Ostéoporose Prévention - SVGO, ASCO, Schweizerische

Transcription

Ostéoporose Prévention - SVGO, ASCO, Schweizerische
Version 19 avril 2010
Ostéoporose
Prévention - diagnostic – traitement
Recommandations 2010
De l’Association Suisse contre l’Ostéoporose
ASCO
1
Ostéoporose
Définition:
L’ostéoporose est une maladie systémique du squelette caractérisée par une diminution de la
masse osseuse et une perturbation de l’architecture osseuse, qui entraîne une diminution de la
résistance de l’os et conduit à un risque de fracture accru.
Epidémiologie – prévalence et incidence
En Suisse, à l’âge de 50 ans, la probabilité moyenne au cours du reste de son l’existence
(«risque résiduel») de subir une fracture ostéoporotique se monte à 51,3% pour les femmes et à
20,2% pour les hommes (1;2). La Suisse fait donc partie des pays affichant le risque de fracture
le plus élevé.
L’incidence d’une fracture vertébrale chez les femmes ménopausées en Suisse est de
486/100 000/an, chez les hommes de plus de 50 ans elle est de 243/100 000/an (1;2). Avec
l’âge, l’incidence augmente chez les femmes ménopausées de 121/100 000/an à l’âge de 50
ans à 1537/100 000/an à l’âge de 80-85 ans. L’incidence de la fracture de hanche est de
621/100 000/an chez les femmes de plus de 50 ans et de 232/100 000/an chez les hommes de
plus de 50 ans. L’incidence de la fracture de hanche augmente elle aussi de façon exponentielle
avec l’âge.
Séquelles des fractures
Les fractures ostéoporotiques (fractures vertébrales et non vertébrales, y compris fractures de
hanche) sont associées chez les femmes comme chez les hommes à une morbidité accrue, à
une diminution de la qualité de vie et de l’indépendance fonctionelle dans la vie quotidienne
(besoin d’aide et de soins) et à une mortalité plus élevée (par ex. 20 à 25% lors de fracture du
fémur proximal). La diminution de la qualité de vie et l’augmentation de la mortalité sont plus
prononcées durant la première année suivant la fracture. Chaque fracture augmente le risque de
nouvelles fractures.
Prévention:
La prévention de l’ostéoporose comprend l’ensemble des mesures qui empêchent l’apparition
de la maladie (prévention primaire) et qui évitent la survenue de fractures dues à cette maladie
(prévention secondaire). Les mesures préventives sont également recommandées en l’absence
de diagnostic.
Prévention primaire
A.
Atteindre la meilleure valeur possible pour la masse osseuse maximale («peak bone
mass») durant l’enfance et l’adolescence et durant la première partie de l’âge adulte.
B.
Ralentir la dégradation osseuse après la ménopause et chez les personnes âgées,
ralentir la perte osseuse pathologique et éviter la survenue de fractures.
Les recommandations générales comprennent un apport suffisant en calcium (1000 mg / jour),
2
un apport suffisant en vitamine D (≥800 U/jour, éventuellement une supplémentation en vitamine
D lors de dénutrition ou d’exposition insuffisante au soleil), une alimentation équilibrée avec un
apport protéinique suffisant (≥ 1g / kg de poids corporel), une activité physique régulière, une
prévention des chutes, l’évitement de facteurs de risque tels que la fumée et la consommation
excessive d’alcool ou de médicaments qui affectent le métabolisme osseux (glucocorticoïdes,
antiaromatases, thérapie hormonale thyroïdienne suppressive, etc.) et, si approprié, une
thérapie hormonale substitutive pour les femmes en ménopause précoce en tenant compte du
rapport risques/bénéfices.
Diagnostic:
-
Une démarche diagnostique est recommandée pour toute personne qui présente une
augmentation du risque de fracture sur la base de facteurs de risque cliniques (voir
tableau facteurs de risque et évaluation du risque de fracture).
