SMARTPHONE, mon amoUr
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SMARTPHONE, mon amoUr
19 No le magazine des sciences et des technologies d’altran www.altran.com altitude SMARTPHONE, MON AMOUR NEWS p. 13 Solar Impulse, star du Salon du Bourget / Fondation Altran : Lancement du Prix Santé Altran-CHAM 2011 / Futur : l’informatique sur un nuage HIGH-TECH p. 17 Smartphone, mon amour PEOPLE p. 28 Expertise : Une appli pour le club de rugby Stade Français Paris / Campus : Des étudiants dans la peau des consultants /édito/ /sommaire/ news 04 04 Toujours plus de services > 06 Solar Impulse fait son show au Bourget L’équipe de l’avion solaire, à laquelle Altran est associé, sera présente au Bourget en juin. L’activité Télécoms & Média du groupe Altran est portée par 2 500 consultants qui travaillent dans le monde entier pour les fabricants et opérateurs télécoms, ainsi que pour les grandes entreprises de média. Ce secteur de la communication constitue vraisemblablement un des environnements les plus concurrentiels et les plus mouvants en matière de création de valeur. Notre défi, comme celui de tous ceux qui en sont acteurs, est de concevoir de nouvelles solutions que nous proposons, afin d’aider nos clients à être eux-mêmes plus compétitifs. Par exemple, nous voulons définir avec eux les solutions connectées qui seront demain les composantes clés de notre quotidien, telles que le foyer connecté, la voiture connectée ou la télévision connectée. Dans ce numéro d’Altitude, nous revenons sur l’importance prise ces dernières années par les smartphones, indissociables des applications qui ne cessent de les enrichir en données et en fonctionnalités. Grand public ou professionnels, tous les utilisateurs y trouvent leur bonheur, et d’après les perspectives explorées dans ces pages, ce n’est pas près de s’arrêter. Pascal Brier Directeur général adjoint 02 Altitude n°19 > 08 Altran et Quimera joignent leurs forces L’expertise technique d’Altran a permis à la première moto solaire de voir le jour. > 13 L’utilisateur au coeur du processus de création La box Sésame reconnait et dialogue avec les objets de notre quotidien. high-tech 17 2, rue Paul Vaillant-Couturier 92532 Levallois-Perret Cedex www.altran.com [email protected] Altitude n°19 Directeur de la publication : Pascal Brier Rédacteur en chef : Benoît Repoux Rédaction : Martin Bellet, Arnaud Papeguay, Benoît Repoux Contributeurs : Valérie Archambault, Ángeles Bernáldez, Audrey Boullenger, Lizelotte Edvinsson, Caroline Ernoult, Nadine Grall, Hendrik Kluge, Philippe Leroy ,Clara Lorentz,Fabien Nieto, Olivier Picard, Sónia Rosa, Manuele Sanza Menchinelli, Tiziana Sforza, Emmanuelle Sutra, Christophe Temple Conception et mise en pages : 01 77 45 86 86 Responsable d’édition : Martin Bellet Direction artistique : David Corvaisier, Franck Widling Maquette : Franck Widling Secrétariat de rédaction : Alexandra Roy Crédit couverture : Serge Bloch Fabrication : Sylvie Esquer Impression : ESAT Boissor Imprimerie Dépôt légal : Avril 2011 ISSN : 1767-9974 Altitude (Paris 2003) > 17 smartphone, mon amour À l’heure où les ventes de « téléphones intelligents » explosent, ces appareils ne cessent de proposer des offres de plus en plus diversifiées. Constructeurs et concepteurs rivalisent d’ingéniosité pour offrir des solutions toujours plus innovantes. people 27 > 28 Appli mobile pour le club de rubgy stade français paris L’application mobile Stade Français Paris, destinée aux supporters du club de rugby, a été développée au sein de la Mobile Factory d’Altran Nord. Un partenariat qui se situe au confluent du sport, de l’innovation, du marketing et du conseil. > 30 Belgique : Des étudiants dans la peau des consultants Retour sur l’événement Neo Workshop organisé par la Campus Team de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve. Si vous souhaitez vous abonner à Altitude, rendez-vous sur le site altran.com Altitude n°19 03 news altran Aérospatial ÉNERGIE Le capteur solaire qui en vaut deux Initiés par l’Académie de l’air et de l’espace, les Entretiens de Toulouse ont pour triple objectif de faire dialoguer tous les acteurs du secteur aérospatial, de faciliter la compréhension réciproque et la diffusion du savoir scientifique et technique, et de contribuer aux échanges entre PME, grands © Stanford Emission), ce système est basé sur un photorécepteur recouvert d’une couche de césium, lui permettant de produire un courant thermoélectrique à seulement 200 °C contre 1 500 °C traditionnellement. Afin d’améliorer encore le rendement, l’énergie thermique restante est ensuite récupérée par une turbine à vapeur classique. Ce dispositif pourrait facilement être intégré aux centrales solaires existantes, pour leur permettre de multiplier par trois leur rendement actuel. X3 04 Altitude n° 19 © Corbis Altran renoue avec ses anciens nouveautés de la communauté et du groupe Altran. Le site leur donne également la possibilité de créer et participer à des événements afin de développer leur réseau. La plateforme devrait s’enrichir avec les contributions permanentes des alumni qui la rejoindront dans les mois à venir. Plus de précisions sur www.altran-alumni.org aux échanges. Altran Research est partenaire des Entretiens de Toulouse à l’ISAE les 3 et 4 mai 2011, et Valérie Archambault, directrice d’Altran Research, fait partie du comité de programme. Plus d’informations sur www.entretienstoulouse.com HÉLICOPTÈRES altran Réseau Lancée récemment, la plateforme Altran Alumni a pour but de faciliter l’échange de contenus générés par les alumni du Groupe. Reprendre contact avec d’anciens collègues devient facile grâce aux fonctionnalités de blogging, forums, groupes, chat et messagerie. Les membres peuvent s’y tenir informés des dernières groupes, donneurs d’ordres et centres de recherche. Il s’agit d’une formation scientifique sur les thèmes de réflexion prioritaires pour la R&D, sur les technologies clés et leurs perspectives. La grande originalité de cet événement est son mode interactif puisque tout est organisé pour laisser la place au débat et Dans la nouvelle course à la vitesse à laquelle se livrent les hélicoptéristes américain Sikorsky et européen Eurocopter, le premier a pris… deux semaines d’avance ! En effet, c’est le court intervalle qui a séparé le premier vol du X2, nouvel hélicoptère biplace de Sikorsky, de celui de son concurrent, le X3 d’Eurocopter. Grâce à une hélice placée à la queue de l’appareil, le X2 a d’ailleurs battu le record du monde de vitesse pour ce type d’aéronef en volant à 463 km/h. Un peu moins rapide, le X3 est cependant conçu pour atteindre des grandes vitesses (plus de 400 km/h) et dispose d’un long rayon d’action. Cet appareil hybride est équipé d’un rotor supérieur ainsi que de deux petites ailes portant chacune une hélice. Proche de l’avion en termes de vitesse, ces deux appareils offrent cependant un atout majeur : le décollage et l’atterrissage vertical. contre X2 ter /Eurocop k Penna © Patric © Sikorsky Chaque jour, des milliers de kilowatts sont produits dans le monde grâce à la transformation de l’énergie thermique et photovoltaïque du soleil en électricité. Seulement, ces deux opérations ont toujours été réalisées par des dispositifs dédiés car la première nécessite une forte température alors que celle-ci fait baisser le rendement de la seconde. Mais cet état de fait pourrait bientôt changer avec le développement d’un nouveau type de capteur par les chercheurs de l’université de Stanford, en Californie. Baptisé PETE (Photon Enhanced Thermionic Altran Research s’envole pour Toulouse Altitude n° 19 05 news RECYCLAGE MÉTÉOROLOGIE Quand les déchets deviennent de l’eau Averse sur le désert supercritique, se transformant en un puissant solvant qui oxyde et détruit la matière organique en quelques instants. Les particules oxydées de métaux issues de l’opération sont récupérées dans un filtre et le CO2 émis est recueilli sous forme liquide ou gazeuse. Au final, il ne reste donc que de l’eau ! Seul inconvénient, il faut parfois Des paroles aux actions diluer ou concentrer certains produits pour les rendre destructibles. La société Innoveox, qui développe ce concept, espère même l’étendre à l’avenir à des déchets dont le traitement est plus problématique comme ceux liés au nucléaire. © Thinkstock © Thinkstock Particulièrement destiné aux déchets liquides issus de la pétrochimie, de la chimie et la pharmacie, le procédé d’oxydation supercritique offre une alternative innovante à l’incinération. En plaçant les déchets dans une chambre à haute pression de 250 bars pour une température de 374 °C, l’eau qu’ils contiennent devient alors altran Énergie altran Solar Impulse © Jean Revillard/Rezo.ch Des nouvelles du ciel Une nouvelle société, Schindler, vient de rejoindre l’aventure Solar Impulse en tant que partenaire principal, pérennisant le projet. Signal fort, cette nouvelle alliance entérine le lancement de la seconde 06 Altitude n° 19 phase du projet. Les avancées significatives des derniers mois sont autant de nouveaux champs d’investigation pour nos experts Altran. Partenaire Engineering officiel depuis 2003, le groupe Altran intervient en 2011 sur de nouvelles activités en mettant à la disposition des équipes un pilote automatique, en intervenant sur les spécifications du HB-SIB, en contribuant à la conception et au design de la structure carbone, et en apportant son savoirfaire