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/ÉDITO/
TOUS EN
ALTITUDE
/SOMMAIRE/
NEWS 04
04
Dans un contexte économique tendu, la maîtrise
des nouvelles technologies s’avère un facteur
de relance pour les entreprises.
Aujourd’hui, Altran est plus que jamais à leurs côtés.
Il les aide à créer de nouveaux produits, innover dans leur processus
de fabrication, recourir à des expertises qu’ils ne maîtrisent pas,
surmonter un blocage technique, évoluer, voire changer de métier.
Altran est ainsi un acteur majeur dans l’univers des technologies
et ce, partout dans le monde.
Fort de cette position, le groupe propose aujourd’hui un journal
d’entreprise d’un genre nouveau : Altitude, le magazine
scientifique et technologique d’Altran.
Altitude a d’abord pour vocation d’apporter un éclairage sur l’actualité
internationale des acteurs du marché des nouvelles technologies.
Il propose également d’explorer diverses thématiques technologiques,
étayées par des exemples de projets menés par Altran.
Altitude souhaite enfin mettre en lumière les carrières, les savoir-faire
et les expertises des femmes et des hommes qui font d’Altran
le leader du conseil en innovation.
Altitude s’adresse à tous ceux qui aiment les sciences, les nouvelles
technologies et, plus généralement, l’innovation :
aux salariés d’Altran bien sûr, mais aussi aux ingénieurs et managers
qui souhaitent rejoindre le groupe, à ses clients et à ses actionnaires.
Bonne lecture à tous.
Alexis Kniazeff
Président-directeur général d’Altran
> 04 LE CONCURRENT
EUROPÉEN DU GPS
Egnos, étape du projet Galileo
de navigation par satellite,
a émis son premier signal.
> 07 FONDATION ALTRAN
Prix 2004 de la Fondation :
« découvrir, comprendre
et aimer les sciences ».
>
09 TECHNO SHOPPING
Leonardo, robot de
compagnie le plus sociable
au monde.
HIGH-TEC H 11
251, boulevard Pereire,
75017 Paris
www.altran.net
> 11 VLIELAND, ROYAUME AUTONOME DES ÉNERGIES DOUCES
Au nord des Pays-Bas, une petite île prépare le futur énergétique de la planète,
avec l’aide des ingénieurs d’Altran.
Altitude n°1
octobre 2003
Directeur de la publication :
Altran
Rédacteurs en chef :
PEOP LE 19
David Abrioux, Nathalie Mailharro
Rédaction :
Altran et Citizen Press
Conception et mise en pages :
Citizen Press, 01 53 00 10 30
Responsable d’édition :
Jérôme Blanchart
Direction artistique :
David Corvaisier
Maquette : Marie-Laure Noel
Secrétariat de rédaction :
Véronique Boismartel,
Françoise Jeancler
Crédit couverture :
Getty Images - MCT Ltd
Fabrication :
Sylvie Esquer
Impression :
>
20 « LE MULTI, ANIMAL DANGEREUX »
Fujifilm et son skipper Loïck Peyron sont le fil rouge
des contributions d’Altran dans le Landerneau
de la course en solitaire.
> 23 JOCELYN COUETDIC
Un dynamique céleste.
Un étudiant au
parcours atypique.
Augustin
Dépôt légal : octobre 2003
N ° ISSN : en attente
Si vous souhaitez
vous abonner à Altitude,
rendez-vous page 23
ou sur le site altran.net
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NEWS
LE NUMÉRIQUE
CONTRE
LE CANCER
RÉFLEXION
STRATÉGIQUE
ESA
LE CONCURRENT EUROPÉEN
DU GPS MIS SUR ORBITE
Egnos, étape intermédiaire du projet Galileo de navigation
par satellite, a émis son premier signal depuis l’espace le 6 juin dernier.
Après le déblocage, fin mai, des 3,4 milliards d’euros nécessaires
à son aboutissement, Galileo est sur la bonne voie.
Les désaccords européens ont failli avoir
raison de Galileo. Mais les 15 pays partenaires de l’Agence spatiale européenne
se sont finalement mis d’accord pour
assumer, en complément de la Commission
européenne, leur part du budget.
Le programme européen de géolocalisation
par satellite est l’alternative aux systèmes
GPS et Glonass, conçus par les États-Unis
et la Russie dans une optique militaire. Le
développement, la fabrication et le déploiement de Galileo (30 satellites et 2 bases de
contrôle terrestre) coûteront l’équivalent de
150 km d’autoroute périurbaine. À ce prix,
l’Europe prendra part à une innovation clé
du XXIe siècle, comparable à l’avènement du
téléphone portable. Les applications du
positionnement par satellite sont multiples :
transport (guidage de véhicules, d’avions
et de navires, calcul des temps de parcours,
lutte contre les encombrements…), mais
aussi pêche et agriculture, prospection
pétrolière, protection civile... Galileo fournira
des informations plus précises (précision
à 2 mètres près, contre 20 pour le GPS)
et plus fiables que ses « concurrents ».
Egnos, déployé au printemps 2004,
améliore déjà sensiblement les services
offerts en Europe par le GPS. Galileo
devrait être opérationnel dès 2008.
Longtemps leader sur un
marché en expansion, l’Europe
des lanceurs fait face à une
concurrence virulente et à un
affaissement du marché. Deux
sociétés du groupe Altran,
Osys et Altran Technologies,
ont combiné leurs expertises
pour remettre à la direction
des lanceurs de l’Agence
spatiale européenne (ESA)
une série de recommandations
afin d’accroître la transparence
et la compétitivité du secteur
des lanceurs. La méthode :
identifier des leviers
originaux et transférer
les bonnes pratiques
de filières économiques (dont
celles en voie de dérégulationlibéralisation) ayant des
problématiques voisines.
NANOTRANSISTORS : PETITS MAIS COSTAUDS
Ce transistor n’est pas plus large que 10 atomes d’hydrogène. Une équipe
du Samsung Advanced Institute of Technology et de l’université nationale
de Chonbuk (Japon) l’a pourtant fait fonctionner. Conçu à partir d’un nanotube
de carbone, il préfigure les mémoires non volatiles (qui ne disparaissent
pas quand le courant est éteint) 200 fois supérieures aux mémoires actuelles. Arrivée prévue sur
nos ordinateurs dans dix ans. Dans le même temps, des chercheurs du Centre national de recherche
scientifique, de l’université du Delaware et de l’université de Barcelone, mettaient au point un transistor
d’une taille analogue, mais basé sur les capacités ferromagnétiques de certaines nanoparticules.
Pour en savoir plus : Applied Physics Letters, January 13, 2003 (ojps.aip.org/aplo/)
et Nature, June 19, 2003 (www.nature.com)
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18
DANS UNE DE SES
DERNIÈRES ÉTUDES
CONSACRÉES AUX
SOCIÉTÉS DE CONSEIL
INTERNATIONALES, KENNEDY
INFORMATION, CABINET
AMÉRICAIN QUI FAIT
RÉFÉRENCE EN MATIÈRE
D’INFORMATION SUR
LES MÉTIERS DU CONSEIL,
A CLASSÉ ALTRAN
EN 18E POSITION.