-
Une démarche diagnostic est également recommandé lors de causes secondaires de
l’ostéoporose.
1. Anamnèse et examen physique:
a) Anamnèse:
-
Etat de santé, symptômes.
-
Facteurs de risque (voir ci-dessous).
-
Anamnèse de fractures et de chutes.
-
Maladies ou médicaments susceptibles d’influencer le métabolisme osseux ou les
chutes.
Facteurs de risque cliniques associés à une augmentation significative du risque de fracture en
fonction de l’âge et du sexe:
Femmes
< 50 ans
50 à 60 ans
> 60 ans
Hommes
< 60 ans
60 à 70 ans
> 70 ans
Fracture(s) vertébrale(s)
+ (D)
+ (A)
+ (A)
Glucocorticoïdes oraux > 5,0 mg/j d’équivalent prednisone > 3 mois
+ (A)
+ (A)
+ (A)
Syndrome de Cushing
+ (B)
+ (B)
+ (A)
Hyperparathyroïdie primaire (pHPT)
+ (B)
+ (B)
+ (B)
Hypogonadisme (également ménopause prématurée < 42 ans)
+ (B)
+ (B)
Traitement par glitazones chez les femmes
+ (D)
+ (A)
Fracture(s) non vertébrale(s) après 50 ans
**
+ (A)
Traitement par inhibiteurs de l’aromatase
**
+ (A)
Thérapie anti-androgène
**
+ (A)
Arthrite rhumatoïde
**
+ (A)
Fracture du fémur proximal chez le père ou la mère
+ (A)
Poids insuffisant (IMC < 20)
+ (A)
Consommation de nicotine
+ (A)
Chutes multiples (plus d’une au cours des 12 derniers mois)
+ (A)
3
Immobilité (besoin d’assistance pour sortir de chez soi)
+ (A-B)
Diabète sucré de type 1
+ (A)
Valeurs TSH < 0,3 mU/l
+ (B)
** Décision individuelle; cf. www.SVGO.ch
+ Indications pour une intervention diagnostique (DXA, éventuellement analyses en laboratoire complémentaires)
A, B, C, D: degrés d’évidence
b) Examen physique:
-
Taille et poids (IMC, la taille a-t-elle diminué ?).
-
Suspicion d’une ostéoporose secondaire ou de néoplasies.
-
Répertorier le risque de chute au moyen du « Short Physical Performance Battery » ou
des tests particuliers comme «timed-up-and-go», «chair rising» et tandem.
« Short Physical Performance Battery » : voir annexe
Test «timed up & go»
Equipement: chaise avec accoudoirs, parcours de 3,0 m marqué au sol, chronomètre
Le sujet est assis bien droit sur la chaise avec accoudoirs. L’instruction est la suivante:
«Veuillez vous lever, et marchez jusqu’à la marque (3 mètres), ensuite revenez et
asseyez-vous dans la même position! (le sujet peut s’aider de ses moyens auxiliaires
usités au quotidien). Je chronomètre le temps que vous mettez.»
-
Evaluation:
Mesure: ≤ 10 sec.: aucune déficience de la mobilité
Mesure: 11 à 29 sec.: interprétation uniquement possible avec d’autres paramètres
Mesure: ≥ 30 sec.: probabilité de mobilité réduite et risque de chutes
Test «chair-rising», faculté de se lever (examine surtout la force musculaire des
membres inférieurs)
Equipement: chaise sans accoudoirs, chronomètre
Le sujet est assis bien droit sur la chaise sans accoudoirs. L’instruction est la suivante:
«Veuillez vous lever cinq fois de suite le plus vite possible, en tendant bien les jambes!
Et sans vous aider des bras! (si admissible en termes de sécurité: Veuillez croiser les
bras sur la poitrine!) Je chronomètre le temps que vous mettez.»
