Dimanche 26 06 16 - Le jour d`Algérie

Transcription

Dimanche 26 06 16 - Le jour d`Algérie
Malgré la cherté de la vie et la flambée des prix
Des tonnes de nourriture gaspillées durant le ramadhan
LE JOUR
V o t r e
q u o t i d i e n
D’ALGERIE
n a t i o n a l
Onzième année -N° 3907 - Dimanche 26 juin 2016 – Prix : 10 DA
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Emprunt obligataire de l'Etat
251 milliards DA
collectés
depuis avril
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Exposée à la contrefaçon et aux fluctuations du marché
La bijouterie kabyle en quête de protection
Page 2
Par Mohamed Habili
D
avid Cameron, le
Premier ministre
désormais sortant,
avait promis en
2013 à l'aile droite de son
parti de demander aux
Britanniques s'ils veulent ou
non rester dans l'Union européenne. Et il a fait exactement
comme il avait dit, avec les
conséquences que l'on sait,
et pour lui personnellement et
pour
son pays, et pour
l'Europe, et peut-être aussi
pour le reste du monde.
Encore qu'il ne soit pas facile
de mesurer dès à présent,
serait-ce avec une relative
précision, les répercussions
de tous ordres, et notamment
économiques, de la sortie de
la
Grande-Bretagne
de
l'Union européenne.
Les
chutes des bourses et de la
monnaie britannique faisant
suite à l'annonce des résultats du référendum de jeudi
peuvent n'être que les réactions de panique excessives
dont les places financières
font rarement l'économie
sous l'effet d'un événement
sortant de l'ordinaire. Il faut
sans doute attendre les
semaines et même les mois
qui viennent, étant entendu
que la Grande-Bretagne n'entamera les négociations de
retrait qu'avec l'arrivée d'un
nouveau Premier ministre, ce
qui n'aura pas lieu avant le
mois d'octobre, pour se faire
une idée plus exacte de la
portée de ce divorce. Notons
tout de même qu'elle-même
n'a jamais fait qu'à moitié partie de l'Union européenne,
n'ayant appartenu ni à la zone
euro ni à l'espace Schengen,
sans même parler des nombreuses dispenses et exceptions sectorielles dont elle
bénéficiait, et qui faisaient
que de tout temps elle a eu
un pied dedans et un pied
dehors.
Suite en page 3
Absentéisme des députés et colère de l'opposition
L’APN dans l’impasse
Ph/D. R.
Brexit :
un effet de
pourrissement
La direction de l'Assemblée populaire nationale maintient son calendrier et insiste à faire
passer plusieurs projets avec un rythme incroyable malgré la protestation de plusieurs
formations politiques siégeant au sein de cette institution et l'absentéisme flagrant des
députés de la majorité. Page 3
18 anniversaire de son assassinat
e
Recueillement sur la tombe de
Matoub Lounes à Taourirt Moussa
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Concert où l’authenticité se mêle à la musique universelle
«Evasion andalouse»
présenté à Alger
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2
L’événement
Jeudi 3 avril
Dimanche
262014
juin 2016
Le Jour D’ALGERIE
Malgré la cherté de la vie et la flambée des prix
Des tonnes de nourriture gaspillées
durant le ramadhan
Par Meriem Benchaouia
C'
est au cours du
mois de ramadhan, en pleine
période de jeûne
et d'abstinence, que le triste phénomène du gaspillage alimentaire explose en Algérie. Durant ce
mois sacré, la consommation
augmente sensiblement et prend
une place importante dans le
budget familial. Mais le gaspillage alimentaire prend également
des proportions intolérables par
rapport au reste de l'année, faute
d'un manque de culture de la
consommation chez certaines
familles. En effet, malgré la cherté de la vie et la flambée des prix
de certains produits essentiels,
les achats des citoyens se multiplient et se diversifient, que ce
soit en qualité ou en quantité.
Pain sous toutes ses formes,
fruits, légumes, viandes, boissons, sucreries et autres friandises sont achetés à outrance
sans être totalement consommés, mais jetés au moment où
des familles entières restent
dépourvues des aliments les
plus élémentaires. La consommation immodérée, un fléau
ancré au sein de la société algérienne, prend de plus en plus
d'ampleur, alors que paradoxalement on parle de la dégradation
du pouvoir d'achat. Le gaspillage de pain par excellence est la
principale manifestation de ces
comportements excessifs. Selon
l'Union des commerçants et artisans
algériens
(UGCAA),
quelque trois millions de
baguettes de pain sont jetées au
quotidien à la poubelle à l'échelle nationale. Des estimations qui
renseignent, si besoin est, sur
les proportions alarmantes de ce
fléau. Il semble en effet que les
appels à rationaliser la consommation de cet aliment de base
n'ont pas trouvé d'écho, en dépit
des campagnes de sensibilisation. Au niveau de la capitale
seulement, plus de 6 200
baguettes ont été triées des
ordures ménagères durant la
première semaine du mois de
piété et de ferveur spirituelle.
Une quantité qui correspondrait
au double de celle collectée pendant le reste de l'année, selon
Souhila Lardjem, directrice de
l'entreprise de gestion du centre
d'enfouissement technique (CET
Hamici) de Zéralda. La sonnette
d'alarme est tirée face à ce phénomène, qui outre le préjudice
économique qu'il cause, donne
lieu à des spectacles désolants
d'amas de pain jonchant les
entrées d'immeubles ou entassés dans des sacs en plastique
sur la chaussée à même les poubelles et les bennes de Netcom.
Face aux effets néfastes, sur le
plan socio-économique, du gaspillage alimentaire en général,
PH/D. R.
 Malgré la cherté de la vie et la flambée des prix de certains produits essentiels, les achats des citoyens se
multiplient et se diversifient, que ce soit en qualité ou en quantité. Pain sous toutes ses formes, fruits, légumes,
viandes, boissons, sucreries et autres friandises sont achetés à outrance sans être totalement consommés, mais jetés
au moment où des familles entières restent dépourvues des aliments les plus élémentaires.
du pain plus particulièrement, le
ministère du Commerce a lancé
une campagne nationale sous le
thème «Lutter contre le gaspillage est la responsabilité de tous».
Cette campagne qui s'étale du 1
juin au 10 juillet et organisée en
collaboration avec la société civile et les représentants des corps
de sécurité, sera axée sur la
rationalisation de la consommation des produits alimentaires et
le respect des conditions de
conservation. Il s'agira surtout
de sensibiliser les citoyens à la
nécessité de corriger leurs habitudes de consommation et à
adopter les bons réflexes en la
matière. Des instructions ont été
er
données aux boulangeries à l'effet de réduire la production de
pain durant le ramadan, les maîtresses de maison ayant pour
habitude en ce mois de confectionner le pain artisanal, a fait
savoir le président de l'association nationale des boulangers,
Youcef Kalfat. Il a préconisé la
révision de la politique de subvention du pain estimant que le
prix de la baguette accessible à
toutes les bourses encourageait
sa surconsommation. Le citoyen
a tendance à acheter le pain en
quantité dépassant de loin ses
besoins quotidiens, a-t-il argué.
Le président de l'association de
protection et d'orientation du
consommateur et son environnement (Apoce) de la wilaya
d'Alger fait état de son côté d'un
léger recul du phénomène qu'il
impute à la prise de conscience
et la réduction du pouvoir
d'achat. L'imam de la mosquée
Errahmania,
Abderrahmane
Bisker, a exhorté les citoyens à
se plier aux consignes de la religion et à bannir le gaspillage
sous toutes ses formes. Il les a
incités à se rapprocher des
nécessiteux et à leur faire des
dons car il est inacceptable dans
notre religion, de jeter les aliments quand d'autres en ont
besoin.
M. B.
Exposée à la contrefaçon et aux fluctuations du marché
La bijouterie kabyle en quête de protection
L
a bijouterie kabyle est en quête de
protection contre les fluctuations du
marché du corail, les matières premières
très coûteuses et la contrefaçon qui casse
la chaîne de production. Les problèmes
de taille auxquels est confronté cet art traditionnel subsistent toujours et ce, malgré
l'existence d'organismes de protection
intellectuelle, industrielle et d'orientation.
A cet effet, selon le directeur de la
chambre de l'artisanat et des métiers, Kali
Azzedine, la wilaya d'Alger compte 25
fabricants de bijoux kabyles. D'après ce
dernier, une dizaine seulement parmi eux
sont connus et continuent d'exercer. Un
nombre restreint d'artisans compte tenu
de l'intérêt majeur porté par beaucoup de
gens aux bijoux kabyles. C'est dire toute
la difficulté de ce métier en quête de protection. Pour Rachid Oukal, artisan en
bijouterie kabyle à Alger, cet artisanat rencontre davantage de difficultés ces derniers temps. S'exprimant à ce sujet, ce
dernier, lors de sa participation au dernier
Salon de l'artisanat tenu du 16 juin au 2
juillet 2015 au Palais de la culture, a affirmé que «la pratique de ce métier est de
plus en plus difficile, voire aléatoire dans
la conjoncture actuelle imposée par un
marché flottant». Parmi les causes principales rendant le métier dur, M. Oukal, à ce
propos, a évoqué la rareté du corail dont
le prix au marché noir a atteint 150 000 DA
le kg après avoir été vendu à 6 000 DA
seulement. «Les 15 dernières années ont
beaucoup nui aux artisans professionnels, notamment après l'interdiction de la
pêche au corail en vertu du décret 201»,
a-t-il souligné. Le directeur de la
Fédération nationale des artisans algériens, Redha Yaysi, a précisé pour sa
part que «les fabricants de bijoux kabyles
sont contraints de traiter avec le marché
noir, à cause de la matière première
essentielle en l'occurrence l'argent qui
n'est pas disponible auprès de l'Agence
nationale de transformation et de distribution de l'or et des métaux précieux
(Agenor)», a-t-il expliqué. A cause de
l'absence donc d'une pêche de corail
réglementée, de la cherté de la matière
première, liée à sa pénurie, les fabricants
de bijoux semblent de plus en plus se
heurter à de sérieuses contraintes de travail. Ce constat décourage plusieurs
d'entre eux d'ailleurs à changer de
métier. Cet état de fait a rendu le marché
de la bijouterie kabyle à contenir peu
d'artisans qui proposent de nouveaux
modèles autres que les modèles classiques. Afin de pallier ce manque et
accompagner ces artisans ou d'autres
artisans activant dans la wilaya d'Alger,
M. Yaysi propose la création d'une réserve stratégique des matières premières à
même d'assurer à l'artisan la pérennité
de son métier et d'organiser le marché.
Car celui-ci, rappelle-t-on, enregistre le
retrait d'un grand nombre de professionnels en raison d'embûches quotidiennes. Par ailleurs, pour ce qui est de
la contrefaçon, un autre aspect menaçant également le métier, tous les artisans partagent la même inquiétude face
aux faussaires et aux importateurs d'accessoires au détriment de l'industrie artisanale traditionnelle. Sur ce point, ces
derniers affirment d'ailleurs ne pas savoir
comment protéger leurs produits du vol
et de la contrefaçon. De son côté, le
directeur de la chambre de l'artisanat de
la wilaya d'Alger a affirmé, à ce propos,
que la meilleure façon de freiner l'avancée de ces produits contrefaits est l'organisation de salons périodiques qui
contribuent à la commercialisation du
produit traditionnel outre l'encadrement
promotionnel assuré par la chambre de
la wilaya. De ce fait, même le manque
d'informations du côté des professionnels de la bijouterie constitue un véritable frein pour la promotion de cette
profession. Le directeur général de
l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi) Bouhnik Amar, se prononçant sur le sujet, a déclaré que «la plupart des artisans sont mal informés et
ignorent qu'il existe des établissements
publics chargés de la protection du produit traditionnel. Nombre d'entre eux
n'enregistrent, d'ailleurs, même pas leurs
créations auprès de l'Inapi ou de l'Office
national des droits d'auteur et des droits
annexes», a-t-il rappelé. «Pour 90% de
ces artisans, il s'agit d'une copie conforme consacrée depuis longtemps», a-t-il
ajouté.
Yacine Djadel
L’événement
Le Jour D’ALGERIE
Dimanche 26 juin 2016
Absentéisme des députés et colère de l'opposition
LA QUESTION DU JOUR
L'APN dans l'impasse
Brexit : un effet
de pourrissement
S'
 La direction de l'Assemblée populaire nationale maintient son calendrier et insiste à faire
passer plusieurs projets à un rythme incroyable, malgré la protestation de plusieurs
formations politiques siégeant au sein de cette institution et l'absentéisme flagrant des
députés de la majorité.
Ph/DR
Par Nacera Chennafi
L'
Assemblée connaît
une
accélération
incroyable des plénières. Les différentes commissions travaillent
jour et nuit. Aujourd'hui, une
séance plénière sera consacrée
à la présentation et l'examen du
projet de loi organique relatif au
régime électoral et le projet de
loi organique relatif à la Haute
instante indépendante de surveillance des élections. Les deux
textes seront présentés par le
ministre
de
l'Intérieur,
Nourreddine
Bedoui,
mais
devant combien de députés. Il le
fera sachant que les précédentes plénières étaient désertées. Le vote des deux textes est
prévu pour jeudi prochain, donc
en trois jours tout doit être finalisé selon la logique de la direction de l'APN. Le projet portant
nouveau code électoral a été
rejeté par plusieurs partis politiques, notamment dans ses
deux articles 94 et 73, dans lesquels il est exigé aux partis et
candidats indépendants un seuil
de 4% afin de pouvoir participer
aux prochaines élections, ou le
recours à la collecte des signatures. Ce qui est une mission difficile pour les partis comme pour
les candidats libres qui estiment
jugement que ces deux articles
visent «l'exclusion» de certaines
formations politiques, dont celles
créées en 2012.
