la lettre d`infos - Département de l`Ardèche

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la lettre d`infos - Département de l`Ardèche
CLI-CRUAS-MEYSSE-newletter-N°8_CLI-NEWS-N°8 08/01/14 15:33 Page1
Matthieu Mangion,
directeur régional de l’Asn
INFOS
PRATIQUES
>
Le point sur /
Matthieu Mangion à la tête
de l’ASN Rhône-Alpes-Auvergne
Sites utiles
Sur ces différents sites
vous trouverez des informations
en lien avec le périmètre d’action
de chaque institution
www.ardeche.fr
www.asn.fr
www.ancli.fr
www.ardeche.pref.gouv.fr
www.irsn.fr
Contacts
CNPE de Cruas-Meysse
BP 30 - 07350 Cruas-Meysse
tél. 04 75 49 30 00
Asn – Division de Lyon
5 place Jules Ferry
69006 Lyon
tél. 04 26 28 60 00
Préfecture de l’Ardèche
Service interministériel
de défense et de protection civile
5, rue Pierre Filliat
BP 721
07007 Privas cedex
tél. 04 75 66 50 24
Courriel : defense-protection-civile@
ardeche.pref.gouv.fr
Cli de Cruas-Meysse
Conseil général de l’Ardèche
Hôtel du Département
07007 Privas
tél. 04 75 66 77 92
Courriel : [email protected]
La lettre de la Cli
est éditée par
Le nouveau directeur régional revient sur les missions de l’ASN et souligne le caractère
indépendant de l’Autorité de sécurité nucléaire.
Il est, depuis juillet dernier, à la tête de la plus grosse division de l’Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) de France, celle de Rhône-Alpes-Auvergne : Matthieu Mangion, qui
remplace Grégoire Deyirmandjian, dirige une équipe d’une quarantaine de personnes dont
une trentaine d’inspecteurs. Cet ancien de l’Ecole des Mines de Paris mesure les
responsabilités qui lui incombent dans la région la plus nucléarisée de l’hexagone avec
quatre centrales nucléaires et 14 réacteurs. Depuis sa
création en 2006, l’ASN maintient ses prérogatives :
assurer au nom de l’Etat le contrôle à la fois de la sûreté
nucléaire et de la radiothérapie afin de protéger les en 2012 l’ASN
salariés et les riverains des risques potentiels liés aux a conduit
activités nucléaires. Le directeur de l’ASN Rhône-Alpes361 inspections
Auvergne met l’accent « sur le caractère transparent et
en Rhône-Alpes et Auvergne
absolument indépendant de l’ASN. Elle se doit de
présenter, chaque année, son rapport d’activité au
dont 101 dans les quatre
Parlement où la représentation nationale étudie et discute
centrales nucléaires du territoire
de nos conclusions ».
En Rhône-Alpes-Auvergne, le champ d’interventions porte
sur les installations nucléaires de base (quatre centrales nucléaires en activité à
Cruas-Meysse, au Tricastin, à Bugey et à Saint-Alban), démantèlement de la centrale de
Creys-Malville, usine FBFC à Romans…) et sur les expéditions de matières radioactives. Les
missions de l’Autorité de sûreté nucléaire concernent aussi la radioprotection dans les
établissements de santé. Les 22 centres de radiothérapie de Rhône-Alpes ont été inspectés
en 2012 afin de contrôler les paramétrages des appareils et les effets des rayons ionisants :
« C’est un domaine qui s’améliore. Tous les centres ont mis en place une démarche qualité
qui porte ses fruits » estime Matthieu Mangion.
Au total, en 2012, l’ASN a conduit 361 inspections en Rhône-Alpes et Auvergne dont 101 dans
les quatre centrales nucléaires du territoire. Bien évidemment, la Commission locale
d’information de Cruas-Meysse est, pour l’ASN, un relais important pour porter à la
connaissance des élus et du public les différentes remarques et mesures qu’elle est en droit
d’exiger de l’exploitant.
Cli de Cruas-Meysse
Conseil général de l’Ardèche
Hôtel du Département - 07007 Privas
tél. 04 75 66 77 92
Courriel : [email protected]
Crédits photos : Thierry Guerraz / Matthieu Dupont /
CNPE Cruas-Meysse / CG 07
Mise en page : Pascal Challier
La Cli* de
Cruas-Meysse
La réglementation française ne prévoit pas
dans l’exploitation d’une centrale de durée
limitée. En revanche, une réévaluation et un
réexamen de sûreté ont lieu tous les 10 ans lors
de « visites décennales ». Elles permettent de
prendre en compte les progrès technologiques,
le retour d’expérience sur les installations
nucléaires pour, le cas échéant, effectuer les
modifications nécessaires en augmentant
toujours le niveau de sûreté de l’installation.
Les prochaines visites décennales de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse débuteront
dès 2014 et se poursuivront jusqu’en 2017.