-
Evaluation:
Mesure: ≤ 10 sec.: aucune insécurité dans la démarche due à un manque de force
Mesure: ≥ 11 sec.: probabilité de démarche mal assurée (principalement en raison de
faiblesse musculaire)
Test tandem (examen de la stabilité latérale, test de l’équilibre)
Rester debout pendant dix secondes avec les deux pieds exactement l’un derrière
l’autre sur une ligne, ou marcher sur une ligne de 2 m de long en posant un pied devant
l’autre. Il est possible de se tenir en se mettant dans la position-test, tenir le bras durant
le test si nécessaire.
-
Evaluation:
Mesure: ≥ 10 sec.: aucune perturbation significative de l’équilibre
Mesure: ≤ 10 sec.: risque de chutes accru
2. Radiographie conventionnelle:
4
-
Colonne dorsale et lombaire en incidence antéro-postérieure et latérale (selon la
clinique). Lors de contrôles ultérieurs, seuls des clichés latéraux sont généralement
effectués.
-
Eventuellement scintigraphie osseuse (lors de suspicion de néoplasie, à l’exception de
suspicion de myélome multiple [IRM d’abord]).
3. Densitométrie:
Recommandation d’une densitométrie DXA en cas de:
-
Fracture(s) vertébrale(s) spontanée ou suite à un traumatisme bénin.
-
Fracture(s) périphérique(s) suite à un traumatisme bénin.
-
Causes secondaires et facteurs de risque (cf. 1. Anamnèse et examen physique).
Classification densitométrique de l’ostéoporose selon l’OMS (s’applique uniquement à la DXA
de la colonne vertébrale ou du fémur proximal):
Normal
Densité osseuse (BMD) jusqu’à 1 déviation standard (SD) en dessous de la valeur moyenne de
jeunes adultes (T-Score > – 1)
Ostéopénie (faible masse osseuse)
Densité osseuse (BMD) jusqu’à 1 SD en dessous de la valeur moyenne de jeunes adultes mais
moins que 2,5 SD en dessous de la valeur (T-Score – 1 à – 2,5)
Ostéoporose
Densité osseuse (BMD) 2,5 SD ou davantage en dessous de la valeur moyenne de jeunes
adultes (T-Score > – 2,5)
De nombreuses études ont clairement démontré le lien entre la densité minérale osseuse et le
risque de fractures. Ce dernier augmente lorsque la masse osseuse diminue. Toutefois, lors de
l’interprétation des résultats de la densitométrie, il convient de noter que le seuil de diagnostic
ne correspond pas au seuil thérapeutique. Le risque de fracture n’est pas uniquement fonction
de la masse osseuse, mais aussi d’autres facteurs de risque cliniques (voir évaluation du risque
de fracture). La décision d’introduire une thérapie médicamenteuse doit donc tenir compte, en
plus de la densité minérale osseuse, de facteurs de risque cliniques.
Indications DXA à caractère de prestation obligatoire en vertu de l’OFAS, annexe 1 al. 9:
1. Ostéoporose cliniquement manifeste (à partir de T-Score < -2,5)
2. Antécédent de fracture lors de traumatisme inadéquat
3. Traitement aux stéroïdes de longue durée
4. Hypogonadisme
5. Troubles gastro-intestinaux (malabsorption, maladie de Crohn, colite
ulcéreuse)
6. Hyperparathyroïdie primaire lors d’indication opératoire vague
7. Ostéogenèse imparfaite
8. Suivi sous traitement (tous les 2 ans)
5
4. Recherche des fractures vertébrales par DXA (VFA – «Vertebral Fracture Assessment»)
La VFA permet de mettre en évidence des fractures vertébrales prévalentes en utilisant un
appareil DXA, mais également de suivre l’évolution clinique dans le temps (nouvelles fractures,
aggravation de fractures préexistantes), ceci durant le même temps d’examen que la DXA.
L’irradiation est très faible (3 μSV).
