Assertivité : affirmation de soi dans le respect d`autrui

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Assertivité : affirmation de soi dans le respect d`autrui
Assertivité : affirmation de soi dans le respect d’autrui
formuler des demandes sans agressivité tout en défendant son territoire
L’assertivité, ou comportement assertif, est un concept de la première moitié du XXème siècle introduit par
le psychologue new-yorkais Andrew Salter. Il désigne la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans
empiéter sur ceux des autres. Le défaut d’assertivité peut être vu comme une utilisation inadéquate de nos
capacités de communication, tandis que le fait d’être assertif doit être considéré comme un comportement
équilibré. Il consiste à n’être ni passif, ni agressif.
Les points de vigilance (terme qui m’est cher pour ceux qui me connaissent…) de notre mode de communication
résident souvent dans une trop grande envie de convaincre, de conseiller et de faire admettre notre vision du
monde. Or, à partir du moment où nous voulons convaincre, nous faisons passer le propos avant l’individu.
Nous parlons plus que nous n’écoutons, le questionnement est alors réduit1. Nous déséquilibrons l’échange
en « Je + / Tu - »2 et sommes loin du rapport d’adulte à adulte : nous partons sur des suppositions, des hypothèses 3…
De plus, en monopolisant la parole, nous nions la capacité qu’a l’autre à réfléchir : nous lui opposons une
« carence d’existence ». Nous oublions que les êtres qui parlent sont plus importants que ce qui est échangé.
Une communication assertive témoigne d’un certain état d’esprit établi dans la relation. Pour étayer notre
demande, nous pouvons exprimer des faits, des ressentis, en laissant un espace d’expression avec des questions
ouvertes. Nous pouvons aussi partir de l’autre, s’assurer d’avoir réuni toutes les informations utiles, chercher à
comprendre notamment dans la relation managériale : « il ne peut pas, ne veut pas ou ne sait pas ? »… Nous
pouvons également formuler des demandes sans agressivité, en gardant à l’esprit le « ni paillasson, ni polisson,
ni hérisson, l’assertif est à l’unisson » de la psychologue Anne Mangin, ou encore le « Je +/Tu + », pour ainsi
entrevoir les conséquences heureuses de faire différemment dans le respect de soi et des autres.
Pour parvenir à cette communication non violente (CNV), des étapes intermédiaires sont à construire : la
confiance en soi avec le juste niveau de critique intérieure, de communication intrapersonnelle, puis l’estime
de soi dans la façon dont les autres nous perçoivent et nous renvoient une image positive au travers de notre
communication interpersonnelle. Viendra ensuite l’affirmation de soi, en prolongement de l’estime de soi,
permettant de respecter la bulle de l’autre et qu’il respecte la vôtre…
Le coaching peut contribuer à ne pas brûler ces étapes, car l’affirmation de soi se construit ! Nous pouvons
travailler sur la confiance en soi en rétablissant le discours intrapersonnel. Qu’avez-vous envie de vous dire à
vous-même ? La prise de conscience de votre mode relationnel vous permettra d’ajuster votre posture pour
mieux vous connecter à l’autre, tout en faisant progresser votre communication interpersonnelle. La découverte
de l’intérêt d’une relation d’adulte à adulte autorisera d’autres possibilités de fonctionner avec des bénéfices
multiples !
1 cf Chronique n°2
2 cf Analyse Transactionnelle
3 cf Chronique n°3

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