D'autre part, la séance d’aujourd’hui sera consacrée au vote
de six projets de loi en une journée ! Il s'agit du projet de loi portant organisation de la profession de vente aux enchères,
celui de loi portant règlement
budgétaire 2013, le projet de loi
relatif aux statuts des officiers de
réserve ainsi que le projet de loi
portant les statuts des fonctionnaires militaires. Cette séance
sera aussi consacrée au vote du
projet de loi amendant et complétant la loi organique définissant l'organisation et le fonctionnement de l'APN et du Conseil
de la nation et leurs relations
fonctionnelles avec le gouverne-
ment ainsi que la loi relative à la
promotion des investissements.
Cependant, au-delà du contenu de ces textes et du rythme
imposé par la direction de l'APN,
l'attitude des députés de la majorité reste incompréhensible. En
effet, jeudi dernier, avec l'absence du quorum, le président de
l'APN s’est vu dans l’obligation
d’annoncer le report d'une plénière de vote de quatre projets
de loi à lundi prochain.
S'absenter à cause du ramadhan est probablement l'excuse
la plus banale qu'on peut avancer. A comprendre que les
députés ne voient aucune
urgence à sacrifier leurs journées de ramadhan et le ftour
avec leurs familles, pour ceux
qui habitent loin, pour venir à
l'APN et débattre d'une loi ou
participer
au
vote !
Il faut savoir que l'absentéisme des députés n'est pas un
phénomène nouveau mais
déserter les plénières de
l’Assemblée de cette manière
depuis le début de ce mois
sacré exige un réaction efficace.
Dans le règlement intérieur de
l'Institution législative, rien n'interdit l'absence. Mais en tant
que représentant du peuple, un
député a un engagement moral
même si le geste de «lever la
main» n'apporte pas grandchose pour les citoyens qui s'attendent à l'amélioration de leur
quotidien.
Dans ce cadre, la SG du PT,
Louisa Hanoune, a fustigé vendredi «la manière expéditive»
avec laquelle sont traités des
lois importantes au niveau de
l'APN et qui «ne sert pas l'exercice politique» dans le pays. Lors
d'une rencontre avec les
membres de la commission des
travailleurs de son parti, elle a
qualifié la manière de débattre
ces lois de «tentatives d'écarter
l'opposition de la scène politique», ce qui représente «une
déviation des principes fondamentaux de la démocratie et des
libertés consacrés dans la
Constitution amendée».
Pour rappel, l'opposition s'est
regroupée mercredi dernier à
l'APN pour dénoncer le projet
portant régime électoral. Jeudi,
plusieurs partis ont improvisé
un
point
de
presse
à
l'Assemblée. Ils ont rejeté «la
manière avec laquelle a été programmée le débat de plusieurs
projets de lois décisifs et importants pour le pays est inique et
menace même le processus
démocratique, les droits politiques et les libertés fondamentales en Algérie». Les partis sont
l'Alliance de l'Algérie verte (AAV,
Mouvement de la société pour
la paix, El Islah et Enahdha), le
Parti de la justice et du développement, le Front des forces
socialistes, le Parti des travailleurs et de la dignité. Ces
partis se sont donnés rendezvous aujourd'hui au niveau de
l'Assemblée pour décider une
série d'actions.
N. C.
L'universitaire Mustapha Cherif :
«L'Algérie peut donner l'exemple de la coexistence
et de la tolérance»
Le
penseur
algérien,
Mustapha Cherif, a estimé, vendredi soir à Oran, que l'Algérie
peut donner l'exemple de la
coexistence et la tolérance pour
relever les défis de la nation
musulmane.
«S'inspirant de la sunna
authentique et les vrais sens et
valeurs du message du Prophète
Mohamed (QSSL), l'Algérie, terre
des saints et communauté médiane et du juste milieu, peut donner
l'exemple de la coexistence et la
tolérance afin de relever les défis
de notre temps et ceux de la
nation musulmane», a souligné
l'ancien
ministre
de
l'Enseignement supérieur, lors
d'une conférence animée dans le
cadre des rencontres «Dourouss
Mohamadia». «Aujourd'hui, la
nation musulmane, en tant qu'ensemble spirituel, est divisée, perturbée par des fitnas et des problèmes multiples», a-t-il observé,
notant que «par un dialogue sincère, une foi réfléchie et un savoir
bénéfique et sur les traces de la
voie du Prophète de la miséricorde, notre nation peut retrouver sa
place dans le monde», a estimé le
conférencier. Mustapha Chérif a
rappelé que le Prophète «recommandait au croyant de se tenir
loin des divisions et du désespoir,
et d'être utile à sa patrie, à sa
communauté et à l'humanité»,
estimant que la réconciliation de
la nation avec elle-même est
recommandée par la Sunna afin
d'être un rempart contre l'oubli
du créateur, la perte du sens de
la vie et contre l'injustice. Cette
conférence a été donnée dans le
cadre de la 11 édition des rencontres «Dourouss Mohamadia»,
qui se tient au siège de la Zaouïa
Belkaïdia el Hebria, situé dans la
localité de Sidi Maarouf, à l'Est
d'Oran. Cette édition voit la participation d'ulémas et chercheurs
venus de Tunisie, de Syrie, du
Liban, de Jordanie, du Soudan,
d'Egypte et du Maroc.
Chafik L./APS
e
3
suite de la page Une
il est donc un
membre de l'Union le
plus indiqué pour
reprendre sa liberté (son indépendance dirait son extrême
droite) avant les autres, c'est
bien elle. Or bien des pays
sont d'ores et déjà tentés de
suivre son exemple, dont deux
au moins, la Hollande et la
France, comptent au nombre
des membres fondateurs. Le
reproche que l'on fait à présent le plus souvent à David
Cameron, ce n'est pas bien
sûr d'avoir tenu parole, mais
d'avoir attendu le pire moment
pour tenir son engament de
2013. Il aurait fallu, dit-on
maintenant, qu'il organise le
référendum dans les circonstances mêmes du moment,
quand il était acquis pour lui et
pour à peu près tout le monde
que le choix du maintien dans
l'Union l'emporterait de loin
sur celui de la sortie. Alors,
explique-t-on, le phénomène
de l'immigration n'avait pas
encore atteint les proportions
qui sont les siennes aujourd'hui, du fait notamment de la
crise des réfugiés fuyant les
guerres du Moyen-Orient.
Cette explication du vote de
jeudi dernier revient à faire du
parti d'extrême droite (UKIP)
non pas seulement le grand
vainqueur du référendum mais
son artisan, et du même coup
le plus grand parti du
Royaume-Uni. La réalité est
tout autre. La majorité des
Britanniques n'a pas suivi les
consignes de vote du parti de
Nigel Farraj, mais sa propre
analyse de la situation,
comme en témoignent les divisions apparues à ce propos
au sein des deux grandes formations, les Tories et le
Labour. Or ces divisions ne
datent pas d'aujourd'hui, elles
sont plus anciennes. Déjà en
2013 David Cameron savait
qu'il ne remporterait pas les
élections à venir, celles de
2015, s'il ne s'engageait pas
vis-à-vis des eurosceptiques
de son parti, qui étaient nombreux, en leur promettant ce
qu'ils demandaient avec force
: un référendum sur le maintien dans l'Union européenne.
Dès ce moment, cette question était centrale. Dès ce
moment, on prenait un gros
risque en prenant sur soi de la
poser à l'opinion publique.
C'est dire que la poser en
2013 n'aurait pas été moins
aléatoire qu'en 2016, et même
plus tard. Car il y a quelque
chose de beaucoup plus
déterminant que la crise des
réfugiés, qui du reste n'a
guère touché le Royaume-Uni,
c'est la crise économique de
2008, qui en réalité remonte à
plus loin dans le passé, au
moins
à 2006, dont ni
l'Europe ni le reste du monde
ne sont encore sortis, une
décennie plus tard. La sortie
de la Grande-Bretagne de
l'Union européenne est précisément l'avatar qu'elle revêt
pour le moment, après bien
d'autres, et en attendant que
l'avenir lui en offre de nouveaux à porter, par définition
impossibles à prévoir.
M. H.
4
Actuel
Jeudi
3 avril
Dimanche
262014
juin 2016
Emprunt obligataire de l'Etat
Algérie - France
LES DESSERTES directes
entre Jijel et Marseille (France)
ont été reprises vendredi avec
l'atterrissage au tarmac de l'aéroport Ferhat-Abbas d'un
Boeing 737-800 de la compagnie nationale Air Algérie, a-ton constaté.
Ce vol inaugural a totalisé
quatre vingt seize passagers à
l'arrivée contre vingt six au
départ, ont précisé les responsables des services aéroportuaires. Cette reprise s'inscrit
dans le cadre du programme
d'été arrêté par la compagnie
nationale Air Algérie, a-t-on
encore indiqué.
Des usagers, rencontrés dans
le hall de l'aérogare, ont fait
part à l'APS de leur vœu de
voir maintenir «pour de bon»
cette ligne en direction de la
ville phocéenne, et également
penser à introduire d'autres
dessertes, depuis les villes
françaises à forte concentration
de citoyens originaires de la
région de Jijel.
Cette ligne directe permet à de
nombreux résidants de Jijel et
ses environs d'éviter des déplacements longs et onéreux sur
les aéroports de Constantine
ou Béjaïa pour se rendre à
Marseille.
Pour rappel, en 2014, Air
Algérie avait ouvert deux vols
par semaine entre l'aéroport de
Jijel-Ferhat-Abbas et MarseilleProvence, opérés en Boeing
737-800 d'une capacité d'accueil de 162 passagers.
Le directeur de wilaya du transport, Bensaad Guessar, a affirmé que toutes les dispositions
ont été prises pour le bon
accueil des membres de la
communauté algérienne installée à l'étranger, notamment en
France.
Venant de Marseille, un vieux
couple d'Algériens a déclaré
être venu passer quelques
jours du mois sacré de ramadhan et fêter l'Aïd-el-fitr en compagnie des membres de la
famille, dans une atmosphère
typiquement du «bled».
Les formalités douanières et
policières se sont déroulées
dans les meilleures conditions,
affirment les passagers du vol
Jijel-Marseille dont beaucoup
ont émis le souhait de voir
améliorer dans le traitement
des bagages, manipulés par
trois ou quatre agents manutentionnaires.
L'aéroport Ferhat-Abbas qui
traite plus de 32 000 passagers
par an, selon des sources
aéroportuaires, a bénéficié de
plusieurs actions de modernisation, dont l'opération de
réhabilitation de sa principale
piste, contribue efficacement
au désenclavement et au développement socio-économique
de la wilaya d'autant que de
nombreux projets d'envergure
sont en cours de réalisation
dans cette région.
Les liaisons entre Jijel et Alger
à raison de deux vols affichent
complet, selon un responsable
de l'aéroport.
Adel N.
251 milliards DA collectés depuis avril
 Les obligations sont assorties de deux taux d'intérêts fixés en fonction du délai de
remboursement: les obligations de 3 ans avec un taux d'intérêt de 5% et celles de 5 ans avec
un taux d'intérêt de 5,75%.
Ph/DR
Reprise des
dessertes entre
Jijel et Marseille
Le Jour D’ALGERIE
L'
emprunt obligataire
de l'Etat a permis de
drainer un montant
de près de 251 milliards de dinars depuis son lancement en avril dernier, a appris
l'APS auprès d'une source financière.
La quasi-majorité de ces
souscriptions a été enregistrée
au niveau des agences bancaires et des compagnies d'assurances, alors que les trésoreries des wilayas ont collecté une
part infime de l'ordre de 1%,
ajoute la même source.
Interrogée sur la cadence des
souscriptions, la même source
estime que ce niveau de fonds
collectés constitue un «bon
départ» et que dans le cas d'un
maintien du même rythme
durant les prochains mois, le
bilan final devrait être appré-
ciable.
Lancé le 17 avril dernier, ce
dispositif, baptisé «Emprunt
national pour la croissance économique» (ENCE), a une durée
de souscription de 6 mois (avriloctobre 2016).
Les obligations sont assorties
de deux taux d'intérêts fixés en
fonction du délai de remboursement: les obligations de 3 ans
avec un taux d'intérêt de 5% et
celles de 5 ans avec un taux d'intérêt de 5,75%.
Au lancement de cette opération, un seul type d'obligations
avait été émis d'une valeur de
50 000 DA chacune.
Mais en début mai, deux
autres catégories d'obligations
ont été introduites: celles de 10
000 DA destinées notamment
aux particuliers et celles d'un million DA pour les gros épar-
gnants.
La souscription qui est ouverte aux particuliers, aux entreprises, aux établissements financiers comme aux différents organismes publics (caisses de
retraite, de sécurité sociale...) se
fait à travers les guichets de
banques commerciales et de la
Banque d'Algérie, bureaux de
postes, compagnies d'assurances et trésoreries publiques.
Près de 7 000 sites et centres
de souscription ont été mobilisés
à travers le territoire national
pour accueillir les souscripteurs.
La souscription à ce emprunt
est proposée sous deux formes:
titre nominatif ou titre au porteur
(anonyme), alors que le mode de
paiement se fait par chèque ou
par cash ou par virement.
Quant au mode de transmission des titres, ces derniers sont
librement négociables et pourront être achetés et/ou cédés à
des personnes physiques ou
morales par voie de transaction
directe ou par endossement par
le biais d'intermédiaires légalement habilités.
Le remboursement par anticipation des titres souscrits est
possible, mais un souscripteur
ne peut demander ce remboursement qu'après écoulement de
la moitié de la durée globale du
titre et après avis du directeur
général du Trésor.
Ihsane D./APS
Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou
U
Un manque à gagner de plus de 1 400 enseignants
n manque à gagner de 1 464 enseignants permanents est exprimé par
l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou
dans le cadre de l'amélioration des conditions d'encadrement pédagogique, a-t-on
appris samedi auprès du rectorat.
