Résumé de La maison natale

Transcription

Résumé de La maison natale
Yves Bonnefoy – « La maison natale »
Incipit et vers remarquables :
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
« Je m’éveillai, c’était la maison natale,
L’écume s’abattait sur le rocher »
« Il fallait qu’elle entrât pourtant, la sans-visage »
« Je m’éveillai, c’était la maison natale,
Il pleuvait doucement dans toutes les salles »
« les mèches désordonnées de la déesse »
« je découvrais sous le voile de l’eau
Son front triste et distrait de petite fille. »
« Je m’éveillai, c’était la maison natale,
Il faisait nuit, des arbres se pressaient
De toutes parts autour de notre porte »
« Une autre fois.
Il faisait nuit encore. De l’eau glissait
Silencieusement sur le sol noir
Et je savais que je n’aurais pour tâche
Que de me souvenir »
« Or, dans le même rêve
Je suis couché au plus creux d’une barque »
« Pourquoi revoir, dehors,
Les choses dont les mots me parlent, mais sans
convaincre »
« Je m’éveillai, mais c’était en voyage
Le train avait roulé toute la nuit »
« depuis quand brûlais-tu, feu des vignerons ?
Qui t’avais voulu là et pour qui sur terre ? »
« Je dédiais mes mots aux montagnes basses »
« Je me souviens, c’était un matin, l’été,
La fenêtre était entrouverte, je m’approchais,
J’apercevais mon père au fond du jardin. »
« Mais je le vois aussi sur le boulevard »
« …il a proposé
Les cartes puisqu’il n’est pas d’autres images
Dans la maison natale pour recevoir
La demande du rêve »
« J’ouvre les yeux, c’est bien la maison natale,
Et même celle qui fut et rien de plus. »
« Et alors un jour vint
Où j’entendis ce vers extraordinaire de Keats,
L’évocation de Ruth »
« La vie, alors ; et ce fut à nouveau
Une maison natale. Autour de nous
Le grenier d’au-dessus l’église défaite »
« Et je repars, et c’est sur un chemin
Qui monte et tourne, bruyères, dunes »
« Beauté et vérité, mais ces hautes vagues
Sur ces cris qui s’obstinent. Comment garder
Audible l’espérance dans le tumulte,
Comment faire pour que vieillir, ce soit renaître »
Contenu
Bonnefoy imagine la maison natale au bord de la
mer, battue par les flots qui inondent la salle-àmanger dans la véranda ; un univers qui se consume
au loin ; « la sans visage » ;
les rires des enfants.
La pluie à l’intérieur de la maison ;
apparition récurrente de visages féminins ;
l’eau finit par effacer les souvenirs.
La nuit et les arbres autour de la maison amènent
l’image du tableau d’Adam Elsheimer représentant
Cérès, la vieille femme et l’enfant.
À nouveau de l’eau dans la maison.
Mise en abîme du souvenir.
Il ramasse des branches dans la boue
Des voix appellent du côté de la route
Il est couché au fond d’une barque qui annonce celle
des Planches courbes.
Confrontation entre le langage produit dans la
barque/esprit.
Renonce à la barque/incertitude pour retourner dans
la maison où des voix crient derrière les portes.
Une pièce où il entre est la salle de classe de son
enfance.
Du train, il voit dans la campagne un feu allumé par
les vignerons. Interrogation sur la raison d’être des
choses
Le compartiment du train et les voyageurs qui
dorment.
Trois évocations apparemment réalistes de son père
par Bonnefoy.
Noter surtout que la troisième partie est entre
parenthèses et que le poète confie avoir hésité à la
faire figurer dans le texte définitif ; il s’est pourtant
senti obligé de la conserver malgré lui, comme si les
mots étaient les plus forts.
Bonnefoy affirme la réalité de la « maison natale »
évoquée ici. Il se rappelle l’image de ses parents
aperçus par la fenêtre depuis le jardin.
Bonnefoy reconnaît dans le personnage biblique de
Ruth tel qu’en parle Keats l’image qu’il a gardée de sa
mère.
Il évoque un grenier campagnard et la présence à ses
côtés d’une femme à qui il dédie ses poèmes.
Image d’un navire sur un fleuve qui représente la vie.
Depuis les dunes du rivage on aperçoit un navire au
milieu des flammes ; des nageurs se portent au
secours des naufragés.
Bonnefoy donne des clefs pour comprendre ce
qu’est « la maison natale » et ce que signifie le mythe
de Cérès qui cherche sa fille. La conclusion affirme la
valeur de la parole.

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