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ÉVÈNEMENTCINÉ
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NORA ARNEZEDER ,
LA NOUVELLE ANGÉLIQUE
ter plus proche de l’écriture et des tournures de phrases du roman. D’ailleurs,
nous avons préparé ce tournage comme
on prépare un rôle pour le théâtre. Il a
voulu que j’apprenne tout mon texte
théâtre mais a déjà un premier rôle au ciavant le premier jour de plateau. C’est
néma, dans Faubourg 36.
quelque chose qui ne se fait jamais au cinéma. Mais c’est très intéressant. Une
Quand on vous a parlé d’Angélique
journée de tournage, c’est fatigant et il
Marquise des Anges, à votre âge, ça
n’est pas toujours simple de trouver
vous disait quelque
l’énergie, après, en renchose ?
trant, pour commencer à
“J’en avais quand
mémoriser les textes du
“Je ne suis pas
même entendu parlendemain. Je suis conler. Mais je n’avais jatente d’avoir fait ça.”
une fille très
mais vu le film. Je ne
romantique…”
l’ai toujours pas vu.
? Vous aviez fait
Mais maintenant que
beaucoup de cheval ?
le tournage est fini, je
“Je vous avoue que le
vais peut-être le regarder. Cela dit, j’ai lu
cheval, ce n’est pas trop mon fort. Heule roman original, d’Anne et Serge Goreusement que nous avons des doublulon. Et le scénario d’Ariel Zeitoun sera
res. Mais bon, à certains moments, il a
quand même différent. Ariel voulait resquand même fallu que je m’y mette…”
“Je n’ai jamais vu le film avec Michèle Mercier et Robert
Hossein. Mais maintenant que notre tournage est fini…”
Un château en Autriche, deux en République tchèque, puis deux en Belgique, pour
terminer par une semaine presque complète à Beloeil, Gérard Lanvin et Nora Arnezeder succèdent à Robert Hossein et à Michèle Mercier qui, en 1964, avaient fait
d’Angélique Marquise des Anges, un des
films les plus marquants de leur époque.
Gérard Lanvin raconte que lorsqu’il fut
approché par le réalisateur de la nouvelle
version, Ariel Zeitoun, celui-ci n’avait nullement songé à lui mais, par contre, il était
déjà totalement fixé quant au choix de la
nouvelle Angélique. L’anecdote étonne la
jeune actrice : “Quand j’ai été contactée,
Ariel m’a quand même fait passer trois
bouts d’essai.”
Nora Arnezeder a 23 ans, elle est issue du
?
K “Il y a une évolution
dans la garde­robe
d’Angélique: des robes
austères, des tenues
sexy, des
pantalons...Moi je suis
plutôt cour des
miracles!” © AJOZ­MONA
? Ce rôle, c’est un défilé de belles robes…
“Pas forcément ! Il y a une vraie évolution dans la garde-robe d’Angélique : des
robes austères, des tenues sexy, des pantalons, des vêtements déchirés, salis, ensanglantés… Il faut surtout que tout soit
vivant, que ça bouge et que ça évolue.
Mais c’est bien comme ça parce qu’en
plus, les belles robes, moi, ça n’est pas
mon fantasme. Je suis plutôt cour des miracles. J’aime bien le côté rebelle, voyou,
gangster…”
? Même dans la vie ? Vous seriez attirée
plutôt par les bad boys ?
“Je ne suis pas très romantique. Je suis
plutôt du style bonne copine. Alors, les
bad boys, non ! Ils ne m’attirent pas.
J’aime plutôt les gens qui prennent position et qui sont libres dans la tête. Ceux
qui ne se laissent pas manipuler facilement. Mais qui respectent les autres, qui
ne vont pas n’importe où…”
? Vous avez dit que vous aimeriez vous
détacher de l’image de femme trop
belle…
“Je fais un métier où on rencontre
des gens formidables, mais c’est un
métier de machos. Une fille ne peut
pas savoir ce qu’elle va devenir lorsqu’elle sera vieillissante. Pour une comédienne, c’est un souci. Pour le reste,
c’est cool d’être jolie et c’est toujours
un atout dans votre poche. Même si,
quand je me regarde dans la glace, je
me dis qu’il y a des tas de filles aussi jolies
dans les rues.”
? Vous avez joué avec Denzel Washington à
Hollywood…
“Oui. Et par hasard, je me trouvais à Los
Angeles quand mon agent m’a appelée
pour me dire qu’on me demandait là-bas
pour un casting. Je n’ai pas eu le problème de la langue parce que mon père,
qui est autrichien, me parlait en anglais
quand j’étais petite et, à mes 12 ans, nous
avons vécu un an à Bali et j’allais à l’école
internationale. J’ai donc eu le rôle dans
Sécurité rapprochée.”
Interview > Eddy Przybylski