Dimanche 19 Juin 2016

Transcription

Dimanche 19 Juin 2016
MO BÉJAÏA-YOUNG AFRICANS
(CE SOIR-22H30)
MISSION
DIFFICILE
POUR
SENDJAK
Le Quotidien
Lire en page 13 l’article
de Boualem Chouali
Dimanche 19 Juin 2016 n°4774 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
BRAQUÉE SUR LE DÉROULEMENT
DES ÉPREUVES PARTIELLES DU BAC
L’ALGÉRIE RETIENT
SON SOUFFLE
Lire nos articles en pages 2 et 3
Des avions de l’armée pour transporter les sujets, un plan B contenant des sujets
de secours prêt à être mis en branle à la moindre fuite et les réseaux sociaux
coupés. L’Etat veut un bac à risque zéro fuite.
LE RND PRÉPARE UNE SÉRIE
DE RENCONTRES DE PROXIMITÉ
Ouyahia prend
le pouls de la rue
Ces sorties de
proximité,
ont pour but de
remobiliser les
militants autour de
la nouvelle feuille
de route validée par
le congrès et pour
mieux affronter les
législatives de 2017.
Lire en page 4
l’article
de Amar Ingrachen
QUAND LE RAMADHAN RIME AVEC CHERTÉ
LES FRUITS
HORS DE PRIX
Une bonne production est attendue cette année
pour les raisins, les pêches et les abricots.
Lire en page 7 l’article de Abdelkrim Amarni
DÉCOUVERTE D’IMPORTANTES QUANTITÉS
D’ARMES ET DE MUNITIONS PAR L’ARMÉE
Qui arme ces
bataillons contre
l’Algérie ?
73 terroristes ont été abattus par les éléments de
l’Armée nationale populaire (ANP) entre janvier et
mai 2016, selon un bilan rendu public par la revue
El-Djeich dans son numéro de juin.
Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua
Ph : R. Boudina
AVEC UN TAUX DE REUSSITE AU BEM DE 73,43%
TIZI OUZOU GARDE
LA PREMIÈRE PLACE
Comparativement à la moyenne nationale qui est
de 54 %, Tizi Ouzou a enregistré en plus une hausse
très sensible par rapport à la session de 2015.
Lire en page 3 l’article de Aomar Mohellebi
L’Actualité
DIMANCHE 19 JUIN 2016
BAC : LEUR BLOCAGE SUGGÉRÉ PAR LES SPÉCIALISTES
Les réseaux sociaux pointés du doigt
TOUTES LES COMPLICITÉS ont été imaginées. Toutes les failles probables colmatées. Mais il restera toujours
un doute. L’on n’est jamais sûr à 100%.
! SAÏD BOUCETTA
L
e coup d’envoi du baccalauréat dans sa
session partielle est entouré de mesures de sécurité draconiennes. Tirés
dans les imprimeries de l’ANP et transportés
par des avions de l’armée aux différentes
wilayas du pays en un temps record, les
sujets d’examen font l’objet d’une surveillance particulière. Les mesures de sécurité qui entourent les quelque 555 000 copies
du bac les élèvent au rang de joyaux de la
République. Et c’est peu dire, compte tenu de
la conjoncture, des enjeux politiques et la
crédibilité de l’Etat engagée, en raison du
risque que les tenants de la fuite ne récidivent et créent un précédent d’une gravité
insoupçonnable.
Le gouvernement est donc devant un défi
de taille. De ceux qu’elle n’a jamais eu à
affronter en presque 54 ans d’indépendance.
Il y a d’abord l’étendue de la fuite des sujets,
ensuite l’obligation d’organiser deux examens du baccalauréat, puisque celui-ci aussi
dure cinq jours, en l’espace de trois semaines
seulement. Cette posture quasiment intenable, en tout cas, sans précédent dans le
monde, pour les trente dernières années,
donne à la mission du gouvernement une
dimension autrement plus stratégique. En
fait, réussir cet examen revient à gagner une
bataille décisive. La première, qui a eu lieu
un certain 29 mai 2016, a provoqué de gros
dégâts. Pris par surprise, l’Exécutif a dû
encaisser le coup et estimer les dommages.
L’absence de tout mouvement de foule parmi
les lycéens à l’annonce de la session partielle
est signe du semi-échec des milieux qui ont
organisé l’attaque. Le niveau de conscience
de la société qui a sans doute flairé le
« piège », au regard de la parfaite organisa-
Les réseaux sociaux par lesquels le malheur de la session du 29 mai est arrivé sont largement contrôlables par l’Exécutif
cités du gouvernement de tenir des engagements nationaux. L’image de l’Etat serait
sérieusement écornée et la société ne se satisfera pas de la thèse de l’attaque surprise. Elle
voudra en découdre et situer les responsabilités. Un scénario dont l’Algérie doit faire l’économie. En ces temps de difficultés économiques, il serait problématique d’avoir à
gérer une profonde crise politique.
On en est donc là et l’Exécutif n’a aucun
autre choix que celui de réussir cette session
pour qu’on puisse passer à autre chose. Mais
il reste que l’équation du bac conserve au
moins une variable qu’il faut absolument
maîtriser et le gouvernement dispose des
moyens nécessaires pour ce faire. Il s’agit du
canal de propagation de la fuite. Les réseaux
sociaux par lesquels le malheur de la session
du 29 mai est arrivé sont largement
contrôlables par l’Exécutif. Il est possible de
tion de la fuite, a fait certainement déjouer la
deuxième phase du «plan». Mais personne ne
peut attester qu’il n’y ait pas une troisième
phase qui consisterait à frapper encore en
usant de procédés que les autorités n’ont pas
imaginés. Des complicités, il est toujours possible d’en avoir et lorsqu’on monte une opération d’une telle envergure, on est censé
penser à tout.
Du côté de l’Exécutif, on s’est certainement astreint au même exercice de prévision. Tous les scénarii ont été certainement
étudiés. Toutes les complicités imaginées.
Toutes les failles probables colmatées. Mais il
restera toujours un doute. L’on n’est jamais
sûr à 100% de n’importe quel système de
défense. La hantise de ceux qui ont organisé
la session partielle serait d’avoir oublié un
détail. Un petit détail qui plongerait le pays
dans un climat d’incertitude quant aux capa-
MESSAOUD BOUDIBA, CHARGÉ DE LA
COMMUNICATION DU CNAPESTE, À L’EXPRESSION
BEM
67.89% de
«Une nouvelle fuite sera difficile à gérer» réussite à Béjaïa
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR
! ABDELLAH BOURIM
L’Expression : Comment appréhendez-v
vous le déroulement de cet
examen spécial du baccalauréat qui
débute aujourd’hui ?
Messaoud Boudiba : Le baccalauréat de cette session exceptionnelle,
commence aujourd’hui pour des
milliers de candidats dans une
atmosphère de peur, d’angoisse et de
consternation après le scénario qui a
entaché le diplôme du baccalauréat du
29 mai dernier. Aujourd’hui, nous
sommes devant le fait accompli, l’erreur n’est pas permise. Certes, le
ministère de l’Education et le gouvernement ont annoncé des mesures un
peu identiques à celles d’avant, à travers une mobilisation importante des
cadres du secteur pour l’encadrement
de cet examen, ce qui laisse dire que
les efforts ont été faits pour parer à la
fuite des sujets.
Espérons que ces épreuves se
dérouleront dans de meilleures conditions, et ce, pour le bien de nos élèves
et pour la préservation de la crédibilité
de l’examen du baccalauréat. Ces
milliers de candidats qui ont passé des
jours et des nuits à se préparer à ce
rendez-vous, méritent du calme, de la
sérénité et de travailler dans les
meilleures conditions pour espérer
décrocher le sésame qui leur ouvrira
les grandes portes de l’avenir.
Estimez-v
vous que ces mesures
mobilisées par la tutelle vont servir à
l’éradication de ce phénomène (la fuite
des sujets d’examen) qui s’est invité
sur la scène publique ?
En effet, la mobilisation est importante, mais il faut dire que l’expé-
rience du 29 mai dernier a démontré
qu’en dépit de cette armada de mesures annoncées par la tutelle la fuite a
eu lieu. Un acte qui a terni l’image de
l’école algérienne et qui a obligé ces
milliers de candidats à refaire leur examen durant le mois de Ramadhan.
Pour les syndicats, cette question
les dépasse de loin.
Aujourd’hui, il est impératif de préserver le droit des élèves à une éducation de qualité, à l’égalité des chances
dans les différents examens, ce qui ressort des prérogatives du gouvernement et du ministère de l’Education.
On est obligé de trouver des solutions adéquates pour éviter que ce
phénomène se reproduise une nouvelle
fois dans le secteur de l’éducation, car
un tel scénario aura un effet néfaste
sur l’avenir de l’école algérienne qui
est malheureusement dans une situation chaotique.
En cas d’une nouvelle fuite des
sujets d’examen, quelle répercussion
aura cet acte sur l’esprit des jeunes
candidats ?
Certes, la fuite des sujets a eu un
impact sur les élèves, c’est pour cela
qu’il faut éviter à tout prix la reproduction d’une telle situation.
Car cette fois-ci elle sera très difficile à gérer. Si aujourd’hui, on a eu une
alternative d’organiser une deuxième
session, la prochaine sera difficile à
résoudre.
Nous sommes devant le fait accompli et c’est bien le moment où chacun
des maillons de cette chaîne d’organisation des examens de fin d’année se
doit d’assumer ses responsabilités.
L’élève n’est pas prêt à payer pour les
erreurs des autres.
A. B.
! BOUALEM CHOUALI
La direction de l’éducation de
la wilaya a enregistré un taux de
réussite de 67.89% à l’examen du
brevet de l’enseignement moyen
(BEM) dans sa session de mai
2016, selon un communiqué de
cette dernière. Selon la même
source, sur un total de 13 177 candidats présents audit examen,
8 974 candidats dont 4 921 filles
ont été reçus. Un taux de réussite,
en somme, largement supérieur
au taux de réussite national qui
est de 54.42%. ce qui positionne la
wilaya de Béjaïa, selon le même
communiqué au- devant du classement général par wilaya. De leur
côté, les filles confirment leur
suprématie sur les garçons en
arrivant en première position avec
un taux de 55%. Il est à noter que
comparativement à l’année dernière où le taux de réussite était
de 58,67% la direction de l’éducation de Béjaïa a enregistré une
hausse remarquable avec ce taux
de 67.89%. Sur le plan qualitatif,
la direction de l’éducation de la
wilaya de Béjaïa a enregistré deux
moyennes de plus de 19/20, soient
19.30/20 et 19.19/20, à inscrire à
l’actif de Azib Yasmine du CEM
Berkouk Yahia de la commune
d’Aokas et Ibouzitène Samia du
CEM Hammouche Malek de la
commune de Bouhamaza respectivement. La direction de l’éducation de Béjaïa enregistre aussi 50
candidats admis avec une
moyenne de plus de 18/20 et 139
moyennes de plus de 17/20.
B. C.
2
bloquer tous les réseaux sociaux durant toute
la période de l’examen. Au cas où les organisateurs de la fuite parviennent à soutirer des
sujets. Il devrait être exclu qu’ils puissent
bénéficier des mêmes facilitations de diffusion. Les spécialistes de la chose sécuritaire
recommandent cette solution radicale pour
s’assurer un minimum de fraude, même dans
le cas où les sujets sont fuités. Dans le cas
contraire, pareil blocage servira à couper tout
contact des candidats avec l’extérieur et les
obligera à ne se concentrer que sur leurs
feuilles d’examen. Cette mesure permettra
aux candidats sérieux de composer dans les
meilleures conditions, sans stress dû au
risque de fuites et sanctionnera les mauvais
élèves. Les arguments en rapport avec les
libertés individuelles ne pèseront pas dans la
balance. L’intérêt du pays prime sur toute
S. B.
autre considération.
DJEFAFLA OMAR, VICE-PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION
DES PARENTS D’ÉLÈVES, À L’EXPRESSION
«LE RISQUE ZÉRO
N’EXISTE PAS»
L’Expression : La session
spéciale du baccalauréat commence aujourd’hui, les parents
sont-iils inquiets d’une éventuelle reproduction de fuites de
sujets d’examen ?
Djefafla Omar :L’association
des parents d’élèves fait
confiance aux institutions chargées de l’organisation de cet
examen. D’après le plan d’action annoncé par le gouvernement, toutes les mesures et les
conditions d’une meilleure organisation de ces épreuves sont
réunies.
Mais il faut reconnaître qu’il
est difficile de s’assurer un
risque zéro fuite dans ce genre
de situation. Donc le risque de
la reproduction d’un tel scénario n’est pas écarté. Nous avons
demandé que l’identité des
responsables de cet acte soit
rendue publique et de leur infliger des sanctions modèles. Mais
il semblerait que l’enquête des
services de sécurité est toujours
en cours.
Donc selon vous, s’assurer
d’un risque zéro est à écarter ?
Effectivement, la possibilité
de la reproduction d’une fuite
est toujours valable, pour maintes raisons. Mon point de vue
est motivé par deux points
importants, le premier est en
relation avec la cabale montée
contre
la
ministre
de
l’Education nationale qui est
ciblée par cette affaire, et le
deuxième point est lié au nom-
bre important d’acteurs mobilisés qui n’ont pas,réussi à empêcher un tel scénario.
Notre association attend
toujours le résultat de cette
enquête avec impatience, pour
nous les parents d’élèves nous
avions souhaité que la justice
dévoile l’identité des personnes
impliquées dans cette affaire
avant l’organisation de cette
session exceptionnelle, pour
barrer la route à ceux qui veulent salir l’école, d’autre part,
pour encourager les élèves à
repasser cette épreuve dans la
sérénité.
L’association des parents
d’élèves a-tt-eelle assumé son rôle
durant cette période difficile
pour les élèves et leurs parents ?
Notre priorité est de participer et contribuer à la réussite de
ce rendez-vous le plus important pour les élèves et leurs
parents.
Je crois que les élèves
comme leurs parents ont bien
compris les finalités d’un tel
acte, c’est pour cela qu’ils ne
sont pas affectés par la fuite qui
a eu lieu lors de la précédente
session. Ces derniers sont bien
déterminés à aller jusqu’au
bout. On appelle les parents à
accompagner leurs enfants
durant cette période la plus difficile de leur vie scolaire.
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR A. B.
L’Actualité
DIMANCHE 19 JUIN 2016
BRAQUÉE SUR LE DÉROULEMENT DES ÉPREUVES PARTIELLES DU BAC
L’ALGÉRIE RETIENT SON SOUFFLE
DES AVIONS DE L’ARMÉE pour transporter les sujets, un plan B contenant des sujets de secours prêt à être mis en branle à la
moindre fuite et les réseaux sociaux coupés. L’Etat veut un bac à risque zéro fuite.
! ABDELLAH BOURIM
L
e gouvernement sous pression, les parents retiennent
leur souffle et les candidats
au summum du stress. L’épreuve
partielle du baccalauréat qui
débute
aujourd’hui,
braque
l’Algérie entière. L’examen doit se
dérouler sans faute, il y va de la
crédibilité de l’Etat. Une nouvelle
fuite de sujets d’examen bouleversera toutes les cartes du gouvernement et remettra en cause ses capacités d’assurer le bon déroulement
d’un simple rendez-vous scolaire
qui est l’examen du baccalauréat.
