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Flash Agri Zone Alena Numéro 159 31 juillet 2011 © © DG Trésor EDITORIAL Le cadre général du Farm Bill suspendu par l’impasse du débat budgétaire pour l’après 2012 L’impasse des discussions sur le relèvement du plafond de la dette américaine créé une incertitude sur le pilotage et l’orientation de la réforme du Farm Bill de 2012. Sur le contenu, le républicain Frank Lucas, élu de l’Oklahoma, président de la Commission agricole de la Chambre des Représentants propose que les réductions budgétaires importantes (48Mds$ sur dix ans) ne s’appliquent, qu’après la campagne agricole 2012, pour d’une part dépasser les élections présidentielles de novembre 2012 et préserver un espace de décisions à la Commission agricole avant la mise en œuvre du Farm Bill. Reste à savoir sur quels programmes les républicains voudront faire des coupes budgétaires, car Franck LUCAS reste favorable au maintien des paiements directs, populaires dans les Etats du Sud et notamment chez les producteurs de coton. Ces coupes pourraient être d’autant plus importantes que le leader des républicains à la Chambre, John Boehner, élu de l’Ohio, a souvent critiqué les programmes agricoles et a d’ailleurs voté contre la loi cadre agricole de 2008. A contrario, les démocrates proposent 11 Mds$ de réductions budgétaires sur dix ans. Sur la forme, les milieux professionnels agricoles américains se méfient de cette situation inédite car ils souhaitent garder le contrôle sur cette réforme et éviter que toute décision sur le prochain Farm Bill soit imposée par le cadrage budgétaire. Le Farm Bureau, premier syndicat agricole américain, reconnaît lui-même qu’avec une diminution telle que prévu par la Chambre des Représentants, la discussion sur le Farm Bill deviendra obsolète. Cette impasse budgétaire bloque toute évolution sur les autres dossiers commerciaux. Les trois accords commerciaux pendants entre les Etats Unis, la Corée du Sud, la Colombie et le Panama sont suspendus à la résolution du conflit sur le relèvement du plafond de la dette. Les milieux professionnels agricoles soutiennent la ratification de ces trois accords pour accroître leurs capacités à l’exportation. Dans le rapport de force qui s’installe entre les républicains et les démocrates, l’administration OBAMA ne soumettra pas les trois Accords de Libre Echange à la ratification du Congrès avant qu’un accord sur le relèvement du plafond de la dette soit adopté. En tout état de cause, le lancement des ratifications avant la fin du mois d’août est très improbable. Dans ce contexte, la pression d’un accord à l’OMC dans l’évolution du Farm Bill est inexistante, étant donné le cadre budgétaire contraint et la volonté ferme de l’administration OBAMA de faire adopter les trois accords de AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor libre échange. A l’opposé de l’orientation européenne, le Farm Bill 2012 devrait voir un renforcement de la légitimité économique du soutien octroyé aux agriculteurs américains, par des dispositifs anticycliques (assurance marge dans le secteur laitier, développement des outils assurantiels, …). Leur légitimité environnementale au titre du programme de conservation environnementale ne fait en revanche pas débat dans le contexte actuel. Bonne lecture. Politique agricole USA : Première proposition de réforme pour le secteur laitier Le débat concernant la réforme M. Peterson (D-Minn.), l’actuel ranking member de la Commission agricole de la Chambre du secteur laitier fait état des des Représentants, a récemment présenté une proposition de réforme du secteur laitier divergences d’intérêts entre les producteurs laitiers des américain. Très attendue depuis près d’un an, celle-ci vise à remplacer les programmes différentes régions et les existants de paiements directs aux producteurs en cas de baisse du prix du lait (Milk Income industriels. Parmi les groupes Loss Contract Program), et de rachat des surplus de production par le Gouvernement pour représentant la filière, on un maintien de ce prix à un certain niveau (Dairy Price Support Program). L’ensemble de retrouve : la filière laitière reconnait qu’une réforme du système de soutien est nécessaire