SMARTPHONE, mon amoUr

Transcription

SMARTPHONE, mon amoUr
19
No le magazine
des sciences et
des technologies
d’altran
www.altran.com
altitude
SMARTPHONE,
MON AMOUR
NEWS p. 13 Solar Impulse, star du Salon du Bourget / Fondation Altran : Lancement du Prix Santé Altran-CHAM 2011 / Futur :
l’informatique sur un nuage HIGH-TECH p. 17 Smartphone, mon amour PEOPLE p. 28 Expertise : Une appli pour le club de rugby
Stade Français Paris / Campus : Des étudiants dans la peau des consultants 
/édito/
/sommaire/
news 04
04
Toujours plus
de services
> 06 Solar Impulse fait
son show au Bourget
L’équipe de l’avion solaire, à
laquelle Altran est associé, sera
présente au Bourget en juin.
L’activité Télécoms & Média du groupe
Altran est portée par 2 500 consultants
qui travaillent dans le monde entier
pour les fabricants et opérateurs télécoms,
ainsi que pour les grandes entreprises de
média.
Ce secteur de la communication constitue vraisemblablement un
des environnements les plus concurrentiels et les plus mouvants
en matière de création de valeur. Notre défi, comme celui de tous
ceux qui en sont acteurs, est de concevoir de nouvelles solutions
que nous proposons, afin d’aider nos clients à être eux-mêmes
plus compétitifs. Par exemple, nous voulons définir avec eux les
solutions connectées qui seront demain les composantes clés de notre
quotidien, telles que le foyer connecté, la voiture connectée ou la télévision
connectée.
Dans ce numéro d’Altitude, nous revenons sur l’importance prise ces
dernières années par les smartphones, indissociables des applications qui
ne cessent de les enrichir en données et en fonctionnalités. Grand public
ou professionnels, tous les utilisateurs y trouvent leur bonheur, et d’après
les perspectives explorées dans ces pages, ce n’est pas près de s’arrêter.
Pascal Brier
Directeur général adjoint
02
Altitude n°19
> 08 Altran et Quimera
joignent leurs forces
L’expertise technique d’Altran a
permis à la première moto solaire
de voir le jour.
> 13 L’utilisateur au
coeur du processus de
création
La box Sésame reconnait et
dialogue avec les objets de
notre quotidien.
high-tech 17
2, rue Paul Vaillant-Couturier
92532 Levallois-Perret Cedex
www.altran.com
[email protected]
Altitude n°19
Directeur de la publication :
Pascal Brier
Rédacteur en chef :
Benoît Repoux
Rédaction :
Martin Bellet, Arnaud Papeguay,
Benoît Repoux
Contributeurs :
Valérie Archambault, Ángeles
Bernáldez, Audrey Boullenger,
Lizelotte Edvinsson, Caroline
Ernoult, Nadine Grall, Hendrik
Kluge, Philippe Leroy ,Clara
Lorentz,Fabien Nieto, Olivier
Picard, Sónia Rosa, Manuele
Sanza Menchinelli, Tiziana
Sforza, Emmanuelle Sutra,
Christophe Temple
Conception et mise en pages :
01 77 45 86 86
Responsable d’édition :
Martin Bellet
Direction artistique :
David Corvaisier, Franck Widling
Maquette :
Franck Widling
Secrétariat de rédaction :
Alexandra Roy
Crédit couverture :
Serge Bloch
Fabrication :
Sylvie Esquer
Impression :
ESAT Boissor Imprimerie
Dépôt légal :
Avril 2011
ISSN : 1767-9974
Altitude (Paris 2003)
> 17 smartphone, mon amour
À l’heure où les ventes de « téléphones intelligents » explosent, ces appareils ne cessent
de proposer des offres de plus en plus diversifiées. Constructeurs et concepteurs rivalisent
d’ingéniosité pour offrir des solutions toujours plus innovantes.
people 27
> 28 Appli mobile pour le club
de rubgy stade français paris
L’application mobile Stade Français Paris, destinée aux
supporters du club de rugby, a été développée au sein
de la Mobile Factory d’Altran Nord. Un partenariat qui se
situe au confluent du sport, de l’innovation, du marketing
et du conseil.
> 30 Belgique : Des
étudiants dans la peau
des consultants
Retour sur l’événement Neo
Workshop organisé par la
Campus Team de l’Université
catholique de Louvain-la-Neuve.
Si vous souhaitez vous abonner à Altitude, rendez-vous sur le site altran.com
Altitude n°19
03
news
altran Aérospatial
ÉNERGIE
Le capteur solaire
qui en vaut deux
Initiés par l’Académie de l’air et
de l’espace, les Entretiens de
Toulouse ont pour triple objectif
de faire dialoguer tous les acteurs
du secteur aérospatial, de faciliter
la compréhension réciproque et
la diffusion du savoir scientifique
et technique, et de contribuer
aux échanges entre PME, grands
© Stanford
Emission), ce système est basé sur
un photorécepteur recouvert d’une
couche de césium, lui permettant de
produire un courant thermoélectrique
à seulement 200 °C contre 1 500 °C
traditionnellement. Afin d’améliorer
encore le rendement, l’énergie
thermique restante est ensuite
récupérée par une turbine à vapeur
classique. Ce dispositif pourrait
facilement être intégré aux centrales
solaires existantes, pour leur
permettre de multiplier par trois leur
rendement actuel.
X3
04
Altitude n° 19
© Corbis
Altran renoue avec ses anciens
nouveautés de la communauté et du groupe
Altran. Le site leur donne également la
possibilité de créer et participer à des
événements afin de développer leur réseau.
La plateforme devrait s’enrichir avec les
contributions permanentes des alumni qui
la rejoindront dans les mois à venir.
Plus de précisions sur www.altran-alumni.org
aux échanges. Altran Research
est partenaire des Entretiens de
Toulouse à l’ISAE les 3 et 4 mai 2011,
et Valérie Archambault, directrice
d’Altran Research, fait partie du
comité de programme.
Plus d’informations sur
www.entretienstoulouse.com
HÉLICOPTÈRES
altran Réseau
Lancée récemment, la plateforme Altran
Alumni a pour but de faciliter l’échange de
contenus générés par les alumni du
Groupe. Reprendre contact avec d’anciens
collègues devient facile grâce aux
fonctionnalités de blogging, forums,
groupes, chat et messagerie. Les membres
peuvent s’y tenir informés des dernières
groupes, donneurs d’ordres et
centres de recherche. Il s’agit d’une
formation scientifique sur les thèmes
de réflexion prioritaires pour la R&D,
sur les technologies clés et leurs
perspectives. La grande originalité
de cet événement est son mode
interactif puisque tout est organisé
pour laisser la place au débat et
Dans la nouvelle course à la vitesse à
laquelle se livrent les hélicoptéristes
américain Sikorsky et européen
Eurocopter, le premier a pris… deux
semaines d’avance ! En effet, c’est le
court intervalle qui a séparé le premier
vol du X2, nouvel hélicoptère biplace
de Sikorsky, de celui de son
concurrent, le X3 d’Eurocopter. Grâce
à une hélice placée à la queue de
l’appareil, le X2 a d’ailleurs battu le
record du monde de vitesse pour ce
type d’aéronef en volant à 463 km/h.
Un peu moins rapide, le X3 est
cependant conçu pour atteindre des
grandes vitesses (plus de 400 km/h)
et dispose d’un long rayon d’action.
Cet appareil hybride est équipé d’un
rotor supérieur ainsi que de deux
petites ailes portant chacune une
hélice. Proche de l’avion en termes de
vitesse, ces deux appareils offrent
cependant un atout majeur : le
décollage et l’atterrissage vertical.
contre
X2
ter
/Eurocop
k Penna
© Patric
© Sikorsky
Chaque jour, des milliers de kilowatts
sont produits dans le monde grâce à
la transformation de l’énergie
thermique et photovoltaïque du soleil
en électricité. Seulement, ces deux
opérations ont toujours été réalisées
par des dispositifs dédiés car la
première nécessite une forte
température alors que celle-ci fait
baisser le rendement de la seconde.
Mais cet état de fait pourrait bientôt
changer avec le développement d’un
nouveau type de capteur par les
chercheurs de l’université de
Stanford, en Californie. Baptisé PETE
(Photon Enhanced Thermionic
Altran Research s’envole pour Toulouse
Altitude n° 19
05
news
RECYCLAGE
MÉTÉOROLOGIE
Quand les déchets deviennent de l’eau
Averse sur le désert
supercritique, se transformant en
un puissant solvant qui oxyde et
détruit la matière organique en
quelques instants. Les particules
oxydées de métaux issues
de l’opération sont récupérées
dans un filtre et le CO2 émis
est recueilli sous forme liquide
ou gazeuse. Au final, il ne reste
donc que de l’eau ! Seul
inconvénient, il faut parfois
Des paroles
aux actions
diluer ou concentrer certains
produits pour les rendre
destructibles. La société
Innoveox, qui développe ce
concept, espère même l’étendre
à l’avenir à des déchets dont le
traitement est plus problématique
comme ceux liés au nucléaire.
© Thinkstock
© Thinkstock
Particulièrement destiné aux
déchets liquides issus de la
pétrochimie, de la chimie et la
pharmacie, le procédé
d’oxydation supercritique offre
une alternative innovante à
l’incinération. En plaçant les
déchets dans une chambre à
haute pression de 250 bars pour
une température de 374 °C, l’eau
qu’ils contiennent devient alors
altran Énergie
altran Solar Impulse
© Jean Revillard/Rezo.ch
Des nouvelles du ciel
Une nouvelle société,
Schindler, vient de
rejoindre l’aventure Solar
Impulse en tant que
partenaire principal,
pérennisant le projet.