Jamais l’Algérie depuis l’indépendance du pays n’a eu à refaire un
baccalauréat pour cause de fuite
massive de cette ampleur. Ciblée
par un complot à plusieurs facettes,
l’Algérie s’est retrouvée à mener
une cyberguerre contre un ennemi
invisible, mais dont les visées sont
claires. Il s’agit de livrer l’école à la
mouvance obscurantiste et dans
cet « affrontement »
Nouria
Benghebrit est la femmes à abattre
parce qu’elle aspire à construire
une école moderne.
Cette fois-ci le ministère de
l’Education affirme avoir tiré enseignement de l’expérience du 29 mai
dernier, et compte corriger les lacunes enregistrées dans le déroulement de cet examen. Tous les
moyens sont mobilisés et toutes les
précautions sont prises pour s’assurer d’un baccalauréat à «risque
zéro» de fuites des sujets. Parmi les
consignes de sécurité adoptées, la
tutelle a chargé ses cadres régionaux de suivre de près l’opération
de l’acheminement des sujets des
examens.
Des sujets de secours accompagnent les sujets principaux pour les
épreuves partielles. Une autre
mesure de sécurité pour cette session exceptionnelle, le transport des
sujets aux centres d’examens se
fera le jour-même de l’épreuve,
contrairement aux précédentes sessions. Pour ce faire, ce sont les
avions de l’armée qui ont été
actionnés pour le transport des
sujets d’examen. «La distribution
des sujets aux centres d’examen se
555 000 candidats seront sur la brèche ce matin
fera juste avant le début des épreuves», a-t-il affirmé. La mesure
phare prise par le gouvernement
demeure celle liée à la coupure des
réseaux sociaux comme seul moyen
efficient de lutte contre la fuite des
sujets des examens via les réseaux
sociaux.
Les 555 000 candidats entameront l’examen d’histoire-géographie
durant la matinée et l’anglais dans
l’après midi. Ils seront examinés au
long de cette semaine dans sept
matières, concernées par la fuite
des sujets des examens, dans la
filière «sciences expérimentales», à
savoir les épreuves de mathématiques, de sciences de la nature et
de la vie, de physique, d’anglais, de
français, d’histoire- géographie et
enfin de la philosophie.
Ces quatre dernières disciplines
sont partagées totalement ou partiellement avec d’autres filières, à
savoir les mathématiques, technique mathématiques et gestion
économie. Contrairement à la session ordinaire du 29 mai dernier, les
candidats seront examinés, aujourd’hui dans des conditions relativement difficiles en dépit des efforts
consentis par la tutelle pour faire
éviter aux candidats de passer cet
examen durant le mois sacré,
depuis le début de l’année scolaire,
mais en vain, la fuite a tout gâché.
Se voulant rassurant, l’inspecteur général du ministère de
l’Education a indiqué qu’«aucune
autre mesure spéciale relative à
l’ouverture des enveloppes ni au
lancement officiel des épreuves n’a
été prise». M. Messeguem a ajouté
que les centres d’examen fonctionnent le plus normalement comme
prévu. Selon ce dernier, la tutelle a
maintenu les mêmes modalités
d’organisation des précédentes sessions, pour cet examen, même si ce
rendez-vous est un peu spécial où
l’Etat a mobilisé tous les moyens
pour sa réussite. Pour ce qui est de
la question de retrait de la
confiance de l’Office national des
examens et concours (Onec),
M. Nedjadi a indiqué que «l’Onec
est le seul habilité à élaborer, imprimer et distribuer les sujets aux centres d’examen». Concernant l’enquête enclenchée sur les fuites de
sujets, le responsable a indiqué que
«tous ceux qui ont été à l’origine
AVEC UN TAUX DE REUSSITE AU BEM DE 73,43%
Tizi Ouzou garde la première place
COMPARATIVEMENT à la moyenne nationale qui est de 54 %, Tizi Ouzou a
enregistré en plus une hausse très sensible par rapport à la session de 2015.
! AOMAR MOHELLEBI
A
près l’examen de cinquième, où la wilaya de Tizi
Ouzou a arraché haut la main, le meilleur taux
de réussite à l’échelle nationale, la même région
vient de récidiver de fort belle manière en ce qui
concerne les résultats du brevet d’enseignement moyen
(BEM). En effet, la wilaya de Tizi Ouzou a obtenu le
taux de réussite le plus élevé en Algérie au BEM avec
pas moins de 73,43 % d’admis aux lycées. Non seulement le taux est très élevé dans la wilaya de Tizi Ouzou
comparativement à la moyenne nationale qui est de
54 %, en plus il a enregistré une hausse très sensible
par rapport à la session de 2015. Pour rappel, la taux en
question a été de 67 % dans la wilaya de Tizi Ouzou qui
a également arraché la première place nationale durant
l’année scolaire 2014-2015. Mohand Tachabount, le
responsable de la cellule de communication de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou a livré les
chiffres détaillés concernant le BEM 2016 et on
apprend que sur les 14 418 collégiens s’étant présentés
aux centres d’examen du BEM, ils ont été 10 587 à
avoir réussi à l’examen du BEM. Dans deux CEM de la
wilaya de Tizi Ouzou, le taux de réussite au BEM a été
de 100 %. Il s’agit du collège Taâchacht dans la daira de
Tizi Ghennif et du CEM Nachef Mohamed d’Akerrou
dans la daïra d’Azeffoun. Par ailleurs, les deux meilleures lauréates au BEM de la même wilaya de Tizi Ouzou,
de sexe féminin, sont respectivement Moussaoui
Mélissa du CEM Akli Amar de Bouzeguène et de
Aïchoune Ouiza du CEM Metrek Omar de Tizi Rached.
Les deux lauréates ont obtenu respectivement les
moyennes de 18,93 et 18,92 sur 20. Les résultats, plus
que satisfaisants, obtenus par les élèves de collèges de
la wilaya de Tizi Ouzou ont été une source de bonheur
pour les parents et les travailleurs du secteur de l’éducation de la région qui confirment ainsi toute l’importance que l’on accorde encore et toujours aux études et
à l’école. Pour rappel, la wilaya de Tizi Ouzou détient
aussi la première place à l’échelle nationale concernant
l’examen de passage au collège (ex-sixième) en obtenant un taux de réussite de 96, 62 %. Sur les 15 324 élèves de cinquième année primaire ayant passé l’examen
de cinquième, 14 822 ont réussi le test qui leur permet
de se rapprocher d’un palier vers l’université. Durant
ces 15 dernières années, la wilaya de Tizi Ouzou ne
cesse de surprendre par de brillants résultats obtenus à
tous les niveaux, notamment au baccalauréat où elle a
raflé le taux de réussite le plus élevé durant plusieurs
années consécutives. Selon les responsables de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, il n’ y a
pas de recette miracle à ce succès à répétition en dehors
du sérieux accordé à l’école par toutes les parties
concernées, à commencer par les cadres du secteur, les
enseignants, les parents d’élèves et les élèves euxmêmes bien sûr. En attendant les résultats du baccalauréat, la wilaya de Tizi Ouzou célèbre avec faste la
première place au BEM après avoir savouré comme il se
doit le même exploit à l’examen de cinquième.
A. M.
3
des fuites de sujets ou qui ont utilisé les réseaux sociaux pour faire
passer les sujets ou les corrections
ont été arrêtés et présentés devant
la justice. L’enquête qui est à un
stade avancé suit toujours son
cours et les résultats seront connus
A.B
à temps».
E
L’ DITORIAL
Les Etats-U
Unis et l’Otan
jouent avec le feu !
! KARIM MOHSEN
I
nquiétants bruits de bottes en Europe de l’Est, aux frontières de la Russie et
de la Chine, en mer de Chine méridionale où les incursions de navires de
guerre et dans l’espace aérien de chasseurs états-uniens, confinent à la provocation. Provocations qui semblent délibérées dans les pays de l’Est de la part
de l’Otan qui renforce sa présence dans les pays baltes, en Pologne et en
Roumanie. En marge de la préparation du sommet de l’Otan (Varsovie 8-9 juillet
prochain) le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a
encore appelé [mercredi] la Russie « à cesser son soutien aux séparatistes »
russophones dans l’est de l’Ukraine et à « retirer ses forces et équipements militaires » du pays, y compris de la Crimée « annexée ». Très offensive, l’Otan semble avoir, le plus officiellement du monde, déclaré la guerre à la Russie, comme
en témoigne l’annonce par Jens Stoltenberg du déploiement de quatre
bataillons dans les pays baltes et en Pologne. De fait, Etats-Unis comme Otan
ne prennent plus de précautions oratoires, menaçant explicitement la Russie de
représailles. Ainsi, le duo Otan-Etats-Unis qui encercle désormais militairement
la Russie [tous les pays de l’ex-Europe de l’Est communiste à l’exception de
l’Ukraine – qui veut y être - ont adhéré ces dernières années à l’Alliance atlantique] estime que c’est Moscou qui veut la guerre. Pour bien montrer que tout le
tort d‘une déflagration militaire incontrôlée serait du fait de la Russie,
Washington avait mis en service, en mai dernier, un système de défense antimissiles en Roumanie. C’est donc la Russie cernée par les armées de 28 pays
qui voudrait la guerre ? Voilà donc un concept iconoclaste de la paix de la part
des Etats-Unis et de l’Otan qui mettent ainsi en exergue le postulat « la guerre,
c’est la paix » ! Or, une guerre en ce début de troisième millénaire serait une
guerre nucléaire. Les pays est-européens qui demandent à l‘Otan de s’installer
chez eux ne savent pas ce qu’ils font. Si, en effet, guerre il y a, ses premières
victimes seront l’Europe et les peuples européens, car les bombes [nucléaires]
ne tomberont ni sur le territoire états-unien ni sur le territoire russe, mais bien
en Europe. En fait, des navires de guerre états-uniens patrouillent déjà en mer
Méditerranée et en mer Noire à proximité des eaux territoriales russes avec le
risque de provoquer l’irréparable. En témoigne l’incursion de l’ « USS Donald
Cook » survolé [en septembre 2014] en mer Noire par un avion de combat russe
Sukhoï-24 (Su-24) non armé (ni bombes ni missiles) portant exclusivement un
dispositif de guerre électronique. L’incident a cependant provoqué une terrible
frayeur à l’équipage militaire états-unien. Un avertissement sans frais de
Moscou ? Il faut dire que longtemps orphelins d’un véritable ennemi, depuis la
fin de la Guerre froide, les Etats-Unis et son bras armé [??!!] l’Otan
(Organisation du traité de l’Atlantique Nord) redécouvrent qu’il n’y avait rien de
plus vrai ni de mieux que les ennemis traditionnels qui ne sont autres que la
Russie (renaissante de ses cendres) et la Chine (désormais deuxième puissance mondiale). De fait, le groupe terroriste « Etat islamique » - créé par les
Etats-Unis – et ses émules, n’ont été là que pour maintenir la tension au MoyenOrient et dans d’autres régions du monde, propices à leur intervention militaire.
En février dernier, le chef du Pentagone, Ashton Carter, annonçait la couleur lors de la présentation du projet de budget du secrétariat à la Défense pour
2017– confirmant le revirement stratégique états-unien en indiquant : « Nous
n’avons pas eu à nous soucier d’eux [de la Russie, Ndlr] depuis vingt-cinq ans,
il va désormais falloir qu’il en soit autrement » alléguant en particulier des supposées incursions militaires russes en Ukraine. Sur l’autre versant de la planète,
le même scénario a lieu avec des patrouilles de navires de guerre et porteavions états-uniens en mer de Chine méridionale, sous le prétexte de la liberté
de navigation. On aura beau vouloir voir des navires de guerre russes et chinois
contrôler… les eaux territoriales états-uniennes. Au regard de leurs activités
bellicistes les Etats-Unis semblent prêts à en découdre avec la Russie comme
avec les Chinois. A quel prix ?
K. M.
L’Actualité
DIMANCHE 19 JUIN 2016
LE RND PRÉPARE UNE SÉRIE DE RENCONTRES DE PROXIMITÉ
Ouyahia prend le pouls de la rue
CES SORTIES DE PROXIMITÉ ont pour but de re-mobiliser les militants autour de la nouvelle feuille de route validée par le
congrès et pour mieux affronter les législatives de 2017.
! AMAR
INGRACHEN
L
a nature a horreur du vide. Le
secrétaire général du RND,
Ahmed Ouyahia , n’entend
pas céder le terrain à ses adversaires politiques et plus partiellement
les islamistes qui l’occupent sans
réserve durant le Ramadhan. M.
Ouyahia a dans cette optique prévu
une série de sorties sur le terrain
durant ce mois, a-t-on appris
auprès des militants du parti.
Cette démarche, qui intervient au
lendemain d’un remaniement
ministériel, s’inscrit sans nul doute
dans une perspective de préparation des échéances électorales qui
s’annoncent, notamment les législatives de 2017. En effet, le RND
n’a obtenu aux législatives de 2012
que 70 sièges alors que le FLN en a
eu 221, soit un écart de 151 sièges.
Il est vrai que le RND a amélioré
son score de neuf sièges par rapport
aux élections de 2007, mais son
assiette électorale reste très réduite
comparée à celle du FLN. Il est vrai
aussi que la bataille politique algérienne s’est toujours articulée
autour de l’élection présidentielle
puisque le système est fait de sorte
que tous les leviers de pouvoir
soient concentrés entre les mains
du président. Mais, l’émergence
d’une sphère politique et économique plus ou moins autonome,
impose d’autres alliances et équilibres pour atteindre le consensus.
Ce changement même relatif, est
dû, d’une part, à la migration du
centre de gravité du pouvoir qui est
désormais passé de l’armée à des
instances civiles et, d’autre part, la
chute brutale des prix du pétrole et
le chancellement du modèle rentier
qu’elle a entraîné, lequel modèle
constitue la plaque tournante du
système politique algérien.
Face à cette nouvelle configuration politique du pays, Ahmed
Ouyahia tente d’investir le terrain
pour expliquer les enjeux et surtout
les défis qui attendent le pays dans
un contexte national et régional
des plus fragiles. Néanmoins, l’ère
des consensus étant, semble-t-il,
révolue, Ouyahia comme tout autre
candidat potentiel, ne pourrait plus
compter sur un consensus au sein
du pouvoir. Le FLN, qui était jusqu’à très récemment, « un allié
stratégique » pour le RND, ne l’est
plus. A l’évidence, le parti majoritaire a également ses propres ambitions dans les prochaines échéances
électorales.
Jusque-là, le
FLN mène le
jeu politique
national. Les
recommandations émises par le
secrétaire
général du
parti, Amar
Saïdani,
notamment
la mise en
place
d’un
gouvernement
politique et sa
direction par
la majorité
parlementaire,
sont
traduites
concrètement sur le
terrain.
Aujourd’hui,
le gouvernement compte
pas moins de
16 ministres
FLN,
une
situation jamais vécue depuis l’ouverture démocratique du pays en
1990. A ce titre, le dernier remanie-
ment ministériel est un message
politique qui dit, en substance,
ceci : pour être au gouvernement et
prétendre le diriger, il faut avoir la
majorité au Parlement. Ce principe, bien que non écrit, tend à
devenir une règle et Ahmed
Ouyahia semble avoir très bien
compris le message. C’est pourquoi,
à peine conforté dans sa position de
secrétaire général du RND, après
l’avoir été par intérim, dans le
sillage du congrès extraordinaire
du parti, il s’est mis en branle et
commence à baliser le terrain, à
travers des sorties publiques, des
rencontres de proximité, des conférences de presse pour les échéances
à venir. C’est ainsi qu’il a entamé
une série de sorties de proximité,
hier, à partir de Boumerdès, pour
re-mobiliser les militants autour de
la nouvelle feuille de route validée
par le congrès et pour mieux
affronter les législatives de 2017.