Selon un document consacré à l'état des
lieux actuel et aux prévisions de la prochaine rentrée universitaire, l'UMMTO devrait
disposer d'un effectif théorique de 3 590
enseignants pour répondre à la norme universelle en matière d'encadrement pédagogique qui est d'un enseignant pour 15 étudiants.
Pour un effectif global de 56 000 étudiants, l'université de Tizi Ouzou dispose de
2 126 enseignants permanents, représentant un taux d'encadrement moyen d'un
enseignant pour 25 étudiants, selon des statistiques arrêtées au mois de mai 2016.
Une situation qui «se répercute négativement» sur la qualité des enseignements et la
bonne prise en charge des étudiants sur le
plan pédagogique, notamment dans certaines facultés comme les Lettres et
Sciences sociales, humaines et économiques où la moyenne de couverture se
situe entre un enseignant pour 30 à 56 étudiants, a-t-on signalé. Parmi les mesures
prises dans la perspective de combler ce
manque en matière d'encadrement, figure
l'accélération de la finalisation des thèses de
doctorat et d'habilitation par l'allègement et
la fluidification des procédures administratives, a-t-on encore précisé, relevant, toutefois, des difficultés liées à la conduite des
travaux de recherche dans les structures
universitaires.
Il a été relevé, par ailleurs, une «nette
croissance» de l'effectif des enseignants de
rang magistral qui a atteint, au terme de
l'exercice 2015-2016, 28,5% du personnel
enseignant de l'université qui sera renforcé à
la prochaine rentrée par l'intégration des
diplômés en post-graduation, notamment en
magister et doctorat.
Pour la rentrée universitaire de septembre 2016, les responsables de l'UMMTO
prévoient le recrutement de 170 nouveaux
maîtres assistants en vue de garder l'actuel
taux d'encadrement d'un enseignant pour 25
étudiants.
Selon les prévisions établies par les
mêmes services, l'université de Tizi Ouzou
recevra, pour l'année 2016-2017, quelque
10 500 nouveaux bacheliers contre un effectif sortant de 7 000 diplômés avec un taux de
croissance de 6,5% de la population estudiantine qui atteindra les 57 300 étudiants
inscrits dans les différentes filières.
Les infrastructures d'accueil seront,
cependant, renforcées de 7 000 places
pédagogiques au pôle universitaire de
Tamda dont 2 500 déjà achevées, 1 700
places à livrer à la fin septembre prochain et
2 700 autres à réceptionner au plus tard en
décembre 2016, selon les prévisions de la
direction des équipements publics de la
wilaya de Tizi Ouzou.
Yanis G.
Le Jour D’ALGERIE
Economie
Dimanche 26 juin 2016
5
Recul se chiffrant à plus d'un milliard de dollars
Chute notable des importations de véhicules
Par Amel B.
Q
uant aux quantités
importées, elles ont
chuté de 75% avec
35 925 véhicules
importés entre début janvier et
fin mai 2016, contre 144 060 unités sur les cinq premiers mois de
2015, soit une réduction de
108 135 véhicules, selon les
données provisoires du Centre
national des statistiques des
Douanes (Cnis). Par concessionnaire, les baisses ont oscillé
entre 2% et 98% et elles ont été
plus sensibles chez ceux des
marques asiatiques. Pour rappel,
les licences d'importation des
véhicules ont été attribuées, en
mai dernier, à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Fixé
initialement à 152 000 unités
pour l'année 2016, le contingent
quantitatif d'importation des
véhicules a été réduit à 83 000
unités. Le contingent des véhicules concerne ceux destinés au
transport de dix personnes ou
plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport
des personnes (y compris les
voitures de type «break» et les
voitures de course) et les véhicules dédiés au transport de
marchandises. Les engins tels
que les camions et tracteurs que
certains professionnels importent pour le fonctionnement de
leur entreprise ne sont pas
concernés par le dispositif des
licences. Selon les prévisions
du ministère du Commerce, la
facture d'importation des véhicules ne dépassera pas un mil-
liard usd en 2016, contre 3,14
milliards usd (265 523 véhicules)
en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417 913 unités).
«Nous avons fait l'effort de réduction car il fallait rationaliser nos
importations et ne plus importer
de véhicules pour les stocker.
Nous importerons essentiellement les véhicules dont les acheteurs sont déjà connus (à travers
les commandes faites par ces
derniers)», avait déclaré récemment le ministre du Commerce,
Bakhti Belaïb. Parallèlement à
l'octroi des licences, le gouvernement a exigé des concessionnaires d'engager des investissements dans le secteur des véhicules et dont un cahier des
charges a été élaboré par le
ministère de l'Industrie et des
Mines. Lors de sa visite jeudi
dernier à Tiaret, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, avait
rappelé l'obligation de tous les
concessionnaires automobiles
d'investir localement, en avisant
que sans quoi la licence d'impor-
Ph.>D. R.
 La facture d'importation des véhicules a reculé à près de 555 millions de dollars (usd) durant les 5 premiers mois
de 2016 contre 1,72 milliard usd durant la même période de 2015, soit une baisse de 1,165 milliard usd (-68%),
selon les Douanes.
tation leur sera retirée en 2017.
Dans le sillage de la chute des
prix du pétrole, le gouvernement
a décidé de plafonner certaines
importations à travers la mise en
œuvre du régime des licences
d'importation. Jusqu'à présent,
les produits concernés sont les
véhicules, le ciment portland
gris, le rond à béton et certains
produits agricoles.
A.B.
Commerce à El-Bayadh
Ouverture de deux marchés de proximité de fruits et légumes
eux nouveaux marchés de proximité de de l'ensemble des commodités requises à la marché que constituait celui du centre-ville.
D
fruits et légumes ont été ouverts, durant pratique commerciale, surtout les conditions Selon M. Salhi, une opération d'assainissele mois de ramadhan, dans la commune d'El- d'hygiène, ces nouveaux espaces commer- ment des listes des bénéficiaires des locaux
Bayadh, a-t-on constaté. Les commerçants
informels qui s'étaient établis autour du marché du centre-ville d'El-Bayadh ont été transférés vers ces deux nouveaux marchés localisés dans les quartiers «Sidi Hadj Bahous» et
«1 300 logements», et dont quelque 150
jeunes ont bénéficié de locaux, a précisé le
président de l'Assemblée populaire communale (P/APC), Mohamed Amine Salhi. Dotés
ciaux ont contribué à mettre fin au commerce
informel qui dénaturait la ville de El-Bayadh,
notamment au niveau quartiers El-fidayine
(ex- Graba) et En-Nasr, a-t-il ajouté. Les habitants des quartiers «Sidi Bahous» et «1 300
logements» ont accueilli avec satisfaction
l'ouverture de ces deux marchés de proximité
de fruits et légumes, qui les ont soulagés de
la contrainte des déplacements vers l'unique
commerciaux non exploités dans ces deux
marchés de proximité a été lancée, en parallèle, par les services concernés de la commune d'El-Bayadh. Des mises en demeure ont
été transmises aux bénéficiaires concernés,
avant d'entamer les procédures de récupération de ces locaux pour les réaffecter à
d'autres bénéficiaires souhaitant vraiment les
exploiter, a-t-il souligné.
Samy O./APS
Matières premières
L
Le cacao tiré par le Brexit, le sucre et le café en baisse
e cacao restait sur une tendance haussière au lendemain du vote sur le Brexit en
Grande-Bretagne tandis que le
café et le sucre étaient en baisse,
plombés par des prévisions de
production en hausse. Le cacao
est sur une tendance haussière
depuis le début de l'année, reflétant les inquiétudes sur l'approvisionnement créées par la sécheresse qui touche les producteurs
clés en Afrique de l'Ouest. En
Côte d'Ivoire, «l'été chaud et sec
a stressé les arbres plus qu'à la
normale et pourrait même avoir
affecté le potentiel de production», selon les experts de
Commerzbank. Mais «les mouvements récents des prix du
cacao ont surtout reflété les
changements d'opinions et les
mouvements des taux en amont
du vote du Brexit», a expliqué
Sébastien Marlier, analyste
matières premières chez The
Economist Intelligence Unit,
ajoutant que «le cacao est une
des matières premières les plus
exposées au Brexit», car les
échanges sont cotés en Grande-
Bretagne (en livre sterling) et aux
Etats-unis (en dollars américains). Pour lui, «la volatilité liée
au Brexit est susceptible de fortement toucher les prix du cacao à
court terme, avec un marché à
terme londonien qui pourrait
trouver du soutien dans la faiblesse de la livre sterling». Le
cours du cacao est ainsi monté
vendredi à Londres jusqu'à 2
325 livres, un maximum depuis
le 8 mars 2011, tandis qu'il avait
atteint jeudi à New York jusqu'à
3 190 dollars, un maximum en
sept semaines, avant de fortement décrocher vendredi. Par
ailleurs, les cours du sucre ont
baissé cette semaine, après
avoir atteint un maximum en
deux ans et demi début juin. La
livre de sucre brut est ainsi tombée vendredi à New York à
18,53 cents, un minimum en
plus de deux semaines. «Les
événements ‘’extérieurs’’ au
marché du sucre ont pris la
main à court terme», a commenté Tom Kujawa, analyste chez
Sucden Financial pour expliquer la chute des cours vendre-
di. «La prédominance est naturellement donnée au ‘’choc’’
économique du vote du Brexit
(...) avec des conséquences
fortes sur les performances des
marchés des changes, des
stocks et des matières premières», indique-t-il. A cela
s'ajoute le fait que «dans leur
ruée sur le marché du sucre lors
de la première partie de l'année
2016, les opérateurs ont volontairement ignoré les données
les plus pessimistes du marché»,
souligne
Sébastien
Marlier.
Du côté de la demande, le
rythme auparavant élevé des
importations chinoises semble
s'être considérablement ralenti.
Du côté de l'offre, peu d'attention est portée au potentiel de
production de l'Europe et des
anciennes républiques soviétiques qui va s'accroître considérablement dans les mois qui
viennent. «Ces facteurs, ajouté à
l'impact négatif provoqué par le
Brexit devrait maintenir la pression sur les prix du sucre à court
terme», assure M. Marlier. Les
prix du café ont, quant à eux,
baissé cette semaine malgré
une récolte brésilienne attendue
en hausse.
«La récolte de
robusta au Brésil est vraiment
limitée cette année en raison du
phénomène El Niño», a toutefois
souligné Jack Scoville, analyste
chez Price Futures Group. Mais,
«des améliorations de la météo,
spécialement au Brésil, ont allégé les inquiétudes sur l'offre
d'arabica», selon M. Marlier.
Cela explique pourquoi l'arabica
a perdu du terrain cette semaine, après un très bon début au
mois de juin. Le cours a également pâti des «prises de bénéfice de la part des investisseurs
après les récentes hausses» et
des «réactions négatives après
le vote du Brexit vendredi», souligne-t-il, ajoutant que «la volatilité va s'amplifier sur les marchés financiers en raison du
Brexit qui aura un effet négatif
sur les prix à très court terme».
«Les pluies sont bonnes en ce
moment au Mexique et en
Amérique centrale, et l'état des
récoltes s'améliore. Il n'y a pas
non plus de problème en
Colombie et au Vénézuela»,
assure également Jack Scoville.
Sur le Liffe de Londres, la tonne
de robusta pour livraison en
septembre valait 1 674 dollars
vendredi contre 1 668 dollars le
vendredi précédent. Sur l'ICE
Futures US de New York, la livre
d'arabica pour livraison en septembre valait 137,65 cents,
contre 143,10 cents sept jours
auparavant. A Londres, la tonne
de cacao pour livraison en septembre valait 2 326 livres sterling, contre 2 271 livres sterling
le vendredi précédent. A New
York, la tonne pour livraison en
septembre valait 3 046 dollars,
contre 3 068 dollars sept jours
plus tôt. A Londres, la tonne de
sucre blanc pour livraison en
août valait 526,40 dollars,
contre 540,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre
de sucre brut pour livraison en
octobre valait 18,66 cents, contre
20,02 cents sept jours auparavant, mais pour livraison en
juillet.
R. E.
6
Société
Dimanche 26 juin 2016
Le Jour D’ALGERIE
Dans une pâtisserie centenaire
Zlabia de Boufarik ou le goût raffiné du ramadhan
Par Salem K.
L
e visiteur de Boufarik,
une ville située à une
vingtaine de km du
chef-lieu de wilaya de
Blida et à 30 km de la capitale
Alger, durant ce mois béni de
ramadhan, est facilement happé
par la multitude de commerces
aux devantures bien apprêtées
pour l'accueil de ce mois sacré,
synonyme pour eux de la vente
de la pâtisserie préférée des jeûneurs
algériens,
«zlabiette
Boufarik»
Une pâtisserie dont le goût
authentique aurait toutefois
perdu de sa splendeur, selon
des habitants de Blida, qui estiment que la véritable zlabia de
Boufarik ne se trouve guère chez
ces vendeurs ayant pignon sur
rue, mais plutôt chez quelques
familles boufarikoises, qui ont su
préserver ce goût distingué, dont
le secret est jalousement perpétué de père en fils.
Un flop culinaire transformé en une pâtisserie à succès
Pour la famille Aksil, l'invention, ou plutôt la découverte de
la zlabia est le fruit d'un heureux
hasard (pour les générations
futures s'entend).
Car selon la légende perpétuée jusqu'à ce jour, une dame
de cette vieille famille voulait préparer du s'fendj (sorte de beignets à l'huile), sur une demande expresse de son mari, mais la
malheureuse rata complètement
sa recette et, pour ne pas perdre
la face, elle présenta à son mari
un gâteau à la forme bizarre, en
lui disant «Zala-Bia», qui veut littéralement dire «j'ai fauté».
Le mari goûta le gâteau et lui
plut, et en redemanda, et c'est
ainsi que naquit la belle zlabia de
Boufarik, pour devenir avec le
temps la douceur préférée de
beaucoup de gens.