Signal fort, cette nouvelle
alliance entérine le
lancement de la seconde
06
Altitude n° 19
phase du projet. Les
avancées significatives
des derniers mois sont
autant de nouveaux
champs d’investigation
pour nos experts Altran.
Partenaire Engineering
officiel depuis 2003, le
groupe Altran intervient en
2011 sur de nouvelles
activités en mettant à la
disposition des équipes un
pilote automatique, en
intervenant sur les
spécifications du HB-SIB,
en contribuant à la
conception et au design
de la structure carbone, et
en apportant son savoirfaire pour accompagner
la logistique des vols
missions hors de
Suisse au cours
des prochains mois.
Les vols tests du HB-SIA
reprendront cet été et
seront l’occasion
d’atteindre de nouveaux
records. Le Solar Impulse
se posera à l’occasion de
son premier vol à
l’étranger, au cœur de
l’Europe, sur l’aéroport
international de Bruxelles
en mai. Il poursuivra
son vol en direction
de Paris. Invitée d’honneur
de la 49e édition du Salon
international de
l’aéronautique et de
l’espace du Bourget,
l’équipe Solar Impulse au
complet sera présente à
Paris, du 20 au 26 juin, aux
côtés d’Altran. Au-delà du
fabuleux défi de faire voler
un avion autour du monde
propulsé uniquement à
l’énergie solaire, Solar
Impulse est un projet de
société global, qui vise à
promouvoir l’exploitation
d’énergies renouvelables
dans une logique de
durabilité.
C’est dans le plus grand des secrets
qu’une équipe de scientifiques
suisse a réussi à mettre au point un
dispositif capable de faire tomber la
pluie en plein désert. Grâce à une
centaine de parasols métalliques
d’une dizaine de mètres de haut
déployés dans le désert, 52 orages
ont pu être déclenchés cet été dans
la région d’Abu Dhabi. Dès que
l’humidité de la haute atmosphère
dépasse le seuil de 30 %, ces
antennes émettent des particules
ionisées qui vont permettre de
condenser l’humidité
atmosphérique pour former ensuite
des gouttes de pluie. Autre
avantage, ce système serait très
économe, en effet le prix de la
production d’un mètre cube d’eau
serait 7,5 fois inférieur à celui d’une
usine de dessalement d’eau de mer.
Encore au stade expérimental, ce
projet pourrait bien bouleverser la
vie de nombreux pays, notamment
sahariens.
CHIMIE
De l’eau en poudre pour stocker le CO2
De l’eau en poudre, une idée
qui semble bien farfelue.
Et pourtant, l’eau sèche,
une substance poudreuse
composée de 95 % d’eau
pourrait rendre bien des
services. Grâce au travail d’une
équipe de chercheurs anglais
de l’université de Liverpool,
cette poudre, composée de
minuscules gouttelettes d’eau
enrobées d’un gel de silice, est
devenue une réalité. Stockage,
transport de matière gazeuse,
les applications sont multiples.
Le méthane pourrait ainsi
être stocké à - 70 °C contre
- 113 °C actuellement. Par
ailleurs, l’eau sèche devrait
aussi permettre de stocker trois
fois plus de CO2 que l’eau ou
la silice normale. Elle pourrait
constituer un moyen idéal pour
lutter contre les émissions
polluantes, d’autant que ces
qualités pourraient s’appliquer
à d’autres gaz polluants émis
par l’industrie.
Avec son plan « Ensemble pour moins de
CO2 », Electrabel (groupe GDF SUEZ)
s’engage activement à réduire la
consommation globale d’énergie. Au cœur
de ce plan se trouve l’idée que l’énergie
doit être à la fois disponible, accessible
et respectueuse de l’environnement.
Conscient de l’impact positif que peuvent
avoir des réglementations globales
constructives sur ces ambitions de
réduction d’émissions de CO2, le producteur
d’énergie a été parmi les premiers en
Europe à implémenter les révisions des
normes REACH et CLP sur les substances
chimiques émises par la Commission
européenne. Dès le début d’un appel
d’offres global sur le soutien nécessaire
à l’implémentation, la customisation et la
gestion du projet, Electrabel a retenu
l’offre commune d’Altran-Enablon, séduit
par la combinaison de savoir-faire
spécifiques (connaissance de l’organisation,
du domaine d’intervention et des systèmes
d’information) qu’Altran pouvait apporter
dans cette configuration à l’expérience
approfondie d’Enablon en matière
de systèmes de gestion des substances
chimiques.
Comme Electrabel s’est engagé à non
seulement revoir ses bases de données
de substances chimiques, mais aussi à les
mettre à jour et à les transformer en un outil
collaboratif alimenté en temps et en heure
par ses différents sites, le projet aura un
impact conséquent sur la mise en place
d’un marché global des substances
chimiques reposant sur des politiques
de sécurité renforcées, une prise de
conscience accrue de l’environnement
et une simplification des échanges importexport. C’est d’autant plus plausible si l’on
considère la place occupée par le projet
dans les initiatives plus larges de
l’entreprise en vue d’améliorer la santé
globale de la planète.
Altitude n° 19
07
news
HANDICAP
Le robot
même permettre à l’avenir aux
tétraplégiques de commander le
déplacement du pinceau grâce à un
système de casquette équipée
d’accéléromètres,
obéissant aux mouvements de la
tête. D’autres solutions sont aussi en
cours de réflexions. Une caméra
capable de suivre le mouvement de
l’œil permettra aux personnes
victimes du syndrome
d’enfermement de commander ainsi
les mouvements du robot.
Pour en savoir plus :
www.handibot.fr
© Handibot
Il trempe son pinceau dans sa
palette, le promène sur la toile avec
agilité : l’œuvre commence à prendre
forme… sous les roulettes de
Handibot. Unique en son genre, ce
petit robot permet aux artistes
peintres atteints d’un handicap
moteur ou mental de retrouver une
autonomie créatrice. La force de
Handibot, c’est surtout son
adaptabilité au handicap de la
personne. Disposant de différents
types d’interfaces (logiciel,
radiocommande, etc.), il pourrait
© Handibot
fait sa toile
ENVIRONNEMENT
La couche d’ozone va renaître
Bonne nouvelle : la couche d’ozone a cessé de
décroître. Cette conclusion fait suite à une enquête
réalisée par 300 chercheurs et publiée fin 2010. Les
efforts du protocole de Montréal mis en place en
1987 pour limiter les émissions de gaz destructeurs
de cette couche protectrice ont donc fini par payer.
Principal bouclier contre les rayons ultraviolets
altran Durabilité
émis par le soleil, celle-ci est vitale car en plus
de provoquer des cancers de la peau en cas
d’exposition prolongée, ce rayonnement peut aussi
être responsable d’un affaiblissement général du
système immunitaire. D’après les spécialistes, la
couche d’ozone devrait revenir à son niveau de
1980 avant 2050.
Altran et Quimera joignent leurs forces
Altitude n° 19
k
© DR
estime que
« l’efficacité
énergétique
pourrait devenir
un argument clé
de vente pour Apple,
Google, Samsung et
les autres à l’avenir. Une
batterie de smartphone
qui durerait bien plus
longtemps que les autres
offrirait un avantage compétitif
décisif et perceptible par le client ».
Le problème est aussi adressé
sous un autre angle puisque
Altran s’intéresse également aux
applications de trois technologies
réduisant la consommation
énergétique de ces appareils.
ti c
ses batteries via des panneaux solaires
ou une prise électrique.
Plus d’informations sur
www.quimera-project.com
ont atteint leurs limites physiques
il y a quelque temps déjà, et il n’y
a rien de plus à en tirer. Impossible
d’améliorer leurs capacités sans
en augmenter les dimensions
de façon significative.
C’est précisément pour
cette raison que les experts
Altran explorent plusieurs
alternatives pour les batteries de
smartphone, comme les cellules
photovoltaïques intégrées ou la pile
à combustible, mais elles posent
toutes deux quelques problèmes.
Les essais actuels de chargement
sans fil via les ondes radio qui
nous entourent sont autrement
plus prometteurs. Olivier Peters,
directeur associé chez Altran,
ks
Mondial de l’automobile 2010 l’ElectroSolar Motorbike (ESM). Cette moto
électrique peut transporter
deux passagers et recharger
Il n’est pas rare de quitter son
domicile le matin avec une batterie
de téléphone bien chargée pour
se retrouver face à un écran
vide quelques heures plus tard :
il faut déjà la recharger ! Il y a
deux raisons pour lesquelles
les batteries ont besoin d’être
chargées plus souvent que sur
des combinés moins sophistiqués.
D’abord, fini le temps où l’on
utilisait son portable juste pour
téléphoner et envoyer des SMS.
Ensuite, les logiciels sont plus
complexes, les processeurs plus
rapides, et les écrans (couleurs)
plus précis, autant de choses qui
consomment beaucoup d’énergie.
Problème, les batteries lithium-ion
in
Altitude n° 19
Vers des batteries plus performantes
Th
08
altran Smartphones
©
Altran est devenu un partenaire
technique global du Quimera Project,
un pôle multinational d’entreprises
rassemblées autour de la gestion
de projets durables en milieu urbain,
dont notamment la production
d’énergies propres (éolienne,
hydrogène, solaire, électrique).
Il encourage la recherche et le
développement en matière de
durabilité grâce à des technologies
appliquées. Un accord de partenariat
a été signé en Espagne pour le
développement d’activités à l’échelle
mondiale autour de la mobilité urbaine
durable. Ce partenariat représente un
pas important vers des technologies
innovantes, applicables sur les moteurs
à zéro émission et la production
d’énergie propre, puisque les deux
acteurs vont à la fois améliorer leur
efficacité et élargir leur marché.