Le défi pour le RND et pour
Ouyahia, est sans nul doute d’avoir
la majorité parlementaire. Il est
donc attendu que des actions de
terrain intensives soient faites par
le RND dans les mois à venir et que
des déclarations et des enjeux de
taille soient évoqués par Ahmed
Ouyahia.
A. I.
BEDOUI AUX APC
«Prenez-vvous en charge»
AVEC LA SITUATION de crise marquée par la baisse des recettes de changes et la chute des prix du pétrole, l’Etat n’est plus en
mesure de supporter les charges au niveau local comme ce fut le cas à l’époque de l’embellie financière.
! NADIA BENAKLI
F
ini le temps des vaches grasses. Le
Trésor ne viendra plus à la rescousse des collectivités locales.
Celles-ci n’auront plus droit au financement ou aux rallonges budgétaires ou des
financements pour couvrir leurs dépenses
et mener à bien leurs projets. Les
Assemblées populaires communales (APC)
devront, désormais se débrouiller pour se
prendre en charge. Les frais des dépenses
et la masse salariale ne seront plus sur le
dos de l’Etat. Le gouvernement vient d’en
décider ainsi. Les secrétaires généraux des
APC ont été chargés officiellement d’établir l’équilibre dans la comptabilité fiscale
des communes et prendre en charge les
frais de gestion et la masse salariale des
travailleurs. C’est une directive du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales relative à la nouvelle méthode de gestion des communes qui s’appuie sur les
doivent également assainir la situation de
gestion de toutes les dépenses comme les
factures d’électricité, le gaz, l’eau, le téléphone, etc. En prévision de la rencontre
des walis de l’Est que présidera le ministre
de l’Intérieur et des Collectivités locales à
Constantine, les APC sont livrées à une
course contre la montre. La wilaya de
Constantine se prépare pour anticiper aux
exigences de Nouredine Bedoui qui connaît
bien cette wilaya, ses problèmes, ses atouts
et ses insuffisances. D’ailleurs, une commission d’enquête ministérielle est attendue cette semaine à Constantine pour
inspecter au niveau de la mairie en raison
du blocage qu’elle connaît. La raison pour
laquelle plusieurs projets de développement ont été annulés en raison du retard
dans la soumission des dossiers techniques
au niveau de la direction de planification et
de budget de wilaya. Près de 700 milliards
de centimes alloués à cette troisième plus
grande commune du pays sont gelés à
cause de la défaillance des responsables
propres sources des APC et l’autofinancement allant dans le sens d’une rationalisation des dépenses. Ainsi, l’Etat vient de se
dégager d’un vrai fardeau. Il faut reconnaître que les 1 541 communes pèsent très
lourd sur le Trésor public. Avec la situation
de crise marquée par la baisse des recettes
de changes et la chute des prix du pétrole,
l’Etat n’est plus en mesure de supporter les
charges au niveau local, comme ce fut le
cas à l’époque de l’embellie financière où il
a eu à éponger à plusieurs reprises les dettes des APC estimées à des milliards de
dinars. Désormais, les responsables locaux
devront faire face, seuls à toutes les situations. La mission est loin d’être facile pour
eux. Ces derniers doivent trouver comment
innover et gérer leur budget au centime
près. En application de cette directive, le
wali de Constantine M. Hocine Ouaddah a
chargé les SG des mairies en leur octroyant
un délai de 15 jours pour présenter le premier rapport de cette opération initiée par
le gouvernement. Les responsables locaux
locaux selon le chef de l’exécutif. Sur les
chantiers qui traînent, les walis et les
responsables locaux se renvoient la balle.
L’année dernière les maires de la wilaya de
Tizi Ouzou et de Béjaïa se sont manifestés
pour dénoncer les accusations des walis qui
leur reprochent le manque d’efficacité dans
la réalisation des projets. Les maires disent
qu’ils n’ont pas les pouvoirs pour appliquer
les programmes. Ces derniers sont tenus
d’obtenir l’accord du wali pour chaque projet. Pis encore, ces derniers ont été même
interdits de quitter le territoire national
sans l’autorisation de la hiérarchie. Une
décision qui a soulevé l’ire de la plupart des
élus locaux, lesquels n’ont pas hésité à
manifester leur colère. Enfin, avec cette
nouvelle approche dans la gestion des communes, les élus locaux seront plus libres.
Certes, trouver des sources de financement
est un véritable casse-tête pour eux, mais
ils n’auront plus à attendre l’aval du wali
pour lancer des projets.
N. B.
1 221 POSTES DE DIFFÉRENTES SPÉCIALITÉS OUVERTS
Sonatrach recrute
! WALID AÏT SAÏD
A
près l’éducation, c’est au
tour de la Sonatrach d’apporter son lot de bonnes
nouvelles
aux
chômeurs.
L’entreprise pétrolière vient d’ouvrir 1 221 postes de recrutement.
C’est certes un chiffre qui paraît
dérisoire, mais en ces temps de
crise, la création d’un seul emploi
est déjà un exploit. Surtout que ces
1 221 postes concernent différentes
spécialités et sont même répartis
sur défférentes wilayas. On trouve
ainsi 130 postes d’ingénieurs dans
huit spécialités différentes. Mais ce
sont les cadres qui se partagent la
part du lion avec 687 postes. En ce
qui concerne les grades d’agents, on
trouve 398 postes. Cinq dans la
mécanique industrielle, 67 HSE, 14
en génie civil, 33 en communica-
tions et 15 dans le conditionnement.
La planification industrielle elle, a
eu droit à neuf postes. Pour ce qui
est des postes administratifs, 60
postes dans les finances et le
budget, 83 dans la gestion des
achats, 25 dans la gestion des ressources humaines, 13 dans l’archivage. Il y a aussi 14 postes d’assistantes sociales, 15 dans la santé, 40
secrétaires et enfin cinq dans l’informatique. Les wilayas concernées
sont Alger, Boumerdès, Naâma,
Mostaganem, Tébessa, Ouargla,
Ilizi, Laghouat, Tamanrasset,
Adrar, Bouira, Béjaïa, Oran,
Relizane, Béjaïa, Tiaret, Skikda,
Batna et El Bayadh. Un véritable
« pactole » donc pour les demandeurs d’emplois. Comme pour le
concours de l’éducation, on va assister à une ruée vers ces postes, sauf
que leur nombre est des plus limités. C’est l’Agence nationale de
l’emploi (Anem) qui a été chargée
de mener à bien cette opération. Et
cela afin d’assurer une grande
transparence pour leur attribution
et éviter un brouhaha qui pourrait
en sortir particulièrement à cause
du nombre limité de ces postes.
C’est d’ailleurs dans ce sens que des
conditions strictes ont été exigées
par la Sonatrach. On cite entre autres les conditions d’age et le niveau
d’études. Ainsi pour les ingénieurs,
ils devront avoir moins de 35 ans et
un bac +5. Les cadres doivent eux
avoir un bac+4, et ne pas dépasser
aussi les 35 ans, alors que les
agents, il leur est exigé un bac+3 et
moins de 33 ans d’âge. Sonatrach
recrute donc ! Une surprise au vu de
la conjoncture actuelle, mais que les
observateurs trouvent normale du
fait que, comme l’avait assuré son
P-DG, Amine Mazouzi, le pétrolier
algérien continuera ses investisse-
4
ments et a besoin de personnel pour
continuer à fonctionner au même
rythme. Néanmoins, Sonatrach
n’est pas le seul secteur étatique a
avoir « cassé » le gel du recrutement
dans le secteur public qu’il prônait
il y a deux ans. Ces derniers mois, le
gouvernement annonce des recrutements par dizaines de milliers dans
la Fonction publique. Il en est ainsi
de l’Education nationale, la santé,
la formation professionnelle et l’enseignement supérieur dont les postes de recrutement sont annoncés
ces derniers mois au fur et à
mesure. Les collectivités locales ne
sont pas en reste. Des milliers de
postes seront ouverts dans le cadre
de la nouvelle organisation administrative décidée par le président
Bouteflika. Une décision qui vise à
rapprocher le pouvoir décisionnel
du citoyen, à créer plus de fluidité
dans les administrations locales,
mais cette décision appelle à la création de postes d’emploi. A ceux-là
s’ajoute le nombre de recrutements
au niveau des services de sécurité.
Tout comme la santé d’ailleurs où
des annonces de recrutements ont
lieu au niveau du corps paramédical, le tendon d’Achille du secteur
de Boudiaf. Pour ne citer que
l’Education nationale, au moins
19 000 enseignants seront recrutés.
En somme, des secteurs stratégiques et on croit savoir que plusieurs administrations ont été destinataires de notes les incitant à
ouvrir les concours de recrutement
au plus tard en mars pour permettre aux candidats retenus de rejoindre leurs postes dès la rentrée
sociale prochaine. La crise oui, mais
le gouvernement coupe seulement
ce qui n’est pas indispensable…
W.A.S.
De Quoi j’me Mêle
DIMANCHE 19 JUIN 2016
CHLEF SE RAPPROCHE DE PARIS
La ligne aérienne
tant attendue, ChlefParis, a enfin vu le
jour. La compagnie
nationale aérienne
Air Algérie va la
lancer à partir du
22 juin 2016. Deux
vols hebdomadaires
sont prévus, chaque
mercredi et samedi.
Une nouvelle qui
ravit les habitants
de la wilaya de
Chlef, mais aussi
des wilayas voisines
qui étaient obligés
de se déplacer à
Alger ou Oran pour
gagner la capitale
française. Air
Algérie continue
donc d’être à
l’écoute des besoins
de sa clientèle, en
particulier lorsqu’il
s’agit de répondre à
une attente de
plusieurs années.
Mais une fois de
plus, tout vient à
point à qui sait
attendre…
Le HCA édite
le 1er Manuel
d’alphabétisation
L’OUVRAGE EST UNE traduction-adaptation du manuel
d’alphabétisation en arabe intitulé « Je m’alphabétise
avec la culture de la citoyenneté » produit par
l’Association algérienne d’alphabétisation Iqraa.
Le manuel traite de certaines thématiques telles que
l’algérianité et la citoyenneté.
L’ouvrage (ou le manuel) est destiné en premier lieu
aux personnes analphabètes qui veulent apprendre
tamazight, d’où l’intégration de leçons de syntaxe et
d’orthographe. C’est un passage obligé pour
apprendre à écrire et à lire en tamazight.
L’ouvrage est composé de deux grandes parties : la
famille- société et l’Etat-Nation algérienne. Ces deux
parties sont suivies d’un lexique des concepts utilisés.
Dans chaque partie, il y a des cours, chaque cours est
divisé en trois axes : expression, orthographe et
syntaxe.
L’ouvrage contient 35 cours pour la première partie et
17 pour la deuxième.
La rixe entre
enfants devient
une bataille tribale
DURANT le Ramadhan, le
jeûneur est censé faire
preuve de patience, de
civisme et de
compréhension, pour le
moins. Le but même du
jeûne est de renforcer en
cette période le sens de la
piété, de la solidarité et de
la fraternité. Il semble que
ces objectifs soient vite
perdus de vue par la
grande majorité des
Algériens qui se livrent à
des affrontements
intempestifs, pour des
raisons souvent
grotesques. Dans la
nouvelle ville Makomadès
du chef-lieu de Oum el
Bouaghi, il a suffi d’une
étincelle pour confirmer la
règle. Une banale querelle
entre mioches du même
quartier s’est vite muée en
une bataille rangée, d’abord entre
adultes des deux familles concernées,
puis entre les parents par alliance, enfin
par les deux tribus auxquelles
appartiennent ces familles belliqueuses.
L’affrontement fut homérique, puisque
ni les gourdins ni les barres de fer et
plus encore les produits pyrotechniques
n’ont manqué à l’appel. Résultat des
courses : une dizaine de blessés et
l’intervention des forces de l’ordre.
Les pirates informatiques trouvent
138 failles au Pentagone
DES PIRATES informatiques
invités à tester la sécurité de
cinq
sites
Internet
du
Pentagone, dont le site amiral
defense.gov, ont découvert
près de 140 failles en un mois,
a reconnu hier le ministre américain de la Défense, Ashton
Carter.
Au total, 1 410 Américains
férus d’informatique et de
réseaux ont participé à ce
concours de piratage, organisé
par le Pentagone pour renforcer la sécurité de ses sites. En
un mois, ils ont fourni 1 189
rapports sur des vulnérabilités,
permettant de détecter 138
failles « valides et uniques ».
Le meilleur d’entre eux, qui a
décelé plusieurs failles, a
empoché 15 000 dollars sur les
75 000 de prime offertes.
Ashton Carter, lui-même
féru de sciences et de technologies, s’est félicité d’avoir
réussi à renforcer la sécurité
des
sites
Internet
du
Pentagone à moindre coût.
Une mise à jour qui tarde à se faire au métro d’Alger
PLUS D’UNE ANNÉE après le
lancement de la ligne de l’extension
du métro vers El Harrach, les
messages signalétiques à bord
n’ont pas encore été mis à jour ! Par
exemple, arrivé à Haï El Badr, il est
toujours signalé que c’est le
terminus, ce qui crée une grosse
confusion chez les passagers qui
ne sont pas habitués à cette
information qui n’a plus de raison
d’être. Certains vont même
descendre de la rame, croyant
effectivement que c’est la fin de la
ligne. Les quatre nouvelles stations
n’ont-elles pas aussi droit à un
message vocal pour les signaler.
Les conducteurs prennent de temps
en temps la peine de le faire dans le
micro, encore faut-il que le
passager soit toujours sur ses
gardes…
La Sûreté d’Alger
organise un
«iftar» chaque
vendredi
LA SÛRETÉ DE LA WILAYA d’Alger
organise chaque vendredi durant le
mois de Ramadhan, un « iftar »
collectif au profit des usagers de la
route sous le slogan « Un mois de
Ramadhan sans accidents de la
route », afin de sensibiliser cette
catégorie aux accidents de la route,
selon la direction générale de la
Sûreté nationale (Dgsn). Cette
initiative qui s’inscrit dans le cadre
du « renforcement des liens avec les
citoyens a pour objectif de contenir
le phénomène des accidents de la
route », a précisé le communiqué.
Cette opération est organisée au
niveau de trois points, à savoir le
barrage de contrôle situé à la sortie
de l’autoroute Blida-Alger (plateau
de Bir Khadem-La Côte), celui situé
au niveau de l’autoroute sud (cité
Les Bananiers) et le barrage de
contrôle situé au niveau de
l’autoroute d’El Harrach menant vers
Ben Aknoun. Les services de sûreté
saisiront cette occasion pour
sensibiliser les usagers de la route
quant à l’importance du « respect du
Code de la route, notamment les
dangers de l’excès de vitesse, peu
avant «l’iftar» ».