pour accompagner la logistique des vols missions hors de Suisse au cours des prochains mois. Les vols tests du HB-SIA reprendront cet été et seront l’occasion d’atteindre de nouveaux records. Le Solar Impulse se posera à l’occasion de son premier vol à l’étranger, au cœur de l’Europe, sur l’aéroport international de Bruxelles en mai. Il poursuivra son vol en direction de Paris. Invitée d’honneur de la 49e édition du Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, l’équipe Solar Impulse au complet sera présente à Paris, du 20 au 26 juin, aux côtés d’Altran. Au-delà du fabuleux défi de faire voler un avion autour du monde propulsé uniquement à l’énergie solaire, Solar Impulse est un projet de société global, qui vise à promouvoir l’exploitation d’énergies renouvelables dans une logique de durabilité. C’est dans le plus grand des secrets qu’une équipe de scientifiques suisse a réussi à mettre au point un dispositif capable de faire tomber la pluie en plein désert. Grâce à une centaine de parasols métalliques d’une dizaine de mètres de haut déployés dans le désert, 52 orages ont pu être déclenchés cet été dans la région d’Abu Dhabi. Dès que l’humidité de la haute atmosphère dépasse le seuil de 30 %, ces antennes émettent des particules ionisées qui vont permettre de condenser l’humidité atmosphérique pour former ensuite des gouttes de pluie. Autre avantage, ce système serait très économe, en effet le prix de la production d’un mètre cube d’eau serait 7,5 fois inférieur à celui d’une usine de dessalement d’eau de mer. Encore au stade expérimental, ce projet pourrait bien bouleverser la vie de nombreux pays, notamment sahariens. CHIMIE De l’eau en poudre pour stocker le CO2 De l’eau en poudre, une idée qui semble bien farfelue. Et pourtant, l’eau sèche, une substance poudreuse composée de 95 % d’eau pourrait rendre bien des services. Grâce au travail d’une équipe de chercheurs anglais de l’université de Liverpool, cette poudre, composée de minuscules gouttelettes d’eau enrobées d’un gel de silice, est devenue une réalité. Stockage, transport de matière gazeuse, les applications sont multiples. Le méthane pourrait ainsi être stocké à - 70 °C contre - 113 °C actuellement. Par ailleurs, l’eau sèche devrait aussi permettre de stocker trois fois plus de CO2 que l’eau ou la silice normale. Elle pourrait constituer un moyen idéal pour lutter contre les émissions polluantes, d’autant que ces qualités pourraient s’appliquer à d’autres gaz polluants émis par l’industrie. Avec son plan « Ensemble pour moins de CO2 », Electrabel (groupe GDF SUEZ) s’engage activement à réduire la consommation globale d’énergie. Au cœur de ce plan se trouve l’idée que l’énergie doit être à la fois disponible, accessible et respectueuse de l’environnement. Conscient de l’impact positif que peuvent avoir des réglementations globales constructives sur ces ambitions de réduction d’émissions de CO2, le producteur d’énergie a été parmi les premiers en Europe à implémenter les révisions des normes REACH et CLP sur les substances chimiques émises par la Commission européenne. Dès le début d’un appel d’offres global sur le soutien nécessaire à l’implémentation, la customisation et la gestion du projet, Electrabel a retenu l’offre commune d’Altran-Enablon, séduit par la combinaison de savoir-faire spécifiques (connaissance de l’organisation, du domaine d’intervention et des systèmes d’information) qu’Altran pouvait apporter dans cette configuration à l’expérience approfondie d’Enablon en matière de systèmes de gestion des substances chimiques. Comme Electrabel s’est engagé à non seulement revoir ses bases de données de substances chimiques, mais aussi à les mettre à jour et à les transformer en un outil collaboratif alimenté en temps et en heure par ses différents sites, le projet aura un impact conséquent sur la mise en place d’un marché global des substances chimiques reposant sur des politiques de sécurité renforcées, une prise de conscience accrue de l’environnement et une simplification des échanges importexport. C’est d’autant plus plausible si l’on considère la place occupée par le projet dans les initiatives plus larges de l’entreprise en vue d’améliorer la santé globale de la planète. Altitude n° 19 07 news HANDICAP Le robot même permettre à l’avenir aux tétraplégiques de commander le déplacement du pinceau grâce à un système de casquette équipée d’accéléromètres, obéissant aux mouvements de la tête. D’autres solutions sont aussi en cours de réflexions. Une caméra capable de suivre le mouvement de l’œil permettra aux personnes victimes du syndrome d’enfermement de commander ainsi les mouvements du robot. Pour en savoir plus : www.handibot.fr © Handibot Il trempe son pinceau dans sa palette, le promène sur la toile avec agilité : l’œuvre commence à prendre forme… sous les roulettes de Handibot. Unique en son genre, ce petit robot permet aux artistes peintres atteints d’un handicap moteur ou mental de retrouver une autonomie créatrice. La force de Handibot, c’est surtout son adaptabilité au handicap de la personne. Disposant de différents types d’interfaces (logiciel, radiocommande, etc.), il pourrait © Handibot fait sa toile ENVIRONNEMENT La couche d’ozone va renaître Bonne nouvelle : la couche d’ozone a cessé de décroître. Cette conclusion fait suite à une enquête réalisée par 300 chercheurs et publiée fin 2010. Les efforts du protocole de Montréal mis en place en 1987 pour limiter les émissions de gaz destructeurs de cette couche protectrice ont donc fini par payer. Principal bouclier contre les rayons ultraviolets altran Durabilité émis par le soleil, celle-ci est vitale car en plus de provoquer des cancers de la peau en cas d’exposition prolongée, ce rayonnement peut aussi être responsable d’un affaiblissement général du système immunitaire. D’après les spécialistes, la couche d’ozone devrait revenir à son niveau de 1980 avant 2050. Altran et Quimera joignent leurs forces Altitude n° 19 k © DR estime que « l’efficacité énergétique pourrait devenir un argument clé de vente pour Apple, Google, Samsung et les autres à l’avenir. Une batterie de smartphone qui durerait bien plus longtemps que les autres offrirait un avantage compétitif décisif et perceptible par le client ». Le problème est aussi adressé sous un autre angle puisque Altran s’intéresse également aux applications de trois technologies réduisant la consommation énergétique de ces appareils. ti c ses batteries via des panneaux solaires ou une prise électrique. Plus d’informations sur www.quimera-project.com ont atteint leurs limites physiques il y a quelque temps déjà, et il n’y a rien de plus à en tirer. Impossible d’améliorer leurs capacités sans en augmenter les dimensions de façon significative. C’est précisément pour cette raison que les experts Altran explorent plusieurs alternatives pour les batteries de smartphone, comme les cellules photovoltaïques intégrées ou la pile à combustible, mais elles posent toutes deux quelques problèmes. Les essais actuels de chargement sans fil via les ondes radio qui nous entourent sont autrement plus prometteurs. Olivier Peters, directeur associé chez Altran, ks Mondial de l’automobile 2010 l’ElectroSolar Motorbike (ESM). Cette moto électrique peut transporter deux passagers et recharger Il n’est pas rare de quitter son domicile le matin avec une batterie de téléphone bien chargée pour se retrouver face à un écran vide quelques heures plus tard : il faut déjà la recharger ! Il y a deux raisons pour lesquelles les batteries ont besoin d’être chargées plus souvent que sur des combinés moins sophistiqués. D’abord, fini le temps où l’on utilisait son portable juste pour téléphoner et envoyer des SMS. Ensuite, les logiciels sont plus complexes, les processeurs plus rapides, et les écrans (couleurs) plus précis, autant de choses qui consomment beaucoup d’énergie. Problème, les batteries lithium-ion in Altitude n° 19 Vers des batteries plus performantes Th 08 altran Smartphones © Altran est devenu un partenaire technique global du Quimera Project, un pôle multinational d’entreprises rassemblées autour de la gestion de projets durables en milieu urbain, dont notamment la production d’énergies propres (éolienne, hydrogène, solaire, électrique). Il encourage la recherche et le développement en matière de durabilité grâce à des technologies appliquées. Un accord de partenariat a été signé en Espagne pour le développement d’activités à l’échelle mondiale autour de la mobilité urbaine durable. Ce partenariat représente un pas important vers des technologies innovantes, applicables sur les moteurs à zéro émission et la production d’énergie propre, puisque les deux acteurs vont à la fois améliorer leur efficacité et élargir leur marché. Première étape, le Quimera Project a présenté sur le stand Altran lors du 09 news MÉTÉOROLOGIE AÉROSPATIAL L’océan et les cyclones : une histoire de couleurs Le tourisme L’océan et les cyclones ont toujours eu une relation particulière : en effet, c’est dans les eaux chaudes des mers tropicales que ces tempêtes puisent leur énergie. La température de l’eau doit d’ailleurs dépasser 26 °C sur plus de 60 m de profondeur pour qu’ils puissent voir le jour. Des chercheurs de la National Oceanic and Atmospheric Administration ont découvert que l’absence de phytoplancton, qui donne habituellement une couleur verte à l’océan, jouait un rôle important dans