Thème : La décentralisation à l`épreuve des nouveaux défis
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Thème : La décentralisation à l`épreuve des nouveaux défis
Rue 1.820, Quartier Bastos • B.P. 7814 - Yaoundé • Cameroun COLLOQUE SUR LA DECENTRALISATION EN AFRIQUE Thème : La décentralisation à l’épreuve des nouveaux défis : regards croisés sur les acquis et les perspectives COLLOQUE PREVU DU 26 AU 28 MAI 2014 A COTONOU - BENIN Coopération allemande au développement Programme d'Appui à la structuration des processus de décentralisation en Afrique Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement local (CADDEL) / Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique (CGLUA) GIZ-CADDEL/CGLUA François Menguelé Rue 1.820, Quartier Bastos B.P. 7814 - Yaoundé, Cameroun T +237 22 20 75 39 / 76 33 37 58 F +237 22 20 75 39 [email protected] Votre référence Notre référence 16.04.2014 QUESTIONNAIRE 1. Contexte En mai 2000, le deuxième Sommet Africités tenu à Windhoek (Namibie) marquait le début de la structuration du mouvement africain des autorités locales et du dialogue panafricain sur la décentralisation et le développement local au niveau des Gouvernements centraux. Les ministres africains de la décentralisation ont alors pris la décision de faire avancer les processus de décentralisation en Afrique en mettant sur pied un organisme politique au niveau continental, la Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (CADDEL). A cette époque, le mouvement vers la décentralisation et la démocratie locale était perceptible dans un certain nombre de pays – réel et tangible à des degrés divers, souvent très graduel avec des pauses, et, peu fréquemment, des avancées qualitatives. Il existait au niveau de la structure administrative, au niveau matériel et fonctionnel, dans les responsabilités financières et de gestion, et se traduisait également par quelques progrès dans la démocratie locale. Mais la situation sur le continent était présentait des incohérences et une complexité telles que le progrès et la durabilité des réformes de la décentralisation devenaient incertains. Ainsi, la création de la CADDEL traduisait à la fois une ambition et une conviction : l’ambition d’aller de l’avant et de souligner ensemble l’importance de la décentralisation auprès des administrations centrales, des citoyens et des partenaires internationaux au développement ;et la conviction que sans ces efforts conjugués il pourrait s’avérer difficile pour les gouvernements de maintenir leur engagement en faveur du processus de décentralisation. Aujourd’hui environ 15 ans après, la décentralisation et la gouvernance locale en Afrique connaissent des avancées notoires. L’ existence d associations nationales des Collectivités Territoriales (CT) dans tous les pays, la l’ ancrage de la décentralisation dans une trentaine de constitutions comme option politique pour impulser le développement local, l’implication des CT et leurs associations dans Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH Sièges de la société : Bonn et Eschborn, Allemagne Friedrich-Ebert-Allee 40 53113 Bonn, Allemagne T +49 228 44 60-0 F +49 228 44 60-17 66 Dag-Hammarskjöld-Weg 1 - 5 65760 Eschborn, Allemagne T +49 61 96 79-0 F +49 61 96 79-11 15 E [email protected] I www.giz.de Tribunal d’instance (Amtsgericht) Bonn, Allemagne N° d’immatriculation au registre du commerce : HRB 18384 Tribunal d’instance (Amtsgericht) Francfort-sur-le-Main, Allemagne N° d’immatriculation au registre du commerce : HRB 12394 Président du conseil de surveillance Dr Friedrich Kitschelt, Secrétaire d’État Directoire Tanja Gönner (présidente du directoire) Dr Christoph Beier (vice-président du directoire) Dr Hans-Joachim Preuß Cornelia Richter Page 2/6 la réalisation des OMD, l’ouverture de lignes de financement des PTF aux associations de CT sont autant d’ exemples d’ une liste bien plus longue de signes assez impressionnants. Cependant, en dépit de cette dynamique qui doit être soutenue, certains Etats restent confrontés à des difficultés et même de nouveaux défis à leur stabilité et sécurité que la décentralisation devra relever En 2014, avec le transfert de la Présidence de la CADDEL du Mozambique au Bénin, l’ imminence de décisions de l’ UA sur la future Charte africaine de la décentralisation, la gouvernance locale et le développement local ainsi que la création d’ un Haut Conseil des Autorités locales au sein de l’ UA, le moment est propice pour faire une rétrospective, dresser un bilan et se projeter dans l’avenir. C’est le moment opportun de s’interroger, réfléchir et échanger : Où a commencé l’effort collectif pour l’avancement de l’agenda de la décentralisation et de la