Manger plus de céréales
complètes réduit le risque
de mortalité
L’analyse d’une dizaine d’études publiée lundi dernier
révèle que consommer beaucoup d’aliments riches en
céréales complètes permettrait de réduire nettement le
risque de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires
et aux cancers. « Ces résultats viennent encore
conforter les conseils diététiques actuels qui
recommandent de consommer au moins
48 grammes de ces aliments quotidiennement pour
améliorer la santé durablement et prévenir une mortalité
prématurée », souligne Qi Sun, professeur à Harvard et
principal auteur de l’étude. Ces travaux sont publiés
dans l’édition en ligne de Circulation, publication
spécialisée de l’American Heart Association. Ils
montrent notamment que les personnes consommant 70
grammes de céréales complètes par jour voient leur
risque global de mortalité reculer de 22% par rapport à
celles qui en mangent peu ou pas. Plus
particulièrement, les risques de mortalité liés aux
maladies cardiovasculaires et aux cancers reculent
eux respectivement de 23% et 20%.
5
L’Actualité
DIMANCHE 19 JUIN 2016
DÉPART À LA RETRAITE À L’ÂGE DE 60 ANS
L’ALGÉRIE FAIT SA MUE
LE NOUVEAU TEXTE de loi doit prendre en compte la pénibilité de certains secteurs d’activité (chemins de fer, mines,
bâtiment, Protection civile…) et faire l’objet d’un consensus entre partenaires sociaux (syndicats, patronat) et gouvernement.
! MOHAMED TOUATI
I
l aura fallu une déclaration du
Premier ministre pour que l’opinion s’empare du sujet.
Abdelmalek Sellal avait annoncé, le
5 juin dernier, un nouveau projet de
loi qui modifierait l’ordonnance 9713 autorisant le départ à la retraite
sans condition d’âge. Le débat est
désormais sur la place publique. Et
c’est tant mieux car il aura à clarifier certaines zones d’ombre et à
ouvrir un autre chantier de réformes. Celui des retraites qui couronne la fin de parcours de tout une
carrière professionnelle. Une nouvelle vie qui dépendra du système
de solidarité qui sera mis en place. Il
doit garantir l’avenir de la Caisse
nationale des retraites dont la mission essentielle qui lui est confiée
est de le pérenniser. Il n’y a donc
pas de raison pour que l’Algérie qui
a opté pour un nouveau modèle de
croissance économique de s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures ne lance pas le chantier
nécessaire pour la réforme de son
système de retraite qui serait
adapté à la conjoncture économique
actuelle. Tout en faisant preuve de
plus de justice sociale, une
empreinte que porte l’Etat algérien
depuis l’indépendance. Car si la
majorité des salariés bénéficient des
mêmes droits (assurance sociale,
allocations
familiales,
congés
payés…) ils ne sont par contre pas
tous égaux en matière d’exercice de
leur fonction. Ils ne sont pas
confrontés aux mêmes conditions
exigées par leur métier. Certains
ont rejoint le monde du travail très
jeunes, d’autres ont exercé leur profession dans des situations extrêmement éprouvantes tout en étant
exposés à un certain type de maladies (la silicose, par exemple, une
maladie pulmonaire provoquée par
l’inhalation de poussière de silice et
de charbon que contractent les travailleurs des mines). Le nouveau
texte de loi doit donc prendre en
compte tous ces aspects ainsi que la
pénibilité qui caractérisent certains
secteurs d’activité (chemins de fer,
mines, bâtiment…) et faire l’objet
d’un consensus entre partenaires
sociaux (syndicats, patronat) et gouvernement. Il est certainement
temps de dépoussiérer l’ordonnance
97-13 qui autorise le départ à la
retraite sans condition d’âge. La
toute puissante Fédération nationale des travailleurs retraités qui
défend les intérêts de près de 2
millions de travailleurs retraités
(Fntr) a déjà mis les pieds dans le
plat. « La Fntr propose de prendre
en compte les travailleurs des professions pénibles dans certains secteurs d’activités », a indiqué son
secrétaire général, Smaïl Boukris
qui a souligné la nécessité de permettre à ces catégories de travailleurs de bénéficier de leurs pensions de retraite dès l’âge de 55 ans,
« en raison précisément de la pénibilité de leur carrière professionnelle ». Toutes les grandes nations
ont adapté leur système de retraites
aux réalités économiques et démographiques
d’aujourd’hui.
représentent surtout
un sérieux danger
pour la pérennité de ce
système de solidarité
intergénérationnel
que
symbolise
la
retraite. Moins de travailleurs qui y cotisent
la
fragiliseraient
davantage. Et puis
quitter le navire au
moment où il est
demandé plus de bras
pour le mener à bon
port, la nouvelle orientation
économique
qu’ont décidé d’imprimer
les
pouvoirs
publics au pays pour le
sortir de son addiction
à l’or noir signifierait
carrément son échec
garanti. « L’avenir de
Le débat est désormais
la pérennité des caissur la place publique
ses de retraite est lié à
un nouveau modèle de
L’espérance de vie n’est plus ce
croissance créant de la valeur, dont
qu’elle était autrefois. Il est donc les sous-segments sont une nouvelle
normal de travailler plus longtemps politique de l’emploi, de la gestion
à partir du moment où l’on vit plus de la sécurité sociale et de la fiscalongtemps. Pourquoi en Algérie
lité. » souligne Abderrahmane
ferait-on exception ? Des départs Mebtoul, professeur des universités
massifs en retraite anticipée sans et expert international. Créer de la
qu’il ne soit mis de garde-fous à richesse c’est aussi mettre les mains
cette mesure mettraient à coup sûr dans le cambouis le temps qu’il faut.
la trésorerie de la CNR (Caisse Un trait de caractère des sociétés
nationale des retraites) en péril. Ils développées…
M. T.
ENTRÉE DES BINATIONAUX SANS PASSEPORT BIOMÉTRIQUE
Possible jusqu’au 31 octobre
LA COMMUNAUTÉ ALGÉRIENNE établie à l’étranger estimée à près de 5 millions de personnes
peut contribuer grandement à la relance économique du pays.
! MADJID BERKANE
L
e délai d’entrée au territoire national
sans passeport biométrique aux binationaux n’ayant pas encore établi leurs
passeports et munis d’un passeport étranger
et d’une pièce d’identité algérienne est prorogé jusqu’au 31 octobre prochain, a appris
avant- hier l’APS d’une source consulaire
algérienne à l’étranger.
Cette
information
que
Ramtane
Lamamra, ministre d’Etat, ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, avait annoncée au mois de
mai dernier, lors de l’inauguration du nouveau siège du consulat de Créteil, sans préciser les délais, a pour but, de permettre aux
binationaux désireux de passer leurs vacances estivales en Algérie coïncidant cette
outre que la prise en charge des pouvoirs
publics pour les problèmes de la communauté
est animée aussi par d’autres considérations.
En fait, le nouveau contexte économique du
pays a imposé au gouvernement d’opter pour
la recherche de nouvelles ressources financières.
La communauté algérienne établie à l’étranger estimée à près de 5 millions de personnes pourrait selon beaucoup d’experts en
planification de développement constituer
une source financière importante en devises
pour le Trésor public, cela d’une part. De
l’autre, l’arrivée massive de touristes binationaux en été crée une dynamique et une réanimation du commerce d’une manière générale
et de dynamisme pour le secteur du tourisme
en particulier.
La rentabilisation des communautés
nationales vivant à l’étranger, soulignent de
nombreux experts, font partie du plan de
année pour certains avec le mois sacré.
Cette facilité est toutefois « exceptionnelle et n’a pas vocation d’être permanente »
avait
averti
à
cette
occasion
M.Lamamra,soulignant par ailleurs que
l’Algérie va se pencher davantage sur les difficultés que rencontre la communauté algérienne établie à l’étranger. Les autorités algériennes, avait indiqué dans la foulée
Ramtane Lamamra, vont prendre des mesures exceptionnelles s’agissant notamment
des réductions sur les tarifs des billets de la
compagnie Air Algérie qui demeurent très
chers et ne sont pas à la portée de tous nos
émigrés épuisés déjà par la cherté de la vie.
D’autres mesures également seront prises, avait laissé entendre le ministre quant
aux conditions d’accueil dans les aéroports et
les ports, en facilitant notamment les procédures douanières qui constituent jusqu’à présent un véritable calvaire. Il faut dire en
développement économique de nombreux
pays.
Le Maroc, soulignent-ils, a créé un fonds
spécial pour sa communauté établie à l’étranger. Ce fonds sert, entre autres, à la construction des projets et des infrastructures d’utilité publique et à la politique de solidarité
dans le Maroc. L’idée du fonds pour les cotisations des émigrés a été déjà pensée et proposée en Algérie, il y a quelques années, y
compris par le président de la République
Abdelaziz Bouteflika. Néanmoins, le contexte
économique faste de l’Algérie pendant une
décennie (2004-2014) n’a pas pressé le gouvernement à recourir à l’instauration de ce
fonds. A ce propos, il faut dire que de nombreuses élites de la diaspora et des artistes
algériens établis à l’étranger, ont exprimé
publiquement leur volonté de contribuer à ce
fonds.
M. B.
LE PRÉSIDENT DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT DEVANT LES CANADIENS
«Les terroristes recrutent là où il y a la pauvreté»
LE PRÉSIDENT du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a participé au Canada au Forum
économique international des Amériques où il a dit ses vérités sur le terrorisme.
! ALI TIRICHINE
L
ors d’un déjeuner à la
Banque royale du Canada, il
a été demandé à Adesina son
point de vue sur la crise des
migrants et la menace du terrorisme qui pèse sur le continent.
« Personne ne veut être pauvre
», a répondu Adesina qui a déploré
le nombre de jeunes Africains qui
risquent - et perdent - leur vie pour
une vie meilleure en Europe. « Si
vous observez la convergence de
plusieurs facteurs - dégradation de
l’environnement, niveaux élevés de
chômage et de pauvreté - très honnêtement, l’oisiveté fait le jeu du
diable », dit-il. Il a ajouté qu’il est
très facile pour les terroristes de se
déplacer dans les zones rurales en
Afrique qui sont devenues des
zones de misère, car elles ont été
vidées de leur potentiel économique. « Si vous faites un recensement géographique et que vous
regardez où les terroristes recrutent, vous voyez que c’est là où il y
a une dégradation de l’environnement et infiniment de pauvreté »,
a-t-il souligné.
Afin de réduire les risques de
migration ou de terrorisme, il est
impératif de transformer ces zones
en espaces de prospérité économique, a-t-il ajouté. Ce qui explique
la raison pour laquelle la Banque
africaine de développement a lancé
l’initiative pour l’emploi des jeunes
en Afrique (JfYA) visant à faire en
sorte que les jeunes Africains restent chez eux et à créer 25 millions
d’emplois et former 32 millions de
jeunes dans les 10 ans.
Il est ainsi clair que pour
Adesina, l’Afrique doit se rapprocher davantage du Canada pour
combattre le terrorisme et la pauvreté. Lors de cette première visite
officielle du président de la BAD au
Canada, il a exposé l’immense
potentiel de l’Afrique dans les énergies renouvelables, encore largement inexploité ainsi que l’emploi
des jeunes et la crise migratoire en
Europe. Il a également remercié le
Canada pour son soutien continu à
la Banque et au Fonds africain de
développement, qui contribue à la
réduction de la pauvreté et au développement économique dans les
pays les plus défavorisés.
Akinwumi Adesina s’est adressé
à quelque 100 dirigeants d’entreprise sur ces sujets.
6
Il a aussi tenu des réunions bilatérales avec le Premier ministre du
Québec, Philippe Couillard et
Christine St-Pierre, la ministre des
Relations internationales et de la
Francophonie du Québec, et avec
Jean Lebel, président du Centre de
recherches pour le développement
international à Ottawa pour les
sensibiliser sur les dossiers du
développement et du terrorisme.
Adesina a présenté les cinq
grandes priorités de la Banque, à
savoir l’énergie, l’alimentation,
l’industrialisation, l’intégration de
l’Afrique et l’amélioration de la
qualité de vie des populations. Il a
également appelé à une coopération
et à un investissement accrus en
Afrique, en particulier dans les
domaines de l’énergie et de l’agroalimentaire. De nombreux pays afri-
cains sont désormais confrontés à
une menace majeure. Si celle-ci
peut prendre des formes locales,
elle ne s’en réfère pas moins à un
creuset idéologique commun et à
des pratiques violentes partagées.
Longtemps limitée à l’Afrique du
Nord et à la Somalie, la violence
extrémiste islamiste forme désormais un continuum stratégique
africain de l’Atlantique à la mer
Rouge et au nord vers la
Méditerranée, avec désormais la
transversale
saharo-sahélienne
comme fil conducteur. Cette évolution, dont le terrorisme est une des
manifestations les plus visibles et
dramatiques, comporte une dimension politique et stratégique plus
large qu’il s’agit d’embrasser dans
sa totalité.
A. T.
L’Actualité
LE MINISTRE DE
L’AGRICULTURE À
PROPOS DE
L’IMPORTATION DE BLÉ
« L’Etat a pris
toutes les
dispositions »
L’Etat a pris toutes les
dispositions nécessaires pour
satisfaire les besoins du pays
en matière de blé en cas de
régression de la production
nationale, a assuré hier le
ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la
Pêche, Abdeslam Chelgham
lors de sa visite de travail dans
la wilaya de Bouira. «En cas
de régression de la production
nationale en matière de blé,
l’Etat a pris les mesures
nécessaires pour importer du
blé de façon à satisfaire les
besoins des citoyens», a affirmé
M. Chelgham lors d’un point de
presse tenu en marge de sa
visite à Dirah (sud de Bouira),
où il a procédé au lancement
d’une campagne de lutte contre
les incendies. Cette année, la
production agricole et les
céréales en particulier, a été
affectée par le manque de
pluviosité et la sécheresse dans
certaines régions du pays ; c’est
pour cela que nous nous
attendions à une légère baisse
de la production en matière de
céréales», a estimé le ministre
qui a procédé au lancement de
la campagne moisson-battage
dans la commune d’Aïn Bessem
(ouest de Bouira). «C’est sûr
qu’il y aurait une légère baisse
de la production de céréales», a
souligné le même responsable
sans donner aucun chiffre sur
cette question. D’ailleurs, il a
appelé les agriculteurs à
multiplier leurs efforts en vue
d’augmenter la production de
blé à Bouira, où la production
actuelle est estimée à
35 quintaux à l’hectare au
niveau du plateau d’El Asnam,
où un système d’irrigation à
partir du barrage de Tilesdit a
été mis en service il y a deux
mois. «35 quintaux à l’hectare
c’est très peu, il faut travailler
davantage pour augmenter la
production, d’autant plus que
le plateau d’El Asnam et la
wilaya de Bouira disposent de
tous les moyens nécessaires
notamment en matière d’eau
grâce à trois importants
barrages, à savoir celui de
Koudiet Acerdoune, Tilesdit et
Sed Lekhal à Aïn Bessem».
Selon les prévisions affichées
par le ministère dans son
rapport remis à la presse, la
production céréalière pour
cette année 2015-2016 sera de
1 24 million de quintaux, dont
739 361 q de blé dur et
214 043q de blé tendre. Le
ministre a appelé les différents
partenaires concernés à
œuvrer de façon à répondre
aux aspirations des pouvoirs
publics qui continuent de
soutenir et d’octroyer des
soutiens allant de 40 à 60 % au
profit de tout investisseur
intéressé par la réalisation des
projets d’irrigation agricole
d’appoint en vue de booster la
production céréalière et réduire
la facture des importations. Au
niveau de la ferme pilote
Haïchour Ali, où il a donné le
coup d’envoi de la campagne
moisson-battage 2015-2016, le
ministre a demandé aux
responsables locaux du secteur
agricole de transmettre au
ministère de tutelle toutes les
fiches des fermes pilotes de
céréales que compte Bouira
pour pouvoir revoir leur mode
de gestion, tout en incitant les
parties concernées à lui faire
des propositions dans ce cadre.