afin de -la Fédération nationale des pouvoir supporter une crise comparable à celle de 2009. M. Peterson propose à cette fin producteurs de lait (National une réforme qui assure un « filet de sécurité » aux producteurs à l’aide d’un programme Milk Producers Federation), d’assurance marge garantissant l’écart entre le prix du lait et le prix de l’alimentation présidée par J. Kozak, qui animale. A celui-ci s’ajouterait un programme de « stabilisation du marché laitier » (Dairy compte parmi ses membres 31 coopératives laitières américaines. Market Stabilization Program) qui permettrait de prévenir une volatilité excessive du prix du lait par un suivi du marché et un contrôle de la production. -l’Association Internationale Favorablement accueillie par la Fédération Nationale des Producteurs Laitiers (National des Produits Laitiers Milk Producers Federation), cette proposition de réforme subit à l’inverse de vives américaine (International Dairy Foods Association), présidée critiques de la part des industriels laitiers représentés par l’Association Internationale des par C. Tipton, qui représente Produits Laitiers (International Dairy Foods Association). Sa Présidente, Mme Tipton, près de 220 industriels dénonce une réforme qui entrainerait la filière toute entière dans la mauvaise direction en américains produisant du lait, « limitant la compétitivité des industries laitières sur les marchés émergents ». « Le du fromage ou d’autres produits laitiers. Congrès doit rejeter toute proposition permettant au Gouvernement de fixer des quotas de production sous un prétexte de stabilisation des marchés », a-t-elle déclaré. M. Peterson a exprimé son souhait de finaliser cette réforme avant les prochaines discussions concernant le Farm Bill. Le Président de la Commission agricole de la Chambre, M. Lucas (R-OK), se montre quant à lui plus réservé sur ces délais : « il est important que la filière laitière dans son ensemble continue ses discussions, la AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 2 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor proposition de M. Peterson ne représente qu’une étape dans le processus », rappelant qu’aucune proposition de réforme ne serait présentée avant le Farm Bill sans le support de l’ensemble des segments de la filière. L’orientation choisie du développement de l’assurance marge dans le secteur laitier constitue toutefois un premier consensus entre la filière laitière et la classe politique américaine. Politique budgétaire USA : Les programmes alimentaires et les paiements directs ciblés par les coupes budgétaires Démocrates et Républicains poursuivent le débat au sujet du budget agricole de l’année L’Administration Obama a proposé en févier dernier un budget agricole prévoyant 10 fiscale à venir, dans un contexte budgétaire difficile. Après que la Chambre des Représentants, à majorité républicaine, a proposé le mois passé un budget agricole Mds $ de réductions prévoyant 48 Mds $ de réductions budgétaires sur dix ans, c’est maintenant au tour des budgétaires sur dix ans, bien Démocrates du Sénat de se prononcer. Le « gang des six » du Sénat propose un budget en deçà des 48 Mds $ de prévoyant 11Mds $ de réductions budgétaires sur dix ans, bien en deca des propositions de coupes envisagés dans la la Chambre. Aucun accord n’a encore été trouvé au Congrès au sein de ce débat concernant proposition de la Chambre des Représentants. le montant des réductions budgétaires, ni les postes particulièrement visés par ces coupes. Les Sénateurs portent leur attention sur une éventuelle réduction des paiements directs Les réductions budgétaires seront probablement plus versés aux agriculteurs, au profit du développement du système assurantiel des cultures. Le importantes que celles sénateur Reid (D-Nev) propose en effet un plan prévoyant une réduction de la surface envisagées par la proposition éligible pour les paiements directs. 