Les normes CSIAS, un corpus réglementaire
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Les normes CSIAS, un corpus réglementaire
Conférence de presse du 3 janvier 2013 Les normes CSIAS, un corpus réglementaire Intervention de Dorothee Guggisberg, Secrétaire générale de la CSIAS Abstract Deux pages, tel était le volume des règles pour le calcul des soutiens que l'organisation prédécesseur de la CSIAS, la Schweizerische Armenpflegerkonferenz, a publiées pour la première fois en 1963. Aujourd'hui, les normes CSIAS forment un petit classeur pratique au format A5 contenant des feuillets échangeables. En huit chapitres, les questions essentielles relatives au concept et au calcul de l'aide sociale y sont traitées. Depuis début 2013, les recommandations à l'attention des organes d'aide sociale et des services sociaux sont disponibles sous forme électronique téléchargeable. En éditant ses normes, la CSIAS remplit d'une mission publique. Leur libre accessibilité pour toutes les personnes intéressées est dès lors logique et répond au souhait de transparence et d'information de la société. Les normes se basent sur une conception fondamentale de l'aide sociale qui est axée sur la justice sociale, le respect de la dignité humaine et l'égalité de droit. L'aide sociale n'est pas une aumône, mais une prestation de soutien inscrite dans la Constitution fédérale en faveur de personnes dont le revenu ne permet pas de couvrir les besoins vitaux. Prestation sous condition de ressources qui, contrairement au principe des assurances, est définie en fonction de la situation individuelle des personnes ou des familles, l'aide sociale procède dans chaque cas à des vérifications complètes et détaillées pour déterminer le droit individuel. L'aide sociale est octroyée exclusivement à titre subsidiaire, c'est-à-dire seulement au moment où les prestations de la sécurité sociale en amont ou les ressources propres sont épuisées. A l'instar de ce qui était stipulé déjà par la première recommandation écrite d'il y a cinquante ans, les prestations d'aide sociale ne doivent pas se limiter à couvrir le minimum vital physique, mais permettre également le développement professionnel et la participation à la vie culturelle. Selon la définition des normes CSIAS, le minimum vital social comprend le forfait pour l'entretien, les frais de logement et des soins médicaux de base ainsi que les prestations circonstancielles qui, en fonction du cas individuel, tiennent compte des circonstances particulières en termes de santé, de situation économique ou familiale. Par ailleurs, un système de suppléments permet de prendre en compte les efforts d'intégration personnels et la situation de vie individuelle. Ce mécanisme d'incitations ciblées découle de l'attente d'une contre-prestation et d'une coopération pour changer la situation de la part des bénéficiaires des prestations. En outre, les normes donnent des indications concernant la prise en compte du revenu et de la fortune, les prétentions financières vis-à-vis de tiers, les droits et les devoirs des bénéficiaires de l'aide sociale ainsi que les conditions, les éventuelles sanctions et les mesures d'intégration. Les normes constituent une base complète et professionnellement fondée pour les décisions et les situations dans la pratique de l'aide sociale et elles sont devenues un instrument de travail essentiel des services sociaux et des autorités sociales. Elles ne reproduisent pas seulement la multitude de questions qui peuvent résulter de la complexité des situations de vie individuelles, mais tiennent également compte des évolutions générales et régionales dans le domaine de la politique sociale et de l'interaction avec les prestations de la sécurité sociale en amont. Le corpus réglementaire des normes CSIAS et la systématique qui y a été développée ont grandi au fil des années et aujourd'hui, ils sont pratiquement incontestés. Ils sont devenus la référence pour la Confédération, les cantons, les communes ainsi que pour les tribunaux et la science. Bern, 18 décembre 2012 2