DIMANCHE 19 JUIN 2016
QUAND LE RAMADHAN RIME AVEC CHERTÉ
LES FRUITS HORS DE PRIX
UNE BONNE PRODUCTION est attendue cette année pour les raisins, les pêches et les abricots.
! ABDELKRIM AMARNI
L
es fruits sont chers sur les
étals de nos marchés. Ils sont
même trop chers, estiment la
plupart des modestes chalands en
quête d’un dessert fruité qui soit à
la portée de leurs misérables bourses malmenées à tout-va pendant ce
mois sacré du Ramadhan.Et pourtant, en début de ce mois de jeûne,
nombre d’associations, groupements et corporations divers de
mandataires opérant dans les marchés de gros proches de la capitale
et même d’ailleurs ainsi que d’autres organisations de commerçants,
avaient émis un pronostic quelque
peu « rassurant » qui garantissait
des prix « abordables » à venir des
fruits et légumes. Hélas, ces affirmations, filmées du reste par les
médias, ne se sont pas vérifiées sur
le terrain où l’on constate, au grand
dam du citoyen, que ces victuailles
restent tout de même onéreuses
pour le simple citoyen lambda.
Ce dernier, quelque part écolonaturiste, pensait ainsi remplacer
pour changer du fameux « kalbelouze » ou la « zalabia » ou toute
autre gâterie sucrée, par un fruit.
Mal lui en prit ! Ces fruits sont
encore plus chers et même si on
arrive à dénicher un fruit de saison
à un prix « acceptable », comme l’abricot par exemple, on découvre
une fois rentré chez soi, qu’un tiers
du kilogramme acheté, sinon plus,
est pourri ou parfois encore vert.
Quant à la pastèque, fruit très prisé
par les Algériens, il ne faut pas en
parler. Coûtant 40 DA/kg avant le
mois de jeûne, elle caracole autour
de 140 DA/kg, voire plus, dans certains quartiers d’Alger. Ce beau et
Les prix affichés des fruits comme
les légumes, restent élevés
magnifique fruit bien de chez nous,
rafraîchissant,hydratant et riche en
vitamine « C », revient si cher qu’il
est vendu actuellement en parts
découpées comme en Europe.
Cependant, estime-t-on, l’arrivée de
la seconde production de ce fruit
dans le Nord va rabaisser les prix à
quelque 35/40 DA/kg,« wait and
see »! Le melon devra, pour sa part,
selon ces mêmes projections, se
maintenir autour de 60 et 70
DA/kg.Je me souviens tout jeune
encore à la Casbah, je voyais souvent des travailleurs, des dockers
surtout, remontant du port après
avoir exercé un « ship » ou un
« double ship », pour user de leur
propre langage, rentrant chez eux
tenant fièrement en équilibre d’une
main une grosse pastèque accrochée sur l’épaule et un grand pain
d’antan balançant à l’autre bras.
Cette image exhibait le butin de
leur journée de dur labeur. Fini ce
temps-là. La pastèque est devenue
un fruit pour riches, du moins en
cette saison où la première production nous parvient des oasis du
Sahara, et qui touche à sa fin dans
ce nouvel « eldorado » pour beaucoup d’agriculteurs. Ce même fruit,
cultivé dans le nord du pays, n’est
pas encore tout à fait disponible.
Avec sa récolte bientôt dans les vergers du Nord, ce fruit sera abondant sur les étals et nous pourrons
assister à la loi de l’offre et de la
demande qui va s’imposer, et, partant, faire baisser inéluctablement
les prix de ce fruit si chéri par la
population. Sans oublier la pêche et
le melon qui connaîtront le même
« sort » baissier dès la fin du mois
de juin où la production sera plus
abondante avant la saison d’été
proprement dite.
Toutefois, qu’il nous soit permis
de dire ici qu’un décalage flagrant
est observé entre le dinar perçu
dans la paye de fin de mois du salarié et le dinar que nous ont rétrocédé les denrées que nous achetons
sur les marchés. Les experts appellent ça de l’inflation, d’autres
répercutent cet état de fait sur la
dégringolade du dinar…mais hélas,
nos mères ménagères et pères travailleurs n’en ont que faire de ces
lois économiques et continuent à
beaucoup en souffrir, n’arrivant
plus à joindre les deux bouts.
Les prix affichés des fruits
comme les légumes, restent élevés
bien qu’une « très légère » baisse ait
été constatée lors de la deuxième
semaine du Ramadhan. Cette
baisse toute relative a été relevée
pour certains fruits comme la pêche
dont les prix ont dégringolé de
380/450 DA/kg à 230/250 DA/kg.
Cette baisse des prix sera commune
à tous les fruits qui seront abondants sur les étals jusqu’à fin septembre. La production nationale
devrait, selon les prévisions de cette
campagne, « surclasser » les fruits
importés de par leur qualité gorgés
de soleil. Hadj Tahar Boulenouar,
président de l’Association nationale
des commerçants et artisans algériens (Ancaa), s’est dit confiant
quant à la prochaine production
cette année de raisin, de pêches et
d’abricots dont les prix seront
« abordables » dès la fin juin
A. A.
selon lui.
Miracle, les prix baissent à Tizi Ouzou
UN MARCHÉ se tient sur l’esplanade de l’ancienne gare de Tizi Ouzou.
Les prix appliqués sont très abordables.
! KAMEL BOUDJADI
D
ans l’océan de la vie chère en ce mois de
Ramadhan, le citoyen lambda navigue à
vue. Toutes les escales affichent des prix
exorbitants. Tous les produits sont hors de portée.
Sauf qu’une escale inattendue attend le naufragé
en plein centre-ville de Tizi Ouzou. C’est une véritable bouée de sauvetage que la direction du commerce a placée au niveau de l’ancienne gare. Un
marché «rahma» s’y tient en ce mois de jeûne et ce
jusqu’à l’Aïd.Sur place, les stands sont carrément
envahis par des citoyens venus de toutes les communes. Le bouche-à-oreille a fini par annoncer la
bonne nouvelle dans tous les foyers. Un marché se
tient sur l’esplanade de l’ancienne gare de Tizi
Ouzou. Les prix appliqués sont très abordables.
Tous les produits sont exposés et proposés à des
prix qui défient ceux espérés. La viande est moins
chère. Elle est cédée 50 à 100 dinars moins cher
que les bouchers et autres marchés et supermarchés. La viande blanche, elle, affiche 50 dinars de
moins. Les fruits et légumes sont vendus à des prix
plus abordables que les marchés où domine la spéculation.Une virée sur les lieux nous a permis de
tâter le pouls. Les vendeurs présents derrière les
stands nous ont, en fait, éclairés suffisamment sur
la technique utilisée par la direction du commerce
pour maintenir les plus bas prix alors que tous les
L’
indicateurs affichent des hausses substantielles
sur beaucoup de produits de première nécessité
sur les autres places. « Nous achetons notre marchandise du cultivateur. Personnellement, je viens
juste d’arriver, c’est moi-même qui ai récolté les
fruits. Il n’existe pas d’intermédiaire entre moi et
le cultivateur. C’est pourquoi comme vous voyez, le
prix n’est pas élevé », nous explique un vendeur
qui révélait que ses ventes ont dépassé toutes ses
attentes. D’autres produits comme les dérivés du
lait sont vendus par les producteurs eux-mêmes
qui affichent des prix très bas en rapport aux
mêmes articles proposés ailleurs, mais dont l’intervention de plusieurs intermédiaires a porté les
prix plus haut.De jour en jour, les ventes augmentent. C’est l’aveu même d’un autre vendeur qui
exprime son désir de voir cette méthode se généraliser. « C’est la meilleure façon de couper l’herbe
sous les pieds des spéculateurs. Ce sont des virus
qui sucent non seulement le sang des cultivateurs,
mais aussi des acheteurs. Ils amassent des
milliards sans travailler », affirme un vendeur vite
rejoint par des acheteurs qui proposaient d’étendre ces marchés au reste des mois de l’année.
« Oui, il faut des marchés partout dans les communes pour permettre au producteur de vendre
son produit. C’est justement l’absence de ce genre
de marchés qui permet aux spéculateurs de vivre
comme des microbes. Cette méthode qui permet
au cultivateur et au producteur de vendre directement le fruit de leur sueur est un véritable anti-
biotique qui détruit ces microbes, je veux dire les
spéculateurs », ajoute un autre vendeur. « Moi
aussi je voudrais bien pouvoir vendre mon produit
moi-même où à l’Etat, au moins l’Etat ne suce pas
ma sueur. Il faut des marchés de proximité. Les
anciens que nous avons hérités de nos grandsparents ont pratiquement tous été fermés pour
permettre à ces virus de spéculer comme ils le désirent. Il faut les rouvrir dans chaque commune »,
renchérit un autre. Tous exprimaient en fait, le
désir de renouer avec les marchés traditionnels.
Autrefois, chaque jour se tenait un marché dans
une localité. Preuve de l’ancrage de cette tradition
est le fait que les jours où se tiennent ces marchés
font partie intégrante de la toponymie de nos villages. Un grand nombre de lieux voient leurs noms
précédés des jours où se tient un marché comme
« Larbaâ, Lekhmis, Lhed » et autres.
Les gens rencontrés sont satisfaits de pouvoir
faire des économies. « C’est une occasion pour moi
d’économiser un peu d’argent. Si j’économise mille
dinars sur les achats d’aujourd’hui et dans trois
jours mille autres dinars, je pourrais au moins
acheter des vêtements de l’Aïd pour mes enfants »,
nous explique une dame à la cinquantaine, satisfaite des prix pratiqués sur ce lieu.Enfin, il faut
noter que le marché attire de plus en plus de
citoyens, mais qui trouvent hélas des difficultés à
circuler à cause du problème du transport. A 18h,
il n’y a aucun bus à Tizi Ouzou. mais, là c’est déjà
K. B.
un autre problème.
DJEZZY CONSOLIDE SA POSITION DANS LE SEGMENT B2B
auditorium de Djezzy
a abrité jeudi 16 juin
2016 une cérémonie
de signature portant sur des offres de
services au profit de quatre Chambres
Nationales dont celle des Notaires,
des Huissiers de Justice, des
Traducteurs et Interprètes ainsi que
des Commissaires-Priseurs en présence respectivement de leurs présidents
:
Me
Agal
Makhlouf,
Me Bouchachi Brahim, Me Benouari
Kakou,
et
de
Me
Benyahia
Abdelouahab Amine, ainsi que de
Vincenzo Nesci Président Exécutif de
Djezzy, de Choukri Berghout, responsable
du
Département
B2B
(interentreprises) du management de
l’entreprise. Les offres commerciales
portent sur la fourniture de prestations de services mobiles Voix et Data
destinés aux membres adhérents des
corporations signataires. La signature
de ces quatre accords marque l’intérêt
de Djezzy pour le marché du B2B et
reflète la confiance inébranlable dont
jouit l’opérateur auprès d’organismes
et d’institutions de renoms.
7
Dans son allocution, Vincenzo
Nesci a souligné l’importance de cet
accord qui intervient à un moment où
Djezzy est en train de compléter le
déploiement de la 3G avec de nouvelles wilayas couvertes à partir du
1er juillet prochain et l’arrivée de la
4G. De son côté, Choukri Berghout a
déclaré que l’objectif était toujours de
satisfaire le client en offrant le maximum de choix aux membres des professions signataires des accords afin
qu’ils puissent choisir les formules
qui correspondent le mieux à leurs
attentes. Enfin, les représentants des
Chambres Nationales ont tenu à exprimer leur satisfaction suite à la conclusion, avec succès, de cet accord tout
en faisant part de leur volonté de renforcer cette relation dans le futur.
Djezzy, pionnier de la téléphonie
mobile en Algérie, qui œuvre à offrir
au consommateur algérien de nouvelles opportunités pour naviguer dans
le monde numérique réitère son engagement d’être toujours à l’écoute des
différents besoins de ses abonnés et
de les servir, comme il se doit.
L’Actualité
ARRIVÉE
DU TASSILI 2,
AU PORT D’ANNABA
Les douanes
au petit soin
des voyageurs
En application des nouvelles mesures douanières, portant prise en charge des voyageurs entrant au pays, les
services des douanes algériennes, se surpassent à la faveur
de la satisfaction.
Le Tassili 2, car-ferry fétiche , pour le retour au bled
des ressortissants algériens
établis en France, a accosté
mercredi dernier au port
d’Annaba, en provenance de
Marseille (France), avec à son
bord 324 voyageurs et 233
véhicules.
Toutes les mesures de
prise en charge des voyageurs
ont été mises en place par les
services des douanes algériennes, selon un communiqué
émanant de ce corps paramilitaire.
Aux termes du document
et, outre l’utilisation du « couloir vert », destiné aux
familles et aux personnes
âgées, la direction des douanes à Annaba a, dans le cadre
des nouvelles dispositions
portant entre autres, l’amélioration du service des formalités d’entrée des voyageurs, notamment en matière
de réduction du temps de
vérification et contrôle douanier, il a été adopté le système
de possibilité de déclaration
des sommes de devises, sur le
site officiel des douanes avant
l’embarquement.
Dans le même sillage, la
direction des douanes algériennes, a prcédé à d’autres
facilitations à savoir le
recours à la livraison de documents de transit durant le
voyage par voie d’Internet,
via le site des douanes algériennes mis à la disposition
des concernés, par ces opérations.
Parmi les mesures adoptées cette année par les douanes algériennes, la mise en
place de nouvelles cellules
d’accueil et d’orientation portuaires pouvant prendre en
charge, le cas échéant, les
voyageurs nationaux et internationaux.
Toutes ces dispositions et
mesures, généralisées notonsle, à travers tous les ports du
pays, visent notamment à
réduire la durée des procédures de contrôle pour chaque
navire accostant.
En attendant la prochaine
désserte sur un total de neuf,
programmées pour le port
d’Annaba, pour cette saison
estivale, l’organisation et la
fluidité dans le trafic des véhicules, enregistrée lors de cette
première arrivée, l’efficacité
des nouvelles mesures a visiblement eu le dessus sur l’anarchie qui a caractérisé les
années précédentes. Mieux
encore, la satisfaction des passagers renseigne sur le rôle
positif des éléments de douanes qui ont été au petit soin, à
l’égard des voyageurs.
W. B.
DIMANCHE 19 JUIN 2016
LE RAMADHAN, UN MOIS DE PIÉTÉ, DE CONVIVIALITÉ ET DE SOLIDARITÉ
Des restaurants de la «Rahma» ouvrent leurs portes
LES PORTES des « douirate » de la Casbah restent ouvertes pendant le Ramadhan.
! ABDELKRIM AMARNI
L
e mois de Ramadhan en
Algérie revêt un aspect fort
particulier. « Normal ! »
diraient certains. Mais il y a des
faits et gestes que l’on ne peut assimiler à de simples particularités.