Première étape, le Quimera Project
a présenté sur le stand Altran lors du
09
news
MÉTÉOROLOGIE
AÉROSPATIAL
L’océan et les cyclones : une histoire de couleurs
Le tourisme
L’océan et les cyclones ont toujours
eu une relation particulière : en effet,
c’est dans les eaux chaudes des
mers tropicales que ces tempêtes
puisent leur énergie.
La température de l’eau doit
d’ailleurs dépasser 26 °C sur plus
de 60 m de profondeur pour qu’ils
puissent voir le jour. Des chercheurs
de la National Oceanic and
Atmospheric Administration
ont découvert que l’absence
de phytoplancton, qui donne
habituellement une couleur verte
à l’océan, jouait un rôle important
dans ces phénomènes.
Sans ces micro-organismes,
les eaux deviennent bleues et plus
transparentes, permettant ainsi à la
lumière du soleil de pénétrer plus
profondément dans l’océan. Cette
chaleur est alors redistribuée par les
courants sous-marins, entraînant
une baisse de la température de
l’eau en surface. Un changement de
couleur des mers tropicales pourrait
alors réduire l’activité des typhons
de 70 % au Japon, tout en
l’augmentant en contrepartie de
20 % aux Philippines et au Vietnam.
altran ÉTUDE
© Clément Perrotte
Altran relance son indice
de potentiel d’innovation
10
Altitude n° 19
L’Indice Altran de potentiel d’innovation 2010 est un indice
d’innovation composite développé par Altran en Espagne.
Son principal objectif est d’évaluer la capacité à innover
des pays européens, et de déterminer ensuite les
recommandations optimales pour que chacun réalise son
potentiel en sciences, technologies et innovation. Cet indice
innove aussi dans la forme, puisqu’il tient compte de l’étude
faite en 2005, enrichissant ainsi le modèle utilisé et ses
conclusions. Le modèle mathématique repose sur quatre
composantes et sur une variable, la R&D exprimée en
pourcentage du PIB. Les quatre composantes sont la
population active titulaire d’un diplôme de troisième cycle,
l’emploi dans le secteur technologique, le nombre de
chercheurs dans les entreprises et les sociétés ayant accès
à l’Internet haut débit. La Suède, la Finlande et le Danemark
mènent la danse tout comme en 2005, mais derrière eux
la compétition s’intensifie entre Pays-Bas, Islande, Norvège,
Belgique, Irlande, France, Grande-Bretagne et Allemagne.
Fini les plages de Bali, la nouvelle
destination à la mode sera bientôt…
l’espace ! Cette nouveauté, on la doit à
Virgin Galactic, dont le vol de la
première navette a eu lieu avec succès
à la fin de l’année dernière. Fixée sous
un avion au double fuselage, la navette
SpaceShip Two permettra à ses six
passagers de vivre une expérience
©
Ma
rk
Gr
ee
nb
e rg
/
V ir
gin
unique de 3 à 4
Ga
lac
ti c
minutes en
impesanteur. Le prix du
billet ? 200 000 dollars, soit
cent fois moins que ce qu’ont dû
débourser les premiers touristes de
l’espace qui se sont rendus dans l’ISS.
À la différence que leur séjour durait
dix jours.
Mais ce prix, qui comprend aussi les
deux jours d’entraînement nécessaires
au voyage, devrait diminuer si le succès
est au rendez-vous.
altran Urbanisme
À quoi ressemblera la ville de demain ?
Comment pouvons-nous imaginer
la ville de demain ? Vers quels
usages et modes de transport
allons-nous nous tourner ? Quelles
seront les grandes innovations
dans l’habitat ? Quelles seront
les applications concrètes
de la domotique et des matériaux
intelligents ? Sans tomber dans
un phénomène de science-fiction,
de multiples innovations
technologiques promettent
à la ville un avenir ponctué
de numérisation et de systèmes
d’échanges plus fluides et plus
rapides. En effet, de plus en plus
de technologies dans notre
environnement communiquent
entre elles pour faire de la ville un
espace intelligent : smarthomes,
parcmètres intelligents, compteurs
intelligents, échanges numériques,
espaces interactifs. Altran
Télécoms & Média, pôle d’expertise
© Kaliste
© DR
prend
son envol
en télécommunications
du groupe Altran, s’intéresse
dans le prochain numéro de sa
revue Kalisté à cette ville du futur
qui, sans que nous le percevions
vraiment, se construit chaque
jour.
Pour en savoir plus : [email protected]
Altitude n° 19
11
news
BIOLOGIE
Harry Potter n’aura bientôt plus
l’exclusivité de la cape
d’invisibilité. En effet, un groupe
de scientifiques allemands, grecs,
turcs et britanniques a mis au
point une « cape d’invisibilité »
capable de faire disparaître une
petite bosse de l’ordre du
micromètre. Ce tour de magie qui
principaux : le carbone, l’hydrogène,
l’azote, l’oxygène, le soufre et le
phosphore. Ce qui rend, a priori,
de nombreuses planètes impropres
à l’apparition de la vie. Avec cette
découverte, toutes les cartes sont
rebattues. En effet, si une bactérie
a été capable de remplacer le
phosphore qui compose son ADN
et son ARN par de l’arsenic, alors rien
n’empêche d’imaginer que d’autres
éléments pourraient eux aussi être
utilisés pour construire le vivant…
altran Application
© Clément Perrotte
Business non-stop avec
la GED mobile
Les équipes Altran en Scandinavie ont une expérience fournie en matière
de gestion électronique de documents (GED), suite au développement
de nombreuses solutions s’appuyant sur les plateformes majeures
que sont SharePoint et EMC Documentum. Une fois intégrée la révolution
des applications initiées par Apple via son iPhone, les professionnels
de la GED ont très vite perçu l’intérêt d’une GED mobile. Non seulement
l’information est toujours accessible, mais cette dimension mobile
permet d’offrir à l’utilisateur une expérience attrayante comme seules
les apps peuvent le faire. Quel que soit le lieu, à n’importe quel moment,
l’accès à la dernière version des données clés est assuré : c’est ça la
force de la GED mobile. La première contribution d’Altran à ce marché
devrait être disponible sur l’AppStore au premier semestre 2011.
12
Altitude n° 19
Pour amener ses
clients (direction
générale, direction
marketing, direction
R & D) de l’idée
au marché, Altran
Pr[í]me, spécialiste
du management de
l’innovation, intègre
une approche
environnementale
de manière
systématique.
design
L’utilisateur
au cœur
du processus
de création
Aujourd’hui, il ne suffit plus qu’un produit ait des
fonctions, ni même fonctionne correctement ;
c’est l’expérience globale qu’il procure qui devient
déterminante pour l’utilisateur.
L’évolution des systèmes techniques, issus de la
révolution industrielle, vers les TIC a créé une
rupture cognitive entre l’homme et la technologie.
Quand auparavant l’apparence du produit nous
renseignait sur ses fonctions, ce n’est aujourd’hui
plus le cas. C’est à présent en utilisant le produit,
l’interface ou le service que nous en découvrons
le fonctionnement et les fonctions. L’interaction
n’est plus ni facile, ni intuitive. Le design centré
utilisateur, né de cette nouvelle complexité,
cherche à faire de l’interaction hommetechnologie un processus continu et durable.
Cette discontinuité est autant plus problématique
que l’homme d’aujourd’hui désire bénéficier de
technologies qui optimiseront sa qualité de vie. La
facilité d’usage, qui a été ces dernières années un
critère de différenciation, devient progressivement
un prérequis, un indispensable. Le succès
dépend de plus en plus de la capacité à
provoquer des émotions positives chez
l’utilisateur, ce qui induit une nécessité d’explorer
me
Révolution dans le domaine
du vivant ! En décembre dernier,
la Nasa a annoncé avoir trouvé
– sur Terre – une bactérie capable
de remplacer le phosphore qui
compose son matériel génétique
par de l’arsenic. Cette nouvelle, qui
pourrait sembler anodine, est en fait
une découverte majeure, qui relance
le débat sur les formes de vie
extraterrestres. En effet, la vie telle
que nous la connaissons aujourd’hui
est basée sur six éléments
lentilles ultra-performantes,
de dispositifs de stockage
de la lumière et ainsi que de
composants clés pour les lasers.
Pour autant, la disparition d’objets
de plus grande taille est encore
loin d’être réalisable, le célèbre
sorcier peut encore dormir sur
ses deux oreilles.
sa
Le lac Mono (Californie), où a été
découverte la bactérie, a une très
forte concentration en arsenic.
n’en est pas un est dû à une
structure composée de nanorondins, empilés de façon à
modifier la propagation des
ondes lumineuses, créant ainsi
l’illusion de l’invisibilité et ce quel
que soit l’angle sous lequel on
regarde l’objet. L’objectif de ce
dispositif : la mise au point de
Se
nouvelle brique de la vie
©
Le piégeage et le stockage
du dioxyde de carbone (PSC)
est une technique permettant
de réduire les effets des émissions
de combustible fossile sur
le réchauffement climatique.
Il implique la capture de dioxyde
de carbone (CO2) sur
d’importantes sources telles
que des centrales électriques
rejetant du combustible fossile,
et son stockage par séquestration
géologique. Altran Italy a réalisé,
pour le compte d’une grande
compagnie pétrolière,
une étude complète portant
sur les performances et l’impact
économique des différentes
technologies de capture de CO2.
Ces résultats décrivent en détail
les rendements énergétiques
prévisibles avec le développement
des technologies, ainsi que
les risques sur la localisation
des installations de stockage
et la réglementation des projets
de PSC.
À la recherche de l’invisibilité
pr[Í]ME pr[Í]ME pr[Í]ME
Le carbone
derrière
les barreaux
Arsenic :
© Nasa
altran Environnement
OPTIQUE
en profondeur les besoins et désirs des
utilisateurs, ainsi que les futurs usages du produit.
