La Mega Drive - WordPress.com
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40 La Mega Drive . La Mega Drive et son design célèbre. La Mega Drive S i vous avez lu notre rétrospective consacrée à la SEGA Mark III, alias la Master System, vous savez déjà que SEGA a perdu la première manche de la guerre des consoles face à la Famicom de Nintendo. Si la console 8 bits de la firme au logo bleu a connu un succès honorable en Europe et au Brésil, elle a malheureusement fait un bide au Japon et aux États-Unis, où Nintendo domine le marché. SEGA a retenu la leçon : pour triompher, il faut être là le premier ! Et pour cela, une seule solution : investir de manière agressive dans l’innovation technologique et prendre la tête de la course à l’armement. Le projet de console 16 bits est donc lancé dès que les premiers chiffres de ventes de la Mark III tombent. Dates de sortie : Vidéo : processeur vidéo Yamaha 29 octobre 1988 (Japon) 14 août 1989 (États-Unis) 30 novembre 1990 (Europe et Brésil) YM7101. 512 couleurs possibles, 64 couleurs affichables simultanément (183 en jouant avec le mode shadow/ highlight). Résolutions possibles : 256 x 224 à 320 x 448 (NTSC), ou 256 x 240 à 320 x 480 (PAL) Son : puce sonore Yamaha YM2612 (5 canaux FM et 1 canal FM/PCM), générateur de son programmable dérivé du SN76489 de Texas Instruments, 4 canaux mono. Processeur principal : Motorola 68000 (16/32 bits) cadencé à 7,67 MHz Co-processeur : Zilog Z80 (8 bits) cadencé à 3,58 MHz. Mémoire : 64 Ko de RAM, 64 Ko de VRAM. Support : cartouche (8 à 32 mégabits) Périphériques : 2 ports manette, 1 port destiné à des extensions (utilisé par le Mega-CD), 1 prise femelle à 9 broches à l’arrière (utilisée au Japon et au Brésil pour le modem Meganet) Dimensions : 28 cm de large, 21 cm de long, 6,5 cm d’épaisseur Prix au lancement : 21 000 yens (Japon), 190 dollars (États-Unis), 1 990 F (France, correspondant à 435 € d’aujourd’hui). Altered Beast était vendu en bundle avec la Genesis. Hayao Nakayama, président de SEGA of Japan de 1984 à 1999. Golden Axe est porté sur Mega Drive, pour un résultat très proche de la borne d’origine. SEGA Mark V ? SEGA a certes reçu un méchant camouflet sur le marché des consoles de salon, mais elle excelle sur un autre champ de bataille : le jeu d’arcade. Sa nouvelle architecture lancée en 1985, le SEGA System 16, est un franc succès et permet l’épanouissement de franchises telles que Golden Axe, Shinobi ou encore Altered Beast. Hayao Nakayama, alors président de SEGA, y voit un signe du destin : l’avenir sera 16 bits ou ne sera pas. La prochaine console de la firme devra être à la pointe de la technologie, et se rapprocher au plus près de ce dont est capable le System 16 en arcade. Pourtant, il s’agit de ne pas perdre de temps. Nintendo aussi a commencé à réfléchir au successeur de sa Famicom, et SEGA doit absolument coiffer sa rivale au poteau. La nouvelle console est donc bâtie sur les fondations de la Mark III (ce qui permettra d’ailleurs la r étrocompatibilité dont nous parlons dans l’article consacré à la Master System). Évidemment, les améliorations sont nombreuses, sur tous les plans, mais cela explique que pendant un temps, SEGA ait songé appeler sa nouvelle console la SEGA Mark V (la dénomination Mark IV ayant été utilisée dans certains pays d’Asie pour la Master System II). Finalement, Hayao Nakayama ne veut pas que sa nouvelle machine affiche son lien de parenté avec un précédent échec. Il veut un nom qui suggère la puissance et la rapidité. Mu par une inspiration soudaine et une petite dose d’« Engrish », il baptise la console « SEGA Mega Drive ». Elle sort sur le territoire nippon en octobre 1988. Puissante et rapide, la Mega Drive l’est. Si elle conserve le processeur 8 bits Z80 de la Master System, celui-ci est relégué à des fonctions annexes tandis que la Mega Drive se voit implanter le nec plus ultra en matière de processeur : un Motorola 68000. Ce processeur hybride 16 / 32 bits est l’arme secrète dont SEGA a besoin pour prendre la tête de la course : la principale concurrente de la Mega Drive, la PC-Engine de NEC, ne dispose en effet que d’une architecture hybride 8/16 bits et a donc techniquement encore un pied dans la génération précédente. Nakayama n’est donc pas trop inquiet lorsque la PC-Engine devance la sortie de la Mega Drive de quatre mois.