ces phénomènes. Sans ces micro-organismes, les eaux deviennent bleues et plus transparentes, permettant ainsi à la lumière du soleil de pénétrer plus profondément dans l’océan. Cette chaleur est alors redistribuée par les courants sous-marins, entraînant une baisse de la température de l’eau en surface. Un changement de couleur des mers tropicales pourrait alors réduire l’activité des typhons de 70 % au Japon, tout en l’augmentant en contrepartie de 20 % aux Philippines et au Vietnam. altran ÉTUDE © Clément Perrotte Altran relance son indice de potentiel d’innovation 10 Altitude n° 19 L’Indice Altran de potentiel d’innovation 2010 est un indice d’innovation composite développé par Altran en Espagne. Son principal objectif est d’évaluer la capacité à innover des pays européens, et de déterminer ensuite les recommandations optimales pour que chacun réalise son potentiel en sciences, technologies et innovation. Cet indice innove aussi dans la forme, puisqu’il tient compte de l’étude faite en 2005, enrichissant ainsi le modèle utilisé et ses conclusions. Le modèle mathématique repose sur quatre composantes et sur une variable, la R&D exprimée en pourcentage du PIB. Les quatre composantes sont la population active titulaire d’un diplôme de troisième cycle, l’emploi dans le secteur technologique, le nombre de chercheurs dans les entreprises et les sociétés ayant accès à l’Internet haut débit. La Suède, la Finlande et le Danemark mènent la danse tout comme en 2005, mais derrière eux la compétition s’intensifie entre Pays-Bas, Islande, Norvège, Belgique, Irlande, France, Grande-Bretagne et Allemagne. Fini les plages de Bali, la nouvelle destination à la mode sera bientôt… l’espace ! Cette nouveauté, on la doit à Virgin Galactic, dont le vol de la première navette a eu lieu avec succès à la fin de l’année dernière. Fixée sous un avion au double fuselage, la navette SpaceShip Two permettra à ses six passagers de vivre une expérience © Ma rk Gr ee nb e rg / V ir gin unique de 3 à 4 Ga lac ti c minutes en impesanteur. Le prix du billet ? 200 000 dollars, soit cent fois moins que ce qu’ont dû débourser les premiers touristes de l’espace qui se sont rendus dans l’ISS. À la différence que leur séjour durait dix jours. Mais ce prix, qui comprend aussi les deux jours d’entraînement nécessaires au voyage, devrait diminuer si le succès est au rendez-vous. altran Urbanisme À quoi ressemblera la ville de demain ? Comment pouvons-nous imaginer la ville de demain ? Vers quels usages et modes de transport allons-nous nous tourner ? Quelles seront les grandes innovations dans l’habitat ? Quelles seront les applications concrètes de la domotique et des matériaux intelligents ? Sans tomber dans un phénomène de science-fiction, de multiples innovations technologiques promettent à la ville un avenir ponctué de numérisation et de systèmes d’échanges plus fluides et plus rapides. En effet, de plus en plus de technologies dans notre environnement communiquent entre elles pour faire de la ville un espace intelligent : smarthomes, parcmètres intelligents, compteurs intelligents, échanges numériques, espaces interactifs. Altran Télécoms & Média, pôle d’expertise © Kaliste © DR prend son envol en télécommunications du groupe Altran, s’intéresse dans le prochain numéro de sa revue Kalisté à cette ville du futur qui, sans que nous le percevions vraiment, se construit chaque jour. Pour en savoir plus : [email protected] Altitude n° 19 11 news BIOLOGIE Harry Potter n’aura bientôt plus l’exclusivité de la cape d’invisibilité. En effet, un groupe de scientifiques allemands, grecs, turcs et britanniques a mis au point une « cape d’invisibilité » capable de faire disparaître une petite bosse de l’ordre du micromètre. Ce tour de magie qui principaux : le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le soufre et le phosphore. Ce qui rend, a priori, de nombreuses planètes impropres à l’apparition de la vie. Avec cette découverte, toutes les cartes sont rebattues. En effet, si une bactérie a été capable de remplacer le phosphore qui compose son ADN et son ARN par de l’arsenic, alors rien n’empêche d’imaginer que d’autres éléments pourraient eux aussi être utilisés pour construire le vivant… altran Application © Clément Perrotte Business non-stop avec la GED mobile Les équipes Altran en Scandinavie ont une expérience fournie en matière de gestion électronique de documents (GED), suite au développement de nombreuses solutions s’appuyant sur les plateformes majeures que sont SharePoint et EMC Documentum. Une fois intégrée la révolution des applications initiées par Apple via son iPhone, les professionnels de la GED ont très vite perçu l’intérêt d’une GED mobile. Non seulement l’information est toujours accessible, mais cette dimension mobile permet d’offrir à l’utilisateur une expérience attrayante comme seules les apps peuvent le faire. Quel que soit le lieu, à n’importe quel moment, l’accès à la dernière version des données clés est assuré : c’est ça la force de la GED mobile. La première contribution d’Altran à ce marché devrait être disponible sur l’AppStore au premier semestre 2011. 12 Altitude n° 19 Pour amener ses clients (direction générale, direction marketing, direction R & D) de l’idée au marché, Altran Pr[í]me, spécialiste du management de l’innovation, intègre une approche environnementale de manière systématique. design L’utilisateur au cœur du processus de création Aujourd’hui, il ne suffit plus qu’un produit ait des fonctions, ni même fonctionne correctement ; c’est l’expérience globale qu’il procure qui devient déterminante pour l’utilisateur. L’évolution des systèmes techniques, issus de la révolution industrielle, vers les TIC a créé une rupture cognitive entre l’homme et la technologie. Quand auparavant l’apparence du produit nous renseignait sur ses fonctions, ce n’est aujourd’hui plus le cas. C’est à présent en utilisant le produit, l’interface ou le service que nous en découvrons le fonctionnement et les fonctions. L’interaction n’est plus ni facile, ni intuitive. Le design centré utilisateur, né de cette nouvelle complexité, cherche à faire de l’interaction hommetechnologie un processus continu et durable. Cette discontinuité est autant plus problématique que l’homme d’aujourd’hui désire bénéficier de technologies qui optimiseront sa qualité de vie. La facilité d’usage, qui a été ces dernières années un critère de différenciation, devient progressivement un prérequis, un indispensable. Le succès dépend de plus en plus de la capacité à provoquer des émotions positives chez l’utilisateur, ce qui induit une nécessité d’explorer me Révolution dans le domaine du vivant ! En décembre dernier, la Nasa a annoncé avoir trouvé – sur Terre – une bactérie capable de remplacer le phosphore qui compose son matériel génétique par de l’arsenic. Cette nouvelle, qui pourrait sembler anodine, est en fait une découverte majeure, qui relance le débat sur les formes de vie extraterrestres. En effet, la vie telle que nous la connaissons aujourd’hui est basée sur six éléments lentilles ultra-performantes, de dispositifs de stockage de la lumière et ainsi que de composants clés pour les lasers. Pour autant, la disparition d’objets de plus grande taille est encore loin d’être réalisable, le célèbre sorcier peut encore dormir sur ses deux oreilles. sa Le lac Mono (Californie), où a été découverte la bactérie, a une très forte concentration en arsenic. n’en est pas un est dû à une structure composée de nanorondins, empilés de façon à modifier la propagation des ondes lumineuses, créant ainsi l’illusion de l’invisibilité et ce quel que soit l’angle sous lequel on regarde l’objet. L’objectif de ce dispositif : la mise au point de Se nouvelle brique de la vie © Le piégeage et le stockage du dioxyde de carbone (PSC) est une technique permettant de réduire les effets des émissions de combustible fossile sur le réchauffement climatique. Il implique la capture de dioxyde de carbone (CO2) sur d’importantes sources telles que des centrales électriques rejetant du combustible fossile, et son stockage par séquestration géologique. Altran Italy a réalisé, pour le compte d’une grande compagnie pétrolière, une étude complète portant sur les performances et l’impact économique des différentes technologies de capture de CO2. Ces résultats décrivent en détail les rendements énergétiques prévisibles avec le développement des technologies, ainsi que les risques sur la localisation des installations de stockage et la réglementation des projets de PSC. À la recherche de l’invisibilité pr[Í]ME pr[Í]ME pr[Í]ME Le carbone derrière les barreaux Arsenic : © Nasa altran Environnement OPTIQUE en profondeur les besoins et désirs des utilisateurs, ainsi que les futurs usages du produit. Altran Pr[í]me utilise et développe des méthodologies de design centré utilisateur, faisant de l’homme un des piliers du processus de création. La participation d’utilisateurs conduit à des produits plus efficaces, plus efficients et plus sûrs, et contribue à l’acceptation et au succès de ces produits. Nous sommes convaincus de l’importance de designer la globalité de l’expérience vécue par l’homme : besoins et désirs, perception et émotions, apprentissage, usage, conséquences de l’usage et satisfaction, fin de vie. Exemple avec la box Sésame, centre névralgique du système. Elle est équipée de toute la connectique pour