Altran Pr[í]me utilise et développe des
méthodologies de design centré utilisateur, faisant
de l’homme un des piliers du processus de
création. La participation d’utilisateurs conduit
à des produits plus efficaces, plus efficients et
plus sûrs, et contribue à l’acceptation et au
succès de ces produits. Nous sommes
convaincus de l’importance de designer la
globalité de l’expérience vécue par l’homme :
besoins et désirs, perception et émotions,
apprentissage, usage, conséquences de
l’usage et satisfaction, fin de vie.
Exemple avec la box Sésame, centre névralgique
du système. Elle est équipée de toute la
connectique pour distribuer l’intelligence dans la
maison : Ethernet, fibre, Wifi, Bluetooth, CPL…
Sésame propose aussi une expérience simplifiée
de l’Internet grâce à son plateau ondulé qui
reconnaît et dialogue avec les objets de notre
quotidien comme un DVD ou une pizza, nous
propulsant ainsi de plain-pied dans le Web des
objets (télévisions, tablettes, smartphones,
réfrigérateurs, serrures…).
Altitude n° 19
13
news
Fondation Altran
Altran Research
15 minutes chrono
pour une expertise !
Altran-CHAM 2011
© DR
charge au quotidien
et suivi des patients,
actions d’information,
de diminution des
risques… Et ce, dans
tout type de structure
médicale, avec comme
condition essentielle
l’amélioration du
système de soins
pour le patient.
L’année 2011 marque
le lancement de la
seconde édition du
Prix Santé AltranCHAM, soutenu par la
Fondation Altran pour
l’Innovation.
Ce prix s’inscrit
dans un partenariat
établi entre Altran
et la Convention on
Health Analysis
and Management
(CHAM).
En complément des
réflexions globales sur
l’évolution du système
de santé français,
il existe des initiatives
concrètes locales,
innovantes, et
reproductibles au
14
Altitude n° 19
niveau national.
L’un des objectifs
majeurs du Prix Santé
est de faire connaître
ces projets, de révéler
leur intérêt et de les
soutenir dans leur
mise en œuvre.
En 2011, les candidats,
professionnels
français de la santé,
répondront au thème
« Mieux soigner ».
Comme l’an dernier,
leur projet devra
présenter des
premiers résultats.
Le champ d’action
des projets éligibles
est vaste : prévention,
traitement, prise en
Le lancement du Prix
lui-même a eu lieu
début mars avec
l’appel à candidatures.
Les candidats au Prix
ont alors trois mois
pour déposer leurs
dossiers. Phases de
présélection et d’audit
des finalistes se
succéderont durant
l’été, puis, début
septembre, le jury
choisira le ou les
lauréats du Prix 2011.
Ces derniers
seront révélés lors
de la convention
médicale CHAM
2011, à Chamonix
les 30 septembre
et 1er octobre.
Imaginez : un radiologue doit établir un
diagnostic face à un possible cas d’AVC.
Auparavant, il souhaite demander l’avis
d’un confrère expert, rapidement car
c’est vital. C’est alors qu’il se tourne vers
le CREBEN. La démarche est à la fois
simple et complexe : envoi des images
scanner ou IRM haute définition du
cerveau du patient, éventuelle discussion
avec l’expert, retour de l’avis de l’expert ;
le tout en 15 minutes !
L’exploit est technique, mais aussi
logistique : la quantité d’informations
est grande (plusieurs centaines
d’images haute définition), la rapidité
de téléchargement et de l’analyse
essentielle, la fiabilité du réseau
nécessaire, et l’organisation doit être
sans faille face aux nombreuses
demandes. En outre, le projet CREBEN
facilite les échanges de savoir-faire
entre neuroradiologues spécialistes
des pathologies du cerveau.
Dans la continuité de leur projet, Altran
propose aux lauréats une comparaison
des différentes techniques de télé
expertise mises en place à l’étranger.
Grâce au soutien d’Altran Sweden,
ceux-ci partent courant de l’année 2011
en voyage d’études dans la ville de
Göteborg et la région ouest du pays. Ils
visiteront des établissements de santé et
des entreprises dans un objectif
d’échange d’expériences et de bonnes
pratiques.
Altran Research vise à concevoir et développer des solutions durables pour satisfaire des besoins
essentiels ; c’est le concept de l’innovation pérenne. L’objectif d’Altran Research est de mener des projets
de recherche transverses, multidisciplinaires, « frontière », nécessitant l’interaction, la fertilisation
de nombreuses connaissances, compétences ou savoir-faire.
© Altran Research
Lancement du Prix Santé
En cas d’accident vasculaire cérébral
(AVC), le délai d’attente est un facteur
déterminant de la qualité des soins.
Entre le déclenchement de l’AVC et
l’établissement du traitement approprié,
les minutes comptent. C’est à cette
problématique que les lauréats du Prix
Altran-CSS 2010, les professeurs
J.-Y. Gauvrit et M. Nonent, ont répondu
via le projet CREBEN de télé-expertise
radiologique.
OSIRIS,
une évaluation de l’efficience
des activités sociales
Aujourd’hui, 1,3 milliard de personnes
survivent avec moins de 1 dollar par jour
et 3 milliards avec moins de 2 dollars1.
Les individus en situation de grande
pauvreté cumulent de nombreux
handicaps : ils n’ont accès ni aux soins,
qui leur permettraient de travailler,
ni à l’éducation, qui leur permettrait
d’améliorer leurs compétences,
ni aux banques, qui leur permettraient
d’entreprendre. Le projet OSIRIS vise
à mettre en place les outils propres
à analyser l’efficience des institutions
de microfinance (IMF).
1. Source : Planet Finance
Pascal de Lima
Économiste en chef - Altran CIS
Directeur du projet OSIRIS
La pauvreté omniprésente
malgré la diversité des
politiques économiques
menées ici et là depuis la
Seconde Guerre mondiale
nous invite à nous interroger
sérieusement sur l’efficacité
des instruments classiques
de la relance, qu’ils soient
keynésiens ou monétaristes.
La microfinance offre une
perspective intéressante.
D’abord parce que les
banques sont constamment
omises des analyses de
l’efficacité des politiques
économiques, ensuite parce
qu’elles sont souvent
accusées de contribuer
allègrement à détériorer
la situation économique
de nombreux pays.
Le projet OSIRIS a pour
objectif d’établir un système
de notations afin de montrer
que les institutions
financières sont décisives
dans la stimulation de
l’économie et qu’elles
peuvent être parfaitement
efficientes tout en
améliorant le sort d’un grand
nombre d’individus en
situation de précarité.
Notre exemple sera celui des
institutions de microcrédit.
Nous verrons comment
certaines parviennent à se
rapprocher de la frontière
efficiente, par zone
géographique, lorsque
d’autres au contraire s’en
éloignent alors qu’elles
bénéficient de subventions.
Grâce à notre méthodologie
[Bilan (Inputs-Outputs)
– processus de
transformation par la
méthode Data Envelopment
Analysis –, tracé des
frontières d’efficience et
détermination des
coefficients d’efficience
technique], nous pourrons
déterminer précisément les
best practices managériales
de la pérennité des activités
sociales.
Altitude n° 19
15
News
Futur
Cloud
computing
© Thinkstock
L’idée du « cloud computing » est née
avec l’explosion du haut débit et sa
généralisation dans les entreprises.
Concrètement, ce concept consiste à
déporter sur des serveurs distants des
traitements informatiques traditionnellement localisés sur le poste informatique
de l’utilisateur. Principal impératif : disposer d’un réseau performant afin que
les commandes puissent partir du poste,
être traitées puis revenir en temps réel.
À la clé, des économies substantielles
pour les entreprises, le poste de travail
se limitant à un simple écran avec un
accès au réseau.
Autre avantage du cloud computing, il
permet à la compagnie de disposer d’un
service sur mesure (applications, puissance de calcul, de moyens de stockage,
etc.), pouvant s’adapter à une soudaine
croissance. Technologie prometteuse, le
cloud computing capterait d’ici à 2013
10 % des investissements mondiaux
dans le secteur des technologies de l’information, soit 44 milliards de dollars.
© Istockphoto
L’informatique se
dématérialise
Microsoft l’a d’ailleurs bien compris en
lançant en octobre dernier la version bêta
de sa suite bureautique, baptisée Office
365, sur le cloud.
La sécurité en question
La sortie des données de l’entreprise pour
des serveurs externes où elles vont être
traitées pose aussi la question de la protection des informations confidentielles
qui deviennent ainsi plus vulnérables.
Le cryptage n’est pas la seule solution
retenue : le cloud computing pourrait
être mixé avec des systèmes internes qui
garderaient la gestion des applications
stratégiques. Les très grosses sociétés
pourraient même disposer d’un cloud
computing complètement internalisé.
Ces différents degrés d’utilisation du
cloud sont appelés IaaS (Infrastructure
as a Service), PaaS (Platform as a
Service) et SaaS Le (Software as a
Service). Le dernier modèle correspond à une externalisation complète
des services. Adaptabilité, disponibilité,
le cloud devrait séduire de plus en plus
petites et grosses entreprises dans les
années à venir. D’autant qu’à l’heure du
développement durable, cette solution
devrait aussi permettre des économies
de consommation électrique des parcs
informatiques allant jusqu’à 50 %.
high-tech Dossier
> Smartphone,
mon amour
Jeux vidéo : bientôt la fin des consoles ?
Vingt ans après la naissance
de la Super Nintendo, les
consoles de jeux de salon
pourraient bien disparaître !