Renault F1
PARTENARIAT ALTRAN-RENAULT F1 TEAM
VIVA FERNANDO !
Historique ! Le 24 août en Hongrie,
Alonso a décroché une victoire
éclatante. Il est le plus jeune gagnant
de Grand Prix de tous les temps.
Xavier, consultant Altran et Catalan,
était sur la piste…
« Partager la fierté de Renault F1 Team, vivre
le sacre d’un champion de mon pays… c’est
inoubliable ! », confesse Xavier. Lorsque Fernando
Alonso a franchi la ligne d’arrivée à 15 secondes
de ses poursuivants, Xavier était aux premières
loges. Il est responsable, dans le partenariat
liant Altran à l’écurie, des équipements de
réseau sur piste. Son rôle : s’assurer du
fonctionnement des applications de contrôle du
moteur ; veiller à la transmission, aux ingénieurs
de piste et à l’usine, des informations concernant
le comportement de la voiture sur la piste.
Un flux de 12,8 Gb pour un grand prix. Xavier
précède et suit le team dans tous ses déplacements. Premier à arriver sur le stand, dernier à
partir, avec un rythme de travail très soutenu.
La victoire d’Alonso est un peu la sienne !
La radiologie
numérique, avec un
contraste supérieur
à l’analogique, offre
davantage de détails,
à un taux d’irradiation
plus faible au niveau
des patients, et permet
un archivage des
données. Pour General
Electrics Medical
Systems, Altran
Technologies a conçu le
premier mammographe
numérique du monde :
acquisition et
reconstruction d’images
3D, architecture et
développement
électronique, ingénierie
système, design
mécanique, motorisation... Une innovation
décisive qui optimise les
diagnostics. Rappelons
qu’avec près de
4 millions de nouveaux
cas diagnostiqués
chaque année, le cancer
est la deuxième cause
de mortalité en Europe.
HAUT DÉBIT
LE HAUT DÉBIT GONFLÉ À L’HÉLIUM
Les câbles coûtent cher, les connexions satellite
aussi… Pour développer le haut débit
à bas prix dans des villes et campagnes qui
ne sont pas reliées au réseau, une société anglaise,
SkyLinc, propose une troisième voie : les dirigeables.
Selon elle, 18 aérostats, maintenus à 1,5 km
d’altitude par des câbles, seraient suffisants pour
relier 87 % des PME anglaises, à un prix
dix fois inférieur aux services haut débit actuels.
www.skylinc.co.uk
C. Perrotte
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NEWS Fondation
Les temps forts
du Prix 2004
DR
De gauche à droite : Anne-Lucie Wack,
présidente du jury, Michel Friedlander,
président de la Fondation, Pierre-Henri
Benhamou, lauréat 2003 de la Fondation
et Edwige Antier, présidente du jury.
C'EST LE NOMBRE MOYEN
DE CONSULTANTS ET DE
MANAGERS ALTRAN
IMPLIQUÉS CHAQUE
ANNÉE DANS LES
ACTIONS DE LA
FONDATION ALTRAN
POUR L'INNOVATION.
ENTRE AUTRES CONTRIBUTIONS, CITONS
L'ACCOMPAGNEMENT
DES LAURÉATS, LA
PRÉSÉLECTION DES
CANDIDATS AU PRIX,
LA COOPTATION DE
MEMBRES DU JURY OU
ENCORE LA DIFFUSION
EUROPÉENNE DE
L'APPEL À CANDIDATURES.
LA FONDATION AUX CÔTÉS DU LAURÉAT 2003
L'édition 2003 du Prix de la Fondation Altran a distingué un lauréat français : le docteur Pierre-Henri
Benhamou, président de DBV Technologies et inventeur de « E-patch », un outil de test de tolérance des
enfants aux produits alimentaires. Le temps de l'accompagnement technologique est venu. Explications.
« Au fil de nos rencontres avec
les experts d'Altran, nous avons
réalisé combien nos besoins en termes
d'accompagnement technologique étaient
nombreux, explique Pierre-Henri
Benhamou, lauréat du Prix 2003.
Plusieurs consultants nous ont déjà aidés
à préciser les axes de travail principaux :
l'industrialisation, le développement
produit et le marketing. » L’équipe s’est
fixé des objectifs ambitieux, puisqu’à
l’horizon mai 2004, le patch devrait être
produit en série. D'ici là, il reste à organiser
la production : le choix des sous-traitants
a déjà été effectué, sur les conseils de
spécialistes d'Altran qui ont établi un
cahier des charges très précis. « Nous
nous orientons vers un outil de production
semi-automatique, qui servira ensuite de
pilote pour fabriquer d'autres produits.
COUP DE POUCE EUROPÉEN
Viviane Renaudin, lauréate 1999 pour un système de
dessalement d’eau de mer, dispose enfin d’un budget lui
permettant de faire face aux prochaines échéances de son
projet Easy MED : perfectionnement du pilote, campagne
d’essais sur site réel pour préparer l’industrialisation
du procédé. Grâce au soutien d’Altran dans le montage
du dossier, 1 million d’euros a été débloqué dans le cadre
du Ve PCRD. De quoi financer 60 % du coût total du projet.
Easy MED associe désormais les compétences de six
partenaires spécialisés en France, en Italie et en Allemagne.
Photodisc
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La deuxième génération de la machine,
elle, sera entièrement automatique et
dédiée à la production en plus grande
série, poursuit Pierre-Henri Benhamou.
Viendront ensuite les questions de
formation des équipes, de maintenance... »
Pour ce qui est du développement
produit, même si le concept a été validé,
il se pose des questions sur le choix
du plastique, la forme du patch... Aussi,
des consultants font un travail d'aide
à la créativité et à la décision sur
un applicateur, accessoire qui servirait
à appliquer le patch sur la peau. Les
chantiers à plus long terme concernent
la mise en place d'un système qualité,
l'élaboration d'une stratégie marketing et
la conduite d'une étude clinique sur
un échantillon d'enfants. « Nous avons
la chance de collaborer avec une dizaine
de consultants, dont deux chefs de projet
de très haut niveau », conclut PierreHenri Benhamou, déjà très satisfait des
premières avancées.
Altran
170
THÈME 2004 : DÉCOUVRIR,
COMPRENDRE ET AIMER LES SCIENCES
Pour sa huitième édition, le Prix de la Fondation Altran pour l’Innovation
distinguera des innovations contribuant à rendre les sciences
attrayantes et accessibles au plus grand nombre.
Constat alarmant : les sciences et les carrières
scientifiques perdent leur attrait, notamment
aux yeux des jeunes. En 2001, une étude de
la Commission européenne a fait la lumière sur
les rapports qu’entretiennent les Européens avec
les sciences et les technologies. Ses résultats
sont éloquents : 45,3 % seulement des
Européens déclarent éprouver de l’intérêt pour ce
sujet, même s’ils reconnaissent que la lutte contre
les maladies, l'amélioration de la vie quotidienne,
l'intérêt du travail sont encore largement dus à
l'activité scientifique. Et l’étude de la Commission
européenne de conclure : le rapport entre
les Européens et les sciences est de moins
en moins positif. Trois principales raisons à cela :
l’image des sciences n’est pas attractive,
la communication scientifique ne remplit
qu’imparfaitement son rôle et l’enseignement
des sciences est jugé trop difficile.