distribuer l’intelligence dans la maison : Ethernet, fibre, Wifi, Bluetooth, CPL… Sésame propose aussi une expérience simplifiée de l’Internet grâce à son plateau ondulé qui reconnaît et dialogue avec les objets de notre quotidien comme un DVD ou une pizza, nous propulsant ainsi de plain-pied dans le Web des objets (télévisions, tablettes, smartphones, réfrigérateurs, serrures…). Altitude n° 19 13 news Fondation Altran Altran Research 15 minutes chrono pour une expertise ! Altran-CHAM 2011 © DR charge au quotidien et suivi des patients, actions d’information, de diminution des risques… Et ce, dans tout type de structure médicale, avec comme condition essentielle l’amélioration du système de soins pour le patient. L’année 2011 marque le lancement de la seconde édition du Prix Santé AltranCHAM, soutenu par la Fondation Altran pour l’Innovation. Ce prix s’inscrit dans un partenariat établi entre Altran et la Convention on Health Analysis and Management (CHAM). En complément des réflexions globales sur l’évolution du système de santé français, il existe des initiatives concrètes locales, innovantes, et reproductibles au 14 Altitude n° 19 niveau national. L’un des objectifs majeurs du Prix Santé est de faire connaître ces projets, de révéler leur intérêt et de les soutenir dans leur mise en œuvre. En 2011, les candidats, professionnels français de la santé, répondront au thème « Mieux soigner ». Comme l’an dernier, leur projet devra présenter des premiers résultats. Le champ d’action des projets éligibles est vaste : prévention, traitement, prise en Le lancement du Prix lui-même a eu lieu début mars avec l’appel à candidatures. Les candidats au Prix ont alors trois mois pour déposer leurs dossiers. Phases de présélection et d’audit des finalistes se succéderont durant l’été, puis, début septembre, le jury choisira le ou les lauréats du Prix 2011. Ces derniers seront révélés lors de la convention médicale CHAM 2011, à Chamonix les 30 septembre et 1er octobre. Imaginez : un radiologue doit établir un diagnostic face à un possible cas d’AVC. Auparavant, il souhaite demander l’avis d’un confrère expert, rapidement car c’est vital. C’est alors qu’il se tourne vers le CREBEN. La démarche est à la fois simple et complexe : envoi des images scanner ou IRM haute définition du cerveau du patient, éventuelle discussion avec l’expert, retour de l’avis de l’expert ; le tout en 15 minutes ! L’exploit est technique, mais aussi logistique : la quantité d’informations est grande (plusieurs centaines d’images haute définition), la rapidité de téléchargement et de l’analyse essentielle, la fiabilité du réseau nécessaire, et l’organisation doit être sans faille face aux nombreuses demandes. En outre, le projet CREBEN facilite les échanges de savoir-faire entre neuroradiologues spécialistes des pathologies du cerveau. Dans la continuité de leur projet, Altran propose aux lauréats une comparaison des différentes techniques de télé expertise mises en place à l’étranger. Grâce au soutien d’Altran Sweden, ceux-ci partent courant de l’année 2011 en voyage d’études dans la ville de Göteborg et la région ouest du pays. Ils visiteront des établissements de santé et des entreprises dans un objectif d’échange d’expériences et de bonnes pratiques. Altran Research vise à concevoir et développer des solutions durables pour satisfaire des besoins essentiels ; c’est le concept de l’innovation pérenne. L’objectif d’Altran Research est de mener des projets de recherche transverses, multidisciplinaires, « frontière », nécessitant l’interaction, la fertilisation de nombreuses connaissances, compétences ou savoir-faire. © Altran Research Lancement du Prix Santé En cas d’accident vasculaire cérébral (AVC), le délai d’attente est un facteur déterminant de la qualité des soins. Entre le déclenchement de l’AVC et l’établissement du traitement approprié, les minutes comptent. C’est à cette problématique que les lauréats du Prix Altran-CSS 2010, les professeurs J.-Y. Gauvrit et M. Nonent, ont répondu via le projet CREBEN de télé-expertise radiologique. OSIRIS, une évaluation de l’efficience des activités sociales Aujourd’hui, 1,3 milliard de personnes survivent avec moins de 1 dollar par jour et 3 milliards avec moins de 2 dollars1. Les individus en situation de grande pauvreté cumulent de nombreux handicaps : ils n’ont accès ni aux soins, qui leur permettraient de travailler, ni à l’éducation, qui leur permettrait d’améliorer leurs compétences, ni aux banques, qui leur permettraient d’entreprendre. Le projet OSIRIS vise à mettre en place les outils propres à analyser l’efficience des institutions de microfinance (IMF). 1. Source : Planet Finance Pascal de Lima Économiste en chef - Altran CIS Directeur du projet OSIRIS La pauvreté omniprésente malgré la diversité des politiques économiques menées ici et là depuis la Seconde Guerre mondiale nous invite à nous interroger sérieusement sur l’efficacité des instruments classiques de la relance, qu’ils soient keynésiens ou monétaristes. La microfinance offre une perspective intéressante. D’abord parce que les banques sont constamment omises des analyses de l’efficacité des politiques économiques, ensuite parce qu’elles sont souvent accusées de contribuer allègrement à détériorer la situation économique de nombreux pays. Le projet OSIRIS a pour objectif d’établir un système de notations afin de montrer que les institutions financières sont décisives dans la stimulation de l’économie et qu’elles peuvent être parfaitement efficientes tout en améliorant le sort d’un grand nombre d’individus en situation de précarité. Notre exemple sera celui des institutions de microcrédit. Nous verrons comment certaines parviennent à se rapprocher de la frontière efficiente, par zone géographique, lorsque d’autres au contraire s’en éloignent alors qu’elles bénéficient de subventions. Grâce à notre méthodologie [Bilan (Inputs-Outputs) – processus de transformation par la méthode Data Envelopment Analysis –, tracé des frontières d’efficience et détermination des coefficients d’efficience technique], nous pourrons déterminer précisément les best practices managériales de la pérennité des activités sociales. Altitude n° 19 15 News Futur Cloud computing © Thinkstock L’idée du « cloud computing » est née avec l’explosion du haut débit et sa généralisation dans les entreprises. Concrètement, ce concept consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur le poste informatique de l’utilisateur. Principal impératif : disposer d’un réseau performant afin que les commandes puissent partir du poste, être traitées puis revenir en temps réel. À la clé, des économies substantielles pour les entreprises, le poste de travail se limitant à un simple écran avec un accès au réseau. Autre avantage du cloud computing, il permet à la compagnie de disposer d’un service sur mesure (applications, puissance de calcul, de moyens de stockage, etc.), pouvant s’adapter à une soudaine croissance. Technologie prometteuse, le cloud computing capterait d’ici à 2013 10 % des investissements mondiaux dans le secteur des technologies de l’information, soit 44 milliards de dollars. © Istockphoto L’informatique se dématérialise Microsoft l’a d’ailleurs bien compris en lançant en octobre dernier la version bêta de sa suite bureautique, baptisée Office 365, sur le cloud. La sécurité en question La sortie des données de l’entreprise pour des serveurs externes où elles vont être traitées pose aussi la question de la protection des informations confidentielles qui deviennent ainsi plus vulnérables. Le cryptage n’est pas la seule solution retenue : le cloud computing pourrait être mixé avec des systèmes internes qui garderaient la gestion des applications stratégiques. Les très grosses sociétés pourraient même disposer d’un cloud computing complètement internalisé. Ces différents degrés d’utilisation du cloud sont appelés IaaS (Infrastructure as a Service), PaaS (Platform as a Service) et SaaS Le (Software as a Service). Le dernier modèle correspond à une externalisation complète des services. Adaptabilité, disponibilité, le cloud devrait séduire de plus en plus petites et grosses entreprises dans les années à venir. D’autant qu’à l’heure du développement durable, cette solution devrait aussi permettre des économies de consommation électrique des parcs informatiques allant jusqu’à 50 %. high-tech Dossier > Smartphone, mon amour Jeux vidéo : bientôt la fin des consoles ? Vingt ans après la naissance de la Super Nintendo, les consoles de jeux de salon pourraient bien disparaître ! Alors que les disques des jeux ont déjà commencé à laisser place aux plateformes de téléchargement comme Steam 16 Altitude n° 19 pour les PC, c’est désormais la machine elle-même qui est menacée par l’avènement du cloud gaming. Plus besoin pour le gamer d’acheter une machine au prix fort avec le risque qu’elle devienne obsolète. Un simple boîtier, connecté à Internet, servant d’interface avec la manette suffit alors. De puissants serveurs se chargent ensuite de faire fonctionner le jeu et envoient en temps réel au boîtier un flux d’images correspondant aux actions effectuées par le joueur. Économique, ce nouveau modèle commence déjà à rallier des éditeurs de jeux à sa cause. Un virage à ne pas rater pour Sony, Nintendo et Microsoft, qui règnent sans partage sur la planète console. 