur.
Eparpillés dans le vent ou brulés, la société n’affronte point les morts d’une manière directe. Et puisque
les morts sont mis à l’ écart, le but du projet et de raviver l’interaction des hommes avec les morts. Le
projet propose de considérer l’incinération comme un moyen qui faciliterait ce processus qui était
pratiqué par les Romains et les Etrusques à l’occident avant d’être interdit par l’ église Catholique.
Quant au Liban, l’incinération est considérée illégale, ce qui explique la suroccupation des cimetières
dans les régions urbaines et le bas prix d’incinération du défunt.
Ces blocks 30x30x10 en bio-résine pourraient être une alternative moderne pour les cimetières urbains
modernes qui aménageraient l’espace et courtaient moins cher.
La transparence de la matière serre d’une fenêtre pour voir le corps du défunt ou les restes de son corps.
Cette perception renforcerait les liens avec les morts, en créant d’honorables tombeaux qui nous
donneront l’impression que les morts sont toujours suspendus dans le temps et l’espace et qui sont
toujours parmi nous.
Lea Rosa Kirdikian
De tout temps, les objets me fascinaient.
J’ai grandi en jouant avec les jouets croyant qu’ils étaient vrais. Les cartons de mon enfance se
transformaient en des vaisseaux spatiaux. Les draps parsemés dans la salle à manger la transformaient
en sanctuaires impromptus .Et le goût de mes crayons de couleurs aux fruits était aussi bon que leurs
odeurs.
Je me souviens que la télévision était la boite à merveille de la maison et c’est pour cette raison que j’ai
porté des lunettes. Quelques années plus tard, mes lunettes me permettaient de voir le monde que je
veux avec les couleurs que je veux.
Durant 23 ans, les objets autour de moi m’ont poussée à les découvrir encore plus et à aller au delà de
leurs fonctions. Ils m’ont inspirée pour leur insuffler la vie.
Ce n’est pas si bizarre que je suis devenu une designer produit.
Yara Maalouli, 20 ans étudiante en design produit.
J’ai grandi avec une certaine addiction aux magazines de décoration d’intérieur. Au début, j’étais attirée
par les espaces, leurs aménagements et leurs atmosphères…. Puis, mes intérêts se sont aiguisés sur
les formes, les couleurs et les détails des objets. Ce qui m’a bel et bien influencée. De nature je suis
une personne qui aime les couleurs et qui a tendance à être un peu excentrique et qui a un grain de
folie !
Dust in the wind
CRISIS OF INCINERATION,AND URBAN FUNERARY SPACE.
Death is, was, and will forever be omnipresent. Materialized through our media, to the movie and game
industries as well as reaching our literature, it does not fail to enter our lives at one point or another.
Yet we avoid any direct contact with the dead. It becomes uncomfortable. And ever so suddenly, you just
don’t know what to do. You are face to face with the realization of your own fragility.
Throughout history, people dealt with this fact of life in various fashions. The dead were either elaborately
ritualized to drown the weight of it all, or depersonalized as they physically got rid of the lifeless corpses.
In either case it is fairly certain that once “out of sight”, it is becomes “out of mind” as well.
Scattered through the winds or buried, society does not confront it in a direct manner. And because it’s
tugged so far back, the purpose of this project was to revive the people’s interaction with the dead.
It suggests looking upon cremation as a way to help the interaction. This process having been practiced
by the Romans and the Etruscans in the West before having the Catholic Church frown upon it to cast
burial as the absolute rule.
In Lebanon, cremation is judged to be illegal. This alone puts forward the over-occupation of cemeteries
in urban contexts. As well as marginalizing a suitably cheaper way to “bury” the deceased.
These 30x30x10 blocks of bio-resin would modularly be a cheap, alternative, modern urban cemetery,
virtually, taking up no space.
The transparency insisted as serving for a window to the direct view or the deceased’s physical remains.
This upfront perception would built stronger bonds with the dead, as well as creating a respectful
recipient, giving us the impression that they are still suspended in both time and space.
That they are still amongst us.
Lea Rosa Kirdikian:
Objects always fascinated me.
I grew up playing with toys, believing all them to be real. The cardboard boxes of my childhood would
morph into spaceships. The sheets pulled over dining room tables would transform into impromptu
sanctuaries. And my crayolas would never taste as good as it smelt, no matter what fruit it was labeled
after.
I remember the television set was the wonder of the household... and the reason I started wearing
glasses.
But soon enough, my glasses would let me see the world the way I wanted. In the color I wanted.
For 23 years, the objects around me spurred me to delve further into them. To go beyond just their
functions. They inspired me to give them life.
It's no wonder I became a product designer.
I grew up with a particular addiction to interior design magazines.
At first, I was attracted to spaces, their fitting out, their atmosphere.. Then my interests starting to
converge toward the forms, colors and details of the objects themselves.
This kind of had an impact on me. I am a very colorful person - sometimes even a bit excentric - naturally
born with a twisted mind.
Yara, 20 year old design student.
Ecole des Arts Décoratifs ALBA, Salon du Meuble, Milan 2010
©Academie Libanaise des Beaux-Arts ALBA, Université de Balamand, 2010.