Alors que les disques des jeux
ont déjà commencé à laisser
place aux plateformes de
téléchargement comme Steam
16
Altitude n° 19
pour les PC, c’est désormais la
machine elle-même qui est
menacée par l’avènement du
cloud gaming. Plus besoin pour
le gamer d’acheter une
machine au prix fort avec le
risque qu’elle devienne
obsolète. Un simple boîtier,
connecté à Internet, servant
d’interface avec la manette
suffit alors. De puissants
serveurs se chargent ensuite
de faire fonctionner le jeu et
envoient en temps réel au
boîtier un flux d’images
correspondant aux actions
effectuées par le joueur.
Économique, ce nouveau
modèle commence déjà à
rallier des éditeurs de jeux à sa
cause. Un virage à ne pas rater
pour Sony, Nintendo et
Microsoft, qui règnent sans
partage sur la planète console.
19 / de nouvelles méthodes d’apprentissage /
21 / les réseaux sociaux ont bouleversé le marketing mobile /
22 / ma vie tient dans ma poche /
25 / qu’est-ce qu’un flash code ? /
high-tech
Smartphone,
mon
amour
À l’heure où les ventes de « téléphones intelligents »
explosent, ces appareils ne cessent de proposer
des offres de plus en plus diversifiées.
Là où les constructeurs cherchent les innovations
technologiques et ergonomiques, les concepteurs
d’applications proposent toujours plus de possibilités
d’utilisation de ces appareils.
P
lus qu’un téléphone : un smartphone !
Littéralement « téléphone intelligent », ce
terme désigne des mobiles dont les fonctions se sont tellement diversifiées que le
simple fait de s’en servir pour passer des appels
semble devenu secondaire. Réception d’e-mails,
gestion de son agenda, surf sur Internet, lecture de
fichiers musicaux, vidéos et textes, appareil photocaméra, messagerie instantanée ou encore jeux
vidéo font de ces appareils des outils multifonctions.
Leur puissance de calcul se montre aujourd’hui
supérieure à celle des ordinateurs des années 1990,
tout en tenant dans la poche. Mais surtout, ce qui
fait la force des smartphones réside dans la possibilité d’installer des applications supplémentaires sur
l’appareil, depuis un marché en ligne où se côtoient
outils gratuits et payants, gadgets mal finis et véritables petits chefs-d’œuvre de programmation.
donc ses applications, cela va de soi. Début 2011,
cinq principaux systèmes d’exploitation émergent sur
la scène mondiale. Le leader, Android de Google, a
équipé 32,9 % des appareils au quatrième trimestre
2010, devant Symbian, développé par Nokia, tombé
à 30,6 %. Ils sont suivis par iOS qui équipe le célèbre
iPhone d’Apple, BlackBerry OS de RIM (Research In
Motion) et enfin le nouveau venu, Microsoft et son
Windows Mobile 7, qui tente de percer sur ce marché
ultraconcurrentiel. À terme, seuls trois ou quatre systèmes devraient survivre. iOS et Android semblent
bien partis pour s’installer dans le groupe des « survivants », où l’on devrait logiquement retrouver RIM.
Microsoft, avec son récent Windows Mobile 7, doit
donc tenter le tout pour le tout afin de rester dans la
course. Pour remporter ce pari, la firme de Redmond
mise sur une interface conviviale, radicalement différente de la concurrence.
Un finlandais, un canadien et un américain
La guerre des systèmes
Un marché des applications pour lequel rien n’est Cette concurrence ne se limite pas aux fournisseurs
de systèmes d’exploitation. Les
simple. En effet : il existe divers
constructeurs de mobiles euxsystèmes d’exploitation servant
« Leur puissance de calcul
mêmes se livrent une lutte
à faire fonctionner ces smartse montre aujourd’hui
acharnée pour conquérir des
phones. Et à chaque système
supérieure à celle des ordiparts d’un ­m arché évalué à
son portail de téléchargement et
nateurs des années 1990 »
suite page 20 • • •
18
Altitude n°19
Tribune Altran
De nouvelles méthodes
d’apprentissage
Par Sonia Gonzaga Rosa, directrice générale de
Prisma, Institut de formation (Altran Portugal)
Les outils de communication
basés sur Internet et la vidéo
sont présentés comme « un
moyen d’optimiser l’équilibre vie
privée-travail ». Grâce aux
appareils mobiles, le travail s’est
peu à peu insinué dans la sphère
de la vie privée, et ce qui était
autrefois un privilège réservé à
une élite (appareils mobiles
high-tech et communications
onéreuses) est rapidement
devenu accessible à tous.
Toute évolution est source
d’opportunités. Notamment en
ce qui concerne le secteur de la
formation où le développement
de nouveaux concepts et de
nouvelles pratiques a permis
d’améliorer l’efficacité des
formations via l’utilisation
d’appareils mobiles. En effet, les
formations Just in Time ou les
formations accélérées peuvent
bénéficier de méthodes
d’apprentissage spécifiquement
conçues pour ce type d’appareils
et en tirer de nombreux
avantages.
En fin de compte, les appareils
mobiles sont devenus les
éléments clés de toute
formation. Comme avec tout
changement, il est essentiel que
ces nouvelles méthodes de
formation respectent l’utilisateur
final et la façon dont il ou elle
recevra les informations sur ces
appareils. C’est la raison pour
laquelle les méthodes
d’apprentissage conçues pour
les appareils mobiles doivent
être prises en compte.
Altitude n°19
19
high-tech
Projet Altran
« Les réseaux sociaux ont bouleversé
le marketing mobile »
Interview de Andrea Turinetto, dirigeant de Winapply
20
Altitude n°19
Le futur des services
La réalité augmentée est appelée à prendre une
part de plus en plus importante dans les applications pour smartphones. Grâce à l’utilisation de
la caméra intégrée de son téléphone, l’utilisateur
peut voir s’afficher sur son écran, en surimpression
de l’image filmée par la caméra, de nombreuses
informations pratiques comme un appartement
à vendre, l’horaire d’ouverture d’une boutique, le
descriptif touristique d’un monument, etc. Altran
a d’ailleurs retenu, parmi 300 projets proposés
en interne par ses employés dans le cadre des
Innovation Awards 2010, un concept de réalité
augmentée. Celui-ci propose de relier des lunettes
à un smartphone pour superposer à la vision de
l’utilisateur des informations sur l’environnement qui l’entoure. Les applications sont
multiples et pourront aussi bien viser
le marché grand public que les
usages militaires.
Mais le futur ne se limite pas
à la réalité augmentée ; de nouveaux
usages pour ces
téléphones sont
suite page 24 • • •
oc
sud de Paris. Elles permettent ainsi aux bêta-utilisateurs d’utiliser toute une gamme d’équipements
mobiles (téléphones portables, ordinateurs, cartes
PCMCIA et clés USB) pour tester différents types
de services et d’applications dans les conditions
de demain. Dans le cadre de ce projet, les équipes
d’Altran ont développé des services innovants à
même d’être testés sur le réseau avant un possible
déploiement pour le grand public. En particulier le
Broadcasting Live Mobile, qui offre la possibilité de
diffuser en temps réel une vidéo filmée depuis son
téléphone mobile.
k
Quel a été l’impact des réseaux
sociaux sur notre conception du
marketing mobile ?
Les réseaux sociaux jouent désormais un rôle
primordial dans les projets marketing. Les clients
jugent les marques sur leur réputation sur Internet
plutôt que sur le contenu de leurs publicités.
Les réseaux sociaux ont donc profondément modifié
les pratiques marketing, ouvrant la voie à une
communication privilégiée entre consommateurs
et entreprises. Aujourd’hui, les entreprises affichant
les meilleures performances sont celles qui opèrent
une veille très active des réseaux sociaux
et qui modifient leurs produits en fonction
des commentaires postés par les utilisateurs.
iSt
Applications au banc d’essai
Une telle masse de smartphones en service sur
• • • suite de la page 18
le marché sert évidemment de terreau fertile à un
plusieurs dizaines de milliards de dollars. Trois développement à marche forcée des applications.
constructeurs se détachent nettement sur le mar- Selon une étude, le marché des applications devrait
ché mondial des smartphones. Le finlandais Nokia représenter, à l’horizon 2014, plus de 30 milliards
occupe la première place avec plus de 100 mil- de téléchargements annuels et générer un revenu
lions d’unités vendues en 2010, devant le cana- de 30 milliards d’euros. Mais pour que l’innovation
dien RIM et l’américain Apple avec respectivement en matière de développement des applications se
49 et 47 millions d’appareils écoulés sur la même poursuive à un rythme soutenu, le marché devra
période. Derrière ces géants, Samsung fait une passer par une rationalisation de son offre en sysentrée en force avec 23 millions d’unités, s’offrant tèmes d’exploitation.
le luxe de doubler HTC et Motorola alors qu’il était Ce développement passe aussi par la nécessité de
pouvoir tester les applications en conditions réelles
presque absent du secteur il y a encore un an.
Pour se démarquer, les constructeurs misent avant de les diffuser. C’est dans cette optique
sur l’innovation, et aujourd’hui celle-ci rime tou- qu’Altran a conçu une solution technique, baptisée
jours plus avec tactile. Si des appareils comme Neptune, actuellement en cours de déploiement.
les BlackBerry avait jusque-là conservé un véri- Derrière ce nom de code, une plateforme de test
table clavier, Torch, leur dernier-né, suit la ten- pour terminaux mobiles et applications de très
dance générale en ajoutant l’interface tactile au haut débit (3G+ et ultérieurement 4G). Ce projet
clavier physique. D’autant que l’écran tactile est s’appuie sur seize stations de base WiMAX mobile
(Worldwide Interoperability
vite devenu la norme au regard
for Microwave Access ; mode
de l’ergonomie qu’il offre grâce
« Le marché des applicade transmission et d’accès à
à son exploitation très réustions devrait représenInternet en haut débit) couvrant
sie par les systèmes iOS et
ter plus de 30 milliards de
quelques kilomètres carrés au
Android.
téléchargements annuels »
Pouvez-vous nous donner quelques
exemples de projets marketing mobile
conçus grâce à Winapply ?