19 / de nouvelles méthodes d’apprentissage / 21 / les réseaux sociaux ont bouleversé le marketing mobile / 22 / ma vie tient dans ma poche / 25 / qu’est-ce qu’un flash code ? / high-tech Smartphone, mon amour À l’heure où les ventes de « téléphones intelligents » explosent, ces appareils ne cessent de proposer des offres de plus en plus diversifiées. Là où les constructeurs cherchent les innovations technologiques et ergonomiques, les concepteurs d’applications proposent toujours plus de possibilités d’utilisation de ces appareils. P lus qu’un téléphone : un smartphone ! Littéralement « téléphone intelligent », ce terme désigne des mobiles dont les fonctions se sont tellement diversifiées que le simple fait de s’en servir pour passer des appels semble devenu secondaire. Réception d’e-mails, gestion de son agenda, surf sur Internet, lecture de fichiers musicaux, vidéos et textes, appareil photocaméra, messagerie instantanée ou encore jeux vidéo font de ces appareils des outils multifonctions. Leur puissance de calcul se montre aujourd’hui supérieure à celle des ordinateurs des années 1990, tout en tenant dans la poche. Mais surtout, ce qui fait la force des smartphones réside dans la possibilité d’installer des applications supplémentaires sur l’appareil, depuis un marché en ligne où se côtoient outils gratuits et payants, gadgets mal finis et véritables petits chefs-d’œuvre de programmation. donc ses applications, cela va de soi. Début 2011, cinq principaux systèmes d’exploitation émergent sur la scène mondiale. Le leader, Android de Google, a équipé 32,9 % des appareils au quatrième trimestre 2010, devant Symbian, développé par Nokia, tombé à 30,6 %. Ils sont suivis par iOS qui équipe le célèbre iPhone d’Apple, BlackBerry OS de RIM (Research In Motion) et enfin le nouveau venu, Microsoft et son Windows Mobile 7, qui tente de percer sur ce marché ultraconcurrentiel. À terme, seuls trois ou quatre systèmes devraient survivre. iOS et Android semblent bien partis pour s’installer dans le groupe des « survivants », où l’on devrait logiquement retrouver RIM. Microsoft, avec son récent Windows Mobile 7, doit donc tenter le tout pour le tout afin de rester dans la course. Pour remporter ce pari, la firme de Redmond mise sur une interface conviviale, radicalement différente de la concurrence. Un finlandais, un canadien et un américain La guerre des systèmes Un marché des applications pour lequel rien n’est Cette concurrence ne se limite pas aux fournisseurs de systèmes d’exploitation. Les simple. En effet : il existe divers constructeurs de mobiles euxsystèmes d’exploitation servant « Leur puissance de calcul mêmes se livrent une lutte à faire fonctionner ces smartse montre aujourd’hui acharnée pour conquérir des phones. Et à chaque système supérieure à celle des ordiparts d’un m arché évalué à son portail de téléchargement et nateurs des années 1990 » suite page 20 • • • 18 Altitude n°19 Tribune Altran De nouvelles méthodes d’apprentissage Par Sonia Gonzaga Rosa, directrice générale de Prisma, Institut de formation (Altran Portugal) Les outils de communication basés sur Internet et la vidéo sont présentés comme « un moyen d’optimiser l’équilibre vie privée-travail ». Grâce aux appareils mobiles, le travail s’est peu à peu insinué dans la sphère de la vie privée, et ce qui était autrefois un privilège réservé à une élite (appareils mobiles high-tech et communications onéreuses) est rapidement devenu accessible à tous. Toute évolution est source d’opportunités. Notamment en ce qui concerne le secteur de la formation où le développement de nouveaux concepts et de nouvelles pratiques a permis d’améliorer l’efficacité des formations via l’utilisation d’appareils mobiles. En effet, les formations Just in Time ou les formations accélérées peuvent bénéficier de méthodes d’apprentissage spécifiquement conçues pour ce type d’appareils et en tirer de nombreux avantages. En fin de compte, les appareils mobiles sont devenus les éléments clés de toute formation. Comme avec tout changement, il est essentiel que ces nouvelles méthodes de formation respectent l’utilisateur final et la façon dont il ou elle recevra les informations sur ces appareils. C’est la raison pour laquelle les méthodes d’apprentissage conçues pour les appareils mobiles doivent être prises en compte. Altitude n°19 19 high-tech Projet Altran « Les réseaux sociaux ont bouleversé le marketing mobile » Interview de Andrea Turinetto, dirigeant de Winapply 20 Altitude n°19 Le futur des services La réalité augmentée est appelée à prendre une part de plus en plus importante dans les applications pour smartphones. Grâce à l’utilisation de la caméra intégrée de son téléphone, l’utilisateur peut voir s’afficher sur son écran, en surimpression de l’image filmée par la caméra, de nombreuses informations pratiques comme un appartement à vendre, l’horaire d’ouverture d’une boutique, le descriptif touristique d’un monument, etc. Altran a d’ailleurs retenu, parmi 300 projets proposés en interne par ses employés dans le cadre des Innovation Awards 2010, un concept de réalité augmentée. Celui-ci propose de relier des lunettes à un smartphone pour superposer à la vision de l’utilisateur des informations sur l’environnement qui l’entoure. Les applications sont multiples et pourront aussi bien viser le marché grand public que les usages militaires. Mais le futur ne se limite pas à la réalité augmentée ; de nouveaux usages pour ces téléphones sont suite page 24 • • • oc sud de Paris. Elles permettent ainsi aux bêta-utilisateurs d’utiliser toute une gamme d’équipements mobiles (téléphones portables, ordinateurs, cartes PCMCIA et clés USB) pour tester différents types de services et d’applications dans les conditions de demain. Dans le cadre de ce projet, les équipes d’Altran ont développé des services innovants à même d’être testés sur le réseau avant un possible déploiement pour le grand public. En particulier le Broadcasting Live Mobile, qui offre la possibilité de diffuser en temps réel une vidéo filmée depuis son téléphone mobile. k Quel a été l’impact des réseaux sociaux sur notre conception du marketing mobile ? Les réseaux sociaux jouent désormais un rôle primordial dans les projets marketing. Les clients jugent les marques sur leur réputation sur Internet plutôt que sur le contenu de leurs publicités. Les réseaux sociaux ont donc profondément modifié les pratiques marketing, ouvrant la voie à une communication privilégiée entre consommateurs et entreprises. Aujourd’hui, les entreprises affichant les meilleures performances sont celles qui opèrent une veille très active des réseaux sociaux et qui modifient leurs produits en fonction des commentaires postés par les utilisateurs. iSt Applications au banc d’essai Une telle masse de smartphones en service sur • • • suite de la page 18 le marché sert évidemment de terreau fertile à un plusieurs dizaines de milliards de dollars. Trois développement à marche forcée des applications. constructeurs se détachent nettement sur le mar- Selon une étude, le marché des applications devrait ché mondial des smartphones. Le finlandais Nokia représenter, à l’horizon 2014, plus de 30 milliards occupe la première place avec plus de 100 mil- de téléchargements annuels et générer un revenu lions d’unités vendues en 2010, devant le cana- de 30 milliards d’euros. Mais pour que l’innovation dien RIM et l’américain Apple avec respectivement en matière de développement des applications se 49 et 47 millions d’appareils écoulés sur la même poursuive à un rythme soutenu, le marché devra période. Derrière ces géants, Samsung fait une passer par une rationalisation de son offre en sysentrée en force avec 23 millions d’unités, s’offrant tèmes d’exploitation. le luxe de doubler HTC et Motorola alors qu’il était Ce développement passe aussi par la nécessité de pouvoir tester les applications en conditions réelles presque absent du secteur il y a encore un an. Pour se démarquer, les constructeurs misent avant de les diffuser. C’est dans cette optique sur l’innovation, et aujourd’hui celle-ci rime tou- qu’Altran a conçu une solution technique, baptisée jours plus avec tactile. Si des appareils comme Neptune, actuellement en cours de déploiement. les BlackBerry avait jusque-là conservé un véri- Derrière ce nom de code, une plateforme de test table clavier, Torch, leur dernier-né, suit la ten- pour terminaux mobiles et applications de très dance générale en ajoutant l’interface tactile au haut débit (3G+ et ultérieurement 4G). Ce projet clavier physique. D’autant que l’écran tactile est s’appuie sur seize stations de base WiMAX mobile (Worldwide Interoperability vite devenu la norme au regard for Microwave Access ; mode de l’ergonomie qu’il offre grâce « Le marché des applicade transmission et d’accès à à son exploitation très réustions devrait représenInternet en haut débit) couvrant sie par les systèmes iOS et ter plus de 30 milliards de quelques kilomètres carrés au Android. téléchargements annuels » Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets marketing mobile conçus grâce à Winapply ? Pour le créateur Fendi, nous avons mis en place la stratégie de communication mobile en créant un moyen de communication dédié sous la forme d’un site Internet mobile. Nous avons ensuite développé trois applications répondant à différents objectifs et besoins : une application institutionnelle, une application mode de vie et une