A un certain temps, la zlabia
de Boufarik pénétra même, dans
les arcanes, de l'ex-prison de
Serkadji, lorsqu'un détenu de la
famille Aksil l'y introduisit en
1956, au grand bonheur de ses
codétenus, qui l'apprécièrent et
en redemandèrent, selon le fils
de ce moudjahid – détenu
Abdelkrim Aksil.
Encore plus, M. Aksil a assuré à l'APS que la zlabia de
Boufarik était considérée durant
la guerre de Libération nationale,
comme un présent précieux, qui
était acheminé aux moudjahidine à dos de baudet.
Une pâtisserie précieuse préparée une
fois par an
Poursuivant son récit captivant, Abdelkrim Aksil a souligné
que ce gâteau était dans le
passé préparé une seule fois
dans l'année, soit durant le mois
sacré seulement, d'où l'engouement impressionnant dont il
jouissait chez les gens de
l'époque.
Au début des années 20 du
siècle dernier, la zlabia était
confectionnée à Dar Nakous, de
Hai Laksari, puis vendue au
niveau de Zenkate Laàreb de la
Ph.>D. R.
 En dépit des années qui passent, la zlabia de Boufarik, une pâtisserie réputée de cette ville cuite en friture et
gorgée de miel, continue de faire le bonheur des jeûneurs durant le ramadhan, dont l'Iftar et les soirées ne
pourraient être ce qu'elles sont sans cette indétrônable douceur sur la table.
ville de Boufarik. Elle était cuite
sur du bois, d'où son goût inimitable.
Mais le secret de la recette
demeure, à ce jour, jalousement
bien gardée par la famille Aksil,
qui se refuse à en révéler une
«miette» à quiconque, à l'exception
de
sa
belle-famille
Chenoune, qui a pu accéder,
grâce aux liens de parenté tissés
avec le temps, aux arcanes de
cette recette centenaire, qui fait
la joie des papilles de milliers
d'adeptes de la zlabia de
Boufarik.
La famille Chenoune,
autre marque déposée
de la zlabia de Boufarik
Chez la famille de Djelloul
Chenoune, une très bonne
adresse de la cité Beriane, réputée pour sa zlabia boufarikoise
authentique, la confection de ce
gâteau est une affaire des
femmes de la famille, soit l'épouse, les filles et les proches, dont
l'«amour du métier est derrière le
goût distingué de sa zlabia», soutient-il.
«Les femmes chargées de la
confection de la zlabia sont interdites de révéler le secret de la
recette, même à leurs parentes
ou amies les plus proches», affirme-t-il.
Pour ce spécialiste de la zlabia de Boufarik, ce qui se vend
actuellement en Algérie, sous ce
label (zlabia de Boufarik) «n'est
qu'une pâle copie de l'authentique gâteau confectionné,
depuis près d'un siècle, dans les
maisons biens gardées de
quelques familles boufarikoises,
dont la pâte à la recette sécrète
est préparée par les femmes,
avant que les hommes ne se
chargent de sa cuisson sous un
feux doux».
M .Chenoune s'est démarqué,
à l'occasion, de certains commerçants «de la contrefaçon» qui
ont exploité le label de la zlabia
de Boufarik, pour faire un gâteau
dont le goût ne ressemble en
rien au véritable, jusqu'à perdre,
avec les années, toutes les
saveurs propres à cette pâtisserie à succès.
S. K./APS
Laghouat
Les jeunes s'impliquent nombreux aux actions de bienfaisance
Des actions de solidarité similaires sont
es jeunes de la wilaya de Laghouat s'im- repas de Ramadha, celui du S'hour (précépliquent nombreux, en ce mois sacré du dant le moment de la reprise d'une nouvelle quotidiennement menées par des âmes
L
bienfaitrices, en groupe et en individuel, à
ramadhan, aux actions de bienfaisance et de journée de jeûne).
solidarité, en assurant des repas de rupture
du jeûnes aux nécessiteux et passagers.
Ces activités bénévoles de solidarité se sont
accentuées et consolidées ces derniers
jours, avec l'adhésion d'autres catégories
sociales aux actions caritatives et à diversification des aides de solidarité à travers les
différentes régions de Laghouat, à l'instar de
l'association «Chabab Laghouat» (jeunes de
Laghouat).
Ce groupe assure, dans le cadre de la
solidarité et depuis le début du mois du
Ramadhan, la distribution quotidienne, au
niveau de la gare routière et aux bords de la
RN-1 traversant la ville de Laghouat, de près
de 300 repas chauds d'Iftar (rupture du
jeûne).
Une fois ces repas servis, ces jeunes
entament aussitôt les préparatifs du second
Ces derniers jours, «Chabab Laghouat»
s'apprête à lancer, en prévision de la fête de
l'Aïd El-Fitr, une campagne de «Vêtements de
l'Aïd» pour enfants, en plus de l'organisation
et l'animation de concours culturels et religieux sur les réseaux sociaux devant être
sanctionnés par une remise de prix le 27 du
mois de Ramadan, à l'occasion de la célébration de la veillée religieuse de «Leïlat El-Kadr»
(la nuit du destin).
N'étant pas la seule sur le terrain de la
solidarité ramadanesnque, d'autres associations telles que «Ness El-Khir» et «Echiffa» et
d'autres groupes de jeunes se mobilisent
pour venir en aide, durant ce mois de piété et
d'entraide, aux passagers et personnes
nécessiteuses, dont des ressortissants étrangers de confession musulmane vivant sur le
territoire de la wilaya de Laghouat.
travers les axes routiers de la wilaya, notamment aux entrées des communes traversées
par les routes nationales, à l'instar de Brida,
Gueltat Sidi Saâd et Sidi-Makhlouf ainsi que
les concentrations d'habitants de Bouzbaier
et Bellil.
Par ailleurs, huit restaurants de la Rahma
ont été ouverts durant ce mois de Ramadhan
dans certaines communes de la wilaya pour
apporter servir des repas d'Iftar aux passagers et familles nécessiteuses.
Une enveloppe de 136 millions DA,
constituée de contributions de la wilaya, des
communes et d'un apport du ministère de la
Solidarité nationale, de la Famille et de la
Condition de la femme, a été consacrée aux
actions de solidarité durant ce mois de
Ramadhan dans la wilaya de Laghouat.
Hani Y.
Takerwait
B
Une boisson en vogue durant le ramadhan à Ghardaïa
oisson traditionnelle à base
de
plante
médicinale,
«Takerwait» se fraye une place
importante dans les habitudes
culinaires des Ghardaouis durant
le mois de ramadhan et trône
majestueusement sur la table du
ftour et shour des jeûneurs.
Cette boisson «infusion» à base
de brin d'herbes en vrac
agréables au goût, désaltérante
et rafraîchissante, traditionnellement connues dans la région
comme breuvage utile pour lutter
contre la soif et les excès de chaleur ainsi que pour tonifier, est
préparée par besoin de vivre
dans un environnement hostile
chaud et climat sec, a expliqué
D.Boumediène, un herboriste de
Theniet El Makhzen.
Les habitants de la région ont
su, au fil des siècles, tirer profit
de leur milieu environnemental et
dénicher les ingrédients leur permettant de préparer des plats
quotidiens et des boissons
appropriées pour lutter contre les
aléas de la nature, a expliqué, de
son côté, K.Abdelkader, un
sociologue de la région.
Ces recettes et ingrédients
prennent un intérêt particulier
durant le mois de ramadhan pour
la préparation de Takerwait, boisson élaborée à partir d'un mélange d'herbes (myrte, souchet adorable, télèphe, boutons de fleurs
séchées, clous de girofles marinés dans l'eau sucrée) avec un
ajout de jus de citron.
Plusieurs
familles
Ghardaouies acquièrent les
ingrédients nécessaires à la veille
du mois sacré, préparent ce
breuvage et le conservent au
frigo, avant de le distribuer aux
proches et autres invités.
Ce breuvage possède de
nombreuses vertus thérapeutiques aux propriétés notamment
diurétique, tonique, antifatigue et
drainante.
Takerwait, une curiosité aux vertus thérapeutiques
Depuis le début du mois de
Ramadhan, les épiceries de
quartiers ont aménagé des présentoirs dédiés à cette boisson,
fabriquée traditionnellement à la
maison, au même titre que les
limonades et autres boissons qui
ont le vent en poupe, avec des
vendeurs vantant ses vertus thérapeutiques. Des files entières
de clients attendent leur tour
devant les épiceries pour acquérir un litre de Takerwait cédé en
vrac entre 150 et 200 DA le litre.
Entouré de mythe, Takerwait,
célèbre également comme boisson nuptiale, attire de nombreux
consommateurs juvéniles et des
visiteurs de la région mus par la
curiosité. Consommée fraîche,
cette boisson traditionnelle aiderait surtout à supporter la chaleur. Elle est conservée généralement dans un récipient préparé à
base de calebasse sèche que
l'on met dans un endroit frais.
Kamel L.
Santé
Le Jour D’ALGERIE
r
Des consultations d’ophtalmologie pour
les habitants des zones enclavées
 Pas moins de 435 habitants des zones enclavées de la wilaya de Khenchela ont bénéficié,
ces deux derniers jours, de consultations ophtalmologiques assurées par une caravane
médicale, a indiqué le directeur local de la santé et de la Population.
Par Amel F.
Ph.>D. R.
LE CAP-VERT a recensé 11
bébés (dont un mort-né)
atteints de microcéphalie,
défaut de naissance
d’habitude rare, en lien avec
l’épidémie de Zika qui a atteint
l’archipel en octobre 2015
mais qui est actuellement en
recul, selon le ministère de la
Santé. Le dernier décompte
du ministère, communiqué peu
avant fin mai, faisait état de
trois cas : deux à Praia, la
capitale située sur l’île de
Santiago, et un sur l’île de
Maio (sud de l’archipel). Les
femmes tombées enceintes
durant le second semestre
2015 «commencent à
accoucher et maintenant nous
comptabilisons 11 cas de
bébés avec une microcéphalie
en total cumulé», a affirmé
Maria de Lourdes Monteiro,
médecin épidémiologiste du
ministère de la Santé, citée
vendredi par les médias. Neuf
de ces cas ont été recensés à
Praia et deux sur l’île de Maio.
Le décompte inclut un bébé
mort-né, a précisé D Monteiro,
qui s’exprimait jeudi lors d’une
réunion organisée par l’ONU à
Praia, sur l’impact de Zika.
Depuis l’apparition du virus, le
Cap-Vert a enregistré environ
7 500 cas, en majorité sur les
îles de Santiago et de Fogo. La
plupart du temps, il provoque
des symptômes bénins qui
passent souvent inaperçus.
Selon les autorités, l’épidémie
de Zika demeure sous contrôle
dans l’archipel. Un laboratoire,
permettant de dépister toutes
les femmes enceintes qui
vivent dans les îles touchées
par le virus a été mis en place
en mars à Praia un laboratoire,
avec l’aide de l’Institut Pasteur
de Dakar. En mai, les autorités
avaient parlé d’une nette
décrue depuis les premiers
cas suspects découverts en
octobre 2015, comme
d’ailleurs en Amérique latine et
aux Caraïbes. Ce recul se
maintient mais le ministère a
appelé à une vigilance accrue
pendant la saison des pluies,
qui s’étend généralement
d’août à octobre. Le virus se
propage principalement par
des piqûres de moustiques
infectés mais peut aussi se
transmettre sexuellement, ainsi
que de la mère au fœtus.
L’épidémie actuelle touche
plusieurs pays d’Amérique du
Sud, le plus affecté étant le
Brésil.
R.S.
7
Caravane médicale à Khenchela
Zika
11 bébés nés avec
une microcéphalie
au Cap-Vert
Dimanche 26 juin 2016
E
ncadrée par un staff médical et paramédical spécialisé, à l’initiative de la
direction de la santé de Kenchela, une
clino-mobile a sillonné les 20 et 21 juin les
régions enclavées de la wilaya, offrant des
consultations et conseils à ses habitants, a
précisé Faycal Nemouchi, soulignant que
l’objectif de cette action est de «rapprocher
les prestations médicales des citoyens habitant dans des zones éloignées et de soutenir
les populations démunies en ce mois de
ramadhan».
L’initiative a connu «une grande
affluence» de la part des citoyens de différentes communes de la wilaya, soutenant
que quelque 150 patients ont bénéficié des
consultations lors de la première journée
dans la localité de Yabous (ouest de
Khenchela), tandis que 285 consultations ont
été effectuées lors de la deuxième journée
dans la commune d’Ouled Rechache, à l’est
de Khenchela, et qui a bénéficié même à des
citoyens de la wilaya voisine de Tébessa.
Cette campagne a touché en grande partie les personnes âgées et les enfants, en
leur prodiguant des soins liés à diverses
pathologies congénitales oculaires, précisant que des opérations chirurgicales seront
programmées, par le même staff médical, au
profit de plusieurs scolarisés de ces régions
avant la rentrée scolaire.
Par ailleurs, le même responsable a souligné que cette caravane fera une halte, le 28
juin prochain, dans la localité de Chechar, au
sud de la wilaya, dans une autre opération
de solidarité visant les habitants de la région.
Cette action humanitaire s’inscrit, selon
M. Nemouchi, dans «une vision de consolidation de l’offre médicale de proximité», et en
droite ligne avec les objectifs de la politique
de l’Etat.