*Commission locale
d’information
LA
LETTRE
D’INFOS
n°8
Les visites décennales, les arrêts de tranche
ainsi que différents chantiers comme le renouvellement des générateurs de vapeur sont des
périodes où le recours à la sous-traitance est
accentué. Ainsi, en 2012 sur un effectif total
(salariés EDF) de 1 260, la centrale de CruasMeysse a fait appel à 400 salariés permanents
d’entreprises locales et de 300 à 1 000 salariés
d’entreprises extérieures pendant les arrêts de
tranche.
Au travers d’un travail de niveau national visant
à l’analyse des facteurs socio-organisationnels
et humains notamment en période de crise,
l’ASN considère dans ces premières conclusions que la surveillance des activités de
maintenance menées sur des équipements
importants pour la sûreté ne doit pas être soustraitée : EDF doit contrôler elle-même. Cette
disposition sera appliquée dès janvier 2014.
Cette orientation me paraît tout à fait légitime :
les activités liées au « cœur de la centrale » ne
doivent pas être sous-traitées. La CLI de Cruas
Meysse sera dès 2014 amenée à entendre les
conclusions définitives du travail de l’ASN.
Dès à présent, il me semble nécessaire que
dans la passation de ses contrats, EDF ait
recours aux entreprises les mieux-disantes et
non les moins-disantes.
Je vous souhaite à tous une belle année 2014 !
Actualités / Le Japon s’invite à la Cli
Une délégation de l’Autorité de régulation nucléaire du Japon a assisté avec
intérêt à la séance de la Cli du 27 septembre. L’occasion pour elle de voir comment
fonctionnait l’information autour de la question nucléaire en France.
La commission locale d’information du 27 septembre a été un peu particulière
puisqu’elle accueillait une délégation japonaise. Emmenée par Yasushi Morishita,
directeur de l’Autorité de régulation nucléaire du Japon (l’équivalent de l’Autorité
de sécurité nucléaire, ASN française), elle a suivi avec beaucoup d’attention les
débats de la Cli avant de présenter, en fin de séance, ses missions de contrôle et
de surveillance. Créée à la suite de l’accident de Fukushima, l’Autorité japonaise se
structure peu à peu. C’est elle qui a récemment alerté les autorités sur les taux
considérables de radioactivité dans l’eau souterraine de la centrale nucléaire de
Fukushima et demandé à l’exploitant de prendre des mesures immédiates. Invitée
par la division Rhône-Alpes-Auvergne de l’ASN du 27 septembre au 2 octobre 2013
dans le cadre d’échanges bilatéraux, la délégation japonaise a pu également
suivre, durant son séjour, une inspection à la centrale nucléaire du Tricastin.
Pascal Terrasse
Président de la Cli de Cruas-Meysse,
Député et conseiller général de l'Ardèche
* Les Cli sont des instances de concertation et de suivi,
créées autour des Installations nucléaires de base (INB)
conformément à la loi du 13 juin 2006 relative à la
transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
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La Cli* de
Cruas-Meysse
*Commission locale
d’information
Nouveaux générateurs en
perspective
L’autre grand chantier de 2014 consistera à
changer trois générateurs de vapeur, pièces
essentielles dans le fonctionnement des
centrales (voir la lettre de la CLI de mars 2013).
Quelques chiffres pour rappel :
ces remplacements nécessiteront 300 000 heures
de travail effectuées par 1000 à 1500 intervenants
pour un coût total de 45 millions d’euros. C’est
dire l’ampleur de la tâche qui attend EDF dans
les prochains mois !
La gestion des compétences
en question
Un élu de La Coucourde a relevé que 8
événements significatifs de type 1 ont été
signalés par la centrale de Cruas en 2013. Un
chiffre à la hausse : « Est-ce dû à un souci de
plus grande transparence ou y a t-il eu tout
simplement plus d’événements ? » a-t-il
demandé. Et l’élu d’enchaîner sur la gestion des
compétences puis de s’interroger sur la manière
dont ces compétences sont transmises. Il a
également abordé la question des compétences
« rares », celles qui portent sur des métiers « à
l’ancienne » exercés sur des équipements moins
courants de nos jours.
En réponse, Philippe Bordarier a précisé
« qu’une cartographie de ces compétences
“rares” avait été réalisée, assortie d’une gestion
prévisionnelle. De plus, en recourant à
l’alternance, le savoir et donc les compétences
se transmettent ». Et le directeur de la centrale
de Cruas de souligner que 80 000 heures avaient
été consacrées à la formation en 2012, ce qui
représente 150 heures par an et par agent.
Point technique /
Visites décennales : l’avenir de la
centrale en jeu
Dans quelques mois débuteront les visites décennales. Le moment de faire un
check-up complet du fonctionnement de la centrale de Cruas-Meysse. Et de
voir, dans quelle mesure, elle répond à toutes les exigences de sécurité.
