Les fractures de la colonne vertébrale

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Les fractures de la colonne vertébrale
Thème Initiation à la pathologie
Sous thème 2 Quelques notions de traumatologie
Module 2 Les fractures de la colonne vertébrale
GENERALITES :
Les fractures de la colonne vertébrale sont relativement nombreuses et fréquentes. Les
conséquences sont plus ou moins graves en fonction de l’atteinte ou non de la moelle
épinière et des racines nerveuses
ETIOLOGIE :
Les causes sont dues le plus souvent :
- aux accidents graves de la route,
- aux accidents du travail (chute d’un échafaudage),
- au coup du lapin : le traumatisme pouvant être direct ou indirect,
- aux accidents de baignade (plongeon, rouleaux).
LES LESIONS
On distingue :
- les lésions osseuses : elles se localisent principalement au niveau du corps
vertébral : il s’agit souvent de fracture-tassement où d’un véritable déplacement soit au
niveau des apophyses épineuses ou transverses soit au niveau des apophyses articulaires.
- les lésions des parties molles : on retrouve des atteintes des muscles vertébraux
(contusion), des déchirures de ligaments : il s’agit alors d’entorses (ex : entorse du rachis
cervical après coup du lapin). Il existe aussi des atteintes du disque intervertébral avec
risque de hernie discale par compression de la moelle épinière ou de ses racines nerveuses. On
peut voir soit une compression, soit une véritable section de la moelle ou d’une ou plusieurs
racines.
Il existe des fractures stables déterminées comme bénignes dont le risque de
déplacement est faible ; par ailleurs il existe des fractures instables déterminées comme
graves qui menacent la moelle épinière : il s’agit en général de fractures luxations associant
une fracture et une luxation des articulations intervertébrales.
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LE DIAGNOSTIC
Le diagnostic repose sur l’examen clinique, les examens radiographiques et sur
l’existence ou non de lésions médullaires :
les fractures sans lésion médullaire*:
On retrouve au niveau des signes d’appel une douleur spontanée ou à la pression
douce en regard de la vertèbre. Il est à noter que la sensibilité des membres est conservée lors
de l’examen clinique complet du malade.
La radiographie confirme le diagnostic :
- radios simples : Face , Profil et ¾.
- tomographies éventuellement ou scanner en cas de fracture
instable.
fractures avec lésions médullaires :
Cliniquement, on se trouve devant un malade qui présente une douleur intense, un
coma en cas de poly-traumatisme.
Il existe surtout des signes neurologiques tels que des paralysies et des troubles de la
sensibilité (anesthésie ou paresthésie*).
Selon le niveau d’atteinte, on pourra avoir :
- mort immédiate par atteinte du bulbe rachidien en cas d’atteinte cervicale
(C1 C2),
- quadriplégie (paralysie des 4 membres) au niveau C5 C6,
- paraplégie : paralysie des membres inférieurs avec une incontinence
sphinctérienne (vésicale et rectale) en cas d’atteinte dorsolombaire.
LE TRAITEMENT
en cas d’atteinte simple sans atteinte neurologique : on réalise une immobilisation
simple. Au niveau cervical, on met en place une minerve ou un collier cervical durant 3 à 6
semaines, puis rééducation progressive pour éviter les raideurs résiduelles.
Au niveau dorsolombaire, on fait une immobilisation par un plâtre ou un lombostat.
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En cas de fracture instable par fracture luxation, il faut stabiliser par une intervention
chirurgicale dite ostéosynthèse* plus ou moins associée à une greffe osseuse.
en cas d’atteinte médullaire : il faut hospitaliser en urgence : réaliser le transport
dans les meilleures conditions, réanimer, opérer rapidement si l’on peut (réduction,
ostéosynthèse et greffe).
Prévenir les accidents d’immobilisation (dits de décubitus) en particulier les escarres*
et les phlébites*. Un nursing est particulièrement important pour assurer une bonne qualité de
soins.
La récupération dépend bien entendu de l’état de la moelle :
- s’il y a une simple compression avec un œdème, on peut espérer une
récupération plus ou moins partielle,
- s’il y a section : les lésions sont définitives : des séquelles importantes vont
nécessiter une rééducation longue et difficile avec balnéothérapie,
thalassothérapie en centres spécialisés. Des réinsertions socioprofessionnelles
sont indispensables avec présentation d’un dossier COTOREP (Commission
Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnelle). Un soutien
psychothérapique du malade et de sa famille est indispensable.
LA PREVENTION
Primaire : elle est basée sur la prévention des accidents en général et en particulier de
la route (respect des règles de sécurité : vitesse, alcool, ceinture de sécurité).
Elle repose également sur la prévention des accidents du travail (conditions de travail)
ainsi que les accidents sportifs.
Secondaire : il faut absolument éviter d’aggraver une fracture simple en une fracture
neurologique en imposant des règles de transport strictes (matelas coquille, gestes
élémentaires de ramassage).
Tertiaire : elle consiste à éviter les séquelles par de la rééducation : paralysies,
rétractions musculaires, raideurs articulaires, amyotrophies*.
LE TRAITEMENT
en cas d’atteinte simple sans atteinte neurologique : on réalise une immobilisation
simple. Au niveau cervical, on met en place une minerve ou un collier cervical durant 3 à 6
semaines, puis rééducation progressive pour éviter les raideurs résiduelles.
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Au niveau dorsolombaire, on fait une immobilisation par un plâtre ou un lombostat.
En cas de fracture instable par fracture luxation, il faut stabiliser par une intervention
chirurgicale dite ostéosynthèse* plus ou moins associée à une greffe osseuse.
en cas d’atteinte médullaire : il faut hospitaliser en urgence : réaliser le transport
dans les meilleures conditions, réanimer, opérer rapidement si l’on peut (réduction,
ostéosynthèse et greffe).
Prévenir les accidents d’immobilisation (dits de décubitus) en particulier les escarres*
et les phlébites*. Un nursing est particulièrement important pour assurer une bonne qualité de
soins.
La récupération dépend bien entendu de l’état de la moelle :
- s’il y a une simple compression avec un œdème, on peut espérer une
récupération plus ou moins partielle,
- s’il y a section : les lésions sont définitives : des séquelles importantes vont
nécessiter une rééducation longue et difficile avec balnéothérapie,
thalassothérapie en centres spécialisés. Des réinsertions socioprofessionnelles
sont indispensables avec présentation d’un dossier COTOREP (Commission
Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnelle). Un soutien
psychothérapique du malade et de sa famille est indispensable.
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