RENDRE LES SCIENCES ATTRACTIVES
Pourtant, les sciences façonnent notre quotidien
d’aujourd’hui et de demain. Elles doivent être
accessibles et comprises par le plus grand
nombre. Une société qui ne favorise plus les
sciences, l’innovation et les technologies est
une société qui meurt. Les politiques publiques
volontaristes visant à redonner de l’attrait
aux sciences et aux technologies sont d’ailleurs
soutenues par près des deux tiers des Européens,
qui souhaitent que les autorités remédient
à cette situation. Nombre d’acteurs politiques,
économiques ou encore associatifs ont
constaté cette situation et rivalisent d’initiatives.
La Fondation Altran pour l’Innovation souhaite
s’associer à cette démarche en récompensant
en 2004 une innovation permettant de participer
à l’inversion de la tendance. « Découvrir,
comprendre et aimer les sciences » : avec ce
thème, la Fondation Altran souhaite favoriser
le développement d’initiatives et de travaux
mettant les sciences en valeur.
Septembre 2003 :
Lancement de l’appel
à candidatures.
Décembre 2003 :
Clôture de l'appel
à candidatures.
Mars 2004 :
Présélection des
dossiers effectuée
par un jury européen
et indépendant.
Avril 2004 :
Date limite de dépôt
des dossiers
complémentaires
pour les candidats
présélectionnés.
Mai 2004 :
Grand oral de
sélection finale
des lauréats à Paris.
Juin 2004 :
Soirée de remise
des prix.
RECHERCHE PORTEURS DE PROJETS
AU SERVICE DES SCIENCES
Le coup d’envoi de la 8e édition du Prix de la Fondation Altran pour
l’Innovation a été donné en octobre, partout en Europe, sur le thème
« Innover pour découvrir, comprendre et aimer les sciences ». Ce
thème transversal couvre plusieurs domaines d'intervention, dont la
promotion des sciences et de la culture scientifique, la pédagogie et
l'enseignement des sciences depuis leur découverte à l'école jusqu'aux
travaux de recherche les plus avancés en laboratoire. Seront acceptées
les candidatures à titre individuel ou collectif émanant d'associations,
d'écoles et d'universités, de centres de recherche, de laboratoires, du
milieu pédagogique et éducatif, de médias, d'entreprises, d'organismes
privés ou publics des pays d'Europe où Altran est implanté, ainsi
qu'aux États-Unis. Un jury international et pluriel, composé d'experts
dans différents domaines ayant trait au thème, dévoilera le palmarès du
Prix lors de la soirée de remise des prix, en juin 2004. À la clé pour les
lauréats : un an de conseil offert par Altran. Les dossiers de candidature
sont disponibles sur simple demande au 00 33 1 44 09 54 47.
Ils peuvent aussi être téléchargés sur www.fondation-altran.org
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NEWS Techno Shopping
L’homme est debout, dans
une rue de Tokyo. À travers lui,
on distingue parfaitement
le paysage, les passants,
la circulation, comme si
son corps était composé
d’une matière transparente et
légèrement fluorescente. Le
miracle tient à sa blouse, non à
son organisme. Conçue au sein
du Tachi Lab, de l’université
de Tokyo, elle illustre les
recherches qui y sont menées
Kärcher
LES ASPIRATEURS ATTAQUENT
Les robots vont-ils envahir nos domiciles ?
Le RoboCleaner 3000, lui, est prêt à
l’assaut. Cette soucoupe rampante est
le plus ambitieux robot-aspirateur proposé
à ce jour ; il est en effet quasi-autonome.
Commercialisé par Kärcher (au prix
de 1 100 euros), il se déplace au hasard
pour effectuer sa mission : il avance en
ligne droite et change de direction lorsqu’il
rencontre un obstacle. Il revient seul à
sa base, qui lui sert à la fois d’accu et de
vide-déchets. Et, summum de l’autonomie,
des capteurs optiques lui permettent
d’éviter les escaliers. Pourtant, la
concurrence s’annonce déjà sévère :
Hitachi a présenté un prototype similaire
au RoboCleaner, si ce n’est qu’il remplit
en plus les fonctions de… gardien.
LUNETTES VIDÉO
sur le « camouflage optique ».
Une caméra est fixée dans
le dos de la blouse. Ses
informations sont traitées
en direct, et transmises à un
rétroprojecteur, qui renvoie
ces images en temps réel sur
l’avant de la blouse… qui agit
tout simplement comme
un écran. Le système est
encombrant, mais des
applications sont d’ores et déjà
réalistes, par exemple en aéronautique. Il serait ainsi possible
de fixer des caméras sous,
derrière et sur les flancs des
avions de chasse, et de projeter
leurs images à l’intérieur du
cockpit. Le pilote se retrouverait
alors dans une sphère virtuelle
lui offrant une vision sans
entrave du ciel alentour.
La blouse en action sur:
www.star.t.u-tokyo.ac.jp/
projects/MEDIA/xv/oc.html
Nasa
LA BLOUSE DE
L’HOMME INVISIBLE
Stan Winston Studio
LEONARDO, ROBOT DE COMPAGNIE
Cynthia Breazeal, spécialiste des robots
humanoïdes au Massachusetts Institute of
Technologies, et Stan Winston, inventeur
de créatures à effets spéciaux pour le
cinéma (dont les dinosaures de Jurassic
Park ou les « bébêtes » d’Alien), sont
heureux de vous annoncer la naissance de
Leonardo. Leur « bébé », haut de 75 cm,
a toutes les apparences d’un enfant.
Il ne marche pas, car il est entièrement
dédié aux fonctions d’expression et de
communication. Leonardo est le robot le
C’EST LE DIAMÈTRE
DU TÉLESCOPE
INFRAROUGE SIRTF,
LANCÉ FIN AOÛT
PAR LA NASA POUR
UNE MISSION
DE 30 MOIS.
C’EST LE PLUS GRAND
JAMAIS ENVOYÉ
DANS L’ESPACE.
BIOART
ANIMAUX MÉDUSÉS
Les scientifiques n’ont décidément plus l’apanage des
explorations transgéniques. Les animaux GM ont fait irruption
sur la scène artistique grâce au (ou à cause du ?) Brésilien
Eduardo Kac. Son égérie est un lapin dont les pattes,
les oreilles et les yeux vert fluo se révèlent à la lumière
ultraviolette. Le phénomène, estampillé « œuvre d’art », résulte
d’un croisement génétique avec une méduse du Pacifique.
L’artiste n’est rien moins que le directeur d’une section « art et
biologie » à l’université de Washington… Et voilà qu’apparaissent
les animaux de compagnie transgéniques. Night Pearl
est un poisson OGM fluorescent, obtenu à partir de la même
protéine colorée de méduse. Les aquariophiles anglais,
qui craignent une contamination des espèces naturelles,
s’opposent à sa commercialisation au royaume de sa Très
Gracieuse Majesté. Mais le poisson peut être acheté à Taïwan.
