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La Mirabelle :
L'eau à la bouche
Une interview de Dominique Colaianni, propriétaire
des espaces saveurs, un groupe de restauration
à la tête de 7 adresses au Luxembourg.
Pouvez-nous nous raconter l’histoire de votre
groupe ?
Au départ, les Espaces Saveurs, c’est une
rencontre entre Olivier Felmann et moi. Je suis
arrivé au Luxembourg en 1986 pour travailler aux
Caves Gourmandes, tenues à l’époque par mon
ex-beau-père, Daniel Lucien Meilhac. Il était
négociant en vins de Bourgogne. Olivier a débuté
au Clairefontaire et m’a rejoint. Nous sommes
passés d’un lieu de dégustation à de la petite
restauration, puis à un vrai restaurant, avec Olivier
en cuisine et moi en salle. Nous travaillions comme
de grands rêveurs, certains d’avoir trouvé le pays
idéal. En 1990, je me suis séparé de mon épouse
ce qui nous a incité à voler de nos propres ailes.
Fin 1991, nous avons repris la Mirabelle après la
faillite de l’île aux trésors. Ce sera le premier restaurant d’une longue
série ?
Je suis d’origine italienne, mais né à Nancy. «
Mirabelle », c’était le nom parfait car cela veut
aussi dire « Beau à voir ». Nous y avons proposé
une belle cuisine bourgeoise avec la mirabelle en
valeur : terrine de lapin aux mirabelles, magrets de
canards aux mirabelles, flambée de mirabelles... Le
démarrage fut immédiat! En 1993, mon ex
beau-père veut quitter le Grand-Duché : nous
reprenons les caves gour- mandes, puis nous
ouvrons la Gœthe Stuff – un restaurant alsacien –
en 1995 et ainsi de suite. Au total, nous avons géré
plus de 20 adresses dont un étoilé, le « Petit
Valentin » à Moutfort, le Piu di prima, le Temple Bar
et même le restaurant à Esch où les Mosconi
exerçaient avant de s’installer dans le Gründ. Nous
gérons 7 restaurants aujourd’hui : la Mirabelle, La
Forge de Massard, la Gœthe Stuff, le Come Prima,
le Sapori, L’ultimo à Mamer et le Sept à Howald.
Si vous faites réduire toutes ces expériences,
qu’est-ce qui reste ?
Le Luxembourg est une belle terre d’accueil qui
nous a fait rêvé et qui a réalisé nos rêves.
Reprendre un restaurant en faillite n’est pas facile,
mais nous y avons cru de toutes nos forces. Il faut
être là, serrer des mains, acheter les bons produits
et trouver les vins qui vont avec! Quand j’ai ouvert
« Sapori » à côté de la Mirabelle, les gens m’ont dit
que j’allais me faire de la concurrence. En fait c’est
le contraire qui est arrivé ! La Mirabelle reste notre
ambassade et le centre où les dirigeants de nos
autres affaires viennent se former aux valeurs du
groupe. Pour les jeunes d’aujourd’hui, je pense qu’il
faut trouver des niches et foncer. J’ai vu un « Food
truck » en ville et dans le film « Chef ». Je trouve
que c’est une bonne idée et à la fin, comme je le
dis souvent : « le travail prime ».

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