Résumé de Dans le leurre des mots 2
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Résumé de Dans le leurre des mots 2
Yves Bonnefoy – « Dans le leurre des mots » II 1 Incipit et vers remarquables : « Et je pourrais Tout à l’heure, au sursaut du réveil brusque, Dire ou tenter de dire le tumulte Des griffes et des rires qui se heurtent » « Je pourrais m’écrier que partout sur terre Injustice et malheur ravagent le sens » 2 « Mais il me semble aussi que n’est réelle Que la voix qui espère […] Réel, seul, le frémissement de la main qui touche […) Ces barrières qu’on pousse dans la pénombre » 3 « Ô poésie, Je ne puis m’empêcher de te nommer Par ton nom que l’on n’aime plus parmi ceux qui errent Aujourd’hui dans les ruines de la parole. » 4 « Je le fais, confiant que la mémoire, Enseignant ses mots simples à ceux qui cherchent À faire être le sens malgré l’énigme » « Ô poésie, Je sais qu’on te méprise et te dénie Qu’on t’estime un théâtre, voire un mensonge » « Et c’est vrai que la nuit enfle les mots, Des vents tournent leurs pages… » 5 6 7 « Mais je sais tout autant qu’il n’est d’autre étoile À bouger, mystérieusement, auguralement » 8 « Et si demeure Autre chose qu’un vent, un récif, une mer, Je sais que tu seras, même de nuit, L’ancre jetée, les pas titubants sur le sable, […] La première parole après le long silence, Le premier feu à prendre au bas du monde mort. » Contenu Bonnefoy ressent la tentation de la poésie qui exprime les pulsions collectives, allusion peutêtre à la poésie parnassienne, et aussi la tentation de la poésie engagée. Armide est l’image de la tentation éprouvée de retourner à une écriture travaillée où on rature, au lieu de laisser libre cours à la spontanéité du « récit en rêve ». N’a de valeur que l’expérience authentique, au triple niveau de l’expression, « la voix », du contact humain, « la main » et du bonheur le plus simple, « un chemin de retour ». Le reste ne mérite pas d’accéder à l’écriture, il est à « rayer du ivre ». La poésie est néanmoins indispensable., quel que soit l’état d’abandon où elle se trouve actuellement dans le monde des lettres. Bonnefoy accepte le caractère désuet de la poésie, analogue à celui de la rhétorique qui fleurissait dans les cérémonies d’antan. Bonnefoy a confiance dans les poètes. Il définit les fonctions de la poésie. Concessions aux adversaires de la poésie : Bonnefoy énumère les défauts dont on charge la poésie. Mise en doute de la validité de la poésie, qui se réduit à l’emphase de son langage et accepte toutes les incohérences. La poésie reste le seul moyen de se guider. Reprise de l’image de la barque. Plusieurs passagers sont présents, car Bonnefoy affirme la vocation de la poésie à ne pas être qu’une aventure individuelle. Espoir d’apercevoir un phare. Image du naufrage qui parachève la métaphore de la navigation. La poésie est le seul espoir du naufragé.