gouvernance locale en Afrique ? Quelle était la situation et quelles étaient nos attentes ? Qu’est-ce-qui a été réalisé ? Quels sont les grands défis auxquels on fait face - anciens et nouveaux - ? Comment entrevoyons-nous le futur de la décentralisation dans les 20-30 années à venir ? Le présent questionnaire vise à recueillir les points de vue des acteurs et personnes ressources, qui seront la matière première pour le colloque et aideront à structurer l’ordre du jour et les débats. La plupart des questions sont formulées dans un style ouvert pour élargir le champ des réponses possibles et ainsi permettre aux répondants de parler librement de leurs expériences, leurs attitudes, leurs idées et opinions. Pour enrichir les résultats de l’enquête, il serait utile que les réponses couvrent plusieurs aspects : • • • • • • • • • • L´objet principal et la vision et le contenu des politiques de décentralisation ; L’organisation des structures administratives sur le territoire ; les responsabilités des gouvernements locaux et leur contrôle; les transferts budgétaires et fiscaux aux gouvernements locaux et la mobilisation des ressources locales ; les modalités de la démocratie locale ; la fourniture du service public au niveau local ; les capacités et les ressources humaines au niveau local ; des thèmes spécifiques tels que la coopération transfrontalière entre collectivités locales, l’aménagement du territoire et le développement économique local ; la mobilisation des acteurs locaux et la cohabitation de légitimité au niveau local le rôle des gouvernements locaux et des communautés locales dans l’intégration régionale et continentale ; Page 3/6 • la place et le poids politique de la CADDEL et de la décentralisation au sein des CER et de l’Union africaine. En rétrospective (I) : d’où sommes-nous partis ? Depuis le milieu des années 1980, la plupart des pays africains ont entamé la réflexion sur le transfert des pouvoirs, des ressources et des responsabilités à leurs instances infra-nationales de gestion des affaires publiques. Mais le rythme de la transformation était très variable d’un pays à l’autre. Certains pays avançaient vite, tandis que d’autres avaient à peine entamé le processus en créant de nouvelles unités et en leur transféraient les responsabilités et les ressources financières. Un plus grand nombre de pays avait seulement adopté les textes législatifs traduisant l’engagement des gouvernements centraux à évoluer vers un système plus décentralisé. • • À votre avis, quels étaient les principaux traits caractéristiques de la décentralisation vers l’an 2000 ? À cette époque, quels étaient les principaux facteurs favorables à la décentralisation et les principaux facteurs défavorables ? En rétrospective (II) : quels étaient nos espoirs et nos attentes ? Le début de la structuration du mouvement africain des gouvernements locaux et du dialogue panafricain sur la décentralisation et le développement local au niveau des gouvernements centraux fut animé dans un esprit d’optimisme et de convergence des démarches. Les initiateurs du mouvement avaient la conviction que les échanges réguliers, le partage d’expérience, l’apprentissage par les pairs, la sensibilisation des dirigeants et des citoyens, ainsi que le plaidoyer soutenu pour la décentralisation aux niveaux régional et continental, pourraient positivement influencer le cadre politique de la décentralisation et de la gouvernance locale. • • Quels étaient vos vœux au début, lorsque les associations des gouvernements locaux et la CADDEL en tant que nouvelle plateforme ministérielle se sont organisées pour mobiliser les efforts en faveur du maintien de l’engagement politique pour la décentralisation et la promotion des réformes y relatives ? À ce jour, pensez-vous que ces vœux ont été accomplis (complètement, en partie ou pas du tout) ? Page 4/6 En faisant un état des lieux sur le présent (I) : quels sont les acquis ? Dans l’ensemble, l’évolution de la décentralisation et de la démocratie locale en Afrique depuis le début du siècle est marquée par des avancées significatives. Aucun pays ne s’oppose plus à la mise en œuvre des politiques de décentralisation. Les gouvernements locaux sont en place dans tous les pays et, presque partout sur le continent, cette tendance s’accompagne d’un accroissement substantiel de leurs responsabilités. Les ministres en charge de la décentralisation et les représentants des autorités locales ont commencé à faire entendre leurs voix dans les institutions et les processus d’intégration aux niveaux régional et continental. • • A votre avis, quels sont les points et les domaines de la décentralisation qui ont enregistré les changements positifs les plus