85% de la surface totale de l’exploitation est des Sénateurs mais atteindront actuellement éligible pour ces paiements, seuls 59% de la surface totale seraient éligibles difficilement les 48Mds $ sur dix ans proposés par les dans le plan de M. Reid. Cette réduction représenterait une économie de 10 à 15 Mds $ sur Républicains, dans une période 10 ans affirme le Sénateur. Cette proposition va dans le sens de celle de l’Administration où l’électorat agricole pèse sur qui visait à réduire le budget alloué aux paiements directs en révisant les critères les prochaines élections. d’éligibilité de ces paiements, et qui n’a jamais été votée. Cependant, une telle proposition ne fait pas l’unanimité et pourrait notamment défavoriser les producteurs de coton et de riz du sud du pays pour lesquels un système assurantiel davantage développé ne compenserait pas la diminution des paiements directs. 26 millions de personnes La Commission agricole de la Chambre des Représentants a récemment examiné quant à étaient touchées par le elle les programmes d’alimentation jusqu’alors épargnés des coupes budgétaires, avec programme alimentaire SNAP en 2007 contre 44 millions cette notamment le programme SNAP (Supplemental nutrition assistance program) permettant AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 3 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 année. Le coût du programme a doublé entre ces deux - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor l’accès à des crédits d’alimentation (food stamps) aux personnes défavorisées. En effet, ce dernier programme est le plus important des programmes alimentaires déployés aux Etats- dates et représente maintenant plus de 69 Mds$. Unis et a connu une adhésion croissante ces dernières années, avec une augmentation de 70% du nombre de personnes en bénéficiant entre 2007 et 2011, le coût du programme ayant doublé entre ces deux dates. Une révision des critères d’éligibilité aux programmes alimentaires permettrait une réduction du budget qui leur est alloué mais risquerait d’ouvrir le débat sur la sécurité alimentaire au sein même du pays. La commission agricole du Sénat se refuse à cibler ces programmes pour d’éventuelles réductions budgétaires bien qu’une petite diminution du montant alloué à ces aides qui représentent une très large proportion du budget agricole, viendrait faciliter les discussions budgétaires notamment dans le cadre du prochain Farm Bill. Politique agricole USA : Vilsack soutient le développement des biocarburants de seconde génération Le 26 juillet dernier, Tom Vilsack, le Secrétaire de l’USDA, a affirmé sa confiance en Les six Etats accueillant les l’avenir de « l’énergie cellulosique ». Par la même occasion, il a annoncé un budget de 45 projets de programme BCAP millions de dollars destiné à quatre nouveaux projets de Programme d’Assistance à la sont la Californie, le Kansas, le Montana, l’Oklahoma, l’Oregon production de biomasse : Biomass Crop Assistance Program (BCAP), dans six Etats et l’Etat de Washington. permettant d’étendre la surface des cultures à but non alimentaire pour la production de biocarburant liquide. Le Congrès et l’EPA ont tous En 2012, un maximum de 48.8 millions de litres de biocarburant cellulosique sera incorporé deux exprimé leur confiance dans l’essence, loin de l’objectif des 1.8 milliards de litres prévus à l’incorporation par dans les carburants l’Environmental Protection Agency (EPA). Cela explique l’engagement de Tom Vilsack cellulosiques mais insistent dans le développement de l’énergie cellulosique. sur le fait que le développement des technologies en conséquence est lent. Vilsack a poursuivi en affirmant sa confiance dans la capacité des États-Unis à développer un panel de sources alternatives d’énergie qui créerait de nouveaux emplois dans le monde rural américain et réduirait la dépendance au pétrole étranger à long terme. Même si la Chambre des Représentants a proposé de réduire les fonds attribués aux BCAP pour l’année 2012, Vilsack a affirmé que l’USDA a des ressources pour remplir les contrats annoncés et qu’il travaillera avec le Sénat pour continuer de trouver d’autres fonds pour les BCAP en 2012. AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 4 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 Politique commerciale Le biodiesel est principalement produit à partir d’huile de colza, de soja, de palme ou d’huiles recyclées. - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor Mexique : Secteur des