Pour l’Algérien, ce mois de piété,
de pardon et de partage, est aussi
un pressant et fort appel spontané à
la générosité, l’aumône, la solidarité, la fraternité…en un mot à tout
ce qui devrait unir les humains.
En cette période festive, et
néanmoins de recueillement, le côté
culinaire occupe une place prépondérante chez le jeûneur, et pour
cause. S’il vous arrive de
vadrouiller en cette période bénie,
pour une raison ou une autre, dans
les venelles de la Casbah, vous
aurez à constater que les quartiers
ont changé de « look ». A cette occasion, les murs ont été fraîchement
badigeonnés à la chaux vive, souvent teintée d’indigo pour donner
cette fraîcheur exceptionnelle aux
« douirate », dont les portes béantes
semblent vous accueillir en permanence vous invitant à vous abriter
du soleil.
Les fumets de plats délicieux
vous titillent agréablement les narines. Ils proviennent des mets
exquis en préparation dans des
marmitons en terre, mijotant doucement sur du charbon de bois
contenu dans un brasero en terre
cuite également…Toutes ces odeurs
agréables se diffusent à travers les
ruelles surtout à l’approche du
« f’tour » où le jeûneur affaibli par
une journée de privations, vacille,
c’est le mot, est enivré par ces effluves délicats. Qui devine que c’est là
l’odeur d’une « chorba » assaisonnée amoureusement par un cordon
bleu, qui pense à un « tadjine –
dolma », qui… De toutes façons,
toutes nos mamans en cette
période, sont des cordons bleus en
puissance, il n’y a aucun doute làdessus. Ainsi, en Algérie des cen-
Une tradition
taines de restaurants de la
« Rahma » accueillent, depuis plusieurs années déjà, les voyageurs de
passage, aux démunis, aux SDF…
pendant le mois sacré du
Ramadhan. La plupart du temps,
ces espaces de solidarité ouvrent
leurs portes dans les quartiers
populaires.
De nos jours, des établissements
pareils activent même dans les
quartiers dits « huppés » de la capitale, comme Hydra ou encore Sidi
Yahia.
Cependant, il faut dire que cette
formule de nourrir les gens pendant
le Ramadhan dans les restaurants
de la « Rahma », n’est point une
nouveauté chez les Algériens dans
tout le pays. Ainsi, de mémoire de
Casbadji, peu avant et pendant le
« f’tour », les portes des maisons et
des chambres de tous les voisins
donnant sur le patio « Ouast
eddar », restaient ouvertes.
Survient alors un « mini-ballet »
d’échanges de plats et de gâteaux
entre voisins, respectueusement
pour offrir une part d’un plat rare,
ou onéreux pour satisfaire les
envies d’une voisine enceinte qui a
humé ces préparations alléchantes
ou encore à une personne âgée qui,
parfois, aurait des envies d’enfants
à satisfaire. Ou encore offrir une
« chorba » chaude avec viande ou
poulet à un hère venu quémander
un repas à cette heure-ci. C’est aussitôt l’afflux des voisins vers lui
pour l’assurer d’un repas complet
riche au vu des multiples et différentes offrandes. Dignes qu’ils
étaient, ce n’était presque jamais le
même mendiant qui se présentait le
lendemain.
Aussi, faut-il dire, que l’heureuse ouverture de ces restaurants
concrétise mieux et plus encore, vu
les moyens d’aujourd’hui, la générosité des Algériens en cette période
sacrée du Ramadhan.
Pour les familles installées, dont
le niveau de vie est pauvre, moyen
ou « hight », le moment du « f’tour »
est un moment privilégié. Tous
réunis, après avoir rompu le jeûne
avec une douceur ou quelques dattes, de préférence un nombre
impair pour les plus vertueux. Ils
sont tous là autour d’une même
« meïda » ou table. Un « timing »
impossible à respecter durant le
reste de l’année, ce qui donne à ce
repas un caractère rituel plein de
paix, de déférence envers ses proA. A.
ches et autrui.
ANNABA
L’exceptionnel élan de solidarité
ETRE DISPOSÉ à donner avec largesse est une qualité qui nécessite une attention certaine au désespoir d’autrui
ainsi qu’un intérêt modéré pour les biens de ce bas monde. C’est là, une ancestrale spécificité des Annabis.
! WAHIDA BAHRI
C
haque année, les Annabis s’impliquent
un peu plus dans un élan de solidarité
ramadhanesque exceptionnel.
Habitude ancestrale, cette pratique n’est pas
étrangère aux descendants de Sidi Brahim Ben
Taoumi. Venir en aide à autrui, est une habitude
héritée avec fierté et perpétrée avec générosité
dans cette ville aux 2 500 ans. Une fois encore, le
mois sacré s’inscrit dans une ambiance fraternelle, impliquant plusieurs acteurs, sensibles à la
détresse de leur prochain. Un sentiment qui se
traduit par les restaurants de la « Rahma », mais
surtout grâce aux agissements du bon musulman
sensible aux besoins de ses semblables, notamment en cette période de crise où l’austérité semble avoir eu raison même des ménages les plus
aisés. Aussi, cet élan de solidarité est motivé par
l’application de la parole du Prophète Mohamed
(Qsssl): «Celui qui donne à manger aux jeûneurs
bénéficiera de la même récompense que Dieu
réserve aux jeûneurs...» Conformément à ce
hadith, les Annabis ont développé une action qui
ne se limite plus aux pouvoirs concernés par la
prise en charge des nécessiteux, mais ont en fait
une raison en soi-même pour s’impliquer dans le
processus d’aide devenu au fil du temps, une tradition incontournable du mois sacré de
Ramadhan. Cette année, la situation est tout
autre, en effet, la spéculation sur les prix de tous
produits de consommation n’a pas baissé d’un
cran. Bien au contraire, les jeûneurs ont amorcé
la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan
avec une mercuriale au summum. Situation très
ressentie par les Annabis, à l’égard des démunis.
Un sentiment qui s’est imprégné d’un fort élan
de solidarité impliquant tous les concernés par
l’aide sociale: la direction des affaires sociales
(DAS), les associations caritatives, le CroissantRouge et la direction des affaires religieuses,
mais surtout le mouvement estudiantin à
Annaba l’Onea. Cette année le Ramadhan a vu
le nombre des restaurants de la « Rahma » augmenter à 200 tables de f’tour installées dans différents quartiers de la ville d’Annaba et dans les
autres villes de plusieurs communes de la wilaya.
Des espaces réservés aux nécessiteux SDF et
passagers. Les réfugiés syriens et les émigrants
subsahariens comptent parmi les concernés par
cet élan de solidarité, car à Annaba, la solidarité
ne connaît pas de frontière, encore moins de couleur ou de religion.
L’année écoulée, il avait été enregistré 20
espaces de solidarité, alors que cette année le
nombre est de 200 restaurants de la « Rahma »,
depuis le premier jour du mois de Ramadhan, à
Annaba, Berrahal, El Bouni et la nouvelle gare
routière. Répondant aux normes d’hygiène et de
propreté, ces restaurants de la « rahma » servent
entre 200 et 1 500 repas, avec «chorba»,
deuxième plat, pain et eau minérale. Ces opérations de solidarité qui ne sont pas étrangères aux
habitudes bônoises, sont l’œuvre, outre les institutions officielles de l’Etat, de commerçants de
la ville, opérateurs économiques et bienfaiteurs.
Plusieurs d’entre eux contactés, ont refusé le
donner une quelconque déclaration, se contentant par contre de dire, « je préfère étaler une
table de 200 repas, et permettre aux nécessiteux
de venir manger sain, au lieu de distribuer un
soi-disant couffin de Ramadhan avec des produits avariés », nous dira plus d’un. En effet,
9
c’est le cas de le dire à Annaba, d’ailleurs comme
à travers plusieurs wilayas du pays où il a été fait
état de la découverte de produits avariés et non
propres à la consommation. Des produits dont
les dates de péremption ont expiré, mais sont
mises de côté pour être écoulées lors des commandes du couffin de Ramadhan. Des fournisseurs indélicats et responsables indifférents,
tous deux sans aucune conscience, se targuent de
préparer un minable couffin, aux inconsommables et réduits à moitié… C’est pourquoi on voit
défiler, au moment du f’tour, une population
démunie, en détresse, en rupture de la société, se
rendre au resto de la « rahma », pour manger
sain. Des repas, préparés par des cuisiniers et
cuisinières qui se sont dévoués à cette oeuvre de
charité, au détriment de leur vie de famille,
notamment en ce mois sacré. Comme c’est le cas
de l’initiative de l’Organisation nationale des
étudiants algériens (Onea), qui, puisant dans son
propre compte, offre chaque jour 200 repas aux
passagers de la nouvelle gare routière de TCA/
Annaba ou à la rue Ibn Badis; El Qods pour ne
citer que ces exemples, de solidarité avec les
démunis et les défavorisés en ce mois de
Ramadhan. Ainsi, la table de « rahma » , c’est
juste un petit soulagement le temps d’un mois.
Un mois conçu pour la pitié et la piété, deux principes religieux ignorés par les uns, mais mis en
valeur par la majorité des Annabis, conscients de
l’importance de la charité vis-à-vis de son prochain, comme, édifié sur le Livre saint le Coran
qui met en valeur, la disposition de tout un chacun à donner avec largesse et être sensible au
désespoir des autres. Tels sont les principes
d’une société soudée, que les Annabis entretienW. B.
nent par vocation.
DIMANCHE 19 JUIN 2016
PAGE
ANIMÉE PAR
SALIM BENALIA
IVAL LE PROPOSE EN CE MOIS DE RAMADHAN
Iveco Service Pack Daily
Dans tous les cas les propriétaires sont assurés d’une expertise constructeur.
P
our passer un Ramadhan en
toute sérénité, Ival propose
le service pack Iveco Daily, à
l’ensemble de ses partenaires. Cette
opération qui a pris effet dès le 13 juin
et qui durera jusqu’au 31 août, se veut
une nouvelle étape d’une concrète
coopération
et
rapprochement
Ival/client. En plus de cette réduction
particulière, l’offre inclut un tirage au
sort bimensuel pour gagner plusieurs
cadeaux sous forme de Goodies
Iveco. L’offre loue les avantages à se
rendre en concession pour effectuer
les opérations d’entretien de ce
modèle prisé par les professionnels.
L’on énumère à ce titre sept atouts
décisifs, notamment le maintien de la
performance d’origine du véhicule, en
matière de puissance, de couple, de
consommation, de confort et de logiciel. La maintenance qui est assurée
par des experts de la marque garantit
également des pièces de rechange
d’origine et des lubrifiants conformes
aux standards préconisés par le constructeur.
Le contrat prévoit en outre un devis
détaillé et annonce dès le départ les
prix des prestations. L’on évoque enfin
une réduction sensible du temps d’immobilisation du véhicule, une valeur
résiduelle accrue de ce dernier et une
simplicité optimale pour une sérénité
maximale. Le concessionnaire s’engage avec ses clients sur le long
terme, soit trois ans ou 120 000 km, et
met en avant deux packs au choix
VOITURES ÉLECTRIQUES
En Suède, on peut
recharger chez
des particuliers
U
pour l’entretien de l’Iveco Daily. Il s’agit du pack Amane et du pack Raha.
Le premier intègre le changement
du filtre à huile, le changement du filtre à air et changement du filtre à
gasoil, main- d’œuvre comprise. Le
second ajoute à cette liste le changement du filtre anti-pollen, le scanner
et le diagnostic « seize points de
contrôle ». Dans tous les cas les propriétaires sont assurés d’une expertise Iveco, de pièces d’origine certi-
fiées et de prix fixes, avec à la clé 30%
de réduction sur le coût total des travaux, en fonction du pack choisi. Ce
qui donne 10 595 DA/ an, pour le
pack Amane, et 12 835 DA / an, pour
le pack Raha. L’on précise que ces
packs s’inscrivent dans la continuité
des offres antécédentes de fidélisation de la clientèle. Ival persiste ainsi
dans son ascension et propose une
promotion équitable aux différentes
bourses.
S. B.
SOVAC
Audi assure le SAV en soirée
Durant ce mois sacré de Ramadhan, le service après-vente de la marque aux
Quatre Anneaux du groupe Sovac ouvre ses portes en soirée ; ainsi, les clients de
la marque Audi pourront se rendre au showroom durant la journée du samedi au
jeudi, de 09h00 à 16h00 et après el iftar du dimanche au jeudi de 22h00 à 01h30.
11
ne initiative lancée mercredi en
Suède par la filiale locale du constructeur français Renault devrait
permettre aux conducteurs de véhicule électrique de parcourir de longues distances en
rechargeant leurs batteries chez des particuliers. Baptisée Elbnb, cette plateforme en ligne
met en relation des personnes disposées à
prêter ou louer une prise électrique aux
conducteurs. Les tarifs sont fixés directement
entre particuliers. « A notre connaissance, la
Suède est le seul pays au monde à proposer
ce service qui devrait profiter à toutes les voitures électriques quelle que soit
leur
marque », a dit une porte-parole de Renault
Suède, Karin Karlsson. « Recharger sa voiture
est le plus gros problème qui se pose aux propriétaires », a-t-elle souligné. Selon un sondage commandé par le groupe, 51% des
Suédois considèrent la question du chargement comme la plus grande entrave à l’achat
d’un véhicule électrique. Le site Elbnb encourage les internautes à signer une pétition pour
demander au gouvernement plus de sites de
recharge afin notamment d’atteindre l’objectif
de 100% de véhicules à énergie non fossile
d’ici 2030. En Suède, la part des voitures électriques dans les nouvelles immatriculations en
2015 était de 2,5%, permettant au pays de se
hisser à la troisième place du classement
mondial derrière la Norvège (25%) et les
Pays-Bas (9,7%), selon des chiffres de l’organisation professionnelle des concessionnaires et importateurs automobiles, Bil Sweden.
Ce dernier estime qu’elles devraient constituer
jusqu’à 4% des nouvelles immatriculations en
2016.
S ports
DIMANCHE 19 JUIN 2016
LIGUE 2 MOBILIS
MC EL EULMA
Bouarata nouvel
entraîneur
Rachid Bouarata est devenu
le nouvel entraîneur du MC El
Eulma après avoir signé dans
la soirée d’avant-hier son
nouveau contrat avec les
dirigeants de ce club de
Ligue 2, a-t-on appris auprès
de la direction de ce dernier.
Le principal objectif fixé à
Bouarata est de faire revenir
le MCEE parmi l’élite, un
palier que cette formation
avait quitté à l’issue de
l’exercice 2014-2015, précise
la même source. Le
technicien constantinois a
réussi le même pari avec le
CA Batna au cours de la
précédente saison. Il était
d’ailleurs parti pour
poursuivre sa mission dans
ce club où il a même
prolongé son contrat, avant
qu’il ne se rétracte et le
résilie. Le MCEE a été
confronté la saison dernière à
une instabilité criarde au
niveau de la barre technique
avec la succession de pas
moins de quatre entraîneurs:
Chérif Hadjar, Noureddine
Saâdi, Kamel Mouassa et
Kamel Bouhellal. La
formation du Babiya a
terminé la saison 2015-2016 à
la 6e place.
