Radioactivité - France Nature Environnement
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Radioactivité - France Nature Environnement
Radioactivité Origine La radioactivité est omniprésente sur notre planète. Il est vrai que sans elle, nous n'existerions pas pour de multiples raisons (énergie solaire, rayonnement tellurique, …). En effet, la chaleur dégagée par la Terre grâce essentiellement aux désintégrations radioactives qui s'y produisent, ont permis de créer des conditions favorables au développement de la vie. La radioactivité est présente dans notre vie quotidienne au cours de tous nos déplacements, aussi anodins soient-ils (balade en montagne, visite de grotte, trajet en avion, …). Il faut également assimiler le fait que nous sommes tous radioactifs du fait de la présence de certains éléments dans notre corps (potassium, carbone, …). De plus, l’eau de source que nous buvons contient également de la radioactivité. En effet, lors de son périple, elle a dissous des sels minéraux provenant de roches rencontrées au cours de son cycle et dont certaines contiennent des éléments radioactifs. Les eaux dont la radioactivité est la plus forte proviennent des régions granitiques ou volcaniques dont les roches renferment un peu d'uranium et de thorium. La législation impose des limites sur l'activité* des eaux destinées à la consommation humaine, des limites prudentes car en raison de l'incertitude sur l'effet des faibles doses, on applique le principe de précaution. La limite pour l’eau potable est de 1 mSv*/an sur la base de la CIPR*. La radioactivité peut donc être naturelle, mais à partir du 20 ème siècle, trois apports supplémentaires viennent compléter ce tableau : - ceux qui proviennent des rejets autorisés des centrales nucléaires en fonctionnement normal - ceux émanant des activités nucléaires militaires ainsi que des accidents (Tchernobyl par exemple) qui s’infiltrent dans les milieux - enfin, ceux qui ont pour origine les rejets urinaires des malades ayant subi un traitement utilisant la radioactivité. Tout ceci concourt à l’augmentation du bruit de fond dans les eaux brutes. En effet, les éléments radioactifs des eaux usées ne sont pas traités et repartent donc vers le milieu naturel. Effets sur la santé Bien que les connaissances aient beaucoup progressé, elles demeurent incomplètes et empiriques. Pour démêler avec précision les effets des rayonnements, il faudrait identifier les doses de radioactivité subies par chaque partie de l’organisme, ce qui est matériellement impossible. Il faut savoir qu’il existe, sur le plan de la toxicité radiologique, des effets à « seuils » et des effets pour lesquels aucun seuil n’a été mis en évidence. Respectivement, les premiers sont appelés effets déterministes, ils apparaissent précocement et leur gravité augmente en proportion de la dose d’exposition. Les seconds sont, quant à eux, appelés effets stochastiques et leur apparition est tardive, comme le cancer par exemple. Une hypothèse de linéarité a donc été retenue, associant une probabilité d’autant plus élevé que la dose augmente. De plus, les connaissances scientifiques quant aux effets à faible dose, comme cela peut être le cas pour l’eau, sont très faibles pour le long terme. Il convient donc de combler ce manque afin de mieux cerner les effets potentiels sur la santé de faibles doses rencontrées dans l’eau sur le long terme. Quelques remarques De nombreux malades sont soumis à des traitements qui émettent des éléments radioactifs et l’on sait qu’une partie de ces éléments est éliminée par l’organisme, grâce aux urines et aux fèces, et est donc remis pour partie dans le cycle de l’eau. Cela met donc en évidence l’importance de « conserver » les urines en milieu hospitalier, en attendant la réduction de leur activité*, pour éviter les rejets immédiats des urines fortement porteuses d'éléments radioactifs dans les eaux usées. Cela est-il fait actuellement d'une manière systématique ? A Toulouse il y a quelques années avant que la procédure n'évolue en milieu hospitalier, les eaux à l'aval de la station d'épuration de la ville de même que les sédiments en Garonne étaient nettement radioactifs. A ce jour c’est encore vrai mais la contamination a baissé. De plus, on peut être amené à avoir des craintes non sur la dose individuelle mais sur l’impact à long terme d’un point de vue collectif. C’est le cas type qui permet de différencier le risque individuel du risque collectif. En effet, le risque peut être individuellement extrêmement faible, mais répété autant de fois qu’il y a d’individus, ce risque présente une réalité à l'échelle de la population. Dans le cas des résidus provenant de traitements médicaux il s’agit d’iode 131, 125 mais dans d’autres cas, il s’agit de tritium http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-dincidents-des-installation-nucleaires/2005/03-Fevrier-2005-Pollution-par-du-tritium-des-nappesphreatiques-situees-sous-le-site http://www.ledauphine.com/actualite/2010/08/20/presence-de-tritium-dans-l-eau-potable-lesantinucleaires-inquiets http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-dincidents-des-installation-nucleaires/2000/05-Juillet-2000-Decouverte-de-traces-de-tritium-dans-l-undes-5-puits-de-controle-des-eaux-souterraines Des retours d’actualité Suite au déversement accidentel dans l’environnement d’une solution contenant de l’uranium, survenu dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008 dans l’usine SOCATRI (site nucléaire du Tricastin) et en réponse à une saisine du Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative l’IRSN a mené une campagne de mesures d’uranium dans les eaux de la nappe autour du site nucléaire du Tricastin en y faisant participer des associations et des laboratoires environnementaux locaux. http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pa ges/20100917-Origine_marquage_uranium_nappe_phreatique_Tricastin.aspx L’ASN a participé à 2 réunions d’information les 25 et 28 juin 2010, organisées à l’initiative des maires de plusieurs communes de Haute-Vienne, après la diffusion sur France 3 de l’émission Pièces à conviction consacrée à la qualité de l’eau et plus particulièrement au reportage « radon au robinet » diffusé le 19 mai 2010. http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2010/Radon-et-qualiteradiologique-des-eaux-potables La qualité radiologique de l'eau est satisfaisante sur la période 2008-2009, selon le deuxième bilan national relatif à la qualité radiologique des eaux distribuées par les réseaux publics, publié par l''Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la direction générale de la santé (DGS) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Ce bilan est réalisé à partir des résultats d'analyses du contrôle sanitaire effectué par les Agences régionales de santé (ARS). http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2011/Bilan-de-la-qualiteradiologique-des-eaux-du-robinet-en-France-2008-2009 http://www.actu-environnement.com/ae/news/qualite-radiologique-eauconsommation-radon-11889.php4#xtor=EPR-1 http://www.enviro2b.com/2011/02/23/leau-du-robinet-est-peu-radioactive-maisattention-au-radon/ Pour en savoir + : Avis de l’Afssa (janvier 2010) relatif à la détermination d’une exigence de qualité en uranium pondéral dans les eaux destinées à la consommation humaine. http://www.afssa.fr/Documents/EAUX2008sa0380.pdf La qualité radiologique de l’eau mise en distribution en France. http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/bilan_100609.pdf http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/note_synthese_100609.pdf Radon et qualité radiologique des eaux potables: l’ASN a participé à deux réunions d’information en Haute Vienne – juin 2010 http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2010/Radon-et-qualite-radiologiquedes-eaux-potables ● Sites Internet à consulter : le site de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) dédié à l’eau : http://eau.irsn.org/ le site du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) : www.cea.fr/fr/pedagogie/Radioactivite/definition.html le site de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) http://www.asn.fr/