biocombustibles innovant, mais production insuffisante Les compagnies d’aviation Interjet et AeroMexico ont annoncé au premier semestre 2011 leurs premiers vols au biocombustible. Le carburant utilisé est issu d’une plante oléagineuse locale non comestible, la « jatropha curcas ». Plusieurs raffineries au Mexique produisent du biodiesel a partir de cette plante, et d’autres matières premières sont à l‘étude (algues, sous produits animaux, etc). Pour développer l’offre, Les ministères de l’agriculture et de Les matières premières utilisées pour la production de bioéthanol au Mexique sont le l’énergie mexicains travaillent à la création de programmes incitant à la production de matières premières et à leur transformation en énergie verte. sorgho et la betterave. Malgré cela, le Mexique ne remplira pas ses engagements en termes de production de Le gouvernement mexicain, qui voulait mettre fin en décembre 2010 à l’interdiction de production de bioéthanol a biocarburant. Alors que le gouvernement fédéral avait annoncé fournir 6% des stations services des trois plus grandes villes du pays (Mexico, Guadalajara et Monterrey) en bioéthanol pour 2012, l’objectif est encore loin d’être rempli. partir de maïs, a du différer cette décision face à la hausse A l’heure actuelle, la seule production de bioéthanol au Mexique est encore expérimentale, des prix des produits et les prix internationaux de la canne a sucre et des autres matières premières végétales ne alimentaires –et notamment du sont pas favorable à une croissance de la production : Il y a trois ans, à un prix de 300 pesos maïs- observée lors du second semestre 2010 et début 2011. la tonne (26US$) la canne à sucre pouvait être utilisée, à rentabilité à peu près égale, pour la production de sucre ou de bioéthanol. Avec un prix aujourd’hui à 650 pesos la tonne (56US$), le bioéthanol n’est plus compétitif par rapport à un carburant classique. Ley de promoción y desarrollo Le biodiesel, produit jusqu’aujourd’hui en quantité plus importante, connait également des de los bioenergéticos: http://mexico.justia.com/federal es/leyes/ley-de-promocion-ydesarrollo-de-los- problèmes de rentabilité : la plus grosse raffinerie mexicaine (propriété de Grupo Energetico), devant l’absence d’appui gouvernemental, se voit obligée de reconvertir son usine pour la production de carburant pour l’industrie et d’asphalte. bioenergeticos/ La compagnie pétrolière nationale Pemex, qui achetait la production de biodiesel en 2009 et Le Mexique produit à l’heure actuelle 64 millions de litre de biocombustibles par an, le Brésil en produit 26 091 2010, s’est désormais tournée vers un additif importé, bien que Grupo Energetico ait réclamé le respect de la loi sur les biocombustibles qui oblige Pemex à utiliser des carburants verts. millions et les USA 42 857 millions. Il est intéressant de remarquer que le ministre de l’agriculture, Francisco Mayorga Castañeda, a récemment profité d’un entretien sur le G20 agricole pour prendre position sur Selon des projections de la FAO, la production de la question des biocarburants : Le premier point souligné par le ministre a été l’impact des biocombustibles au Mexique biocombustibles sur la volatilité des prix des matières premières agricoles, et l’obtention, en 2020 sera de 90 millions de lors de la réunion des ministres de l’agriculture, d’un consensus sur la nécessité de réduire litre. les subventions à la production de biocarburants. AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 5 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 Politique alimentaire - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor USA : Plusieurs grands distributeurs s’engagent auprès de Michelle Obama à fournir plus de produits frais dans les zones défavorisées Le 20 juillet dernier, lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, la Première Dame L’initiative Let’s Move, lancée en janvier 2010 par Michelle Obama, a pour objectif de réduire le taux d’obésité chez Michelle Obama, a annoncé que les principaux grands distributeurs et les quelques fondations d’État promettent de construire ou d’agrandir 1500 magasins dans les communautés qui n’ont pas accès aux produits frais et à d’autres aliments