Pour le créateur Fendi, nous avons mis en place la
stratégie de communication mobile en créant un moyen
de communication dédié sous la forme d’un site Internet
mobile. Nous avons ensuite développé trois applications
répondant à différents objectifs et besoins :
une application institutionnelle, une application mode
de vie et une application événementiel. Évidemment,
nous cherchons toujours activement de nouvelles
plateformes mobiles pour étendre la présence de
Fendi. Nous avons également créé une application
permettant de lire Altran Italia Magazine, Altran Italia
Technology Review, Altitude et le « Rapport sur
le développement durable » sur l’iPad et l’iPhone.
©
© iS
tock
Pouvez-vous nous présenter Winapply ?
Winapply est né en 2003 pour accompagner les
entreprises dans l’intégration de projets Internet et
mobiles. En collaboration avec Altran Italy, nous
développons des projets mobiles ; plus spécifiquement,
nous concevons et mettons en place des stratégies
marketing et commerciales performantes dédiées à
l’iPhone et à l’iPad. Ce nouveau média peut également
participer à l’amélioration de la communication d’une
entreprise en définissant le public visé, ainsi qu’à
l’efficacité de certains processus, tels que la gestion
du réseau commercial ou logistique via l’utilisation
d’appareils mobiles.
Altitude n°19
21
high-tech
Ma vie tient dans ma poche !
Pratique, ludique, compact… indispensable ? Aujourd’hui difficile de
se passer de son smartphone car celui-ci regroupe désormais un grand nombre d’usages
qui nécessitaient hier encore des appareils dédiés. Console de jeu, clef USB, GPS, ordinateur
portable, appareil photo : la révolution smartphone les a rendus obsolètes.
STOCKAGE
Qu’elle soit interne (comme sur
l’iPhone) ou externe (par cartes
mémoire, comme les Micro SD),
la mémoire flash des smartphones
s’élève aujourd’hui à plusieurs gigaoctets, voire dizaines de giga-octets.
Outre l’espace nécessaire aux
applications, ce stockage permet
d’enregistrer des fichiers vidéo
et musicaux. Progressivement, le
smartphone prend ainsi
la place du simple lecteur MP3.
Focus
DOMOTIQUE
Piloterons-nous demain notre maison
depuis un téléphone mobile ? La domotique
est appelée à progresser. Aujourd’hui, il
s’avère déjà possible de programmer le
magnétoscope de sa Freebox depuis un
iPhone. D’autres usages vont se développer,
comme la gestion de l’éclairage de sa
maison, la mise en route d’appareils
ménagers, la gestion des heures d’arrosage
du jardin, etc.
JEUX EN LIGNE
Grâce à la technologie 3G,
et bientôt à la 4G, les débits
des réseaux mobiles ont
constamment augmenté.
À tel point qu’il est devenu
aujourd’hui possible de jouer
en ligne depuis son téléphone
portable. On trouve, certes, des
applications peu gourmandes
en bande passante comme les
échecs, le Monopoly ou encore
Trivial Pursuit. Mais il faut aussi
compter sur des titres d’action,
tel Archetype, un jeu de tir
à la première personne jouable
« exclusivement » en ligne !
GPS
22
Altitude n°19
Grâce à l’Internet mobile et à la
multiplication des applications,
les smartphones deviennent une
porte ouverte en continu sur la vie
de vos proches. Kik (cf. encadré
p.26), Facebook, Twitter, Messenger
donnent l’opportunité de dialoguer
en permanence avec famille et amis,
de savoir ce qu’ils font. Plus « intrusif », JoinMe, sur iPhone, permet
de localiser un proche et de suivre
ses déplacements. Avec son accord,
évidemment (et heureusement),
puisque chacun des deux doit pour
cela posséder une telle application.
Altitude n°19
Infographie : Antoine Dagan
OUTIL SOCIAL
23
Illustration : Lorenzo Timon
Après avoir grignoté le territoire des PDA, les
smartphones vont-ils grappiller des parts de
marché aux GPS ? Déjà, depuis 2009, 91 % des
smartphones sont équipés d’un module GPS.
Ce qui permet de consulter des applications
telles que Google Maps. Mais ce n’est pas tout,
car pour qu’un smartphone rivalise avec un
GPS embarqué dans une voiture, il faut qu’il
situe précisément l’automobiliste sur la route.
Or des constructeurs réputés comme TomTom
ou Garmin se sont lancés dans la réalisation
d’applications GPS conçues pour cet usage
particulier. Android, iOS, Windows Phone ou
encore BlackBerry disposent d’applications
dédiées. Certaines sont gratuites, mais pour les
plus abouties, il faut compter 20 euros, voire
plus selon les réseaux routiers nationaux que
vous souhaitez incorporer à votre smartphone.
Projet Altran
high-tech
Trois questions à
• • • suite de la page 21
Mauro Panza, directeur général Lynkware, partenaire Altran
qu’est-ce qu’un
flash code ?
Smartphone,
le deuxième bureau
Téléphone professionnel par excellence, ce téléphone permet au salarié d’être
joignable à tout moment, partout dans le monde… À tel point que les façons
de travailler ont commencé à évoluer. Grâce à ce bureau portatif, les heures de
transports peuvent être rentabilisées. Un gain pour l’entreprise, mais pas forcément
pour le salarié. Aux États-Unis, des employés ont réclamé le paiement des heures
qu’ils passent à travailler sur leurs smartphones en dehors des horaires normaux
de bureau. Afin d’éviter les excès, certains pays pourraient prochainement plancher
sur une réglementation des heures travaillées sur smartphone !
© Thinkstock
• • • suite de la page 21
en train d’émerger. Le principal projet qui
agite aujourd’hui les concepteurs vise à
transformer ces appareils en cartes de
crédit. Un marché qui porte sur plusieurs
milliards d’euros et pourrait transformer la
vie des consommateurs. Grâce à la technologie sans contact NFC (Near Field
Communication), il est en effet possible
de transformer un simple smartphone
en porte-monnaie électronique. Des
opérateurs américains ont d’ailleurs
créé fin 2010 une co-entreprise
baptisée Isis, présentée comme
« un réseau national de commerce
sur portable visant à transformer
la façon dont les gens font leurs courses, paient et
économisent ». Google, qui prévoit un smartphone
incorporant une puce NFC, et RIM soutiennent également cette technologie sans contact.
PayPal, leader du paiement en ligne, n’est pas en
reste et propose des outils de paiement à intégrer
directement dans les applications. Des start-up
comme Zong et Obopay offrent aussi leurs solutions
de paiement pour smartphones. Peu répandues en
Europe, ces solutions de paiement via smartphone
sont largement démocratisées en Corée du Sud, au
Japon, mais aussi aux Philippines, en Australie et
au Kenya, précise l’étude Mobile Payments 2010.
L’intérêt pour l’Afrique de cette technologie est réel
car elle permet de contourner la faible bancarisation
de ce continent.
Et la technologie sans contact offre bien d’autres
services. En France, des expérimentations ont permis d’utiliser ces « téléphones intelligents » pour
« badger » dans le bus en intégrant le titre de transport du passager.
Des applications professionnelles
Les smartphones pourraient également se répandre
là où on ne les attend pas forcément. Car si cet outil
séduit le public et les entreprises, de plus en plus
nombreuses à équiper leurs salariés de mobiles de
ce type dans un but professionnel, des applications
spécifiques à certains milieux se développent. La
médecine pourrait avoir recours aux smartphones
pour suivre à distance la pression artérielle d’un
patient, gérer une version électronique du dossier
médical ou encore partager des résultats d’examens entre différents spécialistes.
Le domaine de la sécurité n’est pas en reste avec
des systèmes de vidéosurveillance capables de
retransmettre sur un portable les images prises
par des webcams du domicile ou de l’entreprise.
Autre initiative, surprenante, de l’armée américaine, qui a annoncé en mai 2010 envisager très
­sérieusement d’équiper ses hommes avec des
suite page 26
24
Altitude n°19
•••
Il s’agit de l’appellation française des
codes à deux dimensions (codes 2D)
dont les standards internationaux ont
été définis depuis de nombreuses
années : Datamatrix et QR Code en
ce qui nous concerne. Ils contiennent
des informations encodées dans une
matrice composée de carrés de
couleur généralement noirs et blancs
(pixels). Leur principal avantage est
de contenir une quantité d’information
plus importante qu’un code-barres
classique et cela sur une surface
réduite. Leur décodage se fait au
moyen de lecteurs optiques et,
depuis quelques années, par la
caméra des téléphones mobiles sur
lesquels sont installés des logiciels
comme Lynkee (www.lynkee.com).
1
Quels sont les usages
actuels des flash codes ?
Les codes 2D sont utilisés
dans l’industrie depuis de
nombreuses années. Aujourd’hui, les
usages se développent de plus en
plus dans des applications destinées
au grand public, particulièrement
dans le marketing mobile. Leur
vulgarisation va croissant avec
l’évolution technologique des
téléphones mobiles : capteurs et
optiques de plus en plus
performants, autofocus, zoom
optique, rapidité des processeurs…
L’utilisateur scanne le code avec la
caméra de son mobile qui le dirige
vers un site internet, ou bien encore
il télécharge ou affiche directement
sur son mobile du texte, des images,
du son, une vidéo se rapportant au
sujet en question. Lynkware a
développé un écosystème
réellement complet destiné à ces
usages, fruit d’une analyse des
besoins exprimés tant par le grand
public que le monde B2B.
2
En quoi le rôle de
l’intégrateur est important
dans votre métier ?
