Rapport de mission de Bianca (n°3, 1ère partie)

Transcription

Rapport de mission de Bianca (n°3, 1ère partie)
Rapport écrit à l’association sur ordre de Mademoiselle Rose n°3 partie 1.
Depuis ma dernière mission, quelque chose clochait… Chaque soir, chaque matin, chaque
seconde, je me sentais épiée. Le problème était que lorsque je me retournais ou que je mettais
des dispositifs, jamais, la personne ne se faisait prendre. Telle une ombre. Du coup, j’étais
angoissée, et je devais vous en parler, Mademoiselle Rose. Le problème c’est que vous êtes
tellement intimidante, que lorsque qu’on se décide, vous êtes plus disponible ! Résultat, je n’en ai
encore pas dit un mot.
Mais bref, je ne dirais pas quelle heure il est, car c’est toujours ainsi que l’on « joue » dans un
rapport. J’adore taper dans l’originalité… Taper au premier sens du terme, car vraiment je suis une
fille au caractère violent !
Tandis que je marchais dans la rue en pleine nuit, je reçu un appel. Numéro inconnu :
-
Allô ?
Vous avez échoué. Vous serez éliminée.
Sans attendre, je mis en route mon enregistreur automatique. La voix était trafiquée. Donc la
personne avait peur que je la reconnaisse, cela signifiait donc, qu’elle était dans mes proches.
Réfléchir à toute vitesse est ma spécialité.
-
Vous avez le droit de vous retirer. Mais vous devez d’abord me trouver. Vous avez vingtquatre heures.
Ai-je de droit à un indice ?
Non. Adieu et bonne chance.
Mais dans quoi j’ai été embarquée sérieux ? Bon, tout à bord, réajuster la voix et ensuite
deviner. On verra bien ou ça me mène… Je rentre donc, prudente chez moi.
Nous sommes le lendemain et il ne me reste que vingt-trois heures et cinquante minutes…
Sans attendre, j’allume mon ordi. Sandwich à la main, je propose d’aller faire un petit tour sur
mon site préféré. Celui ou j’apprends des sorts gratos. (Lire mon premier rapport de mission).
Pendant que celui-ci charge, je télécharge l’enregistrement de mon portable et le transfère dans
un logiciel appliqué. Je branche mon pipo (voir mon deuxième rapport de mission partie deux) en
connexion « invisible » (magie). J’installe mon mystérieux appel sur une ligne de mon logiciel et je
mets « Play ». J’entonne ma mélodie parsemée d’Améthyste, pour défaire les secrets, ouvrir les
passages. Rien. Petite visite à mon site miracle. Trouvé, le sort miracle du site miracle. Je prends
multitude de feuilles (pas de papier : aromatisées ou attribuées à la magie) et un peu de sel et de
poivre. Je ne sais pas comment les vrais sorciers les utilisent mais moi le sel me sert à faire la
liaison entre les choses dont j’ai envie et dont j’ai besoin. Il établit un lien, et le poivre renforce ce
lien. Sa force (de goût, si vous voulez) se mêle au sel, et il me permet aussi de communiquer avec
l’objet que je souhaite. Bref, je plie les feuilles en quatre, met une légère goutte d’eau sur chacune
d’elles positionne le sel au centre du cercle de feuilles et y mélange le poivre. A l’aide d’une craie
(pas besoin de graver le sort, son action sera de courte durée), je relie chaque élément de mon
sort entre eux. Le pentacle sur le talon de ma botte est toujours là, presque effacé mais toujours
actif, car je sens sa magie qui pulse en moi. Je le renforce en disposant sous mon pied un peu de
poivre et de sel. Je n’ai plus le droit de me déplacer. Je convoque. La magie envahit mon esprit, elle
prend possession de mon corps, elle s’immisce dans les moindre coins de ma chair. Enfin je sens le
sort prendre forme. Il se module et viens dans mon cœur. Il est chaud et bienfaisant. Je sais qu’il
me donnera ce que je souhaite. Je le projette. Il pénètre dans les tréfonds des circuits de mon
ordinateur et va dans mon fichier. Il localise la sécurité et la dévore. Je mets « Play » sur mon
logiciel, tandis que mes yeux sont entièrement bleus parsemés d’étoiles. La différence entre
pupilles et le blanc autour n’existe plus. Mes cheveux noirs, récemment coupés court sifflotent
près de mes oreilles. Ils ondulent. Mes cils sont décuplés. Leur volume devient soudain très épais.
Mon enregistrement est en train de céder. Il va céder. Il cède. Alors je réduis l’intensité de ma
magie. Mes cheveux ne bougent plus, mes yeux et mes cils retrouvent petit à petit leur aspect
normal. Les plissures de mes lèvres remontent. Ceci est un sourire carnassier. Celui de la victoire.
Je branche mon modulateur vocal sur mon PC, et je parle. Je répète les paroles de mon mystérieux
interlocuteur. Pour retrouver la bonne hauteur (la vraie voix), l’enregistrement s’allume en vert si
c’est bon et en rouge si c’est le contraire. Pendant une bonne demi-heure, je cherche. Puis enfin,
une once de vert parcours l’échine de mes ondes enregistrées. Je modifie légèrement… et j’y
arrive. J’ai trouvé. Mais je ne vois pas du tout qui s’est. J’ai une idée : je vais côtoyer le lycée (ah
mon plus grand désespoir) pour voir si se ne serait pas une personne de là-bas.
Résultat des courses, je me retrouve en cours de math, à l’heure actuelle. Quel ennui ! Mon prof
dort sur ses paroles et les élèves eux, sur leurs cahiers. La scolarité française est une pure
catastrophe. Mais personne n’est prêt à y remédier.
Lors de la récréation, mes amis sautent sur moi (ils n’ont pas souvent l’occasion de me voir,
je viens très peu dans les locaux de l’ennui). On se demande de nos nouvelles, qu’est-ce qu’on a
fait dernièrement. Vraiment ça fait plaisir de se savoir en sécurité. Du moins jusqu’à je reconnaisse
la voix que je cherchais…
Vincent, se dirigeait vers moi. Il m’alla. Mes yeux s’écarquillèrent. Mon meilleur pote. C’est
triste. Enfin bon, on avait récemment dû faire un devoir oral ensemble, et il m’avait humiliée
devant la classe entière, en disant que je lui avais piqué se qu’il avait à dire, et que je lui avais
laissé les questions les plus difficiles, alors qu’il était d’accord avec le choix qu’on avait fait, et que
ce n’était pas ma faute, si le jour de l’oral il oublie sa feuille avec ses notes dessus ! Bref, je l’avais
pris en grippe. Il devait probablement ignorer, que je disposais d’un matériel informatique assez
intéressant. Je lui souris. Je lui fis croire que je ne lui en voulais plus. Mais au moment où il se
pencha vers moi pour me faire la bise (il faut au moins lui reconnaitre qu’il est poli), rotation du
pied gauche en pleine face. Ouh ! Ça fait mal ça ! Mais il l’avait bien mérité. A la plus grande
surprise de l’univers autour de moi et pour un silence plus que complet, je m’exclamais :
-
Petit enfoiré ! Tu me ridiculises devant tout le monde ? A mon tour !
Fin du rapport n°3 partie 1.