5. Ultrasons quantitatifs (QUS) du talon
Les QUS du talon prédisent le risque de fracture ostéoporotique chez les femmes ménopausées
(fractures de la hanche et vertébrales, ainsi que toutes fractures) et chez les hommes de 65 ans
et plus (fractures de la hanche et non vertébrales). La prédiction du risque de fracture est
indépendante de celle de la DXA. Les QUS du talon ne peuvent pas être utilisés pour le
diagnostique, l’indication pour un traitement médicamenteux ou le monitoring.
6. Evaluation du risque de fracture
Les
données
épidémiologiques
actuelles
permettent
l’évaluation
d’un
risque
basé
essentiellement sur l’âge, la densité minérale osseuse et d’autres facteurs de risque cliniques.
L’âge, la densité minérale osseuse, les fractures survenant lors de traumatisme inadéquat et la
résorption osseuse accrue sont les principaux facteurs de risque indépendants.
L’outil «WHO Fracture Risk Assessment Tool» (FRAX©, www.SVGO.ch) permet d’évaluer le
risque de fracture individuel. Depuis 2009, il est possible de procéder au calcul du risque fondé
sur des données épidémiologiques suisses.
L’évaluation du risque de fracture sur 10 ans avec FRAX© est basé sur l’âge et les facteurs de
risque suivants:
-
fractures prévalente,
-
fracture du fémur proximal chez le père ou la mère,
-
consommation de nicotine / d’alcool,
-
IMC ≤ 20,
-
traitement par glucocorticoïdes,
-
arthrite rhumatoïde,
-
autres causes secondaires d’ostéoporose,
-
densité minérale osseuse DXA (sachant que le risque peut aussi être calculé sans
densité minérale osseuse).
Le calcul du risque de fracture selon FRAX© ne prend pas en compte un taux augmenté de perte
osseuse, les chutes ou la mobilité restreinte. FRAX© n’est applicable qu’à partir de 45 ans.
Contrairement à l’arthrite rhumatoïde et au traitement par glucocorticoïdes – où le risque de
fracture s’accroît indépendamment de la densité osseuse – pour les autres causes secondaires
le risque de fracture est surtout déterminé par la densité minérale osseuse.
Selon des études épidémiologiques, FRAX© se base sur la densité osseuse du col du fémur.
Lors d’écart significatif (densité minérale de la colonne vertébrale lombaire de T-Score ≥ 1,5
inférieur à celle du col du fémur), on sous-estime le risque de fracture, surtout chez les femmes
6
plus jeunes. La décision de traitement en cas d’ostéoporose isolée de la colonne vertébrale fait
intervenir le jugemnent clinique.
7. Analyses de laboratoire:
L’objectif des analyses de laboratoire est d’exclure ou de déceler des causes secondaires
d’ostéoporose et de détecter d’autres ostéopathies, comme par ex. l’ostéomalacie.
Les analyses de laboratoire sont indiquées lors de:
-
fractures suite à un traumatisme bénin,
-
suspicion d’une autre maladie sur la base de l’anamnèse et/ou de l’examen physique.