application événementiel. Évidemment, nous cherchons toujours activement de nouvelles plateformes mobiles pour étendre la présence de Fendi. Nous avons également créé une application permettant de lire Altran Italia Magazine, Altran Italia Technology Review, Altitude et le « Rapport sur le développement durable » sur l’iPad et l’iPhone. © © iS tock Pouvez-vous nous présenter Winapply ? Winapply est né en 2003 pour accompagner les entreprises dans l’intégration de projets Internet et mobiles. En collaboration avec Altran Italy, nous développons des projets mobiles ; plus spécifiquement, nous concevons et mettons en place des stratégies marketing et commerciales performantes dédiées à l’iPhone et à l’iPad. Ce nouveau média peut également participer à l’amélioration de la communication d’une entreprise en définissant le public visé, ainsi qu’à l’efficacité de certains processus, tels que la gestion du réseau commercial ou logistique via l’utilisation d’appareils mobiles. Altitude n°19 21 high-tech Ma vie tient dans ma poche ! Pratique, ludique, compact… indispensable ? Aujourd’hui difficile de se passer de son smartphone car celui-ci regroupe désormais un grand nombre d’usages qui nécessitaient hier encore des appareils dédiés. Console de jeu, clef USB, GPS, ordinateur portable, appareil photo : la révolution smartphone les a rendus obsolètes. STOCKAGE Qu’elle soit interne (comme sur l’iPhone) ou externe (par cartes mémoire, comme les Micro SD), la mémoire flash des smartphones s’élève aujourd’hui à plusieurs gigaoctets, voire dizaines de giga-octets. Outre l’espace nécessaire aux applications, ce stockage permet d’enregistrer des fichiers vidéo et musicaux. Progressivement, le smartphone prend ainsi la place du simple lecteur MP3. Focus DOMOTIQUE Piloterons-nous demain notre maison depuis un téléphone mobile ? La domotique est appelée à progresser. Aujourd’hui, il s’avère déjà possible de programmer le magnétoscope de sa Freebox depuis un iPhone. D’autres usages vont se développer, comme la gestion de l’éclairage de sa maison, la mise en route d’appareils ménagers, la gestion des heures d’arrosage du jardin, etc. JEUX EN LIGNE Grâce à la technologie 3G, et bientôt à la 4G, les débits des réseaux mobiles ont constamment augmenté. À tel point qu’il est devenu aujourd’hui possible de jouer en ligne depuis son téléphone portable. On trouve, certes, des applications peu gourmandes en bande passante comme les échecs, le Monopoly ou encore Trivial Pursuit. Mais il faut aussi compter sur des titres d’action, tel Archetype, un jeu de tir à la première personne jouable « exclusivement » en ligne ! GPS 22 Altitude n°19 Grâce à l’Internet mobile et à la multiplication des applications, les smartphones deviennent une porte ouverte en continu sur la vie de vos proches. Kik (cf. encadré p.26), Facebook, Twitter, Messenger donnent l’opportunité de dialoguer en permanence avec famille et amis, de savoir ce qu’ils font. Plus « intrusif », JoinMe, sur iPhone, permet de localiser un proche et de suivre ses déplacements. Avec son accord, évidemment (et heureusement), puisque chacun des deux doit pour cela posséder une telle application. Altitude n°19 Infographie : Antoine Dagan OUTIL SOCIAL 23 Illustration : Lorenzo Timon Après avoir grignoté le territoire des PDA, les smartphones vont-ils grappiller des parts de marché aux GPS ? Déjà, depuis 2009, 91 % des smartphones sont équipés d’un module GPS. Ce qui permet de consulter des applications telles que Google Maps. Mais ce n’est pas tout, car pour qu’un smartphone rivalise avec un GPS embarqué dans une voiture, il faut qu’il situe précisément l’automobiliste sur la route. Or des constructeurs réputés comme TomTom ou Garmin se sont lancés dans la réalisation d’applications GPS conçues pour cet usage particulier. Android, iOS, Windows Phone ou encore BlackBerry disposent d’applications dédiées. Certaines sont gratuites, mais pour les plus abouties, il faut compter 20 euros, voire plus selon les réseaux routiers nationaux que vous souhaitez incorporer à votre smartphone. Projet Altran high-tech Trois questions à • • • suite de la page 21 Mauro Panza, directeur général Lynkware, partenaire Altran qu’est-ce qu’un flash code ? Smartphone, le deuxième bureau Téléphone professionnel par excellence, ce téléphone permet au salarié d’être joignable à tout moment, partout dans le monde… À tel point que les façons de travailler ont commencé à évoluer. Grâce à ce bureau portatif, les heures de transports peuvent être rentabilisées. Un gain pour l’entreprise, mais pas forcément pour le salarié. Aux États-Unis, des employés ont réclamé le paiement des heures qu’ils passent à travailler sur leurs smartphones en dehors des horaires normaux de bureau. Afin d’éviter les excès, certains pays pourraient prochainement plancher sur une réglementation des heures travaillées sur smartphone ! © Thinkstock • • • suite de la page 21 en train d’émerger. Le principal projet qui agite aujourd’hui les concepteurs vise à transformer ces appareils en cartes de crédit. Un marché qui porte sur plusieurs milliards d’euros et pourrait transformer la vie des consommateurs. Grâce à la technologie sans contact NFC (Near Field Communication), il est en effet possible de transformer un simple smartphone en porte-monnaie électronique. Des opérateurs américains ont d’ailleurs créé fin 2010 une co-entreprise baptisée Isis, présentée comme « un réseau national de commerce sur portable visant à transformer la façon dont les gens font leurs courses, paient et économisent ». Google, qui prévoit un smartphone incorporant une puce NFC, et RIM soutiennent également cette technologie sans contact. PayPal, leader du paiement en ligne, n’est pas en reste et propose des outils de paiement à intégrer directement dans les applications. Des start-up comme Zong et Obopay offrent aussi leurs solutions de paiement pour smartphones. Peu répandues en Europe, ces solutions de paiement via smartphone sont largement démocratisées en Corée du Sud, au Japon, mais aussi aux Philippines, en Australie et au Kenya, précise l’étude Mobile Payments 2010. L’intérêt pour l’Afrique de cette technologie est réel car elle permet de contourner la faible bancarisation de ce continent. Et la technologie sans contact offre bien d’autres services. En France, des expérimentations ont permis d’utiliser ces « téléphones intelligents » pour « badger » dans le bus en intégrant le titre de transport du passager. Des applications professionnelles Les smartphones pourraient également se répandre là où on ne les attend pas forcément. Car si cet outil séduit le public et les entreprises, de plus en plus nombreuses à équiper leurs salariés de mobiles de ce type dans un but professionnel, des applications spécifiques à certains milieux se développent. La médecine pourrait avoir recours aux smartphones pour suivre à distance la pression artérielle d’un patient, gérer une version électronique du dossier médical ou encore partager des résultats d’examens entre différents spécialistes. Le domaine de la sécurité n’est pas en reste avec des systèmes de vidéosurveillance capables de retransmettre sur un portable les images prises par des webcams du domicile ou de l’entreprise. Autre initiative, surprenante, de l’armée américaine, qui a annoncé en mai 2010 envisager très sérieusement d’équiper ses hommes avec des suite page 26 24 Altitude n°19 ••• Il s’agit de l’appellation française des codes à deux dimensions (codes 2D) dont les standards internationaux ont été définis depuis de nombreuses années : Datamatrix et QR Code en ce qui nous concerne. Ils contiennent des informations encodées dans une matrice composée de carrés de couleur généralement noirs et blancs (pixels). Leur principal avantage est de contenir une quantité d’information plus importante qu’un code-barres classique et cela sur une surface réduite. Leur décodage se fait au moyen de lecteurs optiques et, depuis quelques années, par la caméra des téléphones mobiles sur lesquels sont installés des logiciels comme Lynkee (www.lynkee.com). 1 Quels sont les usages actuels des flash codes ? Les codes 2D sont utilisés dans l’industrie depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, les usages se développent de plus en plus dans des applications destinées au grand public, particulièrement dans le marketing mobile. Leur vulgarisation va croissant avec l’évolution technologique des téléphones mobiles : capteurs et optiques de plus en plus performants, autofocus, zoom optique, rapidité des processeurs… L’utilisateur scanne le code avec la caméra de son mobile qui le dirige vers un site internet, ou bien encore il télécharge ou affiche directement sur son mobile du texte, des images, du son, une vidéo se rapportant au sujet en question. Lynkware a développé un écosystème réellement complet destiné à ces usages, fruit d’une analyse des besoins exprimés tant par le grand public que le monde B2B. 2 En quoi le rôle de l’intégrateur est important dans votre métier ? Le rôle de l’intégrateur est important dans les situations où notre technologie doit s’intégrer au cœur d’applications tierces : ainsi Lynkee, sous forme d’API (interface de programmation), permet à n’importe quelle application d’actionner la lecture vidéo et le décodage de codes URL. Plus généralement, nos plateformes versatiles peuvent être intégrées au sein d’autres applications/systèmes et offres de solutions globales, et grâce à un intégrateur comme Altran, nous gagnons alors en visibilité sur d’autres marchés et applications métiers. 