Dossier Le journal de Grosse Patate
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Dossier Le journal de Grosse Patate
Le petit atelier Présente 1 Drôle de surnom pour une petite fille de 10 ans…! Grosse Patate aime tellement manger ! Dans sa classe il y a souffre douleur, trouillard tout le monde est amoureux. Rosemarie Rosemarie : la timide, Rémi : son comme une fille et Hubert dont Elle vit seule avec son temps et observée par égreneurs de lune. Ils son journal intime et aiment de ses rêves… témoins de son passeurs de son histoire… histoire… Père, bousculée par le deux curieux sont à l’affût l’affût de visiter chacun existence… A travers ce journal intime, Grosse Patate évoque le bonheur, la tristesse, les interrogations d'une petite fille qui tente de comprendre le monde. Dans une langue drôle et inventive, ce texte protège le secret qui fait grandir… Il soulève des des questions sur des notions telles que : le jugement, l'acceptation de soi, de l'autre, le respect, la normalité, le temps, la gourmandise, la dérision… 2 « La maîtresse aujourd'hui était très en colère. Elle a hurlé : si on embête encore Rémi, ça va chauffer du bois qu'elle se chauffe pour l'hiver! Je n’ai pas compris cette expression mais j’ai deviné qu’il fallait qu’on fasse gaffe aux nabatis qu’on à dans le dos! » 3 « J'aime tellement manger! Pétard de pétard ! Le matin, je prends un sandwich que je plonge dans mon chocolat chocolat au lait, et certaines nuits, je me lève pour voir ce qu'il y a dans le frigo. Je fais des rêves remplis de gâteaux, de pains au au chocolat, de crème Chantilly. » 4 5 « Grosse Patate repense à son problème, les tomates avec les tomates, les bananes avec les bananes. Chaque chose chose à sa place avec son étiquette bien à elle.. Elle se dit que la vie, ce n’ n’est pas comme les mathématiques. » 6 « Quand on grandit, c'est qu'on n'est pas grand, sinon on n'arrêterait pas de grandir et on deviendrait des géants. Alors nous roucouler « Vous êtes des grands maintenant», pétard de feu de feu de bois dans les épinards, ça voulait dire dire : comme vous êtes petits ! » 7 Ce texte a été sélectionné en 2004 dans les nouveaux programmes de l’école primaire en tant qu’ qu’œuvre de référence pour une première première culture littéraire ou artistique. Le journal de Grosse Patate est un spectacle de théâtre et d’objet, issu d'une adaptation adaptation du texte de Dominique RICHARD. Il s'adresse à un public familial à partir de 6 ans, dure 55 mn et fait gratuitement l'objet l'objet d'un projet pédagogique "clé en main" pour les établissements qui le souhaitent. Adaptation et mise en scène: Lionel ALES Avec: Marie AUBERT et Christophe HUET Décors: Stéphane CATTEAU et Jean Pierre SURREL Création lumière: Jean Pierre SURREL Illustrations: Laurent TREYSSAC Photographies: Laurence JARNAC Montage voix: Hervé MARCILLAT Projet pédagogique: Dominique et Michel HUET , Séverine VIDAL , Marie MANGIN 8 Conditions financières : Tarif dégressif à partir de la deuxième représentation, frais de déplacement inclus pour la HauteHaute-Loire, en dehors nous consulter Espace plateau minimum: 6m× 6m×5m× 5m×2,5m Merci aux différents partenaires: Direction Départementale Départementale de Jeunesse et Sports, Crédit Agricole, The King's head, RR-factory, Fondation Polignac, Théâtre L'Alauda la Muzaî. Le petit atelier Chemin des grottes La terrasse 43700 Arsac en Velay Tel: 06 63 38 50 39 / 06 74 57 54 35 [email protected] [email protected] 9 Le journal de Grosse Patate –Notes de mise en scène – La mise en scène du spectacle s’articule autour de l’idée maîtresse de ne pas montrer, ni jouer cet enfant - dont nous ne connaissons finalement que le surnom : « grosse patate » - pour se centrer sur ses sentiments, ses pensées, ses mots. Dans cette approche, le journal intime tient le premier rôle. Ce journal est la chronique quotidienne des faits et gestes, humeurs, peines et joies d’une petite fille tout au long d’une année scolaire. Ainsi, c’est par les mots de « grosse patate » que chaque spectateur va découvrir cet enfant et pouvoir lui donner un visage. Cette absence de représentation concrète opère une ouverture, une possibilité de lectures multiples où l’imaginaire de chacun est sollicité. Ces mots sont ceux d’une petite fille mais plus généralement d’un enfant et c’est bien à l’enfant que chacun de nous porte en lui, que ce spectacle s’adresse. Ne sommes-nous pas la « grosse patate » de quelqu’un et n’avons-nous pas notre « grosse patate » à moquer ? La dimension intime du journal est sans équivoque. Elle permet une relation forte entre le spectateur et « grosse patate » comme une mise en confidences qui doit cependant