Mathématiques 2013 - 2014 Colle no 10 — Suites Lycée Louis Le
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Mathématiques 2013 - 2014 Colle no 10 — Suites Lycée Louis Le
Mathématiques - Lycée Louis Le Grand – PCSI2 Colle no — Suites Exercice . Exercice . 1! + 2! + · · · + n! . (n + 1)! . Montrer que pour tout n > 1 on a l’encadrement suivant : 1 2n − 1 6 un 6 . n+1 n(n + 1) On pose un = Soit n > 1 un entier. Montrer que 1 lim p→+∞ 1 + np X np √ p k = n. k=0 En déduire que lim un = 0. n→+∞ . En déduire la limite de la suite (vn )n∈N définie par 1! + 2! + . . . + n! . vn = n! Exercice . X 2n On pose un = k=1 n − sin k pour n > 1. Etudier la n2 + k convergence (un )n>1 . Exercice . On considère une suite réelle (un ) bornée. On pose vn = supp>n up et wn = inf p>n up . . Déterminer le sens de variation des suites (vn ) et (wn ). . En déduire que (vn ) et (wn ) sont convergentes. . Montrer que (un ) si lim vn − wn = 0. converge si et seulement n→+∞ Exercice . Etudier la suite réelle (un ) définie par u0 > 0, u1 > 0 et pour tout n ∈ N, un+2 = 2 u2 n+1 +un un+1 +un . Exercice . Soit ℓ ∈ R et soit (an )n∈N une suite bornée dont toute suite extraite convergente converge vers ℓ. Montrer que (an )n∈N converge vers ℓ. www.mathoman.com Exercice . Soit (un )n∈N une suite réelle sous-additive, c’est-à-dire, ∀ n, m ∈ N : un+m 6 un + um . Démontrer que (un /n)n∈N converge. Lycée Louis Le Grand – PCSI2 Colle no — Suites - . Solutions Solution . . Dans le numérateur, on met à part le dernier terme (n!), et on utilise que pour tout n > 1, on a l’encadrement : 0 6 1! + 2! + · · · + (n − 1)! 6 (n − 1)! + (n − 1)! + · · · + (n − 1)! = (n − 1)(n − 1)! , (pour le cas limite n = 1, c’est juste 0 6 0 6 0...). On en déduit : n! (n − 1)(n − 1)! + n! 6 un 6 , (n + 1)! (n + 1)! ce qui donne l’encadrement voulu pour tout n > 1. 1 2n − 1 Puisque lim = lim = 0, on déduit du théorème d’encadrement que lim un = 0. n→+∞ n + 1 n→+∞ n(n + 1) n→+∞ . On a vn+1 = un + 1, donc d’après ce qui précède lim vn+1 = 1, et donc aussi lim vn = 1. n→+∞ n→+∞ Solution . On a pour tout n > 1 : 2n d’où par encadrement lim un = 2. n→+∞ n−1 n+1 6 un 6 2n 2 , n2 + 2n n +1 Solution . Une récurrence double montre facilement que (un ) est à termes strictement positifs. De plus, pour tout n ∈ N, un+2 − un+1 = un (un − un+1 ) un+1 + un Ainsi un+2 − un+1 et un+1 − un sont de signe opposé pour tout n ∈ N. Par conséquent, les suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont monotones et de sens de variation contraires. En distinguant les cas un+1 6 un et un+1 > un , on montre que un+2 est compris entre un et un+1 . Une récurrence double montre alors que un est compris entre u0 et u1 pour tout n ∈ N. Le théorème de la limite monotone nous apprend donc que les suites (u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers des limites strictement positives l1 et l2 . En passant à la limite dans la l2 +l2 relation de récurrence, on obtient l1 = l22 +l11 . On en déduit que l1 = l2 . Ainsi (un ) converge vers l1 = l2 . Solution . Idée de la preuve : une suite converge vers ℓ si tout voisinage de ℓ contient tous les termes de la suite à l’exception d’un nombre fini de termes. Donc si (an )n∈N ne converge pas vers ℓ alors à l’extérieur d’un certain voisinage de ℓ on trouve un nombre infini de termes. Ces termes forment une sous-suite. . . Supposons par l’absurde que (an )n∈N ne converge pas vers ℓ. Alors ∃ǫ > 0 ∀N ∈ N ∃n ∈ KN, ∞J , |an − ℓ| > ǫ . Cela permet de construire (axiome du choix) une application strictement croissante ϕ : N → N par le procédé suivant. Etape 1 : Pour N = 0 il existe un entier ϕ(0) > 0 tel www.mathoman.com que |aϕ(0) − ℓ| > ǫ . Etape 2 : Pour N = ϕ(0) il existe un entier ϕ(1) > ϕ(0) tel que |aϕ(1) − ℓ| > ǫ . Etape 3 : Pour N = ϕ(1) il existe un entier ϕ(2) > ϕ(1) tel que |aϕ(2) − ℓ| > ǫ . Etc. La suite extraite (bn )n∈N = (aϕ(n) )n∈N est également bornée ; donc d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass il existe une suite extraite convergente (cn )n∈N de (bn )n∈N . D’après l’hypothèse de l’énoncé la limite de (cn )n∈N est ℓ. Or pour tout n ∈ N on a |cn − ℓ| > ǫ , ce qui entraîne la contradiction |ℓ − ℓ| > ǫ . Lycée Louis Le Grand – PCSI2 Colle no — Suites X Z Solution . np D’abord on a la majoration grossière X p 1 1 + np n √ p X p k6 k=0 1 1 + np n √ p k=0 1 1 + np X Donc n n = n. k=0 Pour √ minorer on déduit de la croissance de la fonction x 7→ p x (éventuellement faire un petit dessin) que 1 1 + np X np √ p np k> x1/p dx = 0 k=0 p np = √ p k> k=0 - p np+1 . p+1 p np+1 1 × p = p+1 n +1 1+ 1 p × n . 1 + n1p La dernière expression tend vers n lorsque p → ∞, ce qui achève la démonstration par encadrement. Solution . . Soit n ∈ N. Notons En = {up , p > n}. En+1 ⊂ En donc sup En+1 6 sup En et inf En+1 > inf En i.e. vn+1 6 vn et wn+1 > wn . Ainsi (vn ) est décroissante et (wn ) est croissante. . On a En ⊂ E0 donc sup En > inf E0 et inf En 6 sup E0 pour tout n ∈ N. Ceci signifie que (vn ) est minorée et que (wn ) est majorée. Ainsi (vn ) et (wn ) convergent. . Comme un ∈ En , on a wn 6 un 6 vn . Si lim vn − n→+∞ wn = 0, alors lim vn = n→+∞ lim wn . (un ) converge n→+∞ d’après le théorème des gendarmes. Si (un ) converge, notons l sa limite. Soit ε > 0. Comme (un ) converge vers l, il existe N ∈ N tel que EN ⊂ [l − ε, l + ε]. Donc 0 6 vN − wN 6 2ε. Comme (vn − wn ) est décroissante, on a 0 6 vn − wn 6 2ε pour tout n > N . Ceci prouve que (vn − wn ) tend vers 0. Solution . On commence par fixer un entier p > 1. Pour tout entier n, on note n = qn p + rn sa division euclidienne par p. On a un = uqn p+rn 6 qn up + urn , donc un qn ur 6 up + n . n n n On passe à la limite supérieure : www.mathoman.com lim sup un up 6 . n p Maintenant, on fait varier p, et on passe à la limite inférieure : un up lim sup 6 lim inf , n p d’où la convergence.