Synthèse de l`atelier 22 juil. Vers une offre de service mieux
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Synthèse de l`atelier 22 juil. Vers une offre de service mieux
Retour sur le 16ème atelier du club RH national Pôle emploi «Virage digital, évolution des métiers, transitions professionnelles : Repensons ensemble les services de demain !», tel était le thème de l’atelier du 17 juin 2014. Thomas Cazenave, Directeur général adjoint en charge de la stratégie, des opérations et des relations extérieures, a partagé avec les participants les nouveaux enjeux de Pôle emploi, notamment avec la future convention tripartite Etat-Unédic-Pôle emploi. Il a ensuite présenté cet atelier et sa construction inédite, avec en amont, différents formats de rencontres avec les entreprises en avril et mai : une séance de démonstration des outils et services dans une agence Pôle emploi suivie d’un questionnaire sur l’appréciation des services, puis des focus group pour explorer des pistes de travail avec certaines entreprises. Clémentine Darmon, Directrice des publications et Catherine Francony, Directrice associée en charge du conseil en gestion RH et conduite du changement chez EY ont partagé avec les participants leur étude «La révolution des métiers», conduite sur sept pays en partenariat avec LinkedIn et l’Institut CSA. Elles leur ont notamment présenté le candidat caméléon, candidat idéal désormais recherché par les entreprises, doté de compétences techniques et comportementales, souvent contradictoires. Ces réflexions sur les nouveaux métiers et nouvelles pratiques RH ont ensuite permis de lancer les débats aux tables rondes. Enfin, certaines entreprises ont également pu livrer leurs premières réflexions sur le projet d’immersion en entreprises de demandeurs d’emploi de longue durée. « Le club RH, au national comme en régions, contribue à permettre à Pôle emploi de faire évoluer ses services pour mieux correspondre aux attentes et aux besoins des entreprises. » Thomas Cazenave, Pôle emploi Clémentine Darmon, EY Catherine Francony, EY 1 Vers une offre de service mieux différenciée en fonction du besoin de l’entreprise Table N°1 - Animateur Pôle emploi : Catherine Hélary-Mallet, adjointe au Directeur général adjoint, en charge de l'offre de services - Participants : Isabelle Gozdowski, Apave - Laetitia Aubert, Deloitte - Colonel Stéphane Ayzac, Ministère de la Défense/ Défense Mobilité - Caroline Cohen-Vilain, LCL - Philippe Arrouas, Mc Donald’s - Témoin Focus group /Rapporteur : Stanislas Surun, Magnum Table N°2 - Animateur Pôle emploi : Catherine Poux, Directrice Services aux entreprises - Participants : Delphine Chauvet, Alten - Thierry Roger, Carrefour – Ludovic Rufié, Digitas LBI/ Publicis Groupe, Florence Cordier, EDF – Benjamin Devos, Groupe Pomona - Témoin Focus group /Rapporteur : Cédric Mendes, Colas « Pôle emploi, c’est pour nous la diffusion des offres et Pôle emploi doit aussi être force de propositions, aller vers les entreprises, être attentif à leur demande. » Stanislas Surun, Magnum Rapporteur « Certaines entreprises ne connaissent pas assez en détail l’offre de services de Pôle emploi. » Des évolutions récentes perçues de manière positive : multidiffusion d’offres d’emploi, partenariats avec d’autres acteurs de l’emploi « Pôle emploi est en mutation, les choses vont dans le bon sens. » «C’est vraiment un enjeu aujourd’hui pour Pôle emploi : connaître l’entreprise à plusieurs niveaux : son organisation, ses enjeux, ses process de recrutement, ses métiers, et la connaissance des postes qu’elle peut être amenée à recruter. » Cédric Mendes, Colas - Rapporteur Pôle emploi doit se rapprocher des entreprises : -pour mieux connaître leur fonctionnement, leurs métiers, leurs besoins -pour mieux faire connaître ses services « Ce serait bien que Pôle Emploi, avec la connaissance de son vivier soit un peu plus force de propositions aux entreprises, et qu’il n’attende pas que les entreprises soient demandeuses . » Des interlocuteurs dédiés, plus spécialisés dans les relations avec les entreprises grâce notamment à des immersions en entreprise «L’idéal est qu’il sera passé par l’entreprise ou qu’il fasse des immersions dans son parcours de formation, avec deux jours par mois passés dans les principales entreprises de sa région. On a trop souvent des personnes qui ne connaissent pas l’entreprise. » Une CVthèque importante à actualiser plus souvent , avec un système d’automatisation permettant d’interroger le demandeur d’emploi sur l’actualité de son CV et de sa recherche d’emploi « Je suis heureuse de l’évolution d’aujourd’hui. Pôle emploi devait être un vecteur important de communication des offres d’emploi des entreprises, et cela s’était perdu. Beaucoup d’entreprises n’avaient plus le réflexe Pôle emploi pour chercher leurs candidats. » « Dans un monde idéal, la CVthèque de Pôle Emploi devrait être la CVthèque par excellence. On ne devrait pas être obligé d’acheter d’autres Cvthèques . Normalement, tous les CV des personnes de France qui cherchent un emploi devraient être sur cette CVthèque. Et idéalement, ce devrait être La CVthèque.». 