Fiche CSS : Les accidents domestiques

Fiche CSS : Les accidents domestiques
Définition :
Ce sont des accidents survenus au domicile et entraînant un dommage physique.
Attention, cependant ! On entend par « domicile » l’habitation principale, la cour, le jardin et
le garage. Il s’agit de distinguer ce type d’accidents des accidents du travail, qui surviennent
sur le lieu de travail ou sur le chemin pour se rendre au travail.
Ces accidents constituent chez l’enfant de 2 à 4 ans principalement, la première cause
de décès et de handicap mais concernent aussi les personnes âgées et les adultes.
Ils sont responsables de 20 000 décès chaque année.
Les causes :
Certaines circonstances favorisent la survenue de ces accidents domestiques.
- Des conditions socio-économiques défavorables : logement en piètre état, vieil
équipement électroménager…
- Le comportement parental : deux comportements extrêmes sont les sources de
multiples problèmes : les parents laxistes, qui ne surveillent rien, et les parents qui
interdisent tout sans rien expliquer.
- Les circonstances inhabituelles : les travaux, les départs en vacances…
- Les lieux à risques (cuisine, piscine, salle de bains…)
Les accidents les plus courants chez les enfants.
-Les asphyxies : Elles ont diverses origines. La strangulation est la plupart du temps
provoquée par des colliers, foulards, cordons de blousons…L’asphyxie peut également être
produite par une atmosphère confinée (cachette dans un placard, sacs plastique…) ou par
l’ingestion de petits objets (dont les jouets non adaptés).
La réaction préventive appropriée est d’ôter de la portée de l’enfant tout objet ou jouet
pouvant présenter le risque d’être avalé ou de l’étouffer.
-Les intoxications : Elles se produisent le plus souvent entre 1 et 4 ans soit par
ingestion de produits toxiques à portée de l’enfant, soit par l’inhalation de monoxyde de
carbone due à une installation de chauffage défectueuse.
La prévention, ici, consiste, d’une part, à mettre hors de portée des enfants les
produits toxiques ou à ne pas transvaser ceux-ci dans des récipients alimentaires. Plus
généralement, il s’agit de surveiller ce qu’ils mettent à la bouche (fruits sauvages lors d’une
promenade par exemple). D’autre part, le fonctionnement du chauffage doit être contrôlé et
des moyens d’aération doivent être prévus.
-Les noyades : Etant donnée l’importante augmentation du nombre de piscines privées,
le nombre d’enfants noyés a augmenté lui aussi. Depuis le 1er janvier 2006, la loi oblige les
particuliers à munir de barrières ou d’avertisseurs sonores toute piscine privée. Malgré cela,
une centaine d’enfants par an meurent encore noyés. La baignoire est également dangereuse,
puisqu’un enfant peut se noyer dans 20 centimètres d’eau.
Pour prévenir ce risque, il n’existe pas des milliers de solutions : la présence d’un
adulte à proximité est le remède le plus efficace, en complément des équipements de
protection (barrières, alarmes…). De même, il ne faut jamais laisser un enfant seul dans son
bain, ne serait-ce que quelques minutes. Lui apprendre à nager le plus tôt possible peut le
sauver par la suite également.
1
-Les brûlures : La plupart des brûlés (75 %) ont entre 0 et 4 ans. Les séquelles que les
brûlures peuvent entraîner, selon leur degré, s’avèrent assez graves. Elles peuvent être causées
par un liquide chauffé (eau bouillante…), des flammes subites (barbecue, incendie…), des
produits chimiques, un appareil électrique ou même le soleil.
Prévenir ce risque, c’est écarter l’enfant de la cuisine, des produits chimiques ou des
appareils électriques. Utiliser de la crème solaire et une casquette à la plage serait sensé
également.
Les chutes : L’enfant ne se rend pas compte du vide : il peut donc tomber de multiples
endroits. (lit, chaise, fenêtre, toboggan…). Cela a pour résultat des fractures et des
traumatismes crâniens.
La prévention adaptée est encore une fois la présence d’un adulte à proximité et la
mise en place de dispositifs de sécurité (barrières d’escaliers, rampes…)
Autres accidents : Les morsures, les coupures…
Rester présent lorsque l’enfant est avec un animal domestique ou lorsque se trouvent à
sa portée différents objets dangereux est encore une fois la meilleure chose à faire.
Les accidents les plus courants chez la personne âgée.
Avec le vieillissement, la perte des capacités physiques contribue à augmenter le
nombre des accidents potentiels.
Les chutes, d’abord, sont fréquentes dans les salles de bains (sols ou baignoires
glissants ) et les escaliers (éclairage insuffisant, tapis mal fixé…). Elles entraînent de
nombreuses fractures. Les intoxications, ensuite, sont souvent dues à des maladresses de
rangement (produit toxique dans un emballage alimentaire…), à une mauvaise conservation
des aliments (rupture de la chaîne du froid) ou à un mauvais dosage des médicaments.
La prévention repose ici sur une attention particulière envers la personne âgée selon
son état de santé. Le rangement et l’aménagement de l’habitat, la possibilité de se faire aider
ou le port d’un système de téléalarme, pour les personnes seules sont autant de remèdes
possibles.
Les accidents chez l’adulte.
Ces accidents, dits de la vie courante, ont fait l’objet de campagnes de prévention
encouragées notamment par les assureurs. Ce sont à peu près les mêmes accidents que ceux
des enfants, mais les causes sont différentes.
Les intoxications sont dues au chauffage ou à un mauvais rangement des produits
toxiques ou encore à la consommation d’aliments inappropriés (champignons, huîtres…)
L’étouffement est provoqué par l’ingestion accidentelle de corps étrangers.
Les brûlures sont des accidents de cuisine, de barbecue, de produits bouillants…
Les chutes sont dues à des initiatives de réparation inappropriées (chute du toit, d’un
escabeau branlant…).
Les coupures sont provoquées par des instruments de bricolage ou de cuisine la
plupart du temps.
La prévention dans ce cas est de ne pas mépriser la possibilité de ce genre d’accidents
(les adultes prennent davantage de risques inconsidérés). L’utilisation d’un équipement
nécessaire (gants, lunettes de protection…) s’avère judicieux et le recours à des professionnels
du métier, lorsqu’il s’agit de réparations importantes ou risquées, évite ce genre d’accidents.
2