JSM BÉJAÏA
Merbah 5e recrue
Le défenseur du MC Oran
Abdelmalek Merbah s’est
engagé pour deux saisons
avec la JSM Béjaïa devenant
la 5e recrue estivale du club,
a-t-on appris hier auprès de la
direction. Le club de la
Soummam a enregistré
auparavant l’arrivée des deux
défenseurs Allali Slimane et
Khellaf Oussama et de
l’attaquant Lakhdar Drifel qui
évoluaient au NA Hussein
Dey ainsi que le milieu de
terrain de l’USM Blida Hamza
Ouanas. Par ailleurs, le
défenseur de l’ES Sétif Amine
Megatli, avec qui un accord a
été trouvé, devra officialiser
son transfert « dans les
prochains jours ». Megatli (29
ans) avait déjà porté le maillot
Vert et Rouge de la JSMB
pendant plusieurs saisons
avant de s’engager en 2014
avec l’Entente. La JSMB a
enregistré l’arrivée à la barre
technique de l’entraîneur El
Hadi Khezzar en
remplacement de Lamine
Kebir. Le club de la
Soummam a dû attendre la
30e et dernière journée pour
assurer son maintien en
Ligue 2 après une saison
marquée par une instabilité
criarde au niveau de
l’encadrement technique qui
a vu défiler pas moins de
quatre techniciens : Amine
Ghimouz, Said Hammouche,
Ali Fergani et Lamine Kebir.
Qui remplacera le CRB Aïn Fakroun ?
Une question délicate face à laquelle la réunion du bureau fédéral, prévue ce mardi, sera
certainement amenée à examiner de très près, notamment en présence du président Raouraoua.
La prochaine réunion du bureau fédéral sera décisive pour ce dossier
! BACHIR BOUTEBINA
C
ertes, la ligue que préside
Mahfoud Kerbadj a tranché
le sort de la scabreuse affaire
du match CRB Aïn-Fakroun-AS
Khroub, et au terme de laquelle le
premier nommé a été rétrogradé en
division nationale amateur, avec l’aval des plus hautes instances en
charge du football national, en l’occurrence la FAF.
Il n’en demeure pas moins que
la LFP devra impérativement prendre la décision relative au nombre
exact de clubs qui animeront le prochain championnat de Ligue 2
Mobilis, saison 2016-2017.
Une question délicate face à
laquelle la réunion du bureau fédéral, prévue ce mardi, sera certainement amenée à examiner de très
près, notamment en présence du
président Raouraoua de retour au
pays en provenance du Golfe arabe,
au plus tard dans 24h.
Il est clair qu’en cette période de
vacances, plusieurs dossiers sont
encore en instance, et attendent
d’être tranchés par les locataires de
Dély Brahim, s’agissant notam-
ment de la très prochaine participation des U 23 aux JO 2016 de Rio.
Mais sur le plan national, la Ligue
en charge du championnat des
Ligues 1 et 2, se trouve aujourd’hui
face un véritable casse-tête qu’elle
va devoir résoudre au plus vite, au
risque de se retrouver d’ici peu
devant un problème franchement
très mal venu, et qui pourrait donner lieu à de multiples spéculations,
et autres jeux de coulisses habituels, notamment si la Ligue ne va
pas jusqu’au bout de sa dernière
décision prise dans l’affaire suscitée.
Il n’est jamais bon de trop tergiverser, quand bien même l’affaire
du match CRB Aïn-Fakroun-AS
Khroub, a été un cas sans précédent
en la matière, et finalement tranché
grâce au concours d’images que
tout le Net a vu et revu sur les
réseaux sociaux.
Le « flagrant délit » était tellement incontestable que ni la LFP,
encore moins la FAF, ne pouvait se
permettre de rester les bras croisés.
Ce qui n’a pas du tout été malheureusement le cas de l’affaire SCAFGC Mascara que nous avions rapportée dans ces mêmes colonnes, et
qui est restée sans aucune suite de
la part de la Ligue nationale amateur (LNA), pour le plus grand dam
du RCB Oued Rhiou.
D’ailleurs, le RCB Oued Rhiou,
pensionnaire de la DN-Ouest,
revendique aujourd’hui haut et fort
son accession en Ligue 2, au lieu et
place du CRB Aïn Fakroun, au
regard de son classement de
meilleur 2ème au classement général, devant le CR Béni-Thour et
l’USM Annaba.
Un cas de figure qui reste toutefois totalement tributaire de la
fameuse affaire USM Annaba-US
Biskra, et sur laquelle la justice n’a
pas encore tranché. Or, la justice
n’a aucune prérogative, pour décider qui doit rétrograder ou bien
accéder car seule la LFP et la FAF,
ou bien le cas échéant le Tribunal
administratif sportif (Tas), peuvent
trancher ce type de contentieux.
Il est donc très clair que soit la
Ligue et la FAF décident d’opter
pour une Ligue 2 à 15 clubs, pour le
compte de la prochaine saison, soit
ces deux instances prennent le
choix d’organiser un tournoi à trois
entre le RCB Oued, l’USM Annaba
et le CR Béni Thour, sous forme de
Play-off, et au terme duquel sera
désigné sur le terrain loin des éternels jeux de coulisses, la formation
qui remplacera le CRB Aïn Fakroun
en championnat de Ligue 2 Mobilis.
Un cas de figure à trancher en
toute éthique, car il y va sérieusement de la crédibilité déjà trop souvent remise en cause des actuels
principaux gestionnaires de notre
football national amateur et professionnel. Or, au risque de nous répéter, à défaut de transparence totale,
il n’est jamais trop tard de résoudre
des cas qui peuvent être résolus
selon les normes prévues par la
FIFA. Si le président Raouraoua a
fait ses preuves sur le plan international, comme cela a d’ailleurs
encore été le cas, après les dernières
doléances soulevées par l’Egypte
auprès de la plus haute instance
internationale, il serait franchement navrant que sur le plan national, on ne soit pas capable d’en faire
de même. Kerbadj et ses pairs doivent désormais prendre leurs
responsabilités jusqu’au bout, et
rien d’autre de plus.
B. B.
ALORS QUE BELKHITER (MCEE) A REJOINT LE CLUB AFRICAIN
Hamzaoui 4e joueur à quitter la Ligue 1 cet été
L’attaquant Islam Slimani et à un degré moindre son coéquipier en sélection nationale, Hilel Soudani,
restent sans conteste l’exemple de la réussite des joueurs formés en Algérie ces dernières années.
L
’attaquant du MO Béjaïa, Okacha
Hamzaoui, est devenu le cinquième joueur
du championnat algérien à opter pour un
club étranger au cours de l’actuel mercato estival, après s’être engagé avant-hier avec Nacional
Madeira, pensionnaire de la première division
portugaise. C’est le latéral droit du MC El
Eulma, Mokhtar Belkhiter, qui avait ouvert le
bal en mai dernier lorsqu’il avait rejoint le Club
Africain de Tunis. Il sera imité par Djamel
Benlamri (ES Sétif) devenu nouveau défenseur
d’Al-Chabab d’Arabie saoudite et Khaled
Gourmi (MC Alger), qui a rejoint le promu du
champion qatari Echahania. Au milieu de la
Belkaroui signer au Nacional Madeira, la nouvelle formation de Hamzaoui, en provenance du
Club Africain de Tunis où il jouait depuis un an
et demi en provenance de l’USM El Harrach.
L’attaquant Islam Slimani et à un degré
moindre son coéquipier en sélection nationale,
Hilel Soudani, restent sans conteste l’exemple de
la réussite des joueurs formés en Algérie ces dernières années.
Le premier fait actuellement les beaux jours
du Sporting Lisbonne (Portugal), alors que le
second, passé par un autre club portugais
(Vitoria Guimaraes), continue de collectionner
les titres avec les Croates du Dinamo Zagreb.
LE STAFF TECHNIQUE DE LA JS SAOURA SE COMPLÈTE
CS CONSTANTINE
Messaâdia rejoint le MO Béjaïa
L’attaquant du CS Constantine, Ahmed Messaâdia, s’est
engagé avec le MO Béjaïa pour un contrat de deux ans, a-t-on
appris hier auprès de cette formation évoluant en Ligue 1.
Messaâdia devient la deuxième recrue des Crabes après
Kamel Yesli qui a rejoint le club béjaoui la semaine passée.
Les deux joueurs ne sont toutefois pas qualifiés pour le
premier match du MOB dans la phase de poules de la coupe
de la CAF, face aux Tanzaniens de Young Africans dimanche à
Béjaïa.
Le MOB a connu un départ massif de ses joueurs depuis la
fin de l’exercice écoulé, et risque de se retrouver avec seulement 14 éléments pour sa première sortie dans cette phase de
poules.
semaine dernière, Zinedine Ferhat, l’étoile montante du football algérien, s’est engagé à son tour
avec le Havre AC, club évoluant en Ligue 2 française. Aussi bien au Golfe qu’en Europe, les
joueurs du cru semblent avoir la cote, commentent les observateurs.
La saison passée avait connu également le
départ de Brahim Chenihi (MC El Eulma) vers le
Club africain de Tunis, alors que Mohamed
Benyettou, l’ex-buteur de l’ES Sétif avait choisi
d’atterrir à Al-Chabab d’Arabie saoudite lors du
mercato d’hiver.
Un mercato qui a vu également un autre
joueur algérien, en l’occurrence Hichem
L
Reprise des entraînements le 30 juin
a JS Saoura a complété le staff
technique de l’entraîneur français Sébastien Desabre, signataire d’un contrat d’une saison, a-t-on
appris auprès du club de Béchar.
Le club a engagé l’entraîneuradjoint Salem Aoufi, le préparateur
physique franco-algérien Amar Dada,
ainsi que l’entraîneur des gardiens de
but Hakim Sbaâ.
Desabre (40 ans) possède une
grande expérience sur la scène africaine pour avoir drivé plusieurs for-
12
mations du continent à l’image de
l’Asec Mimosas (Côte d’Ivoire), de
Coton sport de Garoua (Cameroun),
d’Al-Ahly (Egypte), et de l’ES Tunis.
Son dernier club étant le Dubaï Club
aux Emirats arabes unis.
En matière de recrutement, le
club a engagé jusque-là quatre nouveaux joueurs, à savoir, Farès
Aggoune (ex-O Médéa), Fayçal
Moundji (ex-RC Relizane), Mehdi
Benaldjia (ex-NA Hussein Dey) ainsi
qu’Abdelwahed Benmbarek, un jeune
Franco-Algérien qui évoluait en division inférieure en France.
Le gardien de but Houari Djemili
et le défenseur Nadjib Maâziz ont
prolongé leur contrat.
Par ailleurs, la direction du club,
en concertation avec le staff technique a fixé la date du 30 juin pour la
reprise des entraînements en vue de
la saison prochaine qui verra la JSS
participer pour la première fois de son
histoire à la Ligue des champions
d’Afrique.
S ports
EXPIRATION DU DÉLAI
DU PAIEMENT DE SA
CLAUSE LIBÉRATOIRE
Quelle destination
pour Slimani ?
La date limite pour le
paiement de la clause
libératoire de l’attaquant
international algérien du
Sporting Lisbonne Islam
Slimani, fixée à 30 millions
d’euros, a expiré, a rapporté
avant-hier le site du
quotidien sportif A Bola.
Selon la même source,
l’expiration de la date limite
fixée par le Sporting laisse
tout de même la porte
grande ouverte à un
éventuel transfert du joueur
algérien. Le club lusitanien
a rejeté une offre
astronomique d’une équipe
chinoise estimée à 80
millions d’euros. Leicester
City, champion d’Angleterre
en titre, qui a proposé
20 millions d’euros pour
Slimani, a décidé
d’abandonner la piste du
buteur de l’Equipe nationale
du moment que le club
anglais n’est pas en mesure
de débourser les 30 millions
d’euros. Le buteur algérien
de 27 ans, auteur d’une
excellente saison, aussi
bien en club (27 buts en
championnat) qu’en
sélection nationale, a décidé
de changer d’air après trois
saisons passées avec le
club de la capitale
portugaise qu’il avait rejoint
en provenance du CR
Belouizdad. L’autre équipe
anglaise de Tottenham est
également sur les traces de
Slimani, dont le contrat avec
le Sporting court jusqu’en
2020 qui sera dans
l’obligation de rester dans le
cas où aucune formation ne
débourse la somme exigée.
MONTPELLIER
Boudebouz
intéresse West
Bromwich
Après le Torino (Série A),
c’est un club anglais de
Premier League qui serait
désormais sur les traces de
l’international algérien Ryad
Boudebouz. D’après
transfertmarketweb.com, le
club de West Bromwich
Albion (14ème au
classement la saison
dernière) songe à recruter le
meneur de jeu de
Montpellier. Auteur d’une
très bonne saison en Ligue 1
avec 12 passes décisives au
compteur, l’ancien Bastiais
pourrait quitter la Mosson
cet été. La crise financière
dont souffre le club
montpelliérain pourrait
inciter les dirigeants à céder
le joueur contre une bonne
offre.
DIMANCHE 19 JUIN 2016
COUPE DE LA CAF
MO BÉJAÏA-YOUNG AFRICANS (CE SOIR-22H30)
Mission difficile pour Sendjak
Au-delà de l’enjeu de ce match pour la phase des poules de la coupe de la CAF, c’est aussi le
premier véritable test de Nacer Sendjak à la tête de la barre technique des Vert et Noir.
! BOUALEM CHOUALI
L
e stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa
s’apprête à replonger dans l’ambiance de
la compétition africaine, ce soir à partir de
22h30, à l’occasion de la première rencontre de
la phase des poules de la coupe de la CAF. Une
rencontre qui opposera le club le plus populaire
de la Soummam, l’unique représentant algérien
en cette coupe de la CAF, face aux Tanzaniens de
Young Africans.
Une rencontre qui s’annonce indécise sur le
plan des pronostics étant donné que les deux
clubs ne se connaissent pas, d’une part et sont en
période de congé estival, d’autre part. C’est dire
qu’elle s’annonce réellement comme une partie
indécise. Si le club tanzanien, qui a regagné la
capitale des Hammadites depuis vendredi
dernier, vise clairement une victoire en terre
algérienne en mettant à profit la crise qui secoue
la maison des Vert et Noir, ces derniers veulent
réussir un sursaut d’orgueil pour espérer voir
passer la tempête.
En effet, les Crabes, qui traversent une
véritable crise sur tous les plans, notamment
financiers, ne veulent pas aggraver leur
situation par un faux pas à domicile en leur
première sortie historique dans cette
compétition africaine. Sérieusement amputé par
l’absence des cadres de l’équipe, avec l’absence
prolongée de Zerdab qui reste pourtant sous
contrat jusqu’au 30 juin en cours, et celles de
Mebarakou et N’Doye, suspendus pour ce
premier match, le club le plus populaire de la
Soummam fera un véritable saut dans l’inconnu
ce soir au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa.
En dépit du réalisme et de l’optimisme de
l’entraîneur en chef, Nacer Sendjak en
l’occurrence, la situation ne s’annonce pas du
tout encourageante. Avec 15 joueurs seulement,
ayant repris les entraînements pour préparer
cette rencontre; le coach en chef aura des
difficultés à réaliser un bon résultat, car au-delà
du résultat technique, c’est aussi le premier
Les Crabes très mal
préparés pour cette
aventure africaine
véritable test de Nacer Sendjak à la barre
technique. Même s’il reste confiant pour la suite
de la compétition et du championnat national de
Ligue 1 Mobilis, il n’en demeure pas moins que
cette première sortie compte beaucoup pour le
club. En effet, la suite des évènements dépendra
du résultat de cette rencontre : « Tout le monde
sait dans quelle situation est tombé le club. Il est
vrai que ce n’est pas du tout facile pour redresser
la situation, mais j’ai mon plan pour sortir le
club de cette situation », a déclaré M. Attia, le
nouveau président du conseil d’administration,
lors d’une conférence de presse tenue à Alger
avant d’ajouter « s’il y aura échec c’est à
l’ancienne équipe de l’endosser, l’ancienne
direction a échoué sur tous les plans. C’est un
immense chantier qui nous attend pour tenter
de redresser la barre.