Malformation ou paralysie de membres supérieurs
Quinze enfants seront opérés
à l’hôpital de Ben Aknoun
U
ne quinzaine d’enfants atteints de malformation ou de paralysie de membres
supérieurs seront opérés, samedi et
dimanche, à l’hôpital de Ben Aknoun (Alger),
par une équipe de spécialistes français en
chirurgie de membres supérieurs. «Au total,
90 enfants venus de différentes régions du
pays ont été examinés vendredi, parmi lesquels une quinzaine ont été retenus pour se
faire opérer samedi et dimanche», a indiqué
à l’APS le professeur Abderrahmane
Benbouzid, chef de service chirurgie orthopédique à l’hôpital de Ben Aknoun, précisant
que les autres le seront en septembre pro-
chain. L’équipe française, spécialisée notamment dans la chirurgie de malformation et de
paralysie de plexus brachial, se trouve à
Alger pour une mission de trois jours. Elle est
dirigée par P Alain Gilbert, de l’Institut de la
main (Paris). Selon le professeur Benbouzid,
le travail de l’équipe française «relève du
bénévolat et consiste également à former de
jeunes chirurgiens algériens dans le traitement de ces pathologies», soulignant que
l’objectif étant d’assurer la prise en charge
de ces malades en Algérie et de leur éviter
d’être transférés à l’étranger.
Souhila B.
r
M’sila
L’Etablissement public
hospitalier de Sidi-Aïssa
doté d’un scanner
L’ÉTABLISSEMENT public hospitalier
(EPH) de Sidi-Aïssa, situé a 100 km au nord
ouest de la wilaya de M’sila, a été doté d’un
scanner, a-t-on appris auprès des services
de la wilaya. Cet équipement, le troisième à
l’échelle de la wilaya, et dont la phase installation a été achevée, «va mettre fin aux difficultés rencontrées par les patients vivant
dans cette localité de près de 140 000 habitants», a précisé la même source, soulignant
que les habitants de cette localité «n’auront
plus à se déplacer vers d’autres villes». Les
services de santé ont lancé, en parallèle,
une formation au profit des techniciens et
des radiologues appelés à utiliser ce scanner «ultramoderne qui répond aux normes
exigées», en attendant, a-t-on encore souligné, l’affectation d’un médecin spécialiste.
La mise en place d’un scanner à l’hôpital de
240 lits de Sidi-Aïssa avait été annoncée en
octobre 2014 par le ministre de la Santé, de
la Population et de la Réforme hospitalière,
Abdelmalek Boudiaf, alors en visite officielle
dans la wilaya de M’sila qui dispose rappelons-le, à l’heure actuelle, de trois scanners
dans les hôpitaux de M’sila, Boussaâda et
Sidi Aissa.
F.D./Agences
Cancers de la peau
L
Le mélanome plantaire plus fréquent sur les zones d’appui des pieds
es cancers de la peau situés sous les
pieds se développent plus souvent au
niveau des régions de contraintes mécaniques comme les zones d’appui, de
cisaillements et de callosités. A quoi est
dû le mélanome des pieds ? Des chercheurs de l’école de médecine de
Matsumoto, au Japon, se sont intéressés
aux cancers de la peau situés sous les
pieds. Cette partie n’est que peu exposée
au soleil, premier facteur de risque des
cancers de la peau. Pourtant, selon
l’Institut national du cancer (Inca), les
mélanomes acro-lentigineux (plante des
pieds, des mains, et sous les ongles)
représentent 5% des mélanomes chez
les personnes à peau blanche et jusqu’à
60% des mélanomes en Afrique et en
Asie où la pigmentation de la peau diminue l’incidence de ces cancers. Les
régions de contraintes mécaniques plus
propices aux mélanomes plantaires. Les
chercheurs ont réuni 123 patients (54
hommes et 69 femmes) atteints de mélanomes plantaires et ayant reçu un traitement à l’hôpital universitaire de Shinshu
(Japon) entre janvier 1990 et décembre
2014. Ils ont ensuite regardé les localisations des mélanomes et les ont comparées avec les points d’appui des pieds
lors de la station debout ou de la marche,
les zones de cisaillements et de callosités
ou de corne, regroupés sous le terme de
régions de contraintes mécaniques. Ils
ont alors observé que ces zones de
contraintes étaient aussi les zones les
plus touchées par les mélanomes plantaires : «Même si les traumatismes et
d’autres facteurs augmentent les risques
de mélanome dans les régions de peau
qui ne sont pas exposées au soleil, nous
avons trouvé que les conditions subies
par l’arrière et l’avant du pied étaient plus
favorables au développement de mélanomes que les autres régions de la surfa-
ce plantaire», expliquent les scientifiques
dans leur étude publiée dans le New
England Journal of Medicine. En cause :
la pression plantaire et le stress lié aux
cisaillements répétés à ces niveaux du
pied. «Nos résultats suggèrent que les
contraintes mécaniques augmentent la
formation de mélanomes sur la surface
plantaire», concluent les auteurs de l’étude. Des recherches supplémentaires sur
un plus grand nombre de patients sont
maintenant nécessaires pour évaluer le
caractère pathogène du mélanome plantaire.
Top Santé.com
Le Jour D’ALGERIE
Maghreb
Dimanche 26 juin 2016
11
Libye
Nouvelle contre-offensive de Daech repoussée à Syrte
 Les forces progouvernementales libyennes ont repoussé une nouvelle contre-offensive des terroristes retranchés à
Syrte (centre-nord) après de «féroces» combats, selon un communiqué militaire.
Ph : DR
Par Kamel L.
A
la faveur d’une offensive
lancée le 12 mai pour
reprendre Syrte au groupe terroriste autoproclamé «Etat
islamique» (EI/Daech), les forces
du Gouvernement d’union nationale (GNA) sont entrées le 9 juin
dans la cité et assiègent depuis
les éléments de Daech dans une
zone de 5 km qui s’étend du
centre de la ville côtière jusqu’à
la mer, au nord. Les pro-GNA
peinent toutefois à progresser
dans cette zone en raison de la
forte résistance des terroristes
qui mènent des contre-attaques,
des attentats suicide et à la voiture piégée notamment.
Située à 450 km à l’est de la
capitale Tripoli, Syrte est le principal fief de Daech en Libye,
qu’ils contrôlent depuis juin
2015. Vendredi avant l’aube, les
pro-GNA ont «repoussé une nouvelle contre-offensive de Daech
près de la route côtière au prix
de violents combats qui ont
contraint les terroristes à reculer», a indiqué un communiqué
des forces progouvernementales. Les combats ont fait
quatre morts et 24 blessés dans
les rangs des forces du GNA, a
indiqué un second communiqué. Au moins 10 éléments de
Daech ont également péri dans
les affrontements. Par ailleurs,
l’ONU a condamné les attaques
des trois derniers jours contre
des installations médicales à
Benghazi, dans l’est de la Libye,
s’alarmant des «conséquences à
long terme» de ces attaques sur
la population civile et le système
de soins de santé dans le pays.
«Je suis consterné par ces
2
attaques qui mettent en danger
les patients et le personnel médical», a déclaré vendredi le coordonnateur humanitaire de l’ONU
par intérim, D Syed Jaffar
Hussain, dans un communiqué.
S’alarmant des conséquences à
long terme de ces attaques sur
la population civile et le système
de soins de santé en Libye, D
Hussain, qui représente également l’Organisation mondiale de
la santé (OMS) dans le pays, a
appelé «à respecter pleinement
les obligations en vertu du droit
international, y compris le droit
international des droits de
l’Homme». Le coordonnateur
humanitaire a condamné fermement les actes de violence, les
attaques et les menaces contre
le personnel médical et le perr
r
sonnel humanitaire exclusivement affectés à des tâches
médicales, contre leurs moyens
de transport et leurs équipements, ainsi que contre les hôpitaux et autres établissements
médicaux. «Il est essentiel de
respecter les principes et les
règles du droit international
humanitaire conformément à la
résolution 2286 du Conseil de
sécurité des Nations Unies»,
conclu le communiqué. Le dernière attaque remonte à vendredi
soir, lorsque quatre civils ont été
tués et 14 autres blessés par l’explosion d’une voiture piégée
devant un hôpital de Benghazi.
Deuxième ville de Libye,
Benghazi est depuis près de
deux ans le théâtre de combats
sanglants entre les forces loya-
listes et des groupes armés,
dont les éléments du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI) et d’Ansar
Asharia, affilié à Al-Qaïda.
4 morts et 14 blessés
dans l’explosion d’une
voiture piégée
Quatre civils ont été tués et
14 autres blessés, vendredi, par
l’explosion d’une voiture piégée
devant un hôpital de Benghazi,
dans l’est de la Libye, a indiqué
une responsable à l’hôpital.
«Une voiture piégée a explosé
devant l’entrée de l’hôpital, tuant
quatre civils et en blessant 14
autres», a dit à l’AFP Fadia alBarghathi, une porte-parole de
l’établissement visé, l’hôpital Al-
Jalaa. L’explosion s’est produite
à 20h00 GMT, a indiqué sous
couvert d’anonymat un responsable militaire, ajoutant qu’elle
avait été «causée par une bombe
adhésive placée sous une voiture
garée devant l’hôpital». De nombreux soldats blessés dans des
combats sont soignés dans cet
hôpital, l’un des deux principaux
établissements de Benghazi.
Deuxième ville de Libye, située à
1 000 km à l’est de la capitale
Tripoli, Benghazi est depuis près
de deux ans le théâtre de combats sanglants entre les forces
loyalistes et des groupes armés,
dont les éléments du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI) et d’Ansar
Asharia, proche d’Al-Qaïda.
K. L./Agences
Sahara occidental
L’ambassade d’Algérie à Bruxelles réaffirme la position
constante de l’Algérie
L’
ambassade d’Algérie à
Bruxelles a réaffirmé avec
«force» la position constante de
l’Algérie sur la question du
Sahara occidental, qui est celle
de la communauté internationale
en matière de décolonisation.
«Je tiens à souligner avec force
que la position de l’Algérie sur la
question du Sahara occidental
s’identifie au consensus international et à la doctrine des Nations
unies en matière de décolonisation», a écrit l’ambassadeur
d’Algérie, Amar Belani, dans une
mise au point adressée au site
européen d’information EurActiv.
Exerçant son droit de réponse à
ce site qui a publié deux articles
contenant des informations
«erronées» sur la situation au
Sahara occidental et des «accusations fantaisistes» prêtant à
l’Algérie l’«intention délibérée de
déstabiliser le Maroc», l’ambassade d’Algérie à Bruxelles a sou-
ligné que la position algérienne
sur la question sahraouie est
également «en cohérence avec
son propre cheminement historique», l’Algérie ayant obtenu
son indépendance après une
longue guerre de Libération, par
voie référendaire. «Il s’agit donc
d’une question de principe qui
transcende les liens d’amitié historique, et de parente sociologique qui unissent les peuples
algérien et marocain», est-il souligné dans la mise au point.
Rappelant que le Sahara occidental est inscrit sur la liste des
territoires non-autonomes des
Nations unies, l’ambassade
d’Algérie à Bruxelles a souligné
que «la responsabilité du Maroc
est établie et entière dans la perpétuation du conflit» de même
que pour les souffrances et frustrations endurées par le peuple
du Sahara occidental, privé
depuis plus de 40 ans d’exercer
son droit inaliénable à l’autodétermination.
L’ambassade
d’Algérie a dénoncé, en outre, le
témoignage «douteux» de l’eurodéputé
français
Gilles
Pargneaux, rapporté dans l’article diffusé par EurActiv, dans
lequel il critique la position de
l’Algérie sur le conflit au Sahara
occidental, estimant qu’«elle
date du temps de la guerre froide». Elle a relevé, à ce titre, que
cet eurodéputé connu pour sa
proximité avec le Maroc, épouse
publiquement les thèses «expansionnistes et annexionnistes» de
ce pays. Elle a invité, à ce titre,
cet eurodéputé, dont la «crédibilité» est bien connue dans les
rangs de l’hémicycle européen,
à expliquer le fait qu’aucun Etat
au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur la Sahara
occidental, même pas ses
proches alliés. L’ambassade
d’Algérie à Bruxelles a, par
ailleurs, «démenti catégoriquement les allégations» contenues
dans l’un des articles publiés par
ce site européen d’information
faisant état d’une radicalisation
croissante en Algérie et dans les
camps des réfugiés sahraouis.
Selon l’ambassade d’Algérie, il
s’agit d’un «argument spécieux
et sans fondement» que le Maroc
agite comme un chiffon pour
décrédibiliser le Front Polisario
et, dans le même temps, faire
croire à des plans diaboliques
fomentés par l’Algérie pour
déstabiliser son voisin de l’ouest.
Qualifiant ces accusations de
«grotesques et irresponsables»,
l’ambassade
d’Algérie
à
Bruxelles a rappelé que pendant
que le pays luttait, dans les
années 1990, contre les hordes
barbares de terroristes sur son
territoire, certains de leurs chefs
se voyaient accordés facilement
un havre au Maroc et en Europe.
L’ambassade a mis l’accent,
dans ce contexte, sur les efforts
accomplis par l’Algérie pour la
stabilité de la région en sécurisant son large territoire et ses
longues frontières, empêchant
ainsi les terroristes de Daech
d’accéder à la région du
Maghreb et en Europe. Elle a
fait remarquer, à ce titre, que
l’Algérie et le pays de la région
du Maghreb qui enregistre le
moins de départs de «combattants étrangers» vers la Syrie
dont le nombre ne dépasse pas
la centaine, tout le contraire du
Maroc qui a fort à faire avec ses
quelques milliers de «foreign
fighters». L’Algérie «n’utilise pas
les questions de la migration et
du terrorisme, cyniquement
comme certains, qui espèrent
ainsi renforcer leurs capacités de
négociations avec l’UE», est-il
souligné dans la mise au point.
R.M.