Pour en savoir plus : www.ekac.org/gfpbunny.html
1 995 $, et 640 par 480 pixels à chaque
œil. Le SV-6 PC Viewer de Micro
Optical, sous un look de banales
lunettes, est un afficheur vidéo
sans fil, utilisant la technologie wi-fi.
Chrystelle Fontaine
Microoptical
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plus sociable au monde. 61 petits moteurs
(32 pour son visage) affleurent sous
sa peau de silicone au toucher plus vrai
que nature. Leonardo dispose d’un très
vaste panel de réactions et d’expressions
physiques et émotionnelles. Il interagit de
manière autonome avec les humains, les
situe dans l’espace, comprend leurs gestes,
réagit au contact sur tout son corps.
Pour en savoir plus :
http://robotic.media.mit.edu/projects/
Leonardo/Leo-intro.html
85
cm
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NEWS
Depuis dix ans, le trafic
maritime a augmenté de 35 %
et le transport de fret dangereux de 40 %. Les dernières
catastrophes maritimes ont
mobilisé l’opinion publique et
les autorités ont mis en place
des moyens de prévention.
Pourtant, dans les détroits,
la circulation maritime se fait
toujours à vue, parfois au
radar... Entre 1991 et 1998,
on a dénombré 80 accidents
sur les mers du globe.
TRAFIC MARITIME :
LE CHANT DE SIRENA
À mesure que le trafic maritime se densifie,
les contrôleurs, véritables « aiguilleurs
des mers », doivent être assistés par
des systèmes technologiques plus avancés.
Altran (INAD et Consultrans) a mis au point
Sirena : un système de détection et
de traitement des risques de collision,
indispensable pour la gestion de
la circulation des bateaux dans les détroits,
là où le trafic se concentre.
Les consultants d’Altran ont conçu
un simulateur de navigation capable de
créer virtuellement les situations les plus
complexes. En parallèle, les comportements
des contrôleurs face aux situations
rencontrées ont été modélisés afin
DANGEREUX
DÉTROITS
Photodisc
de mettre à profit leur expérience et doter
Sirena d’une « intelligence » fondée sur
sa puissance de calcul, mais aussi sur
la prise en compte des comportements
humains. Confronté aux scénarios émis
par le simulateur, Sirena, véritable cerveau
du système, centralise les données des
navires en circulation, analyse les situations
critiques pour indiquer aux navires la route
optimale à suivre.
Dès la mise en service de Sirena, les
données réelles des navires remplaceront
le simulateur. Ce dernier, après avoir été un
« outil de laboratoire » pour la mise au point
du système, servira d’outil de formation
pour les contrôleurs des ports.
LE GAZ NATUREL, C’EST DU SOLIDE
Au Japon, deux usines pilotes – et concurrentes –
apprennent à solidifier le gaz naturel, sous
forme d’hydrates de méthane. Si les industriels
Mitsubishi et Mitsui se livrent une course
effrénée pour la maîtrise de cette technologie,
c’est qu’ils estiment ses débouchés importants :
5 % du volume total de gaz naturel traité à
l’horizon 2010. Le stockage sous forme solide
présente de nombreux avantages : de densité
(1 m3 d’hydrate contient 160 m3 de gaz à pression atmosphérique), de stockage (stable entre
- 15 °C et + 5 °C à pression atmosphérique,
contre - 163 °C pour le gaz liquéfié)
et d’infrastructure (il ne nécessite pas
la construction de pipelines et se contente
d’usines de taille modeste pour sa production).
Photodisc
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4
millions
C’EST LE NOMBRE DE
VÉHICULES, TOUTES
CATÉGORIES CONFONDUES, PRODUITS PAR
LA CHINE EN 2003.
ELLE SE CLASSE AINSI
AU QUATRIÈME RANG
DES PRODUCTEURS,
DERRIÈRE LES ÉTATSUNIS, LE JAPON ET
L’ALLEMAGNE, RAMENANT LA FRANCE EN
CINQUIÈME POSITION.
2,6
millions
d’e-mails
INFECTÉS EN 24 HEURES :
SOBIG-F, APPARU LE
18 AOÛT, A BATTU
LE RECORD DE PROPAGATION POUR CE
TYPE DE VIRUS. SQL
SLAMMER, QUANT À
LUI, AVAIT INFECTÉ
350 000 ORDINATEURS
EN 10 MINUTES VIA
LE RÉSEAU – ET NON
LES E-MAILS – LE
25 JANVIER 2003.
DR
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HIGH-TECH
DOSSIER
> VLIELAND,
ROYAUME
AUTONOME DES
ÉNERGIES DOUCES
12/ UNE ÎLE PRÉPARE L’AVENIR ÉNERGÉTIQUE DE LA PLANÈTE /
14/ FOCUS : LA PILE À COMBUSTIBLE /
18/ LES ÉNERGIES DOUCES ENCORE SOUMISES AU COURS DU BRUT /
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HIGH -TECH
Les éoliennes à axe vertical,
VLIELAND,
plus discrètes que les éoliennes
traditionnelles, comme le montre cette
comparaison avec ce phare, le point
Au nord des Pays-Bas, une petite île prépare
le futur énergétique de la planète. Vlieland,
dans l'archipel des Wadden, veut devenir entièrement
autonome et vivre exclusivement sur les énergies
renouvelables. Beaucoup de vent, du soleil,
des courants marins, de la biomasse et un soupçon
de géothermie : les ingénieurs Altran ont secoué
le cocktail en ajoutant de l'hydrogène...
culminant des Wadden.
Vlieland :
DR
ROYAUME
AUTONOME DES
ÉNERGIES DOUCES
utilisées sur Vlieland, sont beaucoup
DR
«
D
ieu a créé les Hollandais et les saison. Le chapelet d'îles compte toutefois peu
Hollandais ont créé la Hollande », dit de résidents permanents. Ainsi, 1 150 personnes
un proverbe néerlandais. Une façon seulement habitent à Vlieland toute l'année.
sans doute de rappeler qu'aucune région d'Europe, Conséquence, les infrastructures de l'île sont plutôt
voire du monde, n'a été davantage façonnée par sommaires. Par exemple, Vlieland n'est pas relié
l'homme au fil des siècles que les Pays-Bas. Près au réseau de distribution national d'électricité.
du tiers de la surface actuelle du royaume a été Depuis vingt ans, la production est assurée par une
progressivement gagné sur la mer1. Dans ce pays centrale diesel. Plutôt polluante, celle-ci est de
densément peuplé (plus de 320 habitants au km2), surcroît sollicitée au-delà du raisonnable. En raison
il n'existe en fait presque plus de paysages qu'on de la demande croissante en énergie sur l'île, les
limites de rejet de CO2, fixées dans la foulée des
puisse qualifier de « naturels ».
L'archipel de la mer de Wadden, où se trouve accords de Kyoto par le gouvernement néerlandais
Vlieland, fait partie de ces rares endroits préservés. pour cette centrale, sont régulièrement dépassées.
Basses sur l'eau, bordées de longues plages et Situation d'autant plus regrettable que Vlieland
bosselées de dunes, les Wadden sont chères au abrite plusieurs réserves naturelles d'oiseaux...
