IG-HS6_100-105_Nomad
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100 La Nomad . La Nomad L orsque SEGA a décidé de recycler sa Mega Drive en console portable à l’arrivée des 32 bits, nombreux sont ceux qui passèrent à côté de l’info. D’autres en revanche (dont l’auteur de ces lignes), se sont rués sur cette Nomad, quitte à revendre leur PlayStation ou leur Saturn. Eh oui, le cœur a ses raisons que la raison ignore, comme le disait ce cher Blaise Pascal ! Car cette Mega Drive portable, sortie officiellement seulement aux États-Unis, avait de quoi séduire, malgré un prix prohibitif dans les boutiques d’import de l’époque. Envie d’en savoir plus sur cette curieuse machine ? Suivez le guide… Dates de sortie : Couleurs : Support : octobre 1995 64 affichables sur une palette de 512 cartouche Écran : Dimensions : LCD à matrice passive, résolution 320 x 224 environ 19 cm de longueur, 10 cm de largeur et 5 cm d’épaisseur Son : Poids : mono, stéréo 4 voies via la prise casque 500 grammes environ Alimentation : Prix au lancement : 6 piles AA LR6 ou adaptateur secteur 180 dollars (États-Unis), équivalant à environ 170 € d’aujourd’hui. Processeur : Motorola 68000 16 bits cadencé à 7,67 MHz Mémoire : 64 kb de RAM, 64 kb de VRAM, 8 kb de RAM pour le son et 20 kb de ROM pour la ROM Incompatibilité d’humeur Si cet article vous donne envie de vous procurer une Nomad, nous vous mettons en garde sur un point pour le moins épineux : certaines cartouches Mega Drive posent quelques difficultés à l’usage, notamment la redistribution des boutons : par exemple, dans Golden Axe II, les boutons d’action servent à diriger les personnages. Fort heureusement, seuls quelques titres sont concernés. Celui à éviter à tout prix est X-Men (sorti originellement en 1993) car il nécessite de faire un « reset » à un moment donné et la Nomad est hélas dépourvue de bouton permettant cette opération. Voici la liste des jeux qui peuvent présenter divers problèmes sur Nomad : Bonkers ; Chakan ; Decap Attack ; Forgotten Worlds ; Golden Axe II ; King of the Monsters ; Phantasy Star MD ; Pit-Fighter ; Outback Joey ; Shadowrun ; Sonic the Hedgehog ; Streets of Rage ; Trouble Shooter ; X-Men. Un climat trop favorable pour être honnête ? Après avoir procuré des centaines d’heures de plaisir, les consoles 16 bits que sont la Mega Drive et la Super Nintendo tirent peu à peu leur révérence lors de l’avènement des 32 bits. SEGA dégaine sa Saturn le 22 novembre 1994 au Japon et Sony y propulse la PlayStation le 3 décembre de la même année. Ces deux monstres de technologie arrivent ensuite en Occident en 1995 et les gamers portent tout naturellement leur attention sur ces hardwares résolument attirants. Mais quelques irréductibles résistent aux sirènes de la 3D et continuent d’honorer comme il se doit leurs petites 16 bits adorées. SEGA a alors une idée qui, sur le papier, semble lumineuse : recycler sa Mega Drive (dont la technologie est obsolète) en une « nouvelle » console portable. Une initiative qui vise dans un premier temps le marché américain, une terre fortement marquée par la Genesis (nom de la Mega Drive outre-Atlantique). Le projet a pour nom de code Venus (oui, encore une planète du système solaire !) et il suscite de nombreux débats chez les ingénieurs de SEGA. Car au début de sa conception, ce nouveau modèle est censé apporter quelques innovations. Il est même question de l’équiper d’un écran tactile (une dizaine d’années avant l’arrivée de la Nintendo DS !) mais cette technologie est alors trop coûteuse et aurait fait généreusement flamber le prix de vente (d’au moins cent dollars de plus selon les estimations). L’idée du tactile est donc abandonnée. Quant à savoir si la présence d’un écran tactile aurait donné naissance à autre chose qu’une version portable de la Mega Drive, il est difficile de l’affirmer tant les sources de l’époque s’avèrent contradictoires sur le sujet. Venus devient finalement Nomad et la machine pourra accueillir directement les cartouches Genesis. De fait, la console disposerait ainsi à sa sortie d’une impressionnante ludothèque.