Paramètres de laboratoire
Questions relatives
hémogramme
pathologies hématologiques
VS / protéine C réactive
↑ diagnostic différentiel de causes inflammatoires de déformations des corps
vertébraux et myélome multiple
calcium sérique
↑ hyperparathyroïdie primaire ou autres causes d’une hypercalcémie
↓ par ex. hyperparathyroïdie secondaire, malabsorption
phosphate sérique
↓ hyperparathyroïdie secondaire, malabsorption
phosphatase alcaline (AP)
↑ ostéomalacie
gamma-GT
diagnostic différentiel d’une augmentation de la phosphatase alcaline pour cause
hépatique
créatinine sérique et eGFR*
↑ ostéopathie rénale (selon la masse musculaire, attendue à partir de valeurs de
créatinine > 200 umol/l ou eGFR < 40)
électrophorèse des protéines
sériques
suspicion de myélome multiple
TSH (DÉ-B)
< 0,3 mU/L endogène ou due au traitement à la L-thyroxine comme facteur de
risque de fractures
25-(OH)-D lors d’hypocalcémie
ou d’hypercalcémie, soupçon
de malnutrition
carence en vitamine D
PTH intacte lors
d’hypocalcémie ou
d’hypercalcémie
différenciation entre hyperparathyroïdie primaire, hyperparathyroïdie secondaire,
hypercalcémie tumorale
testostérone chez les hommes
hypogonadisme
FSH lors d’aménorrhée chez la
femme en âge d’être réglée
ménopause précoce versus d’autres causes d’hypogonadisme
tryptase (éventuellement)
mastocytose
marqueur de résorption
osseuse
évaluation du taux de remodelage osseux
*eGFR: clairance de la créatinine calculée (Cockroft-Gault)
7
Mesures thérapeutiques:
Mesures générales:
Les mesures générales comprennent le maintien de la mobilité, la prévention des chutes et la
correction des déficits alimentaires, en particulier en termes de calcium, de vitamine D et de
protéines. Un apport de minimum 1000 mg de calcium, ≥800 UI/jour de vitamine D et 1 g / kg
poids corporel de protéines par jour est recommandé.
Indication pour un traitement médicamenteux
a) Sujet avec une fracture
-
Fracture vertébrale ou fracture du fémur proximal suite à traumatisme bénin
→ traitement médicamenteux spécifique
-
Fracture périphérique suite à un traumatisme bénin
→ évaluation du risque de fracture au moyen de FRAX et intervention basée sur le
risque de fracture absolu
b) Sujet sans fracture
Un traitement médicamenteux est recommandé si, sur la base des données épidémiologiques
actuelles, le risque absolu de fracture ostéoporotique sur 10 ans estimé correspond au risque
absolu d’une personne du même âge avec une fracture prévalente ou si le T-Score est de -2,5
80 ans
≥ 40%
35
n
≥ 30%
tio
70 ans
traitement
médicamenteux
40
30
rv
en
≥ 15%
te
60 ans
45
25
'in
≥ 10%
il
d
50 ans
50
Se
u
risque de fracture absolu (FRAX©)
Risque de fracture absolu (%)
âge
(Fractures principales: vertèbre, hanche, humérus, radius)
(colonne vertébrale lombaire ap ou fémur (col ou total)):
20
15
pas de traitement
10
5
0
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
Age (ans)
Traitment par glucocorticoïdes:
Intervention est basée sur les lignes directrices (voir réferences) et non pas sur FRAX©
Traitement médicamenteux
Les principales possibilités de traitement pharmacologique sont les bisphosphonates, les
peptides de la parathormone, le raloxifène, le ranélate de strontium et le denosumab. Le
8
traitement hormonal substitutif (THS) en post-ménopause n’est plus indiqué comme traitement
de l’ostéoporose. Des études prouvent, que tous ces médicaments, réduisent le risque de
fracture vertébrale s’ils sont administrés avec une supplémentation en calcium et en vitamine D.
Pour certains médicaments, une réduction de l’incidence des fractures non vertébrales a été
démontrée, y compris – dans certains cas – des fractures de la hanche (cf. tableau).
Alendronate
Ibandronate
Risédronate
Zolédronate
Calcitonine
Calcitriol
Raloxifène
Ranélate de
strontium
Dénosumab
Tériparatide
THS
Fractures
vertébrales
A
A
A
A
A
A
A
A
Fractures non vertébrales
A
A#
A
A
néa
néa
néa
A
Fractures de la
hanche
A
néa
A
A
néa
néa
néa
A#
A
A
A
A
A
A
A
néa
A
A, B: degrés d’évidence
néa: non évalué de façon adéquate
# uniquement chez des sous-groupes de patients (analyse post-hoc)
THS: traitement hormonal substitutif
Traitement antalgique en cas de fractures vertébrales ostéoporotiques
-
Analgésiques selon le schéma de l’OMS.
-
Physiothérapie.