Après des années de débats, la
cœur des Néerlandais. Leurs
commune de Vlieland a finalepistes cyclables (les voitures
Sur la suggestion d'Altran,
ment tapé du poing sur la table
sont interdites) et leurs petits
l'île deviendrait un labol'an dernier. Il a été décidé
villages accueillent des dizaines
ratoire grandeur nature
en concertation avec le
de milliers de visiteurs à la belle
fonc-tionnant à 100 % sur
les énergies renouvelables.
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Altitude n°1 /octobre 2003
Les technologies retenues
devaient composer avec
une contrainte sérieuse,
à savoir l'interdiction des
éoliennes à axe horizontal
sur les îles Wadden.
Les pales sont en effet
considérées comme
trop dangereuses
pour les oiseaux.
Les ingénieurs d'Altran
se sont donc tournés
vers des éoliennes à axe
vertical, en forme de
mât-aile. Ces modèles
sont en général réservés
aux implantations
particulières, par exemple
les canyons, ou encore
aux endroits exposés à
des vents très violents.
Leur implantation sur
Vlieland intéresse les
bureaux d'études, qui
souhaitent savoir si les
éoliennes à axe vertical
peuvent sortir de leur
créneau confidentiel.
Moins puissantes que les
éoliennes traditionnelles,
elles ont comme atout leur
longévité, leur discrétion
et leur faible encombrement. Quatre machines de
500 watts devraient être
implantées sur Vlieland.
4 022 hectares
12 km de plage
300 hectares de forêt
26 km de piste cyclable
● Amsterdam
0 km de route
PAY S - B A S
1 village
● Rotterdam
1 150 habitants
permanents
MAASTRICHT ●
P ROJET
Transformer du bois
en chaleur et en électricité
DR
DR
DES ÉOLIENNES
VERTICALES
>
>
>
>
>
>
>
Lorena, consultante Eurospace, mène,
pour un institut de recherche sur les énergies,
une étude portant sur l’utilisation
> de biomasse
pour produire de la chaleur et de l’électricité. Eifer
(Institut européen pour la recherche sur l’énergie)
a lancé une étude test dans la région de la ForêtNoire. Objectif : analyser la viabilité économique
et écologique de centrales de production d’énergie
de biomasse, dans cette région où le bois abonde. Lorena, spécialiste en
mathématiques, géodésie et cartographie, joue un rôle clé : se basant sur
un outil logiciel spécifique, le GIS (Geo Information System), elle a créé une
base de données, ainsi qu’une méthodologie permettant d’évaluer le potentiel
d’énergie de biomasse. Y a-t-il des ressources en biomasse suffisantes ?
Où sont-elles localisées ? Quelle est la meilleure manière de les exploiter ?
Quel est le meilleur site pour implanter une centrale biomasse ? Autant de
questions auxquelles Lorena aide à répondre. Mieux encore : en corrélant
ces informations au schéma de transport local, grâce aussi aux partenariats
noués avec les autorités locales, Eifer sera en mesure de préciser les moyens
les plus rentables et écologiques pour effectuer le transport de la biomasse
(bateau, train ou camion ?). L’Institut doit également évaluer la pertinence
des choix d’implantation : faut-il plutôt une grosse centrale ou plusieurs
petites ? Des tests sont en cours dans certains quartiers.
Cette méthode, une fois finalisée, devrait être appliquée à d’autres régions
en Allemagne, ou en Alsace.
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HIGH -TECH Focus
LA PILE À
COMBUSTIBLE
La pile
à hydrogène
Au cœur du système qui devrait rendre Vlieland autonome, la pile à combustible n’est pas une nouveauté.
Mais une révolution... peut-être. Transports, production massive d’électricité et de chaleur, alimentation de l’électronique
« nomade » sont autant de champs d’application potentiels. À Vlieland, elle permettra d’utiliser à la demande,
selon les besoins saisonniers, l’énergie générée toute l’année par les éoliennes, turbines marémotrices, etc.
Alimentée en hydrogène (H2), la pile réalise l’électrolyse de cette molécule, générant de l’énergie utilisable,
c’est-à-dire de l’électricité et de la chaleur. Peu d’émissions (de CO2, notamment), bon rendement énergétique,
silence…Ses avantages sont significatifs, mais quelques obstacles restent à surpasser, au premier rang desquels
les questions de production, de stockage et de distribution : l’hydrogène est difficile à stocker, et hautement explosif.
Certaines piles échappent à ce problème et fonctionnent au méthane (CH4). Mais celui-ci doit être reformé
(libération de l’hydrogène contenu dans la molécule) avant d’entrer dans la pile, et cette étape supplémentaire
nécessite un dispositif encombrant. Plus que la pile elle-même, c’est cette infrastructure qui décidera de l’émergence
de la pile à combustible, et c’est tout l’intérêt de Vlieland, où elle s’inscrit dans un système complet.
ANODE :
ÉLECTROLYTE :
Dans l’anode
les molécules
de gaz hydrogène (H2)
se dissocient :
séparation des ions H+,
qui transitent par
l’électrolyte, et des
électrons, qui, euxmêmes, transitent
par le circuit électrique,
générant un courant,
c’est-à-dire de l’énergie.
Ce composant permet
de faire transiter les
ions H+, mais pas les
électrons, qui passent
par le circuit électrique.
L’électrolyte est donc
une sorte de filtre. C’est
aussi le matériau le
plus coûteux de la pile.
En été
CATALYSEUR :
CATHODE :
Le catalyseur permet
d’accélérer les réactions
d’oxydoréduction
qui ont lieu dans l’anode
et la cathode. En métal
précieux (platine)
pour des piles à basse
température, en métal
moins cher (nickel)
à haute température.
Dans la cathode,
ions H+, électrons
et molécules de gaz
oxygène (O2) réagissent
pour former de l’eau
H2O, qui est évacuée de
la pile, et de la chaleur.
Accolées aux supports
de l’anode et
de la cathode,
elles remplissent
des fonctions de
« gestion » : canalisent
les gaz venant de
l’extérieur, collectent
le courant, gèrent
les flux d’eau.
O2
H2
Des dizaines de milliers
de touristes se pressent
sur l'île. La production
et le stock sont sollicités
à plein régime
PLAQUES
BIPOLAIRES :
H2O
Pierre Mosnier
Chaleur
LES DIFFÉRENTS TYPES DE PILE
Technologie
AFC
En hiver
Les 1 150 habitants
de l'île n'utilisent qu'une partie
de la production, permettant
le stockage de l'électricité
Chronologie
14
Altitude n°1 /octobre 2003
>1806 : sir
>1838 : Christian
>1839 : sir William
Humphry Davy
réalise l’électrolyse
de l’eau (2H20 ->
2H2 + O2).
Friedrich
Schoenbein réalise
l’électrolyse grâce
à un courant
électrique entre
deux électrodes
de platine.
Grove invente
la première pile à
combustible, constituée
de deux électrodes
de platine séparées
par un électrolyte :
l’acide sulfurique.
>Pendant
un siècle, la pile
à combustible est
quasiment oubliée.