Le rôle de l’intégrateur est important
dans les situations où notre
technologie doit s’intégrer au cœur
d’applications tierces : ainsi Lynkee,
sous forme d’API (interface de
programmation), permet à n’importe
quelle application d’actionner la
lecture vidéo et le décodage de
codes URL. Plus généralement, nos
plateformes versatiles peuvent être
intégrées au sein d’autres
applications/systèmes et offres de
solutions globales, et grâce à un
intégrateur comme Altran, nous
gagnons alors en visibilité sur d’autres
marchés et applications métiers.
3
Quels seront les nouveaux
services de demain ?
Aujourd’hui, l’usage de
l’Internet mobile explose, et demain
ces nouveaux services feront partie
de notre vie quotidienne : vidéos
interactives, jeux concours,
couponing, fidélité, informations sur
les produits, comparateurs, ticketing,
paiement. Nous prévoyons une
convergence des divers marchés,
services et usages grand public et
semi-industriels, avec notamment
l’aide d’autres technologies comme la
Near Field Communication (NFC)
pour les mobiles. On verra ainsi leur
utilisation sur le canal mobile,
notamment dans la sécurité, le
contrôle d’accès, la traçabilité, les
services à la personne… Avec son
savoir-faire, Lynkware est déjà
préparé à cette convergence avec
une offre facilement intégrable et
modulable.
Les codes 2D vous permettent d’obtenir plus d’informations
Comment cela marche ?
Téléchargez le lecteur gratuit de tags Lynkee depuis votre téléphone
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Pointez la caméra de votre téléphone sur le tag 2D,
Lynkee le décode et affiche son contenu sur votre téléphone
Vous pouvez aussi ouvrir le lien à partir d’un navigateur Internet
en tapant http://tag.eu puis en saisissant les chiffres
(ex. sous le tag : Iw60, saisir 60)
Iw60
Altitude n°19
25
high-tech
people
• • • suite de la page 24
­téléphones mobiles. Ils permettront d’assurer
tant les tâches administratives que le transfert de
contenus thématiques aux soldats (informations,
modules d’entraînement, vidéos, instructions interactives ou encore outils facilitant les échanges
avec les habitants locaux).
© iStock
Risque de saturation
Une telle extension du marché des smartphones et
la multiplication des applications et usages ne sont
pas sans conséquences. La principale menace qui
pèse sur les réseaux est le risque d’une dégradation de leur bande passante. La Grande-Bretagne
a déjà connu une rupture de son service à cause
de la saturation des capacités de son réseau 3G.
« Déjà, les opérateurs de plusieurs pays euro-
péens se posent la question de créer des abonnements premium, plus chers, qui garantiraient
une meilleure qualité de service par rapport aux
abonnements 3G classiques », explique Florence
Wasmer, Marketing Manager chez Altran. OutreAtlantique, la situation s’avère tout aussi compliquée, notamment depuis le succès des systèmes
iOS et Android. Connectés en permanence, et à
l’insu de l’utilisateur, ils émettent sur le réseau et
occupent la bande passante.
La solution à la saturation des réseaux pourrait se
trouver dans l’émergence de la 4G. Basée sur des
antennes MIMO (Multiple Input, Multiple Output),
cette technologie à cependant recours à un plus
grand nombre d’antennes que les réseaux déjà
existants.
© Clément Perrotte
La commission Développement durable
d’Altran a lancé la première édition
du concours Les Astucieux d’Altran
à l’occasion de la 14e Semaine
pour l’emploi des personnes handicapées.
Ce concours international vise à valoriser
des idées astucieuses permettant
aux personnes en situation de handicap
un meilleur accès à tous les domaines
de la vie quotidienne.
Trajectoires
Décrire l’espace par le son
BIO
2007 > Diplôme
d’ingénieur UTC
en Informatique
Industrielle
2007-2011 > Airbus,
ingénieur Méthodes
et Outils en simulation
avion
2008-2011 >
Airbus, Project Leader
« Process, Méthodes
et Outils »
2011 > Prix Coup
de cœur du jury aux
Astucieux Altran 2010
> Paul-Éric Deprez a rejoint Altran Sud-Ouest
en 2007 au terme d’un projet de fin d’études
chez Airbus. Les Astucieux d’Altran ont
salué son ambitieux dispositif d’assistance à
mobilité pour non-voyants.
« Depuis mes premières expériences
professionnelles, j’aspire à développer et élargir
mes compétences dans des environnements à
forte valeur ajoutée. C’est là, face à de nouveaux
enjeux technologiques et industriels, que je me
sens le plus pertinent et fais preuve d’une réelle
initiative. » Dans ce contexte, Paul-Éric a proposé
aux Astucieux d’Altran un projet personnel alliant
technologie, innovation et services à la personne.
« Passionné de musique et d’expériences
sonores diverses, j’ai eu l’idée de me repérer
dans l’espace grâce à l’image sonore de mon
environnement proche, comme si les obstacles autour de
moi pouvaient murmurer leur taille et leur position. »
Passionnant tant humainement que technologiquement, ce
projet vise à accroître l’autonomie des non-voyants et
propose une vraie valeur ajoutée face aux solutions
aujourd’hui disponibles. Son avantage : bénéficier de
technologies de pointe pour permettre au non-voyant de
mentaliser l’espace qui l’entoure pour se déplacer avec
fluidité, en contournant tout obstacle avec une capacité
d’anticipation accrue. C’est aussi un réel défi scientifique et
technologique dont la principale problématique sera la
définition d’un nouveau langage cognitif de description de
l’espace par le son. Un premier contact a été pris entre PaulÉric et Altran Research.
Voir les choses en grand
> Consultant Altran EILiS (Energy, Industry and Life Sciences), Bertrand
Mérandon fait partie du Groupe depuis 2000. Il est le lauréat des Astucieux
d’Altran 2010 avec son agrandisseur vidéo simplifié.
Kik Messenger, une nouvelle façon de communiquer ?
Lancée le 27 octobre 2010,
la messagerie Kik a connu un
démarrage fulgurant dans le monde
des applications : 1,5 million de
téléchargements en 15 jours. De
quoi concurrencer le SMS ? C’est
ce que pense son concepteur, Ted
Livingston : « Il semblerait que le
monde soit en train de passer des
SMS à Kik Messenger. » Même
si cette analyse semble un peu
26
Altitude n°19
simpliste, Kik Messenger est en effet
plus proche du WhatsApp (iPhone)
ou de Blackberry Messenger, le
succès est néanmoins indéniable
et rappelle les grandes heures des
débuts de l’Internet. Le point fort
de cette application qui permet de
dialoguer en direct avec d’autres
utilisateurs de Kik Messenger : elle
est multiplateforme. Utilisateurs
d’iPhone, d’Android et de Blackberry
disposent donc enfin d’une
application commune pour chatter.
Symbian et Windows Phone 7
devraient bientôt être « kikés » par
cette nouvelle application.
« Au cours de mes sept projets dans différents secteurs, j’ai souvent été force de
proposition, ce qui me semble naturel. Souvent, les clients font appel à nous pour
un besoin assez précis, mais sans connaître l’ampleur de la tâche dans le détail.
Comme je suis quelqu’un de curieux, je vais au fond des choses et je ne laisse rien au
hasard. » C’est cet état d’esprit qui a conduit Bertrand à utiliser quelques composants
basiques (et les talents de menuisier de son père) pour construire un agrandisseur
vidéo facile à utiliser, pour permettre à son grand-père malvoyant de continuer à lire
ses livres sur sa grande télévision. « Ce projet familial s’est étendu sur plusieurs mois,
car il a fallu affiner l’idée initiale pour avoir un produit final satisfaisant. Quand j’ai
entendu parler des Astucieux d’Altran et de la Mission Handicap du Groupe, je me
suis dit que ça pouvait les intéresser. » Le jury, composé de représentants d’ESAT
(établissements et services d’aide par le travail) partenaires d’Altran, a été du même
avis, faisant de Bertrand le premier lauréat des Astucieux d’Altran.
BIO
2004-2007 > Stago Instruments,
architecture d’analyseurs automatiques
de l’hémostase (coagulation sanguine)
2007-2008 > Areva NP, spécification
fonctionnelle des automates du
système de protection du réacteur
nucléaire
2008-2009 > Areva T&D,
coordination d’un projet de recherche
et développement sur la refonte
de l’architecture de redresseurs
de puissance pour l’électrolyse de
l’aluminium
Depuis 2010 >
Bio-Rad, intégration d’un système
de lecture de tests de virus sanguins
comme le VIH
Altitude n°19
27
people
Expertise
Mathias Poursine
Directeur général,
Stade Français Paris
Prolongement naturel du partenariat signé par le groupe
Altran et le Stade Français Paris, l’application mobile
destinée aux supporters du club de rugby a été
développée au sein de la Mobile Factory d’Altran Nord,
entité dont les équipes sont en pointe sur le sujet.
interview
Quelle est la spécificité du partenariat entre Altran
et le Stade Français Paris ?
M.P. : Ce partenariat se situe au confluent du sport, de l’innovation, du marketing
et du conseil. Plusieurs acteurs du monde du conseil sont déjà impliqués auprès
d’autres clubs de rugby, mais ce qui a rassemblé Altran et le Stade Français
Paris, c’est cette envie de toujours avoir une longueur d’avance.
Qu’apporte au Stade Français Paris cette implication
du groupe Altran ?
M.P. : Il s’agit d’abord d’un échange entre deux parties, soit la définition même
d’un partenariat. Les avantages pour le club sont nombreux, puisque Altran
nous apporte son expertise à plusieurs niveaux. Les experts du Groupe ont par
exemple développé notre application iPhone, une composante essentielle de la
relation avec nos supporters et un moyen clé de faire rayonner notre marque,
tout comme notre site Internet. Nous bénéficions également de leur savoir-faire
en matière de formation, appliqué à nos équipes de jeunes et à nos joueurs
professionnels.