évidents depuis l’an 2000 ? Quels sont, selon vous, les catalyseurs de ces développements positifs ? En faisant un état des lieux sur le présent (II) : quels sont les principaux défis ? En dépit des progrès réalisés, il existe des obstacles persistants qui continuent d’entraver la marche de la décentralisation, ainsi que de nouveaux défis. Le transfert des responsabilités, des capacités humaines et des ressources financières adéquates, ainsi que l’enracinement de la culture de la participation citoyenne, de la transparence et de l’obligation de rendre compte, sont quelques illustrations des tâches permanentes. L’intégrité territoriale, par exemple, est confrontée à de nouveaux défis sous forme de déstabilisation et d’insécurité à travers les conflits ethniques et religieux, les mouvements de sécession et le trafic illicite de la drogue, des personnes, des armes à feu et des conflits liées à la gestion des ressources naturelles. • Selon vous, quels sont les grandes menaces pour l’unité et la stabilité des pays et comment la décentralisation peut permettre contribuer à apporter des réponses ? • Selon vous dans le cadre de la décentralisation, quels sont les sujets les plus préoccupants et les problèmes les plus persistants qui restent à régler ? Page 5/6 • Selon vous, quelles sont les préoccupations récentes qui constituent les menaces les plus sérieuses aux progrès de la décentralisation en Afrique ? En perspective : quel est l’avenir pour la décentralisation ou quelle décentralisation pour l´avenir? Au cours des quinze dernières années, la décentralisation a connu des progrès remarquables dans un certain nombre de pays et sur plusieurs aspects ; certains défis bien identifiés persistent, et de nouveaux défis sont apparus récemment. L’avenir de la décentralisation est aussi ouvert que tout autre domaine politique. Il peut y avoir des revirements, mais les obstacles peuvent également être surmontés. Par conséquent, il est difficile de prédire les évolutions du paysage politique de la décentralisation pour les 20-30 prochaines années. Toutefois, nous pouvons repérer certains facteurs clés, qui auront probablement une incidence, et penser à certains développements (notamment en termes de politiques structurelles, institutionnelles, et peut-être sectorielles), qui serviraient d’indicateurs de succès. • • • Selon vous, quel est l’avenir de la décentralisation en Afrique au cours des prochaines décennies ? Selon vous, quelle décentralisation pour l’avenir en l’Afrique ? A partir de quels éléments pourriez-vous juger du succès ou de l’échec de la décentralisation en Afrique ? A quels défis majeurs du continent la décentralisation de la gestion des affaires publiques peut-elle apporter des réponses et comment ? Note : Veuillez trouver toutes les questions sur une page séparée en bas. Page 6/6 2. Questions En rétrospective 1. A votre avis, quels étaient les principaux traits caractéristiques de la décentralisation vers l’an 2000 ? 2. A cette époque, quels étaient les principaux facteurs favorables à la décentralisation et les principaux facteurs défavorables ? 3. Quels étaient vos vœux au début, lorsque les associations des gouvernements locaux et la CADDEL en tant que nouvelle plateforme ministérielle se sont organisées pour mobiliser les efforts en faveur du maintien de l’engagement politique pour la décentralisation et la promotion des réformes y relatives ? 4. A ce jour, pensez-vous que ces vœux ont été accomplis (complètement, en partie ou pas du tout) ? En faisant un état des lieux sur le présent 5. A votre avis, quels sont les points et les domaines de la décentralisation qui ont enregistré les changements positifs les plus évidents depuis l’an 2000 ? 6. Quels sont, selon vous, les catalyseurs de ces développements positifs ? 7. Selon vous, quels sont les grandes menaces pour l’unité et la stabilité des pays et comment la décentralisation peut permettre contribuer à apporter des réponses ? 8. Selon vous dans le cadre de la décentralisation, quels sont les sujets les plus préoccupants et les problèmes les plus persistants qui restent à régler ? 9. Selon vous, quelles sont les préoccupations récentes qui constituent les menaces les plus sérieuses aux progrès de la décentralisation en Afrique ? En perspective 10. Selon vous, quel est l’avenir de la décentralisation en Afrique au cours des prochaines décennies ? Selon vous, quelle décentralisation pour l’avenir en l’Afrique ? 11. A partir de quels éléments pourriez-vous juger du succès ou de l’échec de la décentralisation en Afrique ? 12. A quels défis majeurs du continent la décentralisation de la gestion des affaires publiques peut-elle apporter des réponses et comment ?