On s’intéresse plus
aux accumulateurs
et piles électriques.
Combustible
Température
H2
80°
PMFC
H2
DMFC
Méthanol
PAFC
H2 / CH4
MCFC
CH4
SOFC
CH4
>1953 :
Francis
T. Bacon construit
un prototype qui
enfantera les piles
utilisées dans
des programmes
spatiaux.
Utilisation
Empilement
de cellules
(« stack »)
Spatial
Transports terrestre
et maritime
Portatif
(téléphone, ordinateur...)
Stationnaire
(250 kW environ)
Stationnaire
(grande puissance, 500-900 kW)
1 000°
Stationnaire
(grande puissance, 500-900 kW)
Cellules
>1963 : la Nasa
>1994 : dans
>2002 : à Tokyo,
>2003 : en Europe,
>2003 : George
emploie pour la première
fois des piles comme
générateurs, pour le
véhicule habité Gemini.
Les piles sont toujours
employées dans les
navettes américaines.
le cadre de son IVe
PCRD, l’Europe
consacre 54
millions d’euros aux
piles à combustible.
un programme
ambitieux voit le
jour : il prévoit
l’installation parallèle
de stations-service
à hydrogène et
de véhicules à pile.
lancement de CUTE,
un projet similaire,
dans neuf métropoles
européennes. Le
premier autobus à pile
a été livré à Madrid
le 5 mai 2003.
W. Bush propose
d’accorder une aide
de 1,2 milliard de
dollars en faveur
des voitures à pile.
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HIGH -TECH
DES ALTERNATIVES FRAGILES
DR
Le développement des énergies douces
reste étroitement soumis aux fluctuations
des prix du brut.
L’intérêt pour les énergies
renouvelables fluctue avec
le cours du brut. Mais elles
constituent une option
énergétique de plus en plus
incontournable.
L'intérêt suscité
par les énergies
alternatives est en
général proportionnel
au cours du pétrole.
Il monte avec le prix
du brut, et s'effondre au
même rythme. Le solaire
et la géothermie ont ainsi
connu un engouement
éphémère en Europe à
la fin des années 1970,
avant de retomber dans un
oubli relatif quand le baril de
brut est tombé à quelque 10 dollars au milieu des
années 1980. En région parisienne, par exemple,
de nombreux puits géothermiques ont été
abandonnés à l'ensablement progressif
entre 1985 et 1995. Quelques pays ont certes
développé des politiques à long terme, comme
le Danemark qui couvre désormais 25 %
de ses besoins énergétiques grâce à l'éolien.
Globalement toutefois, les efforts en faveur des
énergies renouvelables manquent de constance.
Cela tient en partie au fait que la pénurie
mondiale de pétrole recule comme l'horizon,
au fur et à mesure que l'observateur avance.
De nouveaux gisements sont découverts chaque
année et, surtout, les progrès des techniques
d'extraction modifient en permanence la donne.
Les huiles extra-lourdes de l'Orénoque
(Venezuela) étaient inexploitables il y a trente ans,
ce n'est plus le cas aujourd'hui. Par ailleurs,
certains gisements ont été considérés comme
« épuisés » dans le passé, alors que 15 à 30 %
seulement du pétrole en avaient été extraits.
Il n'est donc pas du tout impossible que certains
puits rouvrent un jour, ce qui reculera encore
la date de la pénurie mondiale, aussi inévitable
que difficile à dater précisément.
•••
Si tout se passe bien, Vlieland pourforme d'hydrogène, un gaz relativeL’expérience est
rait être autonome d'ici quelques
ment facile à obtenir par électrolyse
suivie avec intérêt
années. L'expérience est suivie
de l'eau. Le principe est simple.
par les États insuavec intérêt par les États insulaires
Différentes énergies renouvelables
laires du Pacifique
du Pacifique. Potentiellement, les
– vent, soleil, biomasse, courants
marins – (voir encadrés pages 13,16 et 17) produi- solutions développées en mer de Wadden peuvent
sent de l'électricité. Celle-ci est directement injectée trouver des débouchés dans les îles du monde
dans le réseau de distribution, en fonction de la entier. Rares sont celles qui, comme les Açores,
demande. Mais si la consommation chute, par peuvent compter sur des ressources géotherexemple en pleine nuit ou en basse saison, le miques abondantes.
potentiel de production est tourné vers une unité Il reste cependant de nombreux défis technolod'électrolyse, où les molécules d'eau sont disso- giques à relever. La manipulation de l'hydrogène
ciées. L'hydrogène est récupéré et stocké, avec est délicate, tout comme l'ingénierie et l'entretien
comme seul rejet de l'oxygène. Cet hydrogène des turbines sous-marines. Il faut également, à
pourrait être utilisé directement par les véhicules de plus long terme, que le prix du kilowatt ne soit pas
transport en commun dotés de piles à combustible. prohibitif. L'expérience Vlieland va bénéficier de
Mais surtout, il alimentera une centrale à cogénéra- subventions gouvernementales et européennes,
tion appelée à garantir la continuité en électricité sur mais pour que le projet ait un sens, il devra
l'île, pendant les pointes de consommation où à répondre à la question fatale de la compétitivité
l'occasion des jours sans vent et sans soleil. La cen- face aux sources d’énergie traditionnelle.
trale fonctionnera aussi bien à l'hydrogène qu'au
Conquête précaire : les Pays-Bas commémoraient cette année
biogaz, avec un appoint sous forme de géothermie, 1.
la catastrophe de 1953 où la mer, rompant les digues en pleine
nuit,
avait tué près de 8 000 personnes.
susceptible de chauffer une partie des logements.
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PEOPLE Trajectoires
Certains consultants d’Altran accompagnent
leurs clients dans les conditions les plus extrêmes.
VOYAGE AU PAYS DU TEMPS SUSPENDU
>
BIO
À Tchernobyl, Framatome construit le plus vaste
1973 > naissance
1997 > diplôme de
l’EIGSI (Génie des
systèmes industriels
à La Rochelle)
1999 > 1re expérience
internationale :
contrôle commande des
éclairages de piste sur
l’aéroport de Hong Kong
2000 > rejoint Altran
2002 > s’installe
à Slavutich (70 km
de Tchernobyl).
stockage à sec et en surface de combustible nucléaire au
monde. Jean-Baptiste (Altran Technologies) coordonne
À 3 km, un sarcophage couvre de sa formidable
masse de béton le réacteur éventré. À proximité,
deux réacteurs en construction ne seront jamais
achevés. Les grues semblent pétrifiées.
Dans la zone d’exclusion (30 km autour
de l’épicentre de l’explosion), des dizaines
de villages ont été abandonnés ou détruits.
Mais dans ce faux no man’s land, 4 000
personnes travaillent encore. Sur le chantier,
le sol a été décontaminé, mais tout contact avec
les végétaux est prohibé. Pour Jean-Baptiste,
intervenir sur ce site en démantèlement est
« une véritable aventure ». L’installation est
un prototype unique au monde. Associé au projet
depuis février 2000, Jean-Baptiste a participé, à
Paris et Kiev, à plusieurs études sur la ventilation,
la distribution électrique et la protection incendie
de l’usine. De fil en aiguille, il s’est imposé pour
suivre l’activité du bureau d’études sur site dans les
phases de montage, d’essais et de mise en service.