-
Si nécessaire, stabilisation de la colonne vertébrale par une orthèse de
redressement.
-
Rééducation ambulante ou clinique
-
Les douleurs dues à des fractures vertébrales réfractaires au traitement après, en
règle générale, plus de 2 à 3 semaines de tentatives de traitements conservateurs,
multimodes et après examen interdisciplinaire peuvent être une indication de
vertébroplastie ou de cyphoplastie.
-
Après une fracture, mobiliser au plus vite.
Prévention des chutes et activité physique
Encourager une activité physique régulière dans le but de stimuler la force musculaire et la
coordination.
Après 70 ans, il est raisonnable d’effectuer une anamnèse des chutes annuelle et, en cas de
risque élevé, de procéder à un examen des causes et des risques.
Eliminer tout danger de chute au domicile.
9
Suivi du traitement
Le suivi du traitement comprend généralement des mesures répétées de la densité minérale
osseuse (après 2 ans), ou aussi des marqueurs de formation ou de résorption osseuse (3 à 6
mois après le début du traitement).
10
Littérature:
Lippuner K, Johansson H, Kanis JA, Rizzoli R. Remaining lifetime and absolute 10-year
probabilities of osteoporotic fracture in Swiss men and women. Osteoporos Int
2010;21:381-3898.
Rizzoli R, Birkhaeuser MH, Burckhadt P, Lippuner K, Kraenzlin ME. Osteoporose in der
Schweiz im Jahr 2008: eine Aufforderung zur Tat. Schweiz Med Forum
2008;8(Suppl.45):1-11.
Lippuner K, Johansson H, Kanis JA, Rizzoli R. FRAX assessment of osteoporotic fracture
probability in Switzerland.Osteoporos Int. 2010;21(3):381-9
Kanis JA, Burlet N, Cooper C, Reginster J-Y, Borgstrom F, Rizzoli R. European guidance
for the diagnosis and management of osteoporosis in postmenopausal women.
Osteoporos Int 2008;19:385-97.
Kanis JA, Oden A, Johnell O et al. The use of clinical risk factors enhances the
performance of BMD in the prediction of hip and osteoporotic fractures in men and
women. Osteoporos Int 2007.
Kanis JA, Oden A, Johansson H, Borgstrom F, Strom O, McCloskey E. FRAX((R)) and its
applications to clinical practice. Bone 2009;44:734-43.
Rizzoli R, Ammann P, Birkhaeuser M et al. Osteoporose: von der osteodensitometrischen
Diagnose zur Evaluation des absoluten Frakturrisikos. Schweiz med Wschr
2010;10(6):111-3.
Dachverband Osteologie. DVO-Leitlinie 2009 zur Prophylaxe, Diagnostik und Therapie der
Osteoporose bei Erwachsenen. www dv-osteologie org 2009.
National Osteoporosis Foundation (NOF). Clinician's guide to prevention and treatment of
osteoporosis. www nof org 2008.
Lewiecki EM, Watts NB. New guidelines for the prevention and treatment of osteoporosis.
South Med J 2009;102:175-9.
Compston J, Cooper A, Cooper C et al. Guidelines for the diagnosis and management of
osteoporosis in postmenopausal women and men from the age of 50 years in the UK
(NOGG). Maturitas 2009;62:105-8.
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (www.afssaps.sante.fr).
Traitement de l'ostéoporose post-ménopausique. 2006.
Littérature ostéporose cortisonique
Royal College of Physician. Glucocorticoid-induced osteoporosis A concise guide to
prevention and treatment. 2002 (www.rcplondon.ac.uk)
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (www.afssapssante.fr).
Recommandation de Bonne Pratique, Traitement médicamenteux de l’ostéoporose
cortisonique. 2003
Kanis JA, Stevenson M, McCloskey EV, Davis S, Lloyd-Jones M. Glucocorticoid-induced
osteoporosis: a systematic review and cost-utility analysis. Health Technol Assess 2007;
11(7):iii-xi, 1.