sains. les enfants, en adoptant une alimentation équilibrée et en Lors de son discours, Michelle Obama a fait référence à son initiative Let’s Move: « Nous pratiquant une activité pouvons donner tous les conseils que l’on veut sur une nourriture saine ou sur l’intérêt de physique, le tout en une faire de l’exercice. Nous pouvons parler autant que nous le voulons de comptes de calories, génération. de recettes et de repas équilibrés. Mais si les parents ne peuvent acheter ce qui est nécessaire pour préparer ces repas, si leur unique option est la station-service du coin de la rue ou la petite épicerie locale, alors tout n’est que paroles. Cela n’est pas l’objectif de Let’s Move. ». Sur ce point, Michelle Obama se rend compte qu’il est facile de donner des conseils et des informations mais que dans certaines régions des États-Unis, il est difficile de mettre en application les volontés qu’elle exprime à travers son initiative. Selon les informations de la Maison Blanche, des promesses précises et chiffrées ont été émises. SuperValu Inc. a promis de construire 250 nouveaux magasins d’ici cinq ans dans En Alabama et Tennessee, la des zones défavorisées. Walmart a promis de construire ou d’agrandir 275 à 300 magasins chaine locale Calhoun Grocer dans des zones rurales ou des villes mal équipées. Walgreens a promis d’étendre son offre va créer dix nouveaux de produits frais dans 1000 magasins. Des chaines locales ont aussi promis de faire de magasins. En Pennsylvanie, Brown’s Super même en Alabama, Tennessee, Pennsylvanie et Maryland. Store va créer un nouveau magasin et en agrandir un Pour ce projet, la plus grande partie des financements sera privée. Cependant, nous pouvons deuxième. Dans le Maryland, prendre l’exemple de la Californie. La Fondation de Californie (California Endowment) a Klein’s Family Markets va crér d’ores et déjà réservé un budget de 200 millions de dollars pour financer des projets un nouveau magasin. soutenant une alimentation saine dans les zones californiennes défavorisées, dans le cadre Fresh Works Fund est un fonds de Fresh Works Fund. L’Administration Obama avait demandé des centaines de millions de mixte, à financements publics dollars au Congrès mais elle n’a obtenu que 35 millions de dollars de financement, 25 et privés. millions venant du Trésor (Treasury Department) et 10 millions venant du Health and Human Services Department. La Maison Blanche a demandé 330 millions de dollars du budget de cette année mais il est peu probable qu’elle reçoive cette somme de la part du Congrès. Le Sous-secrétaire d’État AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 6 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor pour le développement rural, Dallas Tonsager, qui était présent à l’événement, a soutenu que l’USDA allait financer quelques équipements mais il ne pouvait pas dire ni le nombre d’équipements concernés ni la somme qui sera allouée. Selon les estimations de la Maison Blanche, l’ensemble de ces engagements devraient aider 9.5 millions de personnes et créer des centaines de milliers d’emplois . Politique sanitaire USA : Les premiers décrets de la nouvelle loi de sécurité sanitaire Le 3 juillet dernier, la FDA (Food and Drug Administration) a fêté les 6 mois de la signature de la nouvelle loi de sécurité sanitaire (Food Safety Modernization Act). Cette Vous pouvez trouver toutes les date marque aussi la publication ses premiers décrets. actualités concernant le Food Safety Modernization Act sur ce lien : Tout d’abord, une stratégie pour lutter contre les trafics frauduleux a été mise en place. http://www.fda.gov/food/foodsa Cette nouvelle stratégie a été conçue avec la participation du Department of Health and fety/fsma/default.htm Human Services et le Department of Homeland Security. Elle aidera à identifier et à prévenir l’entrée dans le pays, d’aliments de contrebande. La FDA travaillera en étroite collaboration avec l’US Customs and Border Protection (CBP) pour mieux identifier les produits, les firmes et les pays d’origine pour établir les critères cibles susceptibles de déceler l’entrée d’aliments de contrebande sur le territoire américain. Le deuxième décret concerne les directives pour les industries