La Dreamcast - WordPress.com
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72 La Dreamcast . La Dreamcast D ans l’univers impitoyable du show-business, lorsqu’une star passe l’arme à gauche en pleine gloire et sans avoir atteint un âge canonique, elle a de grandes chances d’accéder au statut de légende. Ce fut le cas pour Marilyn Monroe, James Dean ou encore Bruce Lee. En se prêtant au jeu de l’analogie (hasardeuse ou pas, à vous de voir), on peut raisonnablement appliquer cette règle à la Dreamcast. Un début de carrière fulgurant, une constellation de titres culte et une image de console cent pour cent gamer ont fait de sa mort prématurée un événement majeur de l’histoire vidéoludique. Un fait tragique (et souvent jugé injuste) qui est en partie responsable de l’aura peu commune dont est drapée aujourd’hui encore la console à la spirale. Dates de sortie : 27 novembre 1998 (Japon) 9 septembre 1999 (États-Unis) 14 octobre 1999 (Europe) Processeur : Hitachi SH-4 de type RISC, contenant une unité de calcul vectoriel 128 bits (fréquence des opérations : 200 MHz 360 MIPS/1.4 GFLOPS) Mémoire : principale 16 Mo, vidéo 8 Mo, sonore 2 Mo. Couleurs : 6,77 millions affichables simultanément Son : processeur Yamaha RISC 32 bits (64 canaux ADPIC) Alimentation : secteur Support : GD-ROM Modem : de série, débit 56 kbit/s Dimensions : 19,5 cm de longueur, 19 cm de largeur et 7,8 cm d’épaisseur Poids : 2 kg Prix au lancement (France) : 1 690 F (équivalent à environ 310 € aujourd’hui) Top ten des ventes sur Dreamcast (en millions d’exemplaires, tous territoires confondus) 1- Sonic Adventure (2,42) 2- Crazy Taxi (1,81) 3- NFL 2K (1,20) 4- Shenmue (1,18) 5- Resident Evil : Code : Veronica (1,14) 6- NFL 2K1 (1,09) 7- Seaman (0,52) 8- SEGA Rally Championship 2 (0,41) 9- Virtua Fighter 3tb (0,37) 10- J-League Pro Soccer Club o Tsukurou ! (0,36) Le logo Katana n’est apparu que sur l’une des premières versions de la future Dreamcast. Un nouveau défi Si la Saturn n’a pas rempli les objectifs que s’était fixés SEGA, fragilisant par la même occasion la santé financière de l’entreprise, celle-ci ne baisse pourtant pas les bras. D’un point de vue strictement financier, se lancer dans le développement d’un nouveau hardware est très risqué mais SEGA tente le tout pour le tout et rêve de briller à nouveau sur la galaxie jeu vidéo. L’histoire de la Dreamcast commence dès 1997, alors que la Saturn est sur le marché depuis un peu plus de deux ans (si l’on se réfère à sa sortie japonaise). La PlayStation de Sony règne alors sans partage et la Nintendo 64 commence sa carrière occidentale. En mars 1997, plusieurs sites Internet répandent une rumeur selon laquelle une nouvelle machine est en préparation chez SEGA. Fondée ou non, cette rumeur excite les fans du constructeur. Il est alors question d’un projet nommé Eclipse et certaines sources indiquent que ce nom de code dissimule une évolution de la Saturn, la faisant passer de la catégorie des 32 bits à celle des 64 bits. Info ou intox ? Difficile à dire alors, mais une « simple » 64 bits serait fatalement comparée à la dernière console de Nintendo et ne donnerait aucunement matière à marquer les esprits. Au fil des semaines, les bruits de couloirs sont de plus en plus insistants et il devient clair que SEGA prépare l’après-Saturn avec un projet de hardware totalement inédit. Au mois de juin de la même année, ce ne sont pas moins de deux concepts de consoles qui sont à l’étude, nommés « Black Belt » et « Dural ». Globalement identiques sur le plan de la conception, les deux machines diffèrent par la technique qu’elles embarquent : un IBM / Motorola PowerPC 603e épaulé par le processeur graphique 3Dfx Voodoo2 pour la Black Belt et un Hitachi SH-4 doté du processeur graphique PowerVR2 de NEC et VideoLogic pour la Dural. Ces deux approches sont compatibles avec la dernière carte Naomi, qui va équiper les futures bornes d’arcade de l’entreprise. Avant de faire son choix, le PDG, Isao Okawa, demande à la branche américaine de SEGA de réaliser le design extérieur de la Black Belt et à SEGA Japon de réaliser celui de la Dural. Et c’est la vision nippone qui l’emporte. La Dural est rebaptisée « Katana » et son architecture est finement étudiée pour que le développement de jeux y soit le plus aisé possible. En plus de son étroite parenté avec la carte Naomi (qui favorise les conversions des futurs hits de SEGA en arcade), la Katana embarque le système Windows CE. Les partenariats sont donc nombreux : Microsoft, NEC, VideoLogic mais aussi Hitachi et Yamaha, tous vont contribuer à la production de cette nouvelle console. Enfin, il est décidé d’incorporer un modem 56 k en vue du jeu en ligne. Puissante et innovante, la Katana s’annonce comme une véritable machine de guerre.