12
Monde
Dimanche 26 juin 2016
Le Jour D’ALGERIE
Brexit
«On ne laissera personne nous prendre
notre Europe»
E
ntre consternation et
appels au calme, dirigeants et responsables
européens se mobilisent
pour faire en sorte qu'après le choc
du Brexit, la transition soit la moins
douloureuse possible. «Je suis sûr
que ces États vont envoyer comme
message qu'on ne laissera personne nous prendre notre Europe, ce
projet de paix et de stabilité», a-t-il
dit avant sa rencontre avec ses
homologues français, italien,
belge, néerlandais et luxembourgeois. Le ministre allemand FrankWalter Steinmeier reçoit ses homologues Jean-Marc Ayrault (France),
Bert Koenders (Pays-Bas), Paolo
Gentiloni (Italie), Didier Reynders
(Belgique) et Jean Asselborn
(Luxembourg) pour un «échange
sur les thèmes actuels de la politique européenne», selon un communiqué. M. Steinmeier a regretté
le vote des Britanniques, favorables à 51,9% au Brexit selon les
résultats officiels, déplorant «un
jour triste pour l'Europe et la
Grande-Bretagne». Paris et Berlin
vont présenter à leurs partenaires
des «solutions concrètes» pour
rendre l'UE «plus efficace», «sans
entrer dans de grandes constructions», a dit à l'AFP M. Ayrault. La
chancelière Angela Merkel, qui a
regretté le «coup porté à l'Europe»
et au «processus d'unification européenne», a invité, lundi à Berlin
pour en débattre, le président français François Hollande et le chef du
gouvernement italien Matteo Renzi.
Elle recevra aussi séparément le
président du Conseil européen,
Donald Tusk. Après le Brexit,
«l'Allemagne va continuer à jouer un
rôle central, voire même encore
plus important au sein de l'Union
européenne», a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au quotidien allemand Bild. Les places
boursières mondiales, prises à
contre-pied par un vote qu'elles
n'avaient pas anticipé, ont terminé
la séance de vendredi en déroute,
à l'exception notable de Londres,
qui tirait son épingle du jeu du fait
de la présence de nombreuses
multinationales qui, pour certaines,
ont peu d'activité en Europe. La
chute de la livre britannique a
cependant obligé la Banque
d'Angleterre à se dire prête à
débloquer 250 milliards de livres
(326 milliards d'euros). Le référendum laisse un pays divisé, avec
Londres, l'Ecosse et l'Irlande du
Nord qui voulaient rester dans l'UE,
tandis que le nord de l'Angleterre
ou le Pays de Galles ont largement
voté pour le Out. Une pétition
signée par plus de 350 000 personnes appelle à un nouveau référendum, tandis qu'une autre,
signée par 90 000 personnes,
réclame
l'indépendance
de
Londres et son maintien dans l'UE.
Le Premier ministre conservateur,
David Cameron, a annoncé sa
démission quelques heures après
la publication des résultats. Il a toutefois déclaré qu'il resterait en
Points chauds
Rejet
Y
Par Fouzia Mahmoudi
a-t-il un scénario dans lequel on imaginerait que François
Hollande connaisse tout d'un coup une révélation, se rende
compte de son abyssale popularité et décide par lui-même qu'il
serait ridicule pour lui de se présenter pour un second mandat
quand tous les signes montrent à quel point les Français le rejettent, qu'ils soient de droite, neutres ou même de gauche ? Tous ne
veulent qu'une chose, que le président socialiste s'abstienne de se
présenter devant eux en 2017 pour requérir leur vote. Très exactement, ils sont 85% des sondés à ne pas vouloir voir le président
sortant se présenter à la prochaine présidentielle. Même chez les
sympathisants de gauche, 68% des interrogés n'en veulent pas.
Ainsi, à la question : souhaiteriez-vous pour chacune des personnalités de gauche suivantes «qu'elle soit candidate à la présidentielle ?», François Hollande n'obtient que 14% de réponses positives. Le chef de l'État est devancé par Emmanuel Macron, dont
40% des personnes interrogées souhaitent la candidature, mais
que 59% ne veulent pas non plus comme candidat. Suivent
Arnaud Montebourg avec 31% d'avis favorables, contre 68%,
Martine Aubry 27% contre 72%, et Manuel Valls qui recueille 26%,
contre 73% d'avis négatifs. Selon ce sondage réalisé pour iTélé,
les sympathisants de gauche souhaitent en priorité une candidature de Martine Aubry (50%), devant celles d'Arnaud Montebourg
(40%), d'Emmanuel Macron (37%), de Manuel Valls (36%), et enfin
de François Hollande (31%, contre 68%). Le chef de l'État est en
meilleure position chez les proches du PS, qui désignent d'abord
Manuel Valls (47%) pour représenter la gauche, devant Emmanuel
Macron et François Hollande (45%), Martine Aubry (44%) et
Arnaud Montebourg (34%). Enfin, s'ils devaient choisir entre
François Hollande et Emmanuel Macron, une nette majorité de
Français se prononceraient en faveur d'une candidature du
ministre de l'Économie (68%) à celle de l'actuel chef de l'État
(26%). Ils sont encore plus nombreux à préférer une candidature
d'Arnaud Montebourg (72%) à une de François Hollande (23%).
Reste à savoir si la primaire de la gauche qui doit se tenir dans
quelques mois permettra aux Français de se débarrasser de
Hollande une bonne fois pour toutes, lui coupant accès à la présidentielle même, ou si l'acharnement de ce dernier à tenter de
conquérir un second mandat sera plus fort que la volonté des
Français.
F. M.
Ph.>D. R.
 Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré hier que les six membres fondateurs de
l'UE qui se retrouvent à Berlin pour des pourparlers post-Brexit ne se laisseront pas «prendre (leur) Europe».
poste jusqu'à la désignation d'un
nouveau leader par son parti en
octobre. M. Cameron a ajouté qu'il
laisserait à son successeur le soin
de mener la négociation avec l'UE
sur le processus de sortie de son
pays. Le président du Parlement
européen, Martin Schulz, a jugé
«scandaleux» le choix de M.
Cameron de ne quitter ses fonctions qu'en octobre. «Tout un continent est pris en otage par cette
décision», a-t-il déclaré à la chaîne
ARD. Les quotidiens britanniques
d’hier reflétaient la diversité des
opinions des électeurs. «Pourquoi
devrais-je faire le sale boulot ?»,
titrait en Une hier le tabloïd The Sun
à côté d'une photo d'un David
Cameron à la mine frustrée. Le
Daily Telegraph, conservateur et
pro-Brexit, annonçait en Une «la
naissance d'une nouvelle GrandeBretagne», alors que l'Independent
titrait : «Bienvenue sur l'île de Boris»
en référence à l'ancien maire de
Londres, Boris Johnson, qui a fait
campagne pour le Brexit. «Inclinetoi, Grande-Bretagne !», lançait le
Daily Mail, saluant «le jour où les
masses silencieuses de GrandeBretagne se sont élevées contre la
classe politique arrogante et inaccessible». Alors que les mouvements populistes prospèrent à travers l'Europe, le Brexit pourrait provoquer une réaction en chaîne.
Déjà, la chef de l'extrême droite
française Marine Le Pen (FN) et le
député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders ont appelé à
des référendums dans leurs pays.
Londres va à présent entrer dans
un long tunnel de négociations
avec l'UE sur les conditions de sortie, qui pourraient durer jusqu'à
deux ans. D'ici là, le Royaume-Uni
restera lié par les accords existants. Les dirigeants des institutions de l'UE ont pressé Londres de
lancer «dès que possible» cette
procédure, et le Fonds monétaire
international (FMI) a souhaité une
transition
«en
douceur».
Nationalement, la démission de M.
Cameron ouvre la question de sa
succession. Le chef de file conservateur de la campagne pro-Brexit,
Boris Johnson, ancien maire de
Londres, semblerait un choix
logique. Mais M. Johnson, hué et
injurié par une foule de partisans
de l'UE devant chez lui vendredi,
pourrait se révéler trop clivant pour
rassembler un parti et un pays divisés. Le leader du parti europhobe
Ukip, Nigel Farage, autre grand
gagnant du référendum, a, lui,
immédiatement appelé à la formation d'un gouvernement pro-Brexit.
Le Premier ministre écossais,
Nicola Sturgeon, a quant à elle
remis «sur la table» la possibilité
d'un second référendum d'indépendance de l'Ecosse. Elle doit
présider une réunion d'urgence de
son gouvernement autonome hier
matin.
Colombie
Le compte à rebours de la paix est lancé
a Colombie célébrait vendredi
la signature d'un accord de
L
cessez-le-feu historique entre le
gouvernement et la guérilla des
Farc, mais plusieurs étapes cruciales restaient à franchir pour
tourner enfin la page de plus d'un
demi-siècle de conflit. L'accord
signé jeudi sur les modalités de fin
de conflit, prévoyant le cessez-lefeu et le désarmement de la guérilla, a levé le dernier obstacle à un
accord de paix avec les Farc, première guérilla du pays, au terme
de trois ans et demi d'âpres négociations à Cuba. L'accord a été
salué par la Maison blanche et par
le pape François, et le président
français François Hollande a «félicité» vendredi le président colombien Juan Manuel Santos «pour
cette réussite». En Colombie, la
presse a unanimement salué la
poignée de mains de la veille à La
Havane entre M. Santos et le chef
des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc)
Timoleon Jimenez, symbole d'un
accord de paix final désormais à
portée de main. «Sous les yeux du
monde, le gouvernement et les
Farc imposent le silence des
armes», titrait notamment El
Tiempo. Mais les prochaines
semaines seront décisives. Selon
une source proche de la présidence, la première échéance concerne une décision de la Cour constitutionnelle, saisie par le gouvernement d'une proposition de référendum sur un futur accord de paix.
Les parties se sont engagées jeudi
à respecter l'arrêt de la Cour, mais
il n'a toujours pas été établi quelle
serait la conséquence, en cas de
référendum, d'un rejet des accords
de paix par les Colombiens. La
ministre colombienne des Affaires
étrangères, Maria Angela Holguin,
a confié vendredi à la radio
Caracol que l'arrêt de la Cour était
attendu «dans les premiers jours
de juillet». Devrait ensuite venir la
signature officielle de l'accord final
avec la guérilla marxiste, issue en
1964 d'une insurrection paysanne.
Dès vendredi, la rébellion a affiché
son désaccord avec le gouvernement au sujet du pays devant abriter cette signature. «Les Farc souhaitent que la paix soit signée à La
Havane», a déclaré devant la presse le numéro deux de la guérilla
Ivan Marquez. La veille, le président Santos avait assuré que la
signature aurait lieu en Colombie.
Pour cette cérémonie très attendue, le chef de l'État a évoqué la
date du 20 juillet, symboliquement forte car c'est celle de la fête
nationale en Colombie, mais elle
n'a pas encore été confirmée. «Il
reste encore quelques points à
négocier, mais il paraît évident
qu'après la signature d'hier cela
se produira rapidement», note
Arlene Tickner, enseignante en
relations
internationales
à
l'Université des Andes à Bogota.
Cette signature est «très, très
proche», confirme M Holguin.
Cinq jours après l'officialisation
de la paix, le processus de désarmement et de démobilisation
débutera sous la surveillance
d'une mission de 400 à 450
observateurs internationaux de
l'ONU. Les 7 000 combattants des
Farc seront progressivement placés dans 23 zones de démobilisation, situées dans des régions
sous influence de ce groupe
rebelle, notamment dans les provinces
de
Meta
(centre),
Santander (est) et du Cauca
(ouest). Ils devront en sortir sans
armes dans les 6 mois. «Pour tout
ce processus, 180 jours semble
constituer un délai relativement
court», note M Tickner, qualifiant
un désarmement aussi rapide de
véritable «défi».
me
me
Culture
Le Jour D’ALGERIE
Dimanche 26 juin 2016
13
Concert où l’authenticité se mêle à la musique universelle
Ph. DR
«Evasion andalouse» présenté à Alger
 La jeune chanteuse Lamia Ait Amara et le
maestro Khalil Baba Ahmed et son ensemble
ont présenté, vendredi soir à Alger, «Evasion
andalouse», un concert de musique marqué
par un contenu authentique aux formes
classiques universelles.
Par Adéla S.
L
e public nombreux présent
au Palais de la culture
Moufdi-Zakaria
a
pu
apprécier, près de 80 minutes
durant, le rendu d’une fusion
prolifique qui a allié la musique
andalouse et le «mouwachah»
oriental à la rigueur de l’harmonisation de la musique classique.
Un répertoire d’une douzaine
de titres a réuni des pièces du
patrimoine andalou algérien et
d’autres du terroir proche-oriental, dans une distribution musicale judicieusement soumise à
la richesse de la polyphonie et la
créativité de Khalil Baba Ahmed.
Dans son «karakou», Lamia
Ait Amara, cantatrice souriante à
la voix suave, a séduit l’assistance avec son timbre vocal à la
tessiture large, son interprétation
juste et sa grande musicalité.
«Ya Men Saken Sadri», «Mani
Aâref man’Dir», «Lel’Lah Ya bn’El
Werchane», «Selli Houmoumek»,
«Mehboub El Qalb Zarni» (genre
marocain), «Taht El Yasmina
Fellil» et «Wa Mili Bi Djismi», figurent parmi les pièces interprétées.
Quelques titres bien applaudis
dont
«Lamma
Bada
Yatathanna», «Hamasset» (mouwachah composé par le maestro) et «Bent Echalabiya» de la
diva de la chanson arabe,
Faïrouz, ainsi que «EscudaraKatip» (patrimoine turc), ont mis
en valeur le travail de création et
celui des arrangements du
maestro.
Les sonorités relevées de la
contrebasse, du violoncelle et
du luth, mêlées à celles cristallines du qanun, des trois violons
et du piano, ont orné le silence
dans des interprétations aux
atmosphères aérées, soutenues
par des cadences rythmiques
aux mesures composées.
Dans une orchestration marquée par le quart de ton oriental
et les variations modales de la
musique andalouse à l’instar des
modes «Mezmoum», «Sika» et
«Djarka», les instrumentistes,
issus d’Annaba, Béjaïa, Alger,
Mostaganem, Oran et Tlemcen,
ont brillé de maîtrise et de dextérité.