3 Quels seront les nouveaux services de demain ? Aujourd’hui, l’usage de l’Internet mobile explose, et demain ces nouveaux services feront partie de notre vie quotidienne : vidéos interactives, jeux concours, couponing, fidélité, informations sur les produits, comparateurs, ticketing, paiement. Nous prévoyons une convergence des divers marchés, services et usages grand public et semi-industriels, avec notamment l’aide d’autres technologies comme la Near Field Communication (NFC) pour les mobiles. On verra ainsi leur utilisation sur le canal mobile, notamment dans la sécurité, le contrôle d’accès, la traçabilité, les services à la personne… Avec son savoir-faire, Lynkware est déjà préparé à cette convergence avec une offre facilement intégrable et modulable. Les codes 2D vous permettent d’obtenir plus d’informations Comment cela marche ? Téléchargez le lecteur gratuit de tags Lynkee depuis votre téléphone http://m.lynkee.com Pointez la caméra de votre téléphone sur le tag 2D, Lynkee le décode et affiche son contenu sur votre téléphone Vous pouvez aussi ouvrir le lien à partir d’un navigateur Internet en tapant http://tag.eu puis en saisissant les chiffres (ex. sous le tag : Iw60, saisir 60) Iw60 Altitude n°19 25 high-tech people • • • suite de la page 24 téléphones mobiles. Ils permettront d’assurer tant les tâches administratives que le transfert de contenus thématiques aux soldats (informations, modules d’entraînement, vidéos, instructions interactives ou encore outils facilitant les échanges avec les habitants locaux). © iStock Risque de saturation Une telle extension du marché des smartphones et la multiplication des applications et usages ne sont pas sans conséquences. La principale menace qui pèse sur les réseaux est le risque d’une dégradation de leur bande passante. La Grande-Bretagne a déjà connu une rupture de son service à cause de la saturation des capacités de son réseau 3G. « Déjà, les opérateurs de plusieurs pays euro- péens se posent la question de créer des abonnements premium, plus chers, qui garantiraient une meilleure qualité de service par rapport aux abonnements 3G classiques », explique Florence Wasmer, Marketing Manager chez Altran. OutreAtlantique, la situation s’avère tout aussi compliquée, notamment depuis le succès des systèmes iOS et Android. Connectés en permanence, et à l’insu de l’utilisateur, ils émettent sur le réseau et occupent la bande passante. La solution à la saturation des réseaux pourrait se trouver dans l’émergence de la 4G. Basée sur des antennes MIMO (Multiple Input, Multiple Output), cette technologie à cependant recours à un plus grand nombre d’antennes que les réseaux déjà existants. © Clément Perrotte La commission Développement durable d’Altran a lancé la première édition du concours Les Astucieux d’Altran à l’occasion de la 14e Semaine pour l’emploi des personnes handicapées. Ce concours international vise à valoriser des idées astucieuses permettant aux personnes en situation de handicap un meilleur accès à tous les domaines de la vie quotidienne. Trajectoires Décrire l’espace par le son BIO 2007 > Diplôme d’ingénieur UTC en Informatique Industrielle 2007-2011 > Airbus, ingénieur Méthodes et Outils en simulation avion 2008-2011 > Airbus, Project Leader « Process, Méthodes et Outils » 2011 > Prix Coup de cœur du jury aux Astucieux Altran 2010 > Paul-Éric Deprez a rejoint Altran Sud-Ouest en 2007 au terme d’un projet de fin d’études chez Airbus. Les Astucieux d’Altran ont salué son ambitieux dispositif d’assistance à mobilité pour non-voyants. « Depuis mes premières expériences professionnelles, j’aspire à développer et élargir mes compétences dans des environnements à forte valeur ajoutée. C’est là, face à de nouveaux enjeux technologiques et industriels, que je me sens le plus pertinent et fais preuve d’une réelle initiative. » Dans ce contexte, Paul-Éric a proposé aux Astucieux d’Altran un projet personnel alliant technologie, innovation et services à la personne. « Passionné de musique et d’expériences sonores diverses, j’ai eu l’idée de me repérer dans l’espace grâce à l’image sonore de mon environnement proche, comme si les obstacles autour de moi pouvaient murmurer leur taille et leur position. » Passionnant tant humainement que technologiquement, ce projet vise à accroître l’autonomie des non-voyants et propose une vraie valeur ajoutée face aux solutions aujourd’hui disponibles. Son avantage : bénéficier de technologies de pointe pour permettre au non-voyant de mentaliser l’espace qui l’entoure pour se déplacer avec fluidité, en contournant tout obstacle avec une capacité d’anticipation accrue. C’est aussi un réel défi scientifique et technologique dont la principale problématique sera la définition d’un nouveau langage cognitif de description de l’espace par le son. Un premier contact a été pris entre PaulÉric et Altran Research. Voir les choses en grand > Consultant Altran EILiS (Energy, Industry and Life Sciences), Bertrand Mérandon fait partie du Groupe depuis 2000. Il est le lauréat des Astucieux d’Altran 2010 avec son agrandisseur vidéo simplifié. Kik Messenger, une nouvelle façon de communiquer ? Lancée le 27 octobre 2010, la messagerie Kik a connu un démarrage fulgurant dans le monde des applications : 1,5 million de téléchargements en 15 jours. De quoi concurrencer le SMS ? C’est ce que pense son concepteur, Ted Livingston : « Il semblerait que le monde soit en train de passer des SMS à Kik Messenger. » Même si cette analyse semble un peu 26 Altitude n°19 simpliste, Kik Messenger est en effet plus proche du WhatsApp (iPhone) ou de Blackberry Messenger, le succès est néanmoins indéniable et rappelle les grandes heures des débuts de l’Internet. Le point fort de cette application qui permet de dialoguer en direct avec d’autres utilisateurs de Kik Messenger : elle est multiplateforme. Utilisateurs d’iPhone, d’Android et de Blackberry disposent donc enfin d’une application commune pour chatter. Symbian et Windows Phone 7 devraient bientôt être « kikés » par cette nouvelle application. « Au cours de mes sept projets dans différents secteurs, j’ai souvent été force de proposition, ce qui me semble naturel. Souvent, les clients font appel à nous pour un besoin assez précis, mais sans connaître l’ampleur de la tâche dans le détail. Comme je suis quelqu’un de curieux, je vais au fond des choses et je ne laisse rien au hasard. » C’est cet état d’esprit qui a conduit Bertrand à utiliser quelques composants basiques (et les talents de menuisier de son père) pour construire un agrandisseur vidéo facile à utiliser, pour permettre à son grand-père malvoyant de continuer à lire ses livres sur sa grande télévision. « Ce projet familial s’est étendu sur plusieurs mois, car il a fallu affiner l’idée initiale pour avoir un produit final satisfaisant. Quand j’ai entendu parler des Astucieux d’Altran et de la Mission Handicap du Groupe, je me suis dit que ça pouvait les intéresser. » Le jury, composé de représentants d’ESAT (établissements et services d’aide par le travail) partenaires d’Altran, a été du même avis, faisant de Bertrand le premier lauréat des Astucieux d’Altran. BIO 2004-2007 > Stago Instruments, architecture d’analyseurs automatiques de l’hémostase (coagulation sanguine) 2007-2008 > Areva NP, spécification fonctionnelle des automates du système de protection du réacteur nucléaire 2008-2009 > Areva T&D, coordination d’un projet de recherche et développement sur la refonte de l’architecture de redresseurs de puissance pour l’électrolyse de l’aluminium Depuis 2010 > Bio-Rad, intégration d’un système de lecture de tests de virus sanguins comme le VIH Altitude n°19 27 people Expertise Mathias Poursine Directeur général, Stade Français Paris Prolongement naturel du partenariat signé par le groupe Altran et le Stade Français Paris, l’application mobile destinée aux supporters du club de rugby a été développée au sein de la Mobile Factory d’Altran Nord, entité dont les équipes sont en pointe sur le sujet. interview Quelle est la spécificité du partenariat entre Altran et le Stade Français Paris ? M.P. : Ce partenariat se situe au confluent du sport, de l’innovation, du marketing et du conseil. Plusieurs acteurs du monde du conseil sont déjà impliqués auprès d’autres clubs de rugby, mais ce qui a rassemblé Altran et le Stade Français Paris, c’est cette envie de toujours avoir une longueur d’avance. Qu’apporte au Stade Français Paris cette implication du groupe Altran ? M.P. : Il s’agit d’abord d’un échange entre deux parties, soit la définition même d’un partenariat. Les avantages pour le club sont nombreux, puisque Altran nous apporte son expertise à plusieurs niveaux. Les experts du Groupe ont par exemple développé notre application iPhone, une composante essentielle de la relation avec nos supporters et un moyen clé de faire rayonner notre marque, tout comme notre site Internet. Nous bénéficions également de leur savoir-faire en matière de formation, appliqué à nos équipes de jeunes et à nos joueurs professionnels. Jean-Baptiste Dujardin (consultant, Altran Nord) Diplômé de l’EPSI Arras, Jean-Baptiste Dujardin a rejoint Altran Nord en 2010, en tant que consultant junior au sein de la Mobile Factory. Il a notamment collaboré à une