séries technologiques

ère
Examen : 1
séries technologiques
Epreuve : Français
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I – QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?
Sujet
- Selon quels critères, selon vous, une scène
d’exposition est-elle réussie et remplit-elle sa
fonction ?
- Vous développerez votre argumentation
en prenant appui sur les textes du corpus ainsi que
sur les pièces que vous avez lues ou vues.
Contraintes
- Un sujet générique : le genre littéraire du
théâtre.
- Une démarche argumentative.
- Une contrainte formelle : un plan énumératif.
- Exemples fournis par :
- le sujet
- le cours
- la culture personnelle.
Caractéristiques générales du texte attendu :
Il s'agit de produire une dissertation littéraire, qui doit être écrite comme un essai, de manière organisée
et argumentée.
Les références aux textes du corpus sont obligatoires, celles à votre culture littéraire acquise en cours ou
non, sont souhaitées, mais pas obligatoires.
II - UN TRAITEMENT POSSIBLE DU SUJET
Un plan analytique (ou énumératif) est vraisemblablement attendu. En voici un exemple possible.
Introduction :
Il convient de fonder son raisonnement sur la définition même de « scène d’exposition » : scène (ou
ensemble de scènes) initiale qui donne au lecteur et au spectateur les éléments nécessaires à la
compréhension de l’action et doit susciter son intérêt, piquer sa curiosité. Le plan en découle
logiquement.
1) Une scène d’exposition doit informer
a) Elle pose le cadre spatio-temporel
Elle peut le faire de manière claire et explicite. Ainsi, la scène d’exposition du Barbier de Séville
informe le lecteur que « la scène est à Séville » grâce à la didascalie initiale ; le spectateur, lui, l’apprend
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de la bouche du Comte, ligne 7. L’allusion à la reine Isabelle situe le texte dans la modernité sans plus de
précision.
En revanche, ni Musset ni Manet ne situent leur pièce aussi clairement, mais usent de termes
volontairement vagues comme « le château » ou « quelque part dans le monde », le premier parce que
sa pièce est située dans un passé de conte, le second parce qu’elle est située dans un temps mythique.
A l’inverse, certaines pièces doivent être situées de manière très précise. Ainsi, L’Atelier de Grumberg
s’ouvre sur une scène qui évoque l’Occupation allemande à Paris pendant la seconde Guerre Mondiale.
b) Elle présente les personnages
Elle les situe dans leur contexte social, dans les relations qu’ils entretiennent. Tantôt ce sont les
personnages qui se présentent eux-mêmes selon le principe de la double énonciation comme dans la
scène d’exposition du Barbier de Séville qui met aux prises un « aimable de la cour », (l.3) et celui qui
apparaît comme un ménestrel, libre de toute contrainte sociale au point de composer dans la rue. Tantôt,
les personnages se présentent mutuellement sous le prétexte d’un retour, de retrouvailles… C’est le cas
dans On ne badine pas avec l’amour de Musset ou dans Le Misanthrope de Molière, quand deux amis
évoquent les faits récents de leur vie.
c) Elle expose rapidement l'intrigue
Enfin, la scène d’exposition réussie doit donner au spectateur les clés de l’histoire, lui laisser
entendre ce à quoi il va assister : le Barbier va reposer, d’une part, sur une intrigue amoureuse, initiée à
la scène 1, entre Rosine et le Comte déguisé, et d’autre part, sur le face à face entre les deux
personnages masculins que leurs conditions sociales opposent mais que rapproche leur désir commun
de fuir « l’intérêt, la convenance ou la vanité ». De même, la scène d’exposition du Bourgeois
Gentilhomme de Molière présente à la fois un personnage qu’il va falloir sortir de sa folie et une fille de
maison à marier.
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2) Une scène d’exposition doit susciter l’intérêt du spectateur
a) Par le suspens, la mise en route de l’action
Ce sont avant tous les éléments de l’intrigue distillés de manière savamment dosée en début
d’œuvre qui vont piquer la curiosité du spectateur. Le comte qui s’apprête à se déguiser dans le Barbier
fait deviner une série de quiproquos et de rebondissements. De même, l’ultime réplique de Figaro laisse
attendre une scène de reconnaissance entre les deux hommes. Les scènes d’exposition de La Dispute
de Marivaux évoquent un moyen de savoir qui de l’homme ou de la femme est le plus infidèle. Ceci ne
peut manquer de soulever la curiosité du lecteur.
b) Par le registre
Celui-ci peut inscrire la pièce très nettement dans le comique pour susciter le plaisir du lecteur et du
spectateur. Ainsi, le dispositif scénique décrit en didascalie initiale de la pièce de Labiche permet
d’attendre une œuvre bâtie sur du comique de situation, des entrées et de sorties intempestives. Quant à
la pièce de Musset, elle repose vraisemblablement sur un comique de mots, une parodie de style
soutenu, voire de parler médiéval.
Le registre peut tout aussi bien inscrire la pièce dans le tragique pour susciter l’intérêt du spectateur :
ainsi, Médée de Sénèque s’ouvre sur un monologue de la protagoniste dans lequel elle annonce
d’emblée que sa situation est perdue et sans espoir. Toute la question sera donc de savoir comment la
crise déjà jouée trouvera sa résolution dans la fureur et le sang. La notion de piège tragique, de fatalité
peut susciter également l’intérêt du spectateur.
c) Par l’originalité de certains choix d’écriture
Ainsi, le choix d’une voix off au début de la pièce d’Edouardo Manet peut interpeller le spectateur par
son côté narratif. De même, la première scène de Maman revient, pauvre orphelin de Grumberg pourra
intriguer le lecteur par son refus absolu d’informer et sa renonciation à toutes formes de didascalies, si
bien que l’on ne sait pas même qui parle et encore moins dans quel contexte.
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LES FAUSSES PISTES
Il ne fallait surtout pas :
-
tenter de faire un plan dialectique inopérant ici
-
oublier de s’appuyer constamment sur des exemples
-
parler d’un autre genre que le genre théâtral et utiliser par exemple des incipits de
roman.
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