Le maestro Khalil Baba
Ahmed au violon, Belkacem
Benalioua au qanun et Mokhtar
Choumane au nay, ont particulièrement fait montre de toute
l’étendue de leurs talents de virtuoses dans des passages en
solo, interprétant des «istikhbars» (préludes musicaux).
Le public, donnant du bon
répondant aux artistes par des
applaudissements nourris et des
youyous, a savouré chaque instant de la soirée dans l’allégresse et la délectation.
Khalil Baba Ahmed, passionné de musique andalouse et
classique universelle, entend
ouvrir le patrimoine algérien sur
Spectacle de marionnettes
«Le mécanicien de l’ombre» devant le public restreint
de Dar Abdeltif
«L
e mécanicien de l’ombre», un spectacle d’art de la marionnette, mêlant
théâtre d’ombres aux théâtres de papier et
d’objets, a été présenté vendredi soir à Alger
par le collectif d’artistes marionnettistes «Tu
veux que je te dise quelque chose !».
Présenté à la villa Dar Abdeltif, ce spectacle est le fruit de la première étape d’une
résidence de création organisée par
l’Agence algérienne pour le rayonnement
culturel (Aarc) et encadrée par le marionnettiste Boualem Ben-Gueddache du 4 au 23
juin.
«Le mécanicien de l’ombre», présenté
devant un public très restreint, relate l’histoire d’un jeune garçon voyageant souvent
dans son imaginaire grâce à sa fascination
pour les cartes routières et qui va recondui-
re son père dans son village natal dans un
voyage à travers le temps et l’histoire.
Cette résidence a permis le développement d’un travail d’écriture dramaturgique
avec Yacine Tounsi et Waheed Nebab, en
plus des techniques de manipulation et de
fabrication de marionnettes suivies par
Salima Laïb, Sarah Mahfoudi, Chaïma
Ouerrane et Halim Chanane, tous accompagnés sur scène par le guitariste Yazid
Bekkari.
Boualem Ben-Gueddache a indiqué que
ce spectacle était encore «au stade
d’ébauche» et que trois autres résidences
de création étaient encore au programme
de cette année avant de présenter le rendu
définitif.
Avant la fin de l’année en cours, ce col-
lectif sera «mieux familiarisé» avec toutes
les variantes des arts de la marionnette,
l’écriture dramaturgique et la création
musicale nécessaire à ce type de spectacle, a-t-il expliqué.
Formateur professionnel dans le domaine du théâtre d’ombres et la manipulation
de
marionnettes,
Boualem
BenGueddache travaille depuis plus de 20 ans
sur différentes variantes des arts de la
marionnette dans plusieurs pays d’Europe,
en Chine et aux Etats-Unis.
Ses spectacles ont été distingués en 2009
du Molière du meilleur spectacle jeune
public en plus du Prix de l’expérimentation et
de la recherche du Festival mondial de la
marionnette à Charleville (France) en 2013.
Ilham N.
Inaugurée à Alger
Exposition de photographies «Près d’ici»
L’
exposition «Près d’ici», regroupant des
œuvres issues d’ateliers de photographie organisés par les instituts culturels allemands de dix pays arabes, a été inaugurée
vendredi soir à Alger.
Visible à «Sylabs», une ancienne usine du
centre d’Alger récemment transformée en
lieu de «coworking» (espace de travail partagé pour les entrepreneurs), cette exposition propose de découvrir le regard de dixhuit jeunes photographes amateurs du
Maghreb, d’Egypte, de Palestine ou encore
du Liban qui ont été encadrés par des professionnels.
Accrochés sur les murs de cet espace en
forme de voûtes de plus d’une centaine de
mètres carrés, ces séries de photos évoquent en grande majorité des thèmes
comme l’urbanisation et l’écologie ou des
réalités socio-politiques comme la question
des réfugiés.
Pris au Caire, à Beyrouth ou à Amman,
ces clichés montrent des bâtisses en ruine
ou en chantier, des paysages désertiques
ou des espaces verts menacés par des
constructions.
Les photos de Mejdi El Bekri (Tunisie) et
de Gilan Haji Omar (Irak) sont, quant à elles,
davantage centrées sur l’humain et abordent le quotidien des éboueurs de la médina de Tunis pour le premier et celui des réfugiés syriens de la ville d’Erbil pour le
second.
Plus conceptuel que les autres exposants, l’Egyptien Karim Aboukelila propose
des photos de personnes aux allures soignées dans des environnements comme
des décombres ou un marché aux poissons.
Ces mises en scène se veulent un «renversement» d’une «image familière dans le
quotidien égyptien» où «des pauvres et des
sans-abri» évoluent dans un «environnement
de luxe», écrit ce photographe de 28 ans
dans le catalogue de l’exposition.
Très éloignée des thématiques sociales,
la photographe algérienne Awel Haouati a
préféré exposer des clichés «intimistes» sur
le thème de l’absence.
Cette thématique est présentée par deux
manières : soit par des clichés de femmes
en postures d’attente ou de réflexion, suggérant l’absence d’un être cher, ou par des
photos de jardin ou de terrasses où les
objets (lits, vêtements, tasses) témoignent
du passage récent d’un sujet absent sur la
photo. Visible jusqu’au 23 juillet, «Près d’ici»
est la deuxième exposition organisée à l’espace «Sylabs» depuis son ouverture en mars
dernier.
Racim C.
les musiques du monde.
A la tête de l’ensemble éponyme, il s’est livré à une série
d’expériences basées sur la
fusion des genres, à l’instar de
celle réalisée en 2013 avec
l’Association «Arcangelo» de la
ville de Lille (France).
De son côté, Lamia Ait
Amara, enfant déjà, a débuté le
chant avec l’Association «El
Anadiles» d’Alger, dirigée alors
par Youcef Ouznadji, avant de
rejoindre, depuis une dizaine
d’années, «El Inchirah», une
autre association de musique
andalouse dirigée par Smaïl
Henni.
Lamia Ait Amara se produira
avec son orchestre le 1 juillet
prochain à la salle Ibn-Khaldoun,
à Alger, et est en phase de finalisation de son premier album,
dont la sortie est prévue pour
l’automne 2016.
A. S./APS
er
RENDEZ -VOUS
CULTURELS
Maison de la culture Ould
Abderrahmane-Kaki
(Mostaganem) :
Jusqu’à la fin du mois de
juillet :
Exposition de peinture «25
anniversaire du décès de
Mohammed Khadda».
e
Musée d’art moderne et
contemporain d’Alger (Rue
Larbi-Ben-M’hidi, Alger)
Jusqu’à la fin du mois de
juin :
Exposition «Genèse II, une
collection qui s’agrandit» avec
des œuvres de Issiakhem,
Khadda, Chegrane, Mokrani,
etc.
Cirque national d’Algérie
Cirque Amar (Chapiteau à
Place Ardis, Pins Maritimes,
Alger)
Jusqu’au 30 juillet :
Spectacles du cirque Il
Florelegio.
Horaires : Du dimanche au
jeudi, à 18h30, vendredi et
samedi à 15h et à 18h30.
Au programme des soirées
de Dar Abdeltif durant le
ramadhan
Du 9 juin au 1er juillet à partir de 22:30
Jeudi 30/06 : Imzad
Vendredi 01/07 : Lemma
Becharia
Sports
Le Jour D’ALGERIE
Assurer son rang !
Par Mahfoud M.
L'
heure de vérité est ainsi arrivée pour les Verts qui doivent
maintenant prouver qu'ils méritent le titre de meilleure équipe
africaine, et équipe la mieux classée dans le ranking FIFA.
Nonobstant le fait qu'il s'agisse d'un groupe très relevé, la sélection
nationale ne devrait pas avoir peur de ses adversaires et faire face
à son destin. Les Algériens qui ont pris goût à battre, avec des
scores fleuves, des formations de seconde zone se doivent maintenant de montrer s'ils sont en mesure de tenir tête à des équipes
réputées solides et qui jouent régulièrement cette compétition mondiale en plus de remporter les trophées africains. Ça ne sert à rien
de se lamenter sur son sort et de rester dans une telle situation d'attentiste, alors qu'il faut passer à l'acte en préparant comme il se doit
ce rendez-vous. Peut-on dire que ces éliminatoires seront un véritable thermomètre pour les Verts ? En tout cas ils seront fixés sur
leurs véritables capacités à jouer leur va-tout dans ces éliminatoires
pour tenter d'atteindre la phase finale du Mondial pour la troisième
fois consécutive. Les Fennecs se doivent de rassurer leur public qui
attend d'eux une autre qualification à la première messe du football
et souhaitent de tout cœur ne pas trébucher lors de ces éliminatoires.
M. M.
Réactions algériennes
après le tirage au sort :
RABAH MADJER (ex-attaquant international) : «C'est un tirage difficile pour les quatre équipes. Il nous faut beaucoup de sacrifices
pour prendre le seul billet du groupe. Le staff doit gérer minutieusement chaque confrontation. Pour être franc, l'Algérie bat facilement
ces dernières années ses adversaires à domicile, mais elle trouve par
contre d'énormes difficultés quand il s'agit de jouer hors de ses bases
notamment avec les conditions climatiques souvent défavorables.
Cette fois-ci, la mission sera encore plus compliquée car nous allons
affronter la Zambie, le Cameroun et le Nigeria et non pas des équipes
comme le Lesotho, la Tanzanie ou l'Ethiopie. Je souhaite toute la réussite à notre équipe».
Abdelhak Bencheika (ex-sélectionneur national) : «Il s'agit d'un
groupe difficile pour l'Algérie mais aussi pour les autres équipes du
groupe B qui ne vont certainement pas dormir cette nuit. L'équipe
algérienne fait peur à ses adversaires vu son organisation et la qualité de l'effectif. Nous avons quelques soucis en défense, si nous arrivons à les régler, notre équipe sera difficile à battre».
Chaabane Merzkane (ancien défenseur international): «L'Algérie
est l'équipe la mieux classée en Afrique, elle doit donc confirmer son
statut de meilleure sélection du continent qui s'est qualifiée aux deux
dernières éditions du Mondial en 2010 et 2014. Le premier match face
au Cameroun sera important pour la suite».
MC Oran
Omar Belatoui nouveau coach
OMAR BELATOUI sera le
futur entraîneur du MC Oran en
vue de l'exercice 2016-2017,
apprend-on vendredi auprès de
ce club de Ligue 1 algérienne de
football. Belatoui avait déjà fait
des passages dans cette formation en tant que joueur et entraîneur. Il devra signer son contrat
en début de semaine après son
retour de France où il se trouve
actuellement en vacances, ajoute-t-on de même source. Le
MCO, qui avait vu défiler JeanMichel Cavalli et Foued Bouali
sur la barre technique de son
équipe première lors de l'exercice écoulé, allait engager d'abord
Mohamed Henkouche, puis le
Français Dominique Bijotat (exJS Kabylie), avant de se raviser.
Par ailleurs, le club s'apprête à
clôturer son opération de recrutement après l'arrivée de 9 nouveaux joueurs : Heriat, Hichem
Cherif (USM Blida), Sebbah,
Bentiba, Boudoumi (ASM Oran)
Gafaiti (équipe B de Norwich
City, Angleterre), Ferrahi (JS
Kabylie), Aguid et Benali (MO
Béjaia).
Avec le groupe relevé des Verts aux éliminatoires du Mondial
Raouraoua devra trouver un «grand» entraîneur
 Passé le choc du tirage au sort pour le Mondial 2018, la sélection
nationale se doit de se remettre au travail pour préparer le rendezvous russe qui s'annonce plus que jamais difficile.
Par Mahfoud M.
A
insi, les Verts qui
devront donner la
réplique au Nigeria, le
Cameroun,
et
la
Zambie seront dans l'obligation
de bien négocier ces matchs, à
commencer par le premier qui
l'opposera au Cameroun à domicile, probablement au stade
Tchaker de Blida, le 3 octobre
prochain. Pour le reste du programme, il faut savoir que l'EN
se déplacera ensuite le 7
novembre pour affronter le
Nigeria avant d'aller défier la
Zambie chez elle le 28 août
2017, pour le compte de la 3e
journée. Les coéquipiers de
Faouzi Ghoulam accueilleront,
dans le cadre de la 4e journée, la
Zambie le 2 septembre 2017,
avant de défier ensuite le
Cameroun le 2 octobre 2017 à
Yaoundé et de recevoir le Nigeria
le 6 novembre 2017 dans le
cadre de la 6 et dernière journée. D'aucuns estiment que
l'Algérie a de fortes chances de
passer, même dans ce groupe B,
dit groupe de la mort, surtout
qu'elle est la première équipe
africaine si l'on tient compte du
classement FIFA. Les observateurs avérés pensent que c'est
e
e
un mal pour un bien le fait que
l'EN affrontera des grosses écuries en Afrique et ce pour jauger
ses véritables capacités et dans
le même temps mériter sa qualification au Mondial. Une troisième qualification d'affilée pour la
plus grande compétition planétaire passe inévitablement par
une gestion parfaite de ces éliminatoires en assurant un sans
faute à domicile et en ramenant
un maximum de points de l'extérieur. Il faut savoir que le Nigeria
et le Cameroun ne sont plus ces
mêmes équipes aussi redoutables et sont à la portée de nos
capés, à condition qu'ils les
prennent aussi au sérieux et se
donnent à fond lors de leurs
confrontations face à ces sélections. Par ailleurs, le président de
la FAF, Mohamed Raouraoua,
devra maintenant prendre entièrement ses responsabilités pour
ramener un entraîneur de grande
envergure pour bien mener ces
éliminatoires.