application pour le promoteur immobilier Nexity. Impliqué dans la communication avec les équipes du Stade Français Paris et de Sportys (en charge du marketing du club), notamment sur les contenus de l’application, Jean-Baptiste était idéalement placé pour assurer la coordination avec les autres consultants Altran basés à Paris (un développeur pour les Web services, un designer pour le look & feel). Sa contribution au projet ne s’arrête pas là : « J’ai développé plusieurs modules dans cette application, la plupart du temps en partant de zéro, afin d’avoir un code optimisé pour une application aussi fluide que possible : photothèque, lecteur vidéo, lecteur musique, présentation de l’effectif professionnel… » Sous la supervision du chef de projet Philippe Leroy, le projet lancé en juin 2010 s’est concrétisé par un lancement en grande pompe en octobre. Depuis, quelques mises à jour ont été faites, introduisant quelques nouveautés comme les notifications push et le paiement sécurisé sur la boutique du club. « Nous suivons les commentaires et les critiques, et nous en tenons compte autant que faire se peut, mais globalement l’accueil a été très bon et le client est satisfait. » Y a-t-il des traits communs entre Altran et le Stade Français Paris ? M.P. : Ce qui nous rapproche, c’est le fait de ne pas se mettre de limites, ou de vouloir sans cesse les repousser. Les équipes d’Altran sont au cœur du projet Solar Impulse, avec pour objectif un tour du monde en avion solaire. Pour y arriver, il va falloir réussir l’impossible, ne pas se laisser dire non. C’est pareil pour le Stade Français Paris, où nous aimons casser les codes traditionnels en matière de sport, d’animation, de merchandising… Cet esprit pionnier dans une aventure humaine, c’est ça qui nous réunit, avec un même objectif final : être les meilleurs. Matthieu Lagast (consultant, Altran Nord) Pour se démarquer sur un marché aussi compétitif et encombré que celui des applications, il faut savoir se faire remarquer. « Dans le domaine des plateformes nomades et des applications mobiles, je pense que jeunesse et fraîcheur sont des atouts certains qui permettent d’aller au-delà des attentes de nos clients. Ainsi, pour l’application du Stade Français Paris, nous avons proposé des fonctionnalités un peu décalées qui ne faisaient pas partie du périmètre initial du projet, comme 28 Altitude n° 19 la réalité augmentée qui superpose des informations contextuelles à une image du stade, ou le “faking” qui permet de se prendre en photo aux côtés des joueurs ». Matthieu a également participé à l’optimisation des performances du suivi en direct des matchs ou du temps de réponse de l’application elle-même (via la présence d’images en cache par exemple), et ce sur les réseaux 3G et Wifi. Il a pu vérifier la qualité de son travail grâce à une phase de test extensive en conditions réelles au stade Charléty. « J’ai trouvé vraiment enrichissant de contribuer à un projet de cette importance pour un client à l’image aussi forte, et puis ce n’est pas tous les jours qu’on vit un lancement d’application au Stade de France ! » Stade Français CASG Paris Le Stade Français CASG Paris est né en mai 1995 de la fusion des sections rugby de deux clubs omnisports parisiens : le Stade Français et le CASG. Depuis, le club a remporté 5 titres de champion de France, se faisant également remarquer pour son marketing novateur, symbolisé entre autres par le calendrier des Dieux du Stade. Thinkstock Titulaire d’un master IAGL (Ingénierie et architecture des grands logiciels) de l’université Lille I, Matthieu Lagast a rejoint Altran Nord en 2010, en tant que consultant junior au sein de la Mobile Factory. Altitude n° 19 29 Campus people Belgique Espagne Altran s’installe sur le campus Altran Spain a lancé un Centre de développement technologique sur le campus de l’EUPLA, l’École polytechnique de La Almunia (Saragosse), pour y développer divers projets d’ingénierie et de conseil. Les premiers à avoir été lancés sont consacrés au développement de structures aéronautiques et aux outillages complexes. Les suivants devraient s’intéresser au secteur des télécommunications. Altran est la première entreprise à s’installer dans les locaux de l’EUPLA, avec l’objectif partagé de promouvoir un nouveau genre de campus visant à proposer de nouvelles opportunités d’apprentissage et d’emploi à la communauté universitaire. © Kristian Sekulic Des étudiants à la place des consultants l’équipe NEO au sein du Solution Center Altran local. Elle s’est conclue par une petite réception qui a permis aux étudiants de discuter avec les consultants. Les retours et les questions reçues pendant et après la session TRIZ ont été très positifs, prouvant l’intérêt des étudiants pour l’événement et pour l’atelier qui leur a permis de se mettre à la place d’un consultant. © DR En décembre 2010, la Campus Team de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve a organisé l’événement Neo Workshop pour 25 futurs ingénieurs et bio-ingénieurs. Le but était de donner aux étudiants une meilleure visibilité sur les activités d’Altran et le métier de consultant. La journée s’est articulée autour d’un atelier interactif sur la méthodologie TRIZ, utilisée et enseignée par France Altran missionne les étudiants de Centrale Nantes Altran Ouest poursuit ses actions auprès l’école Centrale Nantes en 2011 en proposant six nouveaux projets d’étude industrielle (PEI) aux élèves ingénieurs. Des programmes qualitatifs et personnalisés sont développés par Altran Ouest avec chacun de ses partenaires académiques. Six projets d’étude 30 Altitude n° 19 ont été définis pour cette année avec les élèves ingénieurs de Centrale Nantes. Les études portent sur la mise en œuvre d’une communauté de femmes au sein du Groupe, le nouveau projet de la Fondation Altran, l’emploi de salariés handicapés dans une entreprise de conseil, les objectifs et moyens d’un site e-commerce, les pratiques des entreprises visà-vis des médias sociaux et le positionnement d’Altran dans son secteur. Chaque groupe d’étude sera suivi tout au long du semestre par un représentant d’Altran Ouest ou des entités Groupe concernées. Altran Ouest est partenaire de l’école Centrale Nantes depuis 2006. Les années précédentes, les élèves avaient notamment travaillé sur l’audit de l’empreinte énergétique, le bilan carbone et l’étude du plan de déplacement entreprise d’Altran Ouest. Cette démarche s’inscrit ainsi dans l’objectif du Groupe de promouvoir le développement durable auprès des étudiants. Altitude n° 19 31 © DR François Navarre 20 décembre 1970 : naissance à Chamalières dans le Puy-de-Dôme. 1994 : diplômé de l’Institut national des télécoms. 1995 : Project Manager Téléphone chez Escot Développement. 1998 : consultant au sein de PriceWaterhouseCoopers. 2001 : cofonde la société Cityneo, spécialiste des technologies mobiles. 2008 : rachat de Cityneo qui devient Pure Agency. Novembre 2010 : mise en œuvre de l’application Disney. portrait Un geek au service du quotidien À la tête de l’équipe qui a développé l’application Disneyland Paris pour iPhone, ce passionné de technologie recherche sans cesse des concepts nouveaux et pratiques à intégrer aux smartphones. Les jeux vidéo sur smartphone ? « J’en installe, mais fonctions allant au-delà des attentes du groupe américain : je n’y joue presque jamais », reconnaît François une carte zoomable, l’affichage des temps d’attente aux Navarre, directeur technique chez Pure Agency. attractions, la possibilité de réserver son restaurant, ou Pour lui, l’application idéale, c’est l’e-mail ou le carnet encore la réalité augmentée pour les deux parcs. d’adresses qui s’intègre parfaitement à d’autres fonc- François Navarre n’en était évidemment pas à son coup tions. Une application doit être utile, apporter un réel plus d’essai. Depuis la création de Pure Agency, il intervient à son utilisateur par rapport à ce qui existe déjà. Une phi- régulièrement sur la plupart des applications développées losophie qui a guidé le développement de l’application de par la société et a dirigé le développement de nombreuses Disneyland Paris. Lancée en novembre 2010, elle remporte autres : Culture Clic, Easy Voyage, Ecotour sont passées le titre de meilleure application mobile aux E-Marketing entre ses mains. Pour Disney, il a fallu toutefois innover en créant une boucle d’information permettant de rafraîchir en Awards 2011. « J’ai toujours été accro au développement, explique-t-il. permanence les temps d’attente aux attractions, ruser avec Déjà enfant je programmais sur mon vieil ordinateur. » un plan qui n’est pas à l’échelle, n’est pas orienté Nord-Sud sur Aujourd’hui, ce qui le motive, c’est d’exploiter pleinement l’écran, prendre en compte les problèmes d’accès au réseau les possibilités d’un smartphone. « Je rêve de concevoir – et donc aux données – selon les opérateurs. « Ce n’est un jeu vidéo utilisant la géolocalisation et prenant vrai- pas l’aspect technique qui m’impressionne, mais l’aspect ment en compte nos déplacements. Personne ne le fait pratique », conclut François Navarre, qui reconnaît d’ailleurs que son bébé peut encore être amélioré. aujourd’hui », explique François Navarre. « J’ai toujours été accro Car dans la quête de l’application utile, il y a Alors pour Disney, à l’aide de son équipe au développement » toujours des solutions à développer. de trois développeurs, il a proposé des