DR
sur place l’activité du bureau d’études…
HUMOUR GLAÇANT
Cet hiver à Salo (Finlande), Steve
(DCE Consultants) était facile à
repérer. Par - 37 °C, il était vêtu
d’un impeccable complet-cravate.
Une coquetterie qui a valu quelques
railleries à ce spécialiste du Supply
Chain Management, accompagnant
DR
UN BARRAGE CONTRE LE ZAMBÈZE
>
Olivier, consultant Segime,
participe à la réhabilitation du barrage
de Cahora Bassa : il dirige le bureau
d’études local. Près de 150 personnes
participent aux travaux.
« Trente ans après sa construction,
le barrage de Cahora Bassa reste une
référence, annonce d’emblée Olivier. Situé
près de la ville de Songo, il alimente en
énergie le Mozambique, l'Afrique du Sud
et le Zimbabwe. » Imaginez, au bout d’une
piste de montagne, un colosse de béton
de 88 mètres de haut. Cinq énormes
unités de production, générateurs et
turbines de près de 500 tonnes chacune,
dans un antre gigantesque qui pourrait
contenir l’Opéra Garnier de Paris !
« On se sent tout petit, poursuit Olivier.
Je ne m’habitue pas à l’ouverture des
portes de décharge du barrage, pour
réguler le niveau des eaux. C’est alors une
véritable trombe d’eau de plus de 100
mètres de long à 350 m3/s qui se jette
Nokia dans la refonte globale
de sa logistique. Le client a testé
son courage par un froid sibérien,
prétextant, durant 3/4 d’heure,
ne plus savoir où il avait parqué sa
voiture. Steve a apprécié son projet
plus que ce trait d’humour local…
BIO
1968 > naissance
1987 > officier pilote
de l’aéronautique
navale sur Alizée,
avion de sûreté
embarqué sur
porte-avions
1999 > diplômé
de l’École des mines
de Nancy, il effectue
une mission à Dubaï,
pour le compte
de Total
2000 > rejoint Altran
2002 > participe en
Allemagne à la sélection
des fournisseurs
du système
de refroidissement
auxiliaire de l’A380
2003 > rejoint le
Mozambique.
dans le Zambèze, l’un des plus grands
fleuves d’Afrique. » Le barrage est le pôle
d’attraction de la région : son lac artificiel
(270 km de long et 30 km de large) attire
les pêcheurs qui parcourent des kilomètres
jusqu’à Songo, sac sur la tête, pour
vendre ou acheter des produits de
consommation courante.
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PEOPLE Experts
« Fujifilm et son skipper Loïck Peyron sont le fil rouge
des contributions d’Altran. »
LOÏCK PEYRON
Fiabiliser les multicoques.
La question taraude le Landerneau
de la course en solitaire.
Et mobilise Altran.
INTERVIEW
LES MÂTS PASSÉS AU CRIBLE
L’Orma, organisatrice des grandes épreuves
mondiales de multicoques en solitaire, a
confié à Acsience une étude sur les mâts
des trimarans. Un premier pas dans la mise
en commun des moyens de recherche dans
le monde de la voile, qui n’est pas habitué à
partager. La taille des mâts est limitée à
30 mètres. Tout de carbone vêtus, ils sont
de plus en plus légers et fragiles. Pascal,
expert en matériaux, a rencontré tous
les acteurs de la profession : architectes,
concepteurs et fabricants de mâts, skippers.
« Mon rôle ?, plaisante-t-il, jouer les
Sherlock Holmes. Ne ménager personne
pour soutirer des informations jalousement
gardées. » Pascal a pointé nombre
d’approximations et dysfonctionnements :
manque de contact entre les divers acteurs,
déficit d’instrumentation des mâts pour
connaître leurs limites, conditions de fabrication « prototypes », manque de moyens,
de recul et de rigueur dans l’utilisation de
matériaux pourtant aussi pointus que ceux
qu’on rencontre en F1 ou en aéronautique…
Au final, son rapport tient d’une bible.
L’Orma a déjà adopté certaines de ses
recommandations pour le dimensionnement, la mise en œuvre des matériaux et
l’évolution du règlement des courses.
> Fujifilm était
en avance sur son
temps. Il a remporté
le championnat 2002
malgré sa destruction
lors de la dernière
épreuve.
SIPA
Pourquoi les mâts des
multicoques cassent-ils ? À cette
question de l’Orma (Ocean Racing
Multihull Association), Acsience
apporte 200 pages de réponses.
UN PETIT PLUS QUI FAIT LA DIFFÉRENCE
Barrer confortablement quelle que soit la gîte... Acsience a imaginé
pour Loïck Peyron le siège de pilotage de ses rêves !
Barrer un multicoque par gros temps n’est pas de tout
repos. À 30 nœuds, les paquets de mer semblent en
béton. Et les trimarans jouent les filles de l’air, sur deux
voire un seul flotteur. Acsience, partenaire du 60 pieds
Fujifilm, s’est attelé au problème. « À quatre mois de la
Route du Rhum 2002, se souvient Bruno, consultant
dédié au projet, Loïck Peyron m’a demandé d’imaginer
un siège adaptable à sa morphologie et orientable
quelle que soit l’inclinaison du bateau. J’ai géré le projet
20
Altitude n°1 /octobre 2003
Altitude : Vous êtes LE spécialiste
français du multicoque.
Pourquoi cette prédilection ?
Loïck Peyron : Parce que le
multicoque est un bateau très
créatif. Il permet d’exprimer toutes
sortes de compétences en
conception et en navigation. C’est
un animal dangereux. Contrairement
à la Solitaire du Figaro, le problème
en solitaire sur un 60 pieds,
c’est de trouver le sommeil.
de A à Z, de la recherche de solutions techniques à la
modélisation 3D et au suivi de production. » Fujifilm
regorge ainsi d’innovations simples et ingénieuses
qui font la différence dans les épreuves en solitaire. Il
n’aura hélas pas le temps de démontrer sa supériorité.
Le 10 novembre 2002, à Saint-Malo, Fujifilm prend le
départ de la Route du Rhum. Le 13 novembre, il se
disloque en mer dans une tempête qui décime la flotte
des concurrents.
Alt : La dernière Route du Rhum
prouve-t-elle que les trimarans
60 pieds sont trop puissants
pour le solitaire ?
L. P. : La casse sur la Route du
Rhum (18 trimarans au départ,
3 à l’arrivée, NDLR) est due à
un déficit de recul sur les matériaux
utilisés. Leur rigidité, l’absence
d’évaluation des phénomènes
d’inertie et de vibration ont été
fatals. Les roseaux sont devenus
chênes… Notre problème, c’est le
manque de temps et de moyens. La
seule façon de tester une innovation
reste de casser le bateau en live !
Alt : Quelles techniques pour
rendre les multis plus sûrs ?
L. P. : Avoir un mât de secours.
Protéger les postes de pilotage.