Hoes JN, Jacobs JW, Boers M, Boumpas D, Buttgereit F, Caeyers N et al. EULAR
evidence-based recommendations on the management of systemic glucocorticoid therapy
in rheumatic diseases. Ann Rheum Dis 2007; 66(12):1560-1567.
11
Compston JE. Emerging consensus on prevention and treatment of glucocorticoid-induced
osteoporosis. Curr Rheumatol Rep 2007; 9(1):78-84.
Devogelaer JP, Goemaere S, Boonen S, Body JJ, Kaufman JM, Reginster JY et al.
Evidence-based guidelines for the prevention and treatment of glucocorticoid-induced
osteoporosis: a consensus document of the Belgian Bone Club. Osteoporos Int 2006;
17(1):8-19.
Editeur
Association Suisse contre l’ Ostéoporose ASCO
Schweizerische Vereinigung gegen Osteoporose SVGO
www.svgo.ch
© Réimpression uniquement avec mention de la source
Comité ASCO
Prof. Dr. med. Martin Birkhäuser, Berne (président)
PD Dr. med. Patrick Ammann, Genève
Prof. Dr. med. Serge Ferrari, Genève
Prof. Dr. med. Hansjörg Häuselmann, Zurich
Prof. Dr. med. Marius E. Kraenzlin, Bâle
PD Dr. med. Marc-Antoine Krieg, Lausanne
Prof. Dr. med. Kurt Lippuner, Bern
PD Dr. med. Christian Meier, Bâle
Prof. Dr. med. René Rizzoli, Genève
PD Dr. med. Daniel Uebelhart, Zurich
Dr. med. Claus Wimpfheimer, Lucerne
12
Annexe
Short Physical Performance Batterie (SPPB)
Tests rapides d’aptitude physique
1. Se lever d’une chaise plusieurs fois de suite
Instructions: Vous sentez-vous assez sûr(e) pour vous lever de votre chaise cinq fois de suite sans
utiliser les bras? Veuillez-vous lever bien droit(e) aussi vite que possible cinq fois de suite, sans vous
arrêter. Une fois debout, rasseyez-vous, puis relevez-vous. Gardez les bras croisés sur la poitrine.
Regardez bien pendant que je vous montre comment faire. Je chronomètre la durée de l’exercice. Etesvous prêt(e)? Allez-y!
Déroulement: Chronométrez dès que le sujet commence à se lever de sa chaise. Comptez à voix haute
chaque fois qu’il se lève. Stoppez le chronomètre lorsque le sujet est complètement debout pour la
cinquième fois. On s’arrêtera également si le sujet s’aide des bras, ou au bout d’une minute si le sujet ne
s’est pas levé cinq fois, ou lors de tout doute quant à la sécurité du sujet. Notez le temps en secondes et
tout signe de déséquilibre. Puis complétez le score.
Durée:
secondes (si le sujet s’est levé complètement cinq fois)
Nombre de fois que le sujet s’est levé complètement: 1 2
3
4
5
Score pour se lever de la chaise:
0 = pas réussi
1 = > 16,7 s
2 = 16,6 à 13,7 s
3 = 13,6 à 11,2 s
4 = < 11,1 s
2. Test de l’équilibre
On commence les deux pieds l’un derrière l’autre sur deux lignes parallèles, le talon d’un pied près du
gros orteil de l’autre pied (position semi-tandem). Les sujets qui ne peuvent pas garder cette position
essayeront de placer leurs pieds l’un à côté de l’autre. Les sujets capables de maintenir la première
position seront aussi testés les deux pieds sur la même ligne, un pied immédiatement derrière l’autre
(position tandem). Une fois le temps chronométré, complétez le score.
a. Position semi-tandem
Instructions: Maintenant, positionnez-vous en plaçant le côté du talon d’un pied contre le gros orteil de
l’autre pied pendant environ 10 secondes. Choisissez quel pied vous mettez devant, c’est comme vous
vous sentez plus à l’aise. Regardez bien pendant que je vous le montre.