produisant des compléments alimentaires. Ce guide clarifie les attentes de la FDA vis-à-vis des nouveaux compléments alimentaires afin de s’assurer que les consommateurs ne s’exposent pas à des risques sanitaires inutiles. Enfin, la FDA a fixé de nouvelles conditions de suspension de l’enregistrement d’un Chaque établissement voulant établissement présent sur la liste des établissements autorisés à mettre sur le marché mettre sur le marché américain des denrées alimentaires, est américain des denrées alimentaires. Auparavant, la FDA ne pouvait suspendre un tenu de s’enregistrer auprès de établissement qu’en cas de preuves avérées de danger pour le consommateur. Désormais, la la FDA : FDA peut suspendre un établissement sous la seule condition d’une probabilité peu http://www.fda.gov/food/guidan négligeable que les denrées alimentaires soient un danger en termes de santé et de mortalité cecomplianceregulatoryinform ation/registrationoffoodfacilitie des consommateurs humains ou animaux. s/default.htm La prochaine échéance importante sera celle de la publication de nouveaux décrets, notamment celui concernant le bioterrorisme, en janvier 2012. AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 7 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL Fl as h Ag r i Z ONE AL E NA n ° 15 9 Politique sanitaire - J u i l l e t 2 0 1 1 © DG Trésor Canada : Démission de Madame Swan, Présidente de l’Agence canadienne d’Inspection des Aliments La présidente de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, Madame Carole Swan, a Le sous-financement chronique de l’agence est une créé la surprise en démissionnant de son poste le 30 juin dernier, un an avant la fin de son réalité qui n’a pas permis à contrat. Mme Swan avait été nommée présidente de l’ACIA le 4 juin 2007, pour une durée l’ACIA de mettre en application de cinq ans au « gré du gouvernement ». Le départ de Madame Swan serait dû à la situation toutes les recommandations particulièrement difficile qui prévaut au sein de l’ACIA, notamment le sous-financement des enquêteurs chargés d'examiner les raisons de l'éclosion de listériose en août 2008, associée à certains chronique de l’Agence. Le gouvernement canadien a immédiatement nommé Monsieur George Da Pont pour lui succéder, premier vice-président de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) depuis le 28 juin 2010. produits de viande transformée de la société Maple Leaf Foods, afin de prévenir une autre épidémie d’origine alimentaire au Canada. Selon le syndicat de l’Agriculture de l’AFPC qui représente les inspecteurs et inspectrices des aliments du gouvernement fédéral, la nomination d’une nouvelle personne à la tête de l’ACIA ne règlera pas le problème de pénurie d’inspecteurs, ni les problèmes de manque de ressources qui présentent une sérieuse contrainte pour le système canadien de salubrité des aliments, notamment des aliments importés. Seule une dizaine d’inspecteurs sont en effet affectés à la vérification de la salubrité des ces derniers. Devant la pression des groupes de protection des consommateurs et du syndicat des inspecteurs, le gouvernement fédéral canadien a décidé d’octroyer 18 millions CAD à l’ACIA qui seront affectés à l’inspection de la salubrité des aliments. Parallèlement, le programme fédéral de l’examen des dépenses prévoit une diminution de plus de 70 millions CAD du budget de l’Agence. Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service Économique de Washington (adresser les demandes à [email protected]). Éditeur : Christophe Malvezin Service Economique Régional Adresse : 4101 Reservoir Road N.W Washington DC, 20007, USA Directeur de la publication : Chrisophe Malvezin Clause de non-responsabilité Le Service Économique Régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. [email protected] Articles rédigés par : Adeline Bouvard, Estelle Fournaise, Romaric Chenu Revus par : Christophe Malvezin Date de parution : 31 juillet 2011 ISSN : Portail Marchés Extérieurs – 1638-1610 Abonnement : En ligne http://extranet.dgtpe.fr/diffusion/ Email abonnement : [email protected] AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 8 - - SERVICE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL