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Devoir Libre no 2 MP 933 & 934 Corrigé Une série 1. a) On effectue un développement limité de ln wn+1 − ln wn : 1 a b b−a 1 b−a 1 1 + ln 1 + − ln 1 + = +O − +O =O . ln wn+1 − ln wn = (b − a) ln 1 + n n n n n2 n n2 n2 Attention, on ne peut pas se contenter d’un développement en o(1/n) et affirmer ensuite que o(1/n) = O(1/n2 ), car c’est généralement faux ! P b) On en déduit, par comparaison de séries positives, que la série (ln wn+1 − ln wn ) converge absolument, et donc converge ; par conséquent, La suite (ln wn )n∈N converge. déf. c) La suite (ln wn )n∈N converge vers une limite ℓ, donc la suite (wn )n>0 converge vers L = eℓ > 0 (par continuité de la fonction exponentielle en ℓ). On en déduit que puis L = lim wn > 0 n→∞ un ∼ L nb−a . d) La suite (un )n>0 est à valeurs positives. L’équivalent de un permet de conclure, par comparaison d’une série positive à une série de Riemann, que P un converge si et seulement si b − a > 1. 2. a) On simple calcul de sommes partielles montre que, pour tout n ∈ N, N X vn = n=1 N X un − N uN+1 . n=1 Or, on est ici dans le cas b − a > 1, ce qui montre que L −−−−−→ 0, nb−a−1 N=→∞ N uN+1 ∼ P et donc vn converge. b) D’après la question précédente et en passant à la limite lorsque N → ∞ (tous les termes étant convergents, et de limite connue), on obtient ∞ X n=0 vn = ∞ X un . n=1 c) On obtient cette formule en multipliant par les dénominateurs la relation définissant (un )n>0 : ∀n ∈ N vn = b un+1 − a un . d) On en déduit que S − u0 = b(S − u0 ) − aS et donc S= dimanche septembre — vendémiaire b−1 u0 . b−a−1 /home/walter/LaTeX/MP/Annee/2012/DM-2012/DM02.tex Devoir Libre no 2 (Corrigé) Mathématiques, MP 933 & 934 Un opérateur sur les polynômes 1. Simple vérification ! Bien entendu, il ne s’agit pas de vérifier que t 7→ P(t) − P(t − 1) est linéaire, ou d’autres choses encore plus baroques. 2. Si p = 0, alors Φ(Xp ) = Φ(1) = 0. Sinon, Φ(Xp ) = Xp − (Xp − pXp−1 + · · · ) = p Xp−1 + · · · , qui est de degré p − 1. Φ(X0 ) = 0 et deg Φ(Xp ) = p − 1 pour tout p > 1. 3. D’après ce qui précède, deg Φ(P) = deg(P) − 1 lorsque P est non-constant, donc tous les P ∈ En ont leur image dans En−1 , donc dans En . Φ induit un endomorphisme de En . Toujours grâce au degré de Φ(P), on a Φ(P) = 0 si et seulement si P est constant, donc Ker Φn = R0 [X]. Puisque deg (Φ(P)) 6 deg(P) − 1, on a Im Φn ⊂ Rn−1 [X]. Mais d’après le théorème du rang, Im Φn est de dimension n + 1 − 1 = n, c’est-à-dire la dimension de Rn−1 [X]. Ainsi : Im Φn = Rn−1 [X]. Ker Φn = R0 [X] Im Φn = Rn−1 [X]. 4. Pour l’unicité, on remarque que, si P1 et P2 répondent au problème, alors leur différence admet pour racines tous les entiers, ce qui représente une infinité de valeurs, donc P1 − P2 = 0. Pour l’existence, notons Q un élément de Ep+1 tel que Φ(Q) = Xp (l’existence est assurée car Xp ∈ Ep = Im Φp+1 ). n X On a Q(X) − Q(X − 1) = Xp , donc Q(n) = np + Q(n − 1) = np + (n − 1)p + Q(n − 2) = · · · = k p + Q(0). Le k=0 polynôme Q − Q(0) répond donc au problème. L’existence et l’unicité sont donc prouvées. 5. On cherche Q = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 tel que Φ(Q) = X3 . Mais : Φ(Q) = (a − a) + b X − (X − 1) + c X2 − (X2 − 2X + 1) + d X3 − (X3 − 3X2 + 3X − 1) +e X4 − (X4 − 4X3 + 6X2 − 4X + 1) = (b − c + d − e) + (2c − 3d + 4e)X + (3d − 6e)X2 + 4eX3 et on est ramené à la résolution du système triangulaire b − c + d − 2c − 3d + 3d − e 4e 6e 4e = = = = 0 0 0 1 (pas de condition sur a, ce qui est normal puisque Φ(a) = 0...). On trouve alors comme unique solution pour (b, c, d, e) 1 1 1 le quadruplet 0, , , . Ainsi : 4 2 4 ∀n ∈ N n X k=1 Un opérateur sur les polynômes k3 = 1 4 1 3 1 2 n2 (n + 1)2 n + n + n = . 4 2 4 4 DM02.tex Devoir Libre no 2 (Corrigé) Mathématiques, MP 933 & 934 Transformation de Toeplitz 1. a) La condition ❶ montre que la série définissant Tu converge absolument. b) Simple conséquence de ❸. c) ❏ Soit ε > 0. Puisque la suite (un )n>0 tend vers 0, il existe un entier K tel que |uk | < ε/A pour tout k > K. On écrit alors que, pour tout n ∈ N, K P Tun = ∞ P cn,k uk + k=0 cn,k uk . k=K+1 On peut majorer le deuxième terme du second membre en utilisant l’inégalité |uk | < ε/A et la condition ❶ : ∞ ∞ ∞ X X X cn,k · |uk | 6 ε cn,k 6 ε. cn,k uk 6 A k=K+1 k=K+1 k=K+1 Quant au premier terme, c’est une somme sur un nombre fini et constant de termes : la limite de la somme est donc la somme des limites, c’est-à-dire lim K P n→∞ k=0 cn,k uk = K P lim cn,k uk = 0 k=0 n→∞ en vertu de la propriété ❷. Il existe donc un entier N ∈ N tel que, pour tout n > N : K X cn,k uk 6 ε. k=0 Par suite, pour tout n > N, on a K ∞ X X |Tun | 6 cn,k uk + cn,k uk 6 2ε. ❏ k=0 k=K+1 Ainsi : lim Tun = 0. n→∞ Remarque Quand on commence ne démonstration « en ε », on finit la démonstration « en ε », sinon c’est faux ! déf. d) On suppose que lim un = ℓ, et on pose vn = un − ℓ pour tout n ∈ N. Alors, la suite (vn )n>0 converge vers 0, donc n→∞ lim Tvn = 0. De plus, la transformation T étant linéaire, on a n→∞ Tun = Tvn + Tℓn , et puisque lim Tℓn = ℓ, on conclut que lim = ℓ. n→∞ n→∞ Ainsi, T est bien régulière. 2. a) Il suffit d’appliquer la définition d’une transformation régulière au cas de la suite constante (un )n>0 = (1, 1, . . . , 1, . . . ). b) ❏ Soit k ∈ N . On définit la suite u(k) = (0, . . . , 0, 1, 0, . . . ). ↑ k (k) (k) Bref, un = δk,n pour les kroneckeriens enragés. Alors Tun = cn,k pour tout n ∈ N. Puisque T est régulière et que (k) (k) lim un = 0, on en déduit que lim Tun = 0, c’est-à-dire que lim cn,k = 0. ❏ n→∞ n→∞ n→∞ Ainsi, la propriété ❷ est vérifiée. P c) c–i) D’après l’hypothèse de la divergence de la série positive |cn,k |, k lim wk = +∞. k→∞ c–ii) On utilise le théorème des accroissement finis pour la fonction dérivable ϕ : t 7→ ln t : il existe un réel ξ ∈ ] x ; y [ tel que y−x y−x ln y − ln x = (y − x) · ϕ′ (ξ) = 6 . ξ x Transformation de Toeplitz DM02.tex Devoir Libre no 2 (Corrigé) Mathématiques, MP 933 & 934 Sk+1 − Sk On applique l’inégalité précédente avec y = Sk+1 et x = Sk : on obtient cn0 ,k vk = > ln Sk+1 −ln Sk . Sk En sommant ces inégalités, on l’inégalité demandée. P obtient On en déduit que la série cn0 ,k vk diverge, alors que la suite (vn )n>0 tend vers 0. La suite (un )n>0 ainsi construite c–iii) k tend également vers 0, tandis que Tun0 = ∞ X cn0 ,k uk = k=0 ∞ X cn0 ,k vk , k=0 alors que cette dernière série avait été supposée divergente, ce qui est en contradiction avec l’hypothèse que T est régulière. d) d–i) ❏ Soit p un entier strictement positif, et supposons les entiers n0 , . . . , np−1 et k0 , . . . , kp−1 construits avec les propriétés demandées. Puisque lim |cn,k | = 0 pour k = 0, . . . , kp−1 , on en déduit par somme d’un nombre fixe de limites que n→∞ kP p−1 lim n→∞ k=0 |cn,k | = 0. Ainsi, il existe un entier N ∈ N tel que, pour tout n > N, on a kP p−1 |cn,k | < 1. k=0 Puisque la suite (Cn )n>0 n’est pas bornée, il existe un entier np vérifiant np > np−1 et np > N, tel que CN > r2 + 2r + 2. On a alors kp−1 X cnp ,k < 1. Cnp > p2 + 2p + 2 et k=0 Enfin, puisque la série définissant Cnp est convergente, on peut choisir kp > kp−1 tel que ∞ P k=kp +1 kp P Il s’ensuit que k=kp−1 +1 cnp ,k < 1. cnp ,k > r2 + 2r. ❏ On a ainsi pu construire les suites (np )p>0 et (kp )p>0 par récurrence. d–ii) On peut calculer, pour tout p ∈ N : kp−1 X (Tu)np > − |cnp ,k | + k=0 kp X k=kp−1 +1 ∞ X 1 p2 + 2p |cnp ,k | > −1 + |cnp ,k | − − 1 = p. p p k=kp +1 Cela montre que (Tup )p n’est pas bornée. En revanche, lim uk = 0, ce qui constitue une contradiction. k→∞ 3. Les propriétés ❶, ❷ et ❸ sont aisément vérifiées. On en déduit que, si une suite (un )n>0 est convergente de limite ℓ, la suite de ses moyennes de Cesàro est également convergente et de limite ℓ. Transformation de Toeplitz DM02.tex