« Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs », Du Bellay Regrets, 4
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« Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs », Du Bellay Regrets, 4
« Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs », Du Bellay Regrets, 4 Introduction : Les Regrets, de Du Bellay, sont un recueil de sonnets écrit à la suite de son séjour à Rome, séjour qui, contrairement à la plupart de ses contemporains, ne lui a inspiré que dégout, déception et amertume. Le texte proposé marque une rupture non seulement par rapport aux principes de la pléiade que Du Bellay avait lui-même inspiré, mais aussi par rapport à ses œuvres antérieurs. C’est un texte qui présente une rupture double, mais qui propose aussi un art poétique nouveau. Axe I : Un poème placé sous le signe de la rupture. C’est un poème saturé par les tournures négatives ou restrictives. L’auteur a l’impression que Du Bellay rejette constamment. Le seul moment où Du Bellay propose quelque chose est le premier tercé ; et encore, le dernier vers est restrictive. Dans un sonnet, il y a toujours un tournant, le plus souvent entre les quatrains et les tercés. Le sonnet est une forme poétique fixe et contraignante, importé d’Italie. Les auteurs de la pléiade ont une volonté de renouveler les formes poétiques, soit d’Italie, soit de l’antiquité. Il rejette dans un premier temps la théorie de l’imitation des auteurs de l’antiquité grecque et latine (Horace) avec une progression du plus ancien au plus contemporain. Ensuite, il rejette dans la deuxième strophe la théorie de l’inspiration divine. Présence de mépris « Ce qui sont » par la forme et le fait qu’il ne le nomme pas. Dans le premier tercé, il rejette des sujets nobles et des sujets impersonnels, mais également de l’immortalité du poète dans la dernière strophe. Il y a un choc de sonorités rugueuses dans le dernier vers. Axe II : Un art poétique nouveau. Il ne prône un art poétique sur la simplicité avec un champ lexical qui renvoi à la modestie, une poésie qui va s’appuyer sur les sentiments personnels. Il y a une mise en évidence du « moi » (v.7). La poésie est à l’origine un chant et placé sous son signe. Il y a ainsi un rappel de la fonction première de la poésie. Conclusion : On remarque dans ce poème une volonté apparente de modestie. Il nous propose un art qui et fondé sur l’expression des sentiments personnels. Le mot « passion » est mis en relief par la diérèse. Ici, le sentiment exprimé est la souffrance, mais cette poésie est également basée sur la confidence. La poésie est une source d’épanchement. Il y a un refus d’une poésie impersonnel : il ne veut pas aller chercher ailleurs mais sir ce que l’on ressent dans son cœur : c’est une poésie avant tout lyrique avec l’expression des sentiments personnels et une grande présence du « je » ou du « moi ». Cette dernière est la forme tonique de la première personne qui est mise en valeur au vers 7 et accentué par une coupe irrégulière. La poésie et la musique sont indissociables et le lyrisme est défini par la musicalité. C’est un art fondé sur la confidentialité, le chant, la sincérité, le lyrisme et qui n’hésite pas à traduire les sentiments personnels. Mais c’est également une poésie, sous couvert de modestie, om on sent que Du Bellay est conscient de l’originalité de son projet, de sa nouveauté. À la fin de son premier quatrain, « mes regrets »disciple son œuvre et le possessif indique sa fierté de créer de quelque chose et ce mot est mis en évidence par son placement en fin de quatrain c’est un projet qui lui tient à cœur et dont il revendique l’originalité. Il y a une grande fermeté de ton et où Du Bellay est conscient d’élaborer quel que chose de nouveau, d’ouvrir une nouvelle vois à la poésie, malgré cette apparence de modestie. Cette nouvelle voie qu’ouvre Du Bellay est intéressante et fera figure de précurseur chez les romantiques.