Équiper les coques d’un capteur
déclenchant le choquage de la
grand-voile en cas de gîte extrême.
Une montre au poignet d’un homme
à la mer pour actionner les balises
de détresse et mettre le bateau
à la cape. Mais les multis sont plus
stables à l’envers qu’à l’endroit…
Ils ne sont sûrs que s’ils restent
à quai !
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21
SIPA
« LE MULTI, ANIMAL
DANGEREUX »
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PEOPLE Campus
Nicolas Cotto
TÉLÉCOM PARIS
À L’ÉCOUTE
DES ENTREPRISES
Rencontre avec Marc
Peyrade, directeur
de Télécom Paris, École
nationale supérieure des
télécommunications.
L’ESSEC
CERTIFIÉE EQUIS
Comme un nombre
croissant de grandes
écoles, désireuses
d’affirmer leur politique
internationale, l’Essec
(France) s’est vu
décerner l’accréditation
européenne Equis
(European Quality
Improvement System).
Les experts
internationaux l’ont
évaluée sur des critères
tels que la qualité
des formations et de
la recherche, le degré
d’internationalisation
et la prise en compte
des besoins du monde
de l’entreprise dans
ses programmes et
activités.
L’ETUDIANT
ESSAIMAGE EUROPÉEN
Fort de son succès hexagonal, Altran a souhaité étendre
son action à d’autres junior entreprises (JE) européennes.
Depuis 2001, le groupe a ainsi conclu deux partenariats avec
les confédérations espagnole (CEJE) et portugaise (FJC).
« La relation existant entre Altran et le mouvement des JE en
Europe, au travers de différents partenariats, nous a prouvé à quel
point le groupe croyait en les junior entreprises, affirme Rui Dinis,
directeur général de la FJC. Nous partageons le même esprit
d’entreprendre. Grâce aux formations, workshops et autres
case-studies, nous comptons sur Altran pour nous faciliter
le rapprochement entre vie étudiante et vie professionnelle. »
En Espagne, Altran a instauré un parrainage de chaque junior
entreprise par un représentant du groupe. « Nous avons également
apprécié le coaching individualisé des membres du bureau et l’aide
à la définition des orientations stratégiques de CEJE effectués
par Altran », ajoute Fernando Martin, son président.
D’autres rapprochements avec des junior entreprises européennes
sont en cours. À suivre.
EN CHIFFRES
140 enseignantschercheurs permanents
dispensent des cours et
mènent des travaux au
sein de 4 laboratoires
de recherche intégrés
à l’école.
61% des élèves
trouveront un emploi
avant même d’être
diplômés, 23 % dans
les 2 mois qui ont suivi
leur sortie d’école,
12 % dans les 4 mois.
22
Altitude : Quelle est votre stratégie à l’égard
des entreprises ?
Marc Peyrade : Écouter et s’adapter. C’est une
nécessité pour nous de comprendre ce qu’elles
attendent des ingénieurs, découvrir ce qui fait le
succès des diplômés de Télécom Paris et adapter notre formation.
Alt : Qu’apporte la proximité des entreprises ?
M. P. : Être en contact permanent nous permet
de savoir quels métiers exercent les ingénieurs
télécoms : ceux qui réussissent ont souvent une
carrière qui sort de la technique. À nous de les
préparer à ne pas être « seulement » de bons ingénieurs. L’enquête annuelle que nous menons
auprès des élèves sortants fait apparaître
les relations avec les entreprises comme un
élément important de leur satisfaction.
Alt : Quelles sont les attentes des entreprises ?
M. P. : Elles attendent des élèves qu’ils soient
préparés à mener une carrière internationale,
qu’ils soient ouverts à d’autres métiers que ceux
de la technique et qu’ils soient humbles et prêts à
s’intégrer. Nous gardons en tête ces critères en
Altitude n°1 /octobre 2003
fonction desquels nous adaptons en permanence
la formation dispensée.
Alt : Comment les relations avec les entreprises
s’organisent-elles ?
M. P. : Le point central de notre démarche est le
Club entreprises. Ses 25 membres représentent
tous les intervenants du monde des télécoms :
opérateurs, équipementiers, sociétés de conseil…
et grands utilisateurs de ces technologies.
Parmi les réussites du Club : un Guide des
parcours qui permet aux élèves de choisir parmi
tous les modules d’enseignement, classés en
familles de métiers visés, les plus adaptés à leur
projet professionnel. Nous avons également créé
ensemble une charte du stage, des simulations
d’entretiens d’embauche en anglais, etc.
Alt : Pourquoi associer Altran à Télécom Paris ?
M. P. : Altran est un interlocuteur majeur pour les
ingénieurs télécoms. Depuis le début, le groupe
fait partie des entreprises exemplaires dans sa
relation avec l’école. Son implication régulière,
alliée à un comportement très actif, permet
de mener un travail de fond.
Photodisc
« Je reprendrais
bien la musique.
Pas l’orgue, comme
avant, mais j’aimerais
beaucoup me mettre
au chant. » Mais Jocelyn
Couetdic est occupé.
Entendons-nous,
il ne s’en plaint pas.
Sa passion, la vraie,
c’est la cosmologie, et il
y excelle : entré en DEA
en septembre, il a déjà
une publication à son
actif ! « J’ai eu la chance
de suivre mes deux
stages de l’École
centrale de Paris
dans un laboratoire
de l’UCLA (États-Unis),
explique-t-il
modestement. Un travail
très théorique sur trois
corps, un soleil et deux
planètes, pour identifier
les orbites périodiques
résonnantes entre
les deux planètes.
En pratique, cela pourra
servir à identifier
des zones de stabilité
et d’instabilité au sein
de notre système
solaire, et aussi à
localiser des planètes
extrasolaires. »
Jocelyn admet que son
travail, très théorique,
est atypique pour
un ingénieur, mais il
nuance : « J’ai conservé
mon côté ingénieur :
je m’intéresse aux
questions relativement
concrètes, comme
l’étude du rayonnement
de fond, trace laissée
par le Big Bang, ou
la masse manquante.
Pas des théories
fumeuses vérifiables
dans cinquante ans. »
L’UNIVERSITÉ
DE CAMBRIDGE À LA PLAGE
Démontrer à des jeunes que la science peut
être ludique et accessible, c’est le défi qu’a
relevé cet été une association d’étudiants
de l’université de Cambridge. Parcourant une
partie du littoral britannique, ces étudiants
de CaOS (Cambridge sur le terrain),
ont organisé une série d’expériences
spectaculaires et amusantes, amenant ainsi
les jeunes à prendre conscience de certains
mystères de la science et à apporter
eux-mêmes certaines réponses. Parmi
les sponsors de cette opération, Arthur
D. Little UK figure en bonne place.
ABONNEMENT
1878 > date de création
de Télécom Paris.
JOCELYN COUETDIC,
UN DYNAMIQUE CÉLESTE
Je souhaite m'abonner à Altitude
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75017 PARIS
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23
MAQUETTE_AFFICHE_FRANCAIS
8/10/2003
12:42
Page 1
FONDATION ALTRAN
POUR L’INNOVATION
PRIX 2004
Appel à candidatures
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découvrir, comprendre
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