Masculinité et libertinage dans la figure et les écrits de Christine de

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Masculinité et libertinage dans la figure et les écrits de Christine de
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libertinage dans la figure et les écrits de Christine de Suède
Jean-Pierre Cavaillé
Masculinité et libertinage dans la figure et les écrits de Christine de Suède
Article. Source : Les Dossiers du Grihl
Jean-Pierre Cavaillé, "Masculinité et libertinage dans la figure et les écrits de Christine de Suède", Les
Dossiers du Grihl, 2010-01
Résumé de l’article
Christine de Suède représente un case study exceptionnel pour aborder la question de la représentation
de la masculinité associée à l’idée de force d’esprit en matière de religion. En effet la reine est
invariablement présentée par les contemporains comme arborant de multiples signes de virilité, dans le
port, le maintien, le vêtement, les occupations et le discours, jetant ainsi le plus grand trouble sur son
identité de genre, plus encore que de sexe (même si la question de ses préférences sexuelles ne cesse ellemême d’être agitée). Or ce trouble ou cette indétermination du genre, dû à sa masculinité outrée, est mise
en rapport, surtout dans les années de l’abdication, à son « libertinage » d’esprit, voire à son incrédulité
pure et simple, nourrie de tous les motifs irréligieux circulant dans l’Europe du XVIIe siècle. Face à cette
double image, colportée par les libelles, les mémoires, les correspondances, Christine n’est pas restée
passive : elle s’est elle-même prononcée sur sa féminité et sa masculinité, en relation avec son statut de
reine et sa décision d’abdication, de même que, alors qu’elle se trouvait engagée à Rome dans une
nouvelle forme d’hétérodoxie – le quiétisme –, elle revint sans remord sur ses longues années
d’incrédulité.
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