Déni de justice en République dominicaine
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Déni de justice en République dominicaine
Roissy, le 11 décembre 2013 Communiqué de presse Déni de justice en République dominicaine Le SNPL France ALPA dénonce fermement les dysfonctionnements de la justice dominicaine et sera amené à émettre des consignes allant jusqu'au refus de desserte de la République dominicaine si les droits légitimes de Bruno Odos et Pascal Fauret ne sont pas respectés rapidement. Bruno ODOS et Pascal FAURET, pilotes emprisonnés à la suite de la découverte dans les bagages de leur passager de 700kg de cocaïne et victimes collatérales du démantèlement d'un vaste réseau de corruption impliquant des dizaines d'agents officiels dominicains, sont toujours détenus arbitrairement. Depuis maintenant 270 jours ils sont enfermés dans le quartier de haute sécurité de la prison d’Higüey située à une centaine de kilomètres de Punta Cana, sans possibilité de répondre aux accusations portées à leur encontre. Les autorités ont décidé, le 10 décembre 2013, de repousser une nouvelle fois l'audience qui leur permettrait de se défendre en répondant aux accusations du Procureur qui, dans le cadre de son enquête, n’avait déjà pas cru bon de les interroger. Ce nouveau délai fait suite à une impressionnante série de dysfonctionnements qui se sont succédés. En 9 mois, plusieurs juges ont successivement été désignés puis récusés pour trancher cette affaire. Plus de 12 renvois ont été prononcés et les responsables qui ont mené les arrestations ont été remplacés ! Le seul tort de Bruno Odos et Pascal Fauret est d’avoir été, à l'instar de l'équipage de la compagnie Air France sur le vol Caracas-Paris du 10 septembre 2013, les pilotes d'un avion dans lequel ont été placés, avec la complicité de plus de 35 personnes de l’aéroport de Punta Cana, autorités aéroportuaires et douanières comprises, 700kg de cocaïne conditionnés dans des bagages. Comment était-il possible d’imaginer qu’un tel niveau de corruption existe dans un aéroport international ? Le SNPL France ALPA tient par ailleurs à rappeler les quatre points suivants : • Il s'agissait d'un vol de transport public de passagers, soumis à la même réglementation que n'importe quel vol d'une compagnie régulière. Les deux pilotes effectuaient ce vol en tant que salariés de leur compagnie aérienne (SNTHS) qui les avait désignés pour le faire. • La République dominicaine, en tant que membre de l'Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), est tenue de scanner l'ensemble des bagages (soute et cabine) de tous les passagers. Ces vérifications sont de la seule responsabilité des autorités locales. • Les pilotes d'un vol de transport public sont uniquement tenus de vérifier la masse (poids total de la charge embarquée) et le centrage (répartition des passagers et bagages) de l'avion en s'assurant qu'ils permettent à l'avion de toujours rester dans son domaine de vol. • En aucun cas les pilotes d’un vol de transport public n’ont de pouvoir de douane ou de police qui les autoriseraient à vérifier le contenu des bagages de leurs passagers. Le Bureau exécutif du SNPL France ALPA