Matthieu Mangion, Directeur régional de l’ASN, l’a répété à plusieurs reprises
au cours de la séance de la Cli du 27 septembre : les visites décennales,
imposées par l’article 29-III de la loi relative à la transparence et la sécurité en
matière nucléaire, s’annoncent pour la centrale nucléaire de Cruas-Meysse
comme des rendez-vous majeurs. Des conclusions de l’ASN dépendra en effet
l’avenir de la centrale. L’Autorité aura à se prononcer sur l’aptitude à poursuivre
l’exploitation et formulera le cas échéant des prescriptions techniques.
Le programme débutera dès 2014 avec une inspection minutieuse du réacteur
numéro 3 qui sera, en l’occurrence, arrêté pendant trois mois. Le circuit
primaire principal sera examiné, des tests d’étanchéité de l’enceinte de
confinement effectués ainsi que de très nombreux contrôles. Objectif : vérifier
si le vieillissement ou l’usure des équipements est compatible avec le
fonctionnement de la centrale et dans quelle mesure ils impactent sa bonne
marche. L’Autorité de sûreté nucléaire s’intéressera aussi à la qualité de la
maintenance, au programme de gestion des compétences, au système de
management de la qualité et d’amélioration continue. Pascal Terrasse,
président de la commission locale d’information, a rappelé que la Cli souhaitait
« qu’une attention toute particulière soit portée sur la manière dont la centrale
saura faire face à des événements naturels comme un séisme ou des
inondations ».
Dans ce contexte, la Cli, invitée à participer aux inspections de l’ASN, sera bien
sûr étroitement associée avant, pendant et après la visite décennale. Un bilan
de l’arrêt lui sera présenté juste après la visite. Dans les six mois, EDF
transmettra son rapport de réexamen. L’ASN, un an après la visite décennale,
présentera son rapport définitif aux Ministres chargés de la sûreté nucléaire et
à la Cli.
LA
LETTRE
D’INFOS
Coup de projecteur sur /
Rejets : du débat dans l’air
Une nouvelle réglementation s’applique sur les rejets d’effluents gazeux et
liquides dans l’atmosphère.
Début 2012, la commission locale d’information a fait part à l’ASN de ses
observations quant aux nouvelles prescriptions de rejets et de prélèvements
d’eau de la centrale de Cruas fixées depuis mai 2013. Conséquences de ces
nouvelles prescriptions : l’abaissement des valeurs limites de rejets d’effluents
radioactifs gazeux et liquides dans l’atmosphère. « Ces règles sont d’ores et déjà
en application » précise Philippe Bordarier, directeur de la centrale de CruasMeysse. Au souhait de la Cli de fixer des limites de rejets encore plus
contraignantes pour EDF, l’ASN répond « que les limites doivent intégrer une
marge raisonnable pour permettre le fonctionnement dans des conditions
prévues par les spécificités techniques d’exploitation (spécifications chimiques
et radiochimiques en particulier ). »
Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et
d’information indépendante sur la radioactivité) s’est adressé à l’ASN lors des
débats du 27 septembre: « Il n’est pas inéluctable de rejeter des effluents dans
l’atmosphère. Je rappelle simplement qu’une convention internationale a acté le
fait que nous devons tendre vers des rejets 0 à l’horizon 2020. Par ailleurs, je
m’interroge sur la notion de « risque acceptable » pour la population. Comment
le quantifie-t’on ? ».
Les nouvelles prescriptions ne portent pas seulement sur les rejets. Des
changements interviennent aussi autour du suivi environnemental avec une
surveillance accrue des eaux souterraines (19 piézomètres au lieu de 6). On
réfléchit aussi à une refonte de la surveillance hydro-écologique à l’échelle du
Rhône en collaboration avec un institut spécialisé.
Le programme des visites décennales à Cruas-Meysse :
2014 : réacteur n° 3
2015 : réacteur n° 1
2016 : réacteur n° 4
2017 : réacteur n° 2
La Cli du 27 septembre 2013
Informer sur les risques
technologiques majeurs
Le code de l’environnement le stipule : les
citoyens ont le droit d’être informés des risques
technologiques majeurs auxquels ils sont
soumis. Une nouvelle brochure, réactualisée
tous les cinq ans, vient donc d’être éditée.
M Beroud directeur de cabinet du préfet de
l’Ardèche, en a fait une présentation lors de la
Cli du 27 septembre. Sur l’Ardèche, deux sites
sont identifiés - la centrale nucléaire de CruasMeysse et un établissement de type Seveso à La
Voulte-sur-Rhône - susceptibles d’impacter 24
communes. 11 d’entre elles sont aussi
concernées par des établissements hors du
département. Au total, 44 000 habitants du
département recevront cette brochure dans
laquelle on trouve les consignes et les réflexes
en cas de d’accident majeur. La brochure est
également disponible sur internet :
www.lesbonsreflexes.com