2 Passer d’une logique de service public à une logique de service entreprise « Nous avons fait le constat un peu sévère qu’aujourd’hui, le conseiller était un conseiller davantage qu’un consultant et qu’il pouvait être suspecté de vouloir davantage placer ses candidats, plutôt que de véritablement chercher la parfaite adéquation entre le besoin de l’entreprise et les compétences dont il dispose. » Cédric Mendes, Colas - Rapporteur Les entreprises souhaitent des services surmesure, en fonction de leurs besoins: - pour des recrutements en nombre : des services basiques de dépôt d’offres plus simples, sans la lourdeur du code ROME - pour des postes plus ciblés : un service plus qualitatif « Il y a 2 niveaux d’interlocuteurs : local et national. On pourrait imaginer un niveau un peu stratégique global, pour les grandes entreprises, aux implantations très généralisées où l’on définit une organisation, un process sur les échanges d’informations. Et on demanderait à Pôle emploi d’en assurer la diffusion jusqu’au niveau de l’interlocuteur local, à charge pour l’entreprise de présenter face à cet interlocuteur local ses interlocuteurs locaux RH, pour déployer l’organisation en la déclinant au plan local . » «On est dans un mode de recherche de compétences, et non plus obligatoirement de codes ROME. On a une entrée en matière avec le code ROME un peu déroutante et pas toujours facile d’accès pour les entreprises. Il faut simplifier les process.» « Il faut aussi des services différenciés. Après il y a ceux qui recherchent un simple sourcing, favorables à ce que les propositions de postes se fassent vers les demandeurs d’emploi. Et après, il y a des problématiques plus qualitatives où l’on peut avoir un accompagnement d’une autre nature. » Les entreprises souhaitent que Pôle emploi opère une sélection plus pertinente et un meilleur ciblage des candidats selon leurs attentes « Pour recruter, la dématérialisation a des avantages mais aussi des inconvénients : on a beaucoup de sources, de CV. Mais trop d’information tue l’information. Le but est d’avoir un profilage, un ciblage, avec des critères les plus objectifs possibles et vérifiés pour gagner du temps. » Des candidats motivés et mieux préparés par Pôle emploi, y compris dans le savoir-être, les codes de l’entreprise « On a aussi une problématique d’absence de préparation des candidats. On se retrouve avec des candidats qui postulent à des métiers sur lesquels ils ne veulent pas aller, tout simplement. C’est une perte de temps pour le recruteur. » « Il faut que Pôle Emploi travaille dans les deux sens, sur la gestion des flux, le sourcing, quand l’entreprise est organisée pour sélectionner, et après sur des besoins plus locaux, plus spécifiques . La difficulté souvent est d’interfacer le local et le national. » « Nous serions ravis qu’il y ait un accompagnement de Pôle emploi, notamment pour les demandeurs d’emploi de longue durée, ou les jeunes, pour les préparer à la vie professionnelle, se lever le matin, être à l’heure, s’habiller correctement et s’exprimer correctement. » 3 Evolution des métiers et accompagnement des mobilités professionnelles : quel rôle pour Pôle emploi ? Table N°3 : - Animateur Pôle emploi : Hubert Philippe, Directeur régional Champagne Ardenne - Participants : Sarah Tanguy, Cab. August & Debouzy - Béatrice Revon, Le Printemps - Eric Messaoudi , Maif Claudine Rivière, Orange - Témoin Focus group / Rapporteur : Franck Perruchot, Eclair Group Table N°4 : - Animateur Pôle emploi : Nicolas Leclercq, Directeur de Pôle emploi services - Participants : Nicolas Gros, Air France - Céline Pelegrin, Axa, Pierre-Henri Lachouque, PSA Karine Hoffmann, Sinequanone, - André-Guy Turoche, Société Générale - Témoin Focus group / Rapporteur : Alexandra Genthner, B2S « L’idée, ce serait de pouvoir dialoguer avec Pôle emploi bien en amont ,sur l’ensemble des projets des entreprises et pas seulement quand l’entreprise a un projet de réduction d’effectifs.» Franck Perruchot, Eclair Group Rapporteur Pôle emploi devrait être un acteur pivot au niveau du bassin d’emploi : recenser et coordonner les besoins des entreprises et coordonner les acteurs intervenant au niveau local. «Pôle emploi est le meilleur interlocuteur puisqu’il connaît le bassin d’emploi, il connaît toutes les entreprises, il a toutes les informations nécessaires et il peut donner et offrir les perspectives .» « Pôle emploi est aussi attendu pour un rôle d’interconnexion, à la fois pour faire le matching entre les compétences attendues et les compétences recherchées, mais aussi dans un rôle d’interconnexion entre les entreprises elles-mêmes. » Alexandra Genthner, B2S - Rapporteur Pôle emploi, attendu pour l’accompagnement des mobilités géographiques des salariés et de leur famille « Le rôle de Pôle emploi, c’est la nécessaire proximité. Comment apporter une réponse adaptée et surmesure si un conseiller ne connaît pas l’entreprise, s’il ne connaît pas son bassin d’emploi ? » Alexandra Genthner, B2S Rapporteur « Mobilité professionnelle, ça veut dire prendre un chemin. Ça veut dire assurer l’employabilité des collaborateurs, les fidéliser et sécuriser leur parcours .» L’immersion de demandeurs d’emploi de longue durée doit être une vraie activité et non une simple observation « Il faut que les gens fassent. Une immersion, c’est pour faire, mais pas pour observer. Cela suppose de trouver le type d’emploi qu’on peut leur faire tenir en fonction de la qualification des gens. Et il faut être d’accord sur un cadre, sur la durée. La condition sine qua non est aussi de réapprendre le vrai travail, de redonner confiance aux gens dans leurs moyens. » « Il fait avec les autres, il n’a pas l’assurance d’être embauché mais il peut l’avoir. Il faut trouver le juste milieu entre une simple période d’immersion et une immersion qui pourrait exceptionnellement déboucher sur une embauche : il faut toujours qu’il y ait un espoir . » « Comment mieux réussir la mobilité professionnelle géographique ? Pôle emploi est également attendu sur ce sujet-là. Comment accompagner les conjoints ? Comment accompagner la famille de celui qui bouge en interne dans sa structure ? » 4