Jean-Baptiste Dujardin (consultant, Altran Nord)
Diplômé de l’EPSI Arras, Jean-Baptiste Dujardin a
rejoint Altran Nord en 2010, en tant que consultant junior
au sein de la Mobile Factory. Il a notamment collaboré
à une application pour le promoteur immobilier Nexity.
Impliqué dans la communication avec les équipes du
Stade Français Paris et de Sportys (en charge du marketing du club), notamment sur les contenus de l’application, Jean-Baptiste était idéalement placé pour assurer
la coordination avec les autres consultants Altran basés
à Paris (un développeur pour les Web services, un designer pour le look & feel). Sa contribution au projet ne
s’arrête pas là : « J’ai développé plusieurs modules dans
cette application, la plupart du temps en partant de zéro,
afin d’avoir un code optimisé pour une application aussi
fluide que possible : photothèque, lecteur vidéo, lecteur
musique, présentation de l’effectif professionnel… »
Sous la supervision du chef de projet Philippe Leroy, le
projet lancé en juin 2010 s’est concrétisé par un lancement en grande pompe en octobre. Depuis, quelques
mises à jour ont été faites, introduisant quelques nouveautés comme les notifications push et le paiement
sécurisé sur la boutique du club. « Nous suivons les
commentaires et les critiques, et nous en tenons compte
autant que faire se peut, mais globalement l’accueil a été
très bon et le client est satisfait. »
Y a-t-il des traits communs entre Altran et le Stade Français
Paris ?
M.P. : Ce qui nous rapproche, c’est le fait de ne pas se mettre de limites, ou de
vouloir sans cesse les repousser. Les équipes d’Altran sont au cœur du projet
Solar Impulse, avec pour objectif un tour du monde en avion solaire. Pour y arriver,
il va falloir réussir l’impossible, ne pas se laisser dire non. C’est pareil pour le
Stade Français Paris, où nous aimons casser les codes traditionnels en matière
de sport, d’animation, de merchandising… Cet esprit pionnier dans une aventure
humaine, c’est ça qui nous réunit, avec un même objectif final : être les meilleurs.
Matthieu Lagast (consultant, Altran Nord)
Pour se démarquer sur un marché aussi compétitif et
encombré que celui des applications, il faut savoir se
faire remarquer. « Dans le domaine des plateformes
nomades et des applications mobiles, je pense que jeunesse et fraîcheur sont des atouts certains qui permettent d’aller au-delà des attentes de nos clients. Ainsi,
pour l’application du Stade Français Paris, nous avons
proposé des fonctionnalités un peu décalées qui ne faisaient pas partie du périmètre initial du projet, comme
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Altitude n° 19
la réalité augmentée qui superpose des informations
contextuelles à une image du stade, ou le “faking” qui
permet de se prendre en photo aux côtés des joueurs ».
Matthieu a également participé à l’optimisation des performances du suivi en direct des matchs ou du temps
de réponse de l’application elle-même (via la présence
d’images en cache par exemple), et ce sur les réseaux
3G et Wifi. Il a pu vérifier la qualité de son travail grâce
à une phase de test extensive en conditions réelles au
stade Charléty. « J’ai trouvé vraiment enrichissant de
contribuer à un projet de cette importance pour un
client à l’image aussi forte, et puis ce n’est pas tous les
jours qu’on vit un lancement d’application au Stade de
France ! »
Stade Français CASG Paris
Le Stade Français CASG Paris est né en mai 1995 de la fusion
des sections rugby de deux clubs omnisports parisiens : le
Stade Français et le CASG. Depuis, le club a remporté 5 titres
de champion de France, se faisant également remarquer pour
son marketing novateur, symbolisé entre autres par le calendrier des Dieux du Stade.
Thinkstock
Titulaire d’un master IAGL (Ingénierie et architecture
des grands logiciels) de l’université Lille I, Matthieu
Lagast a rejoint Altran Nord en 2010, en tant que
consultant junior au sein de la Mobile Factory.
Altitude n° 19
29
Campus
people
Belgique
Espagne
Altran s’installe sur le campus
Altran Spain a lancé un Centre
de développement technologique
sur le campus de l’EUPLA, l’École
polytechnique de La Almunia
(Saragosse), pour y développer
divers projets d’ingénierie et de
conseil. Les premiers à avoir été
lancés sont consacrés au
développement de structures
aéronautiques et aux outillages
complexes. Les suivants devraient
s’intéresser au secteur des
télécommunications.
Altran est la première entreprise
à s’installer dans les locaux
de l’EUPLA, avec l’objectif partagé
de promouvoir un nouveau genre
de campus visant à proposer
de nouvelles opportunités
d’apprentissage et d’emploi
à la communauté universitaire.
© Kristian Sekulic
Des étudiants
à la place
des consultants
l’équipe NEO au sein du Solution Center Altran
local. Elle s’est conclue par une petite réception
qui a permis aux étudiants de discuter avec les
consultants. Les retours et les questions reçues
pendant et après la session TRIZ ont été très positifs, prouvant l’intérêt des étudiants pour l’événement et pour l’atelier qui leur a permis de se mettre
à la place d’un consultant.
© DR
En décembre 2010, la Campus Team de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve a organisé
l’événement Neo Workshop pour 25 futurs ingénieurs et bio-ingénieurs. Le but était de donner
aux étudiants une meilleure visibilité sur les activités d’Altran et le métier de consultant. La journée s’est articulée autour d’un atelier interactif sur
la méthodologie TRIZ, utilisée et enseignée par
France
Altran missionne les étudiants de Centrale Nantes
Altran Ouest poursuit ses actions auprès
l’école Centrale Nantes en 2011 en proposant
six nouveaux projets d’étude industrielle (PEI)
aux élèves ingénieurs. Des programmes
qualitatifs et personnalisés sont développés
par Altran Ouest avec chacun de ses
partenaires académiques. Six projets d’étude
30
Altitude n° 19
ont été définis pour cette année avec les élèves
ingénieurs de Centrale Nantes. Les études
portent sur la mise en œuvre d’une
communauté de femmes au sein du Groupe, le
nouveau projet de la Fondation Altran, l’emploi
de salariés handicapés dans une entreprise de
conseil, les objectifs et moyens d’un site
e-commerce, les pratiques des entreprises visà-vis des médias sociaux et le positionnement
d’Altran dans son secteur. Chaque groupe
d’étude sera suivi tout au long du semestre par
un représentant d’Altran Ouest ou des entités
Groupe concernées. Altran Ouest est
partenaire de l’école Centrale Nantes depuis
2006. Les années précédentes, les élèves
avaient notamment travaillé sur l’audit de
l’empreinte énergétique, le bilan carbone et
l’étude du plan de déplacement entreprise
d’Altran Ouest. Cette démarche s’inscrit ainsi
dans l’objectif du Groupe de promouvoir le
développement durable auprès des étudiants.
Altitude n° 19
31
© DR
François Navarre
20 décembre 1970 : naissance à Chamalières dans le Puy-de-Dôme. 1994 : diplômé de l’Institut
national des télécoms. 1995 : Project Manager Téléphone chez Escot Développement.
1998 : consultant au sein de PriceWaterhouseCoopers. 2001 : cofonde la société Cityneo,
spécialiste des technologies mobiles. 2008 : rachat de Cityneo qui devient Pure Agency.
Novembre 2010 : mise en œuvre de l’application Disney.
portrait
Un geek au service du quotidien
À la tête de l’équipe qui a développé l’application Disneyland Paris pour iPhone,
ce passionné de technologie recherche sans cesse des concepts nouveaux
et pratiques à intégrer aux smartphones.
Les jeux vidéo sur smartphone ? « J’en installe, mais fonctions allant au-delà des attentes du groupe américain :
je n’y joue presque jamais », reconnaît François une carte zoomable, l’affichage des temps d’attente aux
Navarre, directeur technique chez Pure Agency. attractions, la possibilité de réserver son restaurant, ou
Pour lui, l’application idéale, c’est l’e-mail ou le carnet encore la réalité augmentée pour les deux parcs.
d’adresses qui s’intègre parfaitement à d’autres fonc- François Navarre n’en était évidemment pas à son coup
tions. Une application doit être utile, apporter un réel plus d’essai. Depuis la création de Pure Agency, il intervient
à son utilisateur par rapport à ce qui existe déjà. Une phi- régulièrement sur la plupart des applications développées
losophie qui a guidé le développement de l’application de par la société et a dirigé le développement de nombreuses
Disneyland Paris. Lancée en novembre 2010, elle remporte autres : Culture Clic, Easy Voyage, Ecotour sont passées
le titre de meilleure application mobile aux E-Marketing entre ses mains. Pour Disney, il a fallu toutefois innover en
créant une boucle d’information permettant de rafraîchir en
Awards 2011.
« J’ai toujours été accro au développement, explique-­t-il. permanence les temps d’attente aux attractions, ruser avec
Déjà enfant je programmais sur mon vieil ordinateur. » un plan qui n’est pas à l’échelle, n’est pas orienté Nord-Sud sur
Aujourd’hui, ce qui le motive, c’est d’exploiter pleinement l’écran, prendre en compte les problèmes d’accès au réseau
les possibilités d’un smartphone. « Je rêve de concevoir – et donc aux données – selon les opérateurs. « Ce n’est
un jeu vidéo utilisant la géolocalisation et prenant vrai- pas l’aspect technique qui m’impressionne, mais l’aspect
ment en compte nos déplacements. Personne ne le fait pratique », conclut François Navarre, qui reconnaît d’ailleurs
que son bébé peut encore être amélioré.
aujourd’hui », explique François Navarre.
« J’ai toujours été accro
Car dans la quête de l’application utile, il y a
Alors pour Disney, à l’aide de son équipe
au développement »
toujours des solutions à développer.
de trois développeurs, il a proposé des

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