L`Angélique de Niort confite

Transcription

L`Angélique de Niort confite
SAVEURS DU POITOU-CHARENTES
Niort
H
PHOTO IRQUA POITOU-CHARENTES
L’Angélique
de Niort confite
Jean PEUCHAIRE
i vous ne la connaissez pas, imaginez une
sorte de bâton creux et cannelé, de
couleur vert clair et d’une trentaine de
centimètres de long pour un diamètre de
deux ou trois, à la texture fibreuse et
fondante. C’est là un avant-goût visuel de l’angélique confite…
S
Renommée et qualité
Dans un ouvrage qu’il a consacré à l’angélique,
Vincent Buche nous dit que son secret de fabrication est « si bien gardé qu’il est pratiquement
impossible de photographier un confiseur niortais
dans son atelier ». Un secret à la base d’une qualité
qui s’enracine dans l’histoire, puisqu’en 1786 déjà,
Mathurin Roze de Chantoiseau attestait de la
valeur de la production des confiseurs poitevins
dite de « première qualité » au moins pour trois
d’entre eux « tenant magazin d’angélique qui est
très-renommée ».
Tout est plus obscur quant aux origines de cette
fabrication. D’aucuns, contestés il est vrai, l’attribuent à des religieuses niortaises ; d’autres citent une
lettre de madame de Sévigné allant dans le même
sens… mais introuvable ! Il semble en tous cas que
l’angélique confite était connue en Languedoc dès le
début du XVIIe siècle…
Mais la célébrité niortaise ne pâtit aucunement de
cette possible origine « étrangère »… Ainsi, dans
les années 1810, le parisien Peuchet affirme-t-il
| Le Picton n° 227 | Septembre Octobre 2014 |
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Un impressionnant
pied d’angélique.

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