être manipulée avec précaution car un journal intime n’a pas vocation à être donné à lire. Afin de préserver cette nature secrète du journal, la lecture se fait à l’insu de son auteur par deux êtres imaginaires. Ils sont certes voyeurs mais animés d’une curiosité affectueuse et bienveillante. A l’instar des fées et autres personnages fabuleux, ils officient sur un registre de protecteurs, renforcés par leur rapport à la lune et aux rêves. Ces deux personnages imaginaires sont des « égreneurs de temps » dont la principale activité est la gestion du cycle des jours et des nuits par l’éclairage ou l’extinction de la lune et par l’intendance de sa déclinaison en quartier. Par leur truchement, le journal intime de « grosse patate » est révélé. Ils sont les passeurs de cette histoire et apportent un regard décalé, tendre, parfois moqueur ou partisan sur la vie de cette petite fille. Leur médiation permet une mise à distance du « Je », une prise de recul par rapport aux sentiments de « grosse patate » et amène ainsi une analyse affranchie d’une identification immédiate, les conditions pour un regard critique et un possible questionnement des spectateurs. La scénographie du spectacle participe de cette recherche de distanciation. Ainsi, en fond de scène se trouve la chambre de « grosse patate ». Le choix de ce lieu s’impose tant la chambre est généralement chez l’enfant un espace très personnel, le lieu du sommeil et par prolongement des rêves mais aussi un endroit où l’intimité 10 prend refuge et racines. Ce lieu est révélé aux spectateurs par ombre chinoise - les contours du lit, de la lampe de chevet et d’une peluche se dessinent dans un vaste cadre au centre du plateau comme à travers un miroir sans teint, pouvant faire songer à un écran de cinéma. Ce cadre est partie intégrante d’un mur et côtoie une porte qui s’avère être le fond d’une armoire. Ainsi, séparant la chambre et l’espace du public ; en avant scène, un lieu « frontière » ou « tampon ». Cet endroit irréel où vivent les deux « égreneurs de temps » est le lieu principal de l’action. Cet espace se donne comme une sorte d’arrière salle où une étrange machine avec tubes, fumée et lumières clignotantes, occupe le centre du plateau et dont un des murs est mitoyen à la chambre de « grosse patate », avec laquelle il communique par le fond de l’armoire. Ce dispositif permet à la fois une proximité et une distanciation avec le monde de « grosse patate ». Il confirme le caractère fabuleux des personnages, renforce leur fonction d’intermédiaire et offre un espace de jeu où le burlesque - par les vas et viens avec la chambre via le passage de l’armoire - et l’imaginaire - avec le rituel qui accompagne la mise en lumière de la lune et les séquences de rêves - peuvent pleinement s’exprimer et faire sens. La thématique du temps occupent une place privilégiée tant dans la forme que sur le fond. Le caractère chronologique du journal intime nécessite un traitement théâtral. Ainsi, les deux personnages sont des « égreneurs de temps », des techniciens en charge de la succession des jours et des nuits. Leur activité permet de marquer le temps qui passe, l’année scolaire qui se déroule et ponctue leur lecture périodique du journal intime. Le spectateur suit les aventures de « grosse patate » comme un feuilleton dont chaque épisode est une journée singulière de cette petite fille, racontée par les deux personnages avec le concours des objets les entourant. Les réveils, horloges et autres calendriers sont alors détournés pour devenir marionnettes et rejouer la vie de « grosse patate ». Chaque réveil est associé à une personne – Rosemarie, Rémi, Hubert, la maîtresse… et l’atelier des « égreneurs de temps » devient un castelet où ils font leur petit théâtre. Enfin, afin de donner aux mots de « grosse patate » toute leur importance, en dehors de la lecture du journal et des rêves, les deux personnages ne se parlent pas, ils évoluent dans leur univers, silencieux, sur un air de piano. Ici, la référence au cinéma muet est évidente se prolongeant dans le grand cadre blanc, écran symbolique, où les deux égreneurs se fondent dans la lumière pour devenir des silhouettes et interpréter les rêves en noir et blanc de « grosse patate ». L’usage du langage corporel, du mime, apportent un autre souffle, une respiration qui prépare l’écoute et met en valeur les paroles de « grosse patate ». Raconter les sentiments qui accompagnent le passage de l’enfance à l’adolescence, la peur et l’envie de grandir, la découverte de la complexité de la vie et des relations humaines sur une mélodie d’Erik Satie et un clin d’œil de Chaplin. Pour Le petit atelier, Lionel Alès 11