M. M.
«Nous sommes dans le groupe de la mort»
e sélectionneur de l'équipe camerounaise de
football le Belge Hugo Broos a estimé que les
L
«Lions Indomptables»avaient hérité du «groupe de
la mort», au 3 et dernier tour qualificatif de la
Coupe du monde 2018 en présence de l'Algérie,
du Nigeria et de la Zambie. «C'est le groupe de la
mort et c'est un groupe très difficile, surtout avec
une équipe comme l'Algérie, vous avez aussi la
Zambie et le Nigeria, trois très bonnes équipes», a
affirmé le coach du Cameroun au site de la
Confédération africaine (CAF). Le Cameroun entae
mera la campagne qualificative le 3 octobre prochain en déplacement face à l'Algérie. «Ça va être
très difficile pour chacune des équipes du groupe.
On verra déjà ce qui se passera pour les premières
journées en octobre et novembre prochains», a-t-il
ajouté. Broos (64 ans) avait rejoint la barre technique du Cameroun en février dernier en remplacement de l'Allemand Volker Finke. L'ancien international des «Diables rouges» connaît bien le football
algérien pour avoir déjà dirigé la JS Kabylie et le
NA Hussein Dey entre 2014 et 2015.
Amaju Pinnick (président de la NFF)
«Nous allons nous battre pour aller en Russie»
e président de la fédération allons nous battre pour le faire. La Nigeria est dirigé, à titre intérimainigériane de football (NFF) préparation doit commencer dès re par Salisu Yusuf, après le
L
Amaju Pinnick a affirmé que le maintenant», a affirmé le premier départ en avril dernier de Samson
Nigeria allait se battre pour décrocher son billet pour la Coupe du
monde 2018 en Russie, au lendemain du tirage au sort du dernier
tour qualificatif qui a mis les
«Super Eagles» dans le groupe B
avec l'Algérie, le Cameroun, et la
Zambie. «Il s'agit d'un tirage difficile, mais je l'ai toujours dit que
nous devons battre les meilleurs
pour aller en Russie, et nous
responsable de la NFF, cité par la
presse locale. Les coéquipiers du
capitaine John Obi Mikel entameront la campagne qualificative le
3 octobre prochain en déplacement face à la Zambie.
«L'urgence maintenant est de
régler le problème relatif au sélectionneur et ses assistants et de
mettre toute autre chose en place
en temps utile», a-t-il ajouté. Le
Siasia qui avait remplacé à son
tour Sunday Oliseh. Le Nigeria,
champion d'Afrique en 2013 en
Afrique du Sud, a échoué à se
qualifier pour la dernière Coupe
d'Afrique des nations CAN-2015
disputée en Guinée équatoriale,
alors qu'il est déjà éliminé de la
course pour la CAN-2017 au
Gabon, à une journée de la fin
des qualifications.
Classement Fifa dames
GSP-NRBBA le 2 juillet à Birkhadem
nier tournoi national comptant
pour la 3e phase du championnat national Une A qu'abrite la
salle de Douéra (Alger) du 23 au
25 juin et à l'issue duquel sera
connu le champion d'Algérie de
la saison 2015-2016. Par ailleurs,
la finale de la Coupe d'Algérie
des minimes-garçons, entre le
CRB
Chlef
et
la
JS
Messelmoune, se déroulera le
mercredi 29 juin (22h00) à la
salle Beaulieu (Alger), ajoute la
même source.
Les Verts dans un
groupe très difficile
Hugo Bross, sélectionneur du Cameroun
Coupe d'Algérie de Volley-ball (finale)
LA FINALE de la Coupe
d'Algérie de volley-ball (messieurs), devant mettre aux prises
le NR Bordj Bou Arréridj (tenant
du trophée) au GS Pétroliers,
aura lieu le 2 juillet prochain à la
salle omnisports de Birkhadem
(Alger, 23h00), a indiqué la
Fédération algérienne de volleyball (FAVB) sur son site officiel.
Cette finale initialement programmée pour ce week-end, a été
décalée d'une semaine, en raison du déroulement du 4 et der-
Ph.>D. R.
Coup-franc
direct
23
Dimanche 26 juin 2016
L'EN perd sept places (81 )
LA SÉLECTION algérienne de football dames a
perdu sept places au classement mondial de la
Fédération internationale (Fifa), du mois de juin
publié vendredi et pointe à la 81 place, alors
que le Nigeria est toujours en tête des sélections africaines (37 avec 1 592 points). L'Algérie
qui totalise 1 283 points, soit moins 28 pts que
son dernier classement, se retrouve en 10è
position au niveau africain. Le meilleur classement mondial des Algériennes remonte à
décembre 2009, avec une 64è place, tandis que
son plus mauvais ranking date de 2013, avec
une peu confortable 118è position. Outre
l'Algérie et le Nigeria, le Top 10 africain au classement Fifa du mois de juin est composé par
e
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e
ordre, du Ghana (46 /1487 pts), du Cameroun
(47 /1484 pts), de la Guinée Equatoriale
(51 /1446 pts), de l'Afrique du Sud (52 /1442
pts), de la Côte d'Ivoire (62 /1386 pts), de la
Tunisie (71è/1313 pts), du Maroc (74 /1299 pts)
et de l'Egypte (79 /1287pts). La sélection de
Maurice est dernière au classement mondial
avec 335 points seulement, mais gagne, tout de
même, quatre places. Le sommet de la hiérarchie du classement mondial féminin de la
Fifa/Coca-Cola reste inchangé, avec les EtatsUnis qui dominent toujours, alors que la Suisse
a atteint la 15 place, soit le meilleur classement
de son histoire. Le prochain classement féminin sera publié le 26 août 2016.
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LE JOUR
Vo t r e
q u o t i d i e n
D’ALGERIE
n a t i o n a l
http://www.lejourdalgerie.com
Tizi-Ouzou
Un homme meurt dans une bagarre
entre deux groupes de jeunes
UN HOMME, âgé de 35 ans,
a trouvé la mort lors d’une
bataille rangée entre deux
groupes de personnes, dans la
soirée de jeudi à vendredi dernier au niveau d'un parking de
véhicule situé non loin de la
recette des impôts Krim
Belkacem de la nouvelle ville de
Tizi-Ouzou, a-t-on appris de
source sécuritaire. La victime,
gardien d'un parking, a succombé à ses graves blessures après
avoir été atteinte de plusieurs
coups de poignard au cours de
cette violente bagarre durant
laquelle un arsenal d'armes
blanches a été utilisé, notamment des sabres et des battes
de base-ball.
Le lieu de la bagarre se trouvant à quelques centaines de
mètres de la 4 sûreté urbaine,
les policiers sont immédiatement
intervenus pour interpeller pas
moins de 12 personnes impliquées dans ce drame.
Le motif à l'origine de cette
bagarre reste inconnu.
Hamid M.
e
Alger
Soirée en l'honneur des chanteuses
kabyles Djida et Hnifa
UNE SOIRÉE artistique a été
animée vendredi soir à la salle
El Mougar en l'honneur des
grandes dames de la chanson
kabyle Chikha Djida «essaghira» et Chikha Hnifa.
Organisée à l'initiative de
l'Office national de la culture et
de l'information (Onci) dans le
cadre des soirées ramadanesques en l'honneur des
grands noms de la musique
algérienne, la soirée a été une
occasion pour rendre hommage à ces deux artistes qui ont
contribué à la promotion de la
chanson kabyle, d'une part, et à
la découverte de jeunes talents,
d'autre part.
Des chansons qui ont fait la
renommée des deux artistes
ont été reprises par la chanteuse Tinhinane, à l'instar de «Ayin
azizen» (Ya li aziz alia) de
Chikha Djida et «Achelha»
(Touahacht)
du
chanteur
Sofiane qui évoque la nostalgie
du pays et les souffrances de
l'immigration.
La deuxième partie de la soirée a été animée par la chanteuse kabyle Nadia Baroud qui
a présenté des chansons du
répertoire artistique des deux
divas telles que «Thakhatmet»
(el khatem) de Chikha Djida et
«Dha errayou» (el rai) de Chikha
Hnifa, outre des chansons de
son propre répertoire, notamment «Aya rghaz» (Ya rajal) et
«Aourar» (El ers). La soirée a
été clôturée par la prestation du
chanteur Massi qui a choisi une
chanson de Chikha Hnifa et
quelques-unes de ses propres
chansons telles que «Ayama
azizen amrouh» qui rend hommage à la femme algérienne.
Dans
une
déclaration,
Tinihinane, lauréate de l'école
«Alhane wa Chabab», a exprimé
sa joie quant à l'hommage
rendu à ces deux grandes
dames de la chanson kabyle,
estimant que les deux artistes
sont un «exemple à suivre dans
son parcours artistique».
Pour sa part, Nadia Baroud a
souligné qu'elle avait tendance
à honoré de telles figures
emblématiques de la chanson
kabyle en reprenant leurs
œuvres lors de ses prestations,
ajoutant que ces artistes ont
«beaucoup donné pour la chanson kabyle».
Chikha Hnifa (1924-1981) a
débuté sa carrière artistique en
1952 à Alger sur les ondes de la
Radio algérienne avant de quitter le pays pour la France.
En 1962, elle revient au pays
et repart une deuxième fois
pour la France en 1975 en raison de circonstances défavorables pour y demeurer jusqu'à
son dernier concert en 1978.
L'artiste a à son actif près de
200 chansons.
Chikha Djida «tamachtouht»
(essaghira) a fait son entrée
dans le monde de la chanson,
du théâtre radiophonique et de
la danse en 1951. Elle faisait
partie de la chorale «Therbaat el
khalat» (djamaayat el nisaa)
composée, entre autres, de
voix kabyles connues à l'instar
de Nouara et Cherifa. La chanteuse a laissé un répertoire
artistique de plus de 132 chansons.
D'autres artistes de renom
seront honorés durant ces soirées ramadanesques, dont chikha Titma, Khelifi Ahmed,
Abdelhamid Ababsa.
Racim C.
[email protected]
18 anniversaire de son assassinat
e
Recueillement sur la tombe de
Matoub Lounes à Taourirt Moussa
 Des milliers de personnes étaient présentes, hier à Taourirt Moussa,
dans la commune d'Ait Mahmoud (27 km au sud de Tizi Ouzou) pour la
cérémonie de recueillement sur la tombe du chanteur Lounes Matoub,
à l'occasion de la commémoration du 18 anniversaire de son
assassinat au tournant de Tala Bounane, sur la route reliant Tizi Ouzou à
Ath Douala, par un groupe armé terroriste un certain 25 juin 1998.
e
Par Hamid M.
I
ls sont venus des quatre
coins de la Kabylie pour se
recueillir sur la tombe
située en face de la demeure familiale devenue, en la circonstance, un lieu de pèlerinage. Aux côtés de la présidente
de la Fondation Lounes-Matoub
et sa sœur Malika, se sont joints
le maire d'Ait Mahmoud, le président de l'Assemblée Populaire
de wilaya, la directrice de la culture de wilaya, des élus locaux et
nationaux, le fils du défunt président Mohamed Boudiaf, Nacer,
d'anciens militants du combat
identitaire,
Nordine
Ait
Hamouda, fils du colonel
Amirouche Ait Hamouda et
d'anonymes qui ont tenu à marquer l'événement de leur présence malgré une chaleur de plomb.
Le recueillement a été précédé
du dépôt de gerbes de fleurs par
les délégations précitées. Puis
Malika a pris la parole pour
saluer tous les présents, sans
manquer d'exprimer à nouveau
l'attachement de sa famille à
l'instar de tous ceux qui aiment le
chanteur rebelle à l'éclatement
de la vérité sur les circonstances
exactes de son assassinat. Elle a
annoncé, à l'occasion, une pétition pour la réouverture du dossier de l'affaire de l'assassinat de
Lounes Matoub. Plusieurs personnes, qui seraient des partisans du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), ont
tenté de perturber la cérémonie
de recueillement, lançant des
slogans hostiles au pouvoir mais
aussi au fils du colonel
Amirouche. Ils ont même hué la
sœur du chanteur. A noter que le
programme de commémoration
de ce triste anniversaire se poursuivra pour la fondation par le
concours de chants «Anza
Lounes» à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. La direction locale de la culture de TiziOuzou organise une exposition
sur Matoub Lounes et un programme artistique de proximité à
travers plusieurs localités de la
wilaya, en collaboration avec le
mouvement associatif.
H. M.
Bouira
Les dépouilles de deux terroristes découvertes par les forces de l'ANP
LES DÉPOUILLES de deux terroristes, abattus lors de l'opération de ratissage lancée le 17 mai dernier par les
forces de l'Armée nationale populaire, ont
été découvertes samedi, suite à une opération de recherche dans la forêt d'Errich,
à Bouira, indique un communiqué du
ministère de la Défense nationale.
«Dans le cadre de la lutte antiterroriste,
un détachement de l'ANP a découvert, ce
matin du 25 juin 2016, suite à une opération de recherche et de fouille dans la
forêt d'Errich, commune d'Aïn Turk, wilaya
de Bouira, les dépouilles de deux terroristes, deux pistolets automatiques de
type Kalachnikov, une grenade, une quantité de munitions, des documents, des
téléphones portables et d'autres objets.
Ces terroristes ont été abattus lors de
l'opération lancée par nos forces armées
le 17 mai 2016, dont le bilan s'élève ainsi
à la mise hors d'état de nuire quatorze criminels et la récupération d'un lot d'armements et de munitions», précise le MDN.
En outre et à Sidi Bel-Abbès, des éléments de la Gendarmerie nationale «ont
arrêté trois terroristes», alors qu'à El
Oued, un détachement de l'ANP «a
appréhendé un terroriste et quatre éléments de soutien aux groupes terroristes», ajoute-t-on.
Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte
contre la criminalité organisée, un détachement de l'Armée nationale populaire
«a arrêté, à Djanet, deux narcotrafiquants
à bord d'un véhicule tout-terrain chargé
de 406 kg de kif traité», rapporte encore la
même source.
Slim O./APS