Déroulement: Placez-vous près du sujet pour l’aider à se mettre en position semi-tandem. Proposez-lui
de se tenir à votre bras pour trouver son équilibre. Chronométrez le temps dès que le sujet est
correctement en position et qu’il a lâché votre bras.
13
Entourez un chiffre
2. Position maintenue pendant 10 s
1. Position maintenue moins de 10 s. Nombre de secondes:
0. N’a pas essayé
b. Pieds côte à côte
Instructions: Essayez maintenant de placer vos pieds côte à côte durant environ 10 secondes.
Regardez bien pendant que je vous montre comment faire. Vous pouvez balancer les bras, plier les
genoux ou bouger votre corps pour garder l’équilibre, mais tâchez de ne pas bouger les pieds. Essayez
de garder cette position jusqu’à ce que je vous dise d’arrêter.
Déroulement: Placez-vous près du sujet pour l’aider à se mettre en position avec les pieds côte à côte.
Proposez-lui de se tenir à votre bras pour trouver son équilibre. Chronométrez le temps dès que le sujet
est correctement en position et qu’il a lâché votre bras.
Résultats
2. Position maintenue pendant 10 s
1. Position maintenue moins de 10 s. Nombre de secondes:
0. N’a pas essayé
c. Position tandem
Instructions: Maintenant placez le talon d’un pied devant l’autre pied de façon à en toucher les orteils
durant 10 s. Choisissez quel pied vous mettez devant, c’est comme vous vous sentez le plus à l’aise.
Regardez bien pendant que je vous le montre.
Déroulement: Placez-vous près du sujet pour l’aider à se mettre en position tandem. Proposez-lui de se
tenir à votre bras pour trouver son équilibre. Chronométrez le temps dès que le sujet est correctement
en position et qu’il a lâché votre bras.
Résultats
2. Position maintenue pendant 10 s
1. Position maintenue moins de 10 s. Nombre de secondes:
0. N’a pas essayé
Score pour l’équilibre:
0 = pieds côte à côte 0 à 9 s ou pas réussi
1 = pieds côte à côte 10 s, semi-tandem < 10 s
14
2 = semi-tandem 10 s, tandem 0 à 2 s
3 = semi-tandem 10 s, tandem 3 à 9 s
4 = tandem 10 s
3. Marche de 2,44 m (8’)
Instructions: Voici la distance à parcourir. Si vous utilisez une canne ou une autre aide pour marcher en
dehors de chez vous, veuillez l’utiliser pour ce test. Marchez à votre rythme normal jusqu’à la fin de ce
parcours (distance de 8’ = 2,44 m). Ne vous arrêtez pas avant d’avoir passé la marque. Je marche avec
vous. Etes-vous prêt(e)?
Déroulement: Chronométrez dès que le sujet commence de marcher. Mesurez le temps qu’il lui faut
pour couvrir la distance marquée. Puis complétez le score.
Durée: ___secondes
Score ordinal de l’allure:
0 = pas réussi
1 = > 5,7 s (< 0,43 m/s)
2 = 4,1 à 6,5 s (0,44 à 0,60 m/s)
3 = 3,2 à 4,0 (0,61 à 0,77 m/s)
4 = < 3,1 s (> 0,78 m/s)
Score global:
Classement: 0 (moins bonne performance) à 12 (meilleure performance). Démontre une validité
prédictive pour un gradient de risque de mortalité, d’admission en établissement de soins et d’handicap.
Tiré de: Guralnik JM, Simonsick EM, Ferrucci L, Glynn RJ, Berkman LF, Blazer DG, Scherr PA, Wallace RB. A short physical performance
battery assessing lower extremity function: association with self-reported disability and prediction of mortality and nursing home admission. J
Gerontol Med Sci 1994; 49(2):M85-M94
15

Documents pareils