Nous allons tout faire pour remettre le club
sur les rails à commencer justement par le
renforcement de l’équipe par cinq joueurs de
qualité », avait-il asséné avant de revenir sur la
rencontre d’aujourd’hui « nous allons jouer cette
rencontre avec les moyens de bord, mais tout
changera après cette rencontre ».
De son côté, le coach Sendjak dira aussi que
« j’ai un groupe de joueurs que je prépare pour ce
premier match face à Young Africains. On va
travailler avec ce qu’on a, en attendant que les
choses s’améliorent. Il n’y a pas lieu de
s’enflammer ou de s’inquiéter, le président va
tout régler dans les prochains jours.
On doit faire avec les moyens dont nous
disposons actuellement, après cette rencontre
face à Young Africains, on va étudier toutes les
pistes pour engager quatre à cinq joueurs qui
vont apporter un plus à l’équipe. »
B.C.
CR BELOUIZDAD
Les finances freinent le recrutement
Alors que Fouad Bouali, annoncé comme nouveau coach du Chabab, n’a pas encore paraphé son contrat,
le président Réda Malek peine à recruter pour une histoire de crise financière comme la majorité des clubs.
! SAÏD MEKKI
D
’ailleurs, il ne faut surtout
pas oublier que le CR
Bélouizdad fait partie des
clubs n’ayant pas encore assaini
leurs contentieux par rapport aux
dettes des joueurs. Encore faut-il
bien préciser que ce délai est déjà
dépassé depuis mercredi dernier. En
d’autres termes, après avoir déjà
assuré le recrutement de trois
joueurs, le président Malek aura du
mal à poursuivre son opération de
recrutement avant de régler ce
contentieux. En tout cas, et en dépit
de cette interdiction qui plane sur le
recrutement au CRB, les responsables des Rouge et Blanc multiplient
les contacts avec des éléments susceptibles de les intéresser. Alors que
l’attaquant Nekkache n’a pas trouvé
un terrain d’entente avec le président Malek et a refusé de prolonger
son contrat, tout en demandant sa
lettre de libération, on parle du
retour d’Amiri qui était en prêt à
l’USM Blida alors que le joueur luimême voudrait rejoindre la JSK.
Trois joueurs ont prolongé leur
contrat pour deux saisons supplémentaires il s’agit du défenseur
Abdelkrim Nemdil, du milieu de terrain Sid Ali Yahia Chérif et l’attaquant Mohamed Derrag, alors que le
latéral gauche Abdellah Chebira a
donné son accord pour rester. On
évoque du côté des Rouge et Blanc
d’autres joueurs susceptibles d’être
recrutés à l’image de Bourdim,
Hamia, Seguer et surtout le gardien
de but Salhi. Côté staff technique,
rien n’est encore réglé également de
ce côté bien que récemment la direction du club a annoncé que le technicien Fouad Bouali est devenu le
nouvel entraîneur du club. Bouali,
qui n’était resté que trois mois la
saison dernière sur le banc de touche du MC Oran avait déjà fait un
passage au CRB en 2012. Ce n’est
donc qu’un simple retour, mais, aux
dernières nouvelles, Bouali n’a pas
encore paraphé son contrat. Il exige
son propre staff technique alors que
Malek, le président du CRB, voudrait garder l’ancien staff avec
Didine Maroc et le préparateur physique Zaâbar. Or, ce dernier a finalement décidé de quitter les Rouge et
Blanc. D’autre part, le président du
CRB a assuré jusque-là le recrutement de trois nouveaux joueurs, à
savoir le milieu Nassim Bouchema
(USM Alger), l’attaquant Sid Ali
Lakroum (WA Boufarik) et le défenseur Kamel Zeghli (JSM Béjaia). Par
contre, le Chabab a enregistré le
départ de son portier international
Malik Asselah qui s’est engagé avec
la JS Kabylie. Et c’est la raison pour
laquelle le président Malek voudrait
avoir une discussion avec le président de l’ASO Chlef au sujet du gardien de but Salhi pour qu’il rejoigne
le Chabab. Par ailleurs, le milieu de
terrain camerounais Gil N’gomo ne
pouvant être engagé en Algérie à
cause de l’interdiction de recrutement des étrangers, a donc dû quitter le CRB avec des pincements au
cœur. Il est utile de rappeler que le
CR Bélouizdad a terminé la saison
2015-2016 à la 3e place au classement final en compagnie de la JSK
avec 45 points chacun, mais avec
une différence de buts particulièrement défavorable, ce qui l’a privé de
son ticket pour disputer la coupe de
la Confédération africaine. En d’autres termes, cela voudrait dire que le
CR Bélouizdad devrait viser le
même objectif au minimum l’année
prochaine avec bien évidemment
l’objectif de jouer la coupe d’Algérie
pour aller le plus loin possible dans
cette prestigieuse compétition. Pour
le moment, la priorité est de trouver
de l’argent car depuis le départ des
sponsors la Cnep et Batimetal, le
Chabab souffre sur le plan financier.
S. M.
ARRIVÉE DE WANYAMA À TOTTENHAM
L
’avenir de l’international algérien,
Nabil Bentaleb, est toujours aussi
indécis du côté de Tottenham. Alors
que le club compte se renforcer en vue d’une
participation à la Ligue des Champions, la
presse anglaise évoque l’intérêt grandissant
des Spurs pour le milieu défensif de
Southampton, Victor Wanyama (24 ans).
L’arrivée de ce solide Kenyan, réclamé par
Pochettino, pousserait davantage l’Algérien
Départ imminent de Bentaleb
Wanyama (1m88) est dans le viseur des
Spurs depuis l’été dernier puisque
Pochettino avait déjà tenté de le faire venir
du côté de White Hart Lane en échange de
Lamela et Townsend. Indispensable, les dirigeants de Southampton avaient refusé l’offre
des Spurs qui semblent décidés à revenir à la
charge cet été.
En effet, Wanyama ne dispose plus que
d’un an de contrat avec les Saints et
vers la sortie. Selon le London Evening
Standard, Mauricio Pochettino tiendrait
absolument à renforcer son milieu de terrain
par l’arrivée d’un joueur robuste devant la
défense capable d’épauler la star montante
Dele Alli mais aussi seconder le précieux Eric
Dier.
Le profil de ce joueur idoine se trouve à
Southampton et se nomme Victor Wanyama.
International kenyan de 24 ans, le puissant
13
Pochettino insiste sur son recrutement. Dès
lors, quel avenir pour Nabil Bentaleb ?
N’entrant visiblement plus dans les plans de
son entraîneur argentin, le milieu défensif de
21 ans pourrait être contraint à un départ.
Alors qu’une piste le menant à Naples a été
évoqué dans la presse italienne, selon nos
informations, Bentaleb pourrait prochainement répondre favorablement à une proposition de Crystal Palace.
SÉLECTION
NATIONALE
FÉMININE DE
BASKET-BALL
Yacine Belal
nouveau
sélectionneur
Yacine Belal est le nouvel
entraîneur de la sélection
nationale féminine de basketball. Selon le président de la
Fédération algérienne de
basket-ball (FAB), le coach du
GS Pétroliers succède à
Azzedine Labouise et débutera
son travail au mois de juillet
prochain. « Nous avons tout
réglé avec Bellal qui prendra
ses fonctions officiellement
juste après les fêtes de l’Aïd »,
a révélé le président de la
FABB, Rabah Bouarifi. Le
nouveau patron des Vertes aura
pour mission de conduire le
cinq national lors des
éliminatoires du championnat
d’Afrique ainsi qu’en Coupe
arabe des nations, deux
compétitions prévues en 2017.
Concernant le staff de l’équipe
masculine, Bouarifi a affirmé
que son instance était en
contact avec deux entraîneurs.
« La piste d’Ali Bouziane,
technicien algérien établi en
France, est tombée à l’eau.
Nous sommes actuellement en
contact avec un entraîneur
français et un autre algérien. Le
nom du nouveau sélectionneur
des messieurs sera connu
avant la fin du mois sacré de
Ramadhan », a assuré le
premier responsable de la
FABB.
S ports
DIMANCHE 19 JUIN 2016
EURO 2016 EN FRANCE
FRANCE-SUISSE (20H)
La première place en jeu
T
Avantage à la France sur ce match, puisque les Bleus comptent six points quand
leurs adversaires n’en ont que quatre.
out le monde joue
quelque chose ! La
France, déjà qualifiée,
rencontre la Suisse ce soir à
20h pour s’assurer un adversaire plus facile en huitièmes de
finale en gardant la tête du
groupe A. Derrière les Bleus,
tout reste ouvert pour une qualification des Suisses, ou des
Roumains et Albanais qui s’affrontent. Français et Suisses,
respectivement premiers (déjà
qualifiés) et deuxièmes du
groupe A, s’affrontent à Lille
pour s’assurer la première
place. Avantage à la France sur
ce match, puisque les Bleus
comptent six points quand
leurs adversaires n’en ont que
quatre. Un match nul suffit
donc aux Bleus pour s’assurer
un huitième de finale a priori
plus abordable contre un troisième de groupe. Pour cette
rencontre, Didier Deschamps
pourrait faire tourner son effectif. Après l’échec du 4-2-3-1
lors du match contre l’Albanie,
« DD » devrait revenir à son
système préférentiel en 4-3-3,
ce qui signifie le retour de Paul
Pogba et Antoine Griezmann,
décisif mercredi, dans le onze
de départ. Olivier Giroud et
N’Golo Kanté, tous deux déjà
ROUMANIE-ALBANIE (20H)
RIEN
N’EST FAIT
Les Bleus montent en puissance
avertis dans le tournoi, pourraient être préservés pour les
huitièmes de finale et remplacés par André-Pierre Gignac et
Yohan Cabaye. La Suisse, pas
totalement assurée encore de sa
14
qualification, devrait se présenter avec une équipe quasiment
inchangée par rapport au dernier match. Seul Valon Behrami
devrait être laissé au repos à
cause d’un genou récalcitrant.
Nouvelle formule de l’Euro
oblige, rares sont les équipes
déjà éliminées à la veille de la
dernière journée du premier
tour. La Roumanie et l’Albanie
nourrissent encore l’espoir de
passer en huitièmes de finale,
à condition de gagner impérativement à Lyon. Aucune de ces
deux équipes n’a toutefois
remporté un seul match pour
l’instant. L’Albanie a même été
battue deux fois. Mais qu’importe, une place parmi les quatre meilleurs troisièmes est
encore
possible.
Les
Roumains, avec un point, peuvent même espérer accrocher
la deuxième place devant la
Suisse, si celle-ci s’incline face
à la France. Les deux sélections, aux caractéristiques
similaires, à savoir un bloc
compact, une défense solide et
une attaque famélique, vont
devoir forcer leur nature pour
faire basculer la rencontre.
Pour ce match, l’Albanie retrouve son capitaine Lorik Cana
mais perd son milieu Burim
Kukeli, averti deux fois lors des
deux premiers matchs.
Internationale
DIMANCHE 19 JUIN 2016
EUROSCEPTICISME CROISSANT DES FRANÇAIS
OPÉRATIONS DE
MAINTIEN DE LA PAIX
Un budget de 7,8
milliards de dollars alloué
L’Assemblée générale des
Nations unies a alloué les 15
opérations de maintien de la paix
de l’ONU d’un budget de 7,8
milliards de dollars pour la
période allant du 1er juillet 2016
au 30 juin 2017, a annoncé
l’ONU vendredi soir. L’Assemblée
générale a suivi les
recommandations de sa
cinquième Commission chargée
des questions administratives et
budgétaires et a débloqué « la
somme exacte de 7 milliards 859
millions de dollars pour 15
opérations de maintien de la
paix », indique un communiqué
de l’organisation internationale.
« Cinq missions totalisent à elles
seules 5,5 milliards de dollars,
soit 70% du budget total », a
précisé l’ONU, poursuivant: « Les
Missions en République
démocratique du Congo, au
Soudan du Sud et au Darfour
héritent chacune de plus d’un
milliard de dollars alors que
celles en République
centrafricaine et au Mali s’en
approchent ». Des 15 opérations,
seule la Force intérimaire des
Nations unies au Liban (FINUL)
a fait l’objet d’un vote. Dotant la
Force d’un budget de 515 millions
de dollars, la résolution, qui
souligne une nouvelle fois que
l’occupant israélien est tenu de
payer la somme de 1,1 million de
dollars correspondant aux
dépenses occasionnées par
l’attaque israélienne contre un
camps de Casques bleus à Cana
(Liban du Sud) le 18 avril 1996
causant la mort de 106 civils
réfugiés.
MAINTIEN DE LA PAIX AU MALI
Le Burkina déploie
140 gendarmes à Gao
Quelque 140 gendarmes burkinabés
sont attendus du 20 au 23 juin
prochain à Gao au nord du Mali,
dans le cadre de la Mission de la
paix des Nations unies dans le pays,
a annoncé hier un responsable
burkinabé. « Le 31è Escadron est
constitué d’un groupe de
commandement, un peloton hors
rang chargé du soutien et de trois
pelotons de marche identique », a
indiqué le responsable au sein du
ministère burkinabé de la Défense.
Le Burkina Faso est le 11è pays
contributeur de troupes au monde
dans le cadre de missions
onusiennes, dont plus de 1.740
hommes au Mali. Partageant une
longue frontière avec le Mali, le pays
est confronté depuis le 15 janvier,
date à laquelle une attaque terroriste
a fait une trentaine de morts à
Ouagadougou, à des agressions
lancées par des groupes armés non
identifiés.
La France, l’autre pays du Brexit ?
SI UNE NETTE majorité d’Européens apparaît favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, la France
se distingue avec une part plus élevée qu’ailleurs de partisans d’un « Brexit », reflet d’un euroscepticisme croissant.
«C
ela traduit le rapport de
la France à l’Europe
aujourd’hui et le rapport de la France à la GrandeBretagne depuis toujours », résume
Dominique Moïsi, de l’Institut
français des relations internationales (Ifri) et professeur au King’s
College de Londres. Une série d’enquêtes réalisées d’avril à juin par
trois instituts différents convergent
pour évaluer entre 32% et 41% la
proportion de Français qui verraient d’un bon oeil leurs voisins
britanniques voter le 23 juin pour
larguer les amarres d’avec l’UE.
C’est moins que ceux (58% à 62%)
pour qui une sortie de la GrandeBretagne serait une mauvaise nouvelle. C’est plus en revanche que
chez tous les autres partenaires
européens
de
Paris,
dont
l’Allemagne où les pro-Brexit n’excèdent pas 15%. « La GrandeBretagne est en réalité le pays le
plus proche de la France sur le plan
historique et cette proximité crée
une grande rivalité », souligne
Dominique Moïsi, rappelant notamment le passé commun de puissances coloniales des deux plus vieux
Etats nations de l’UE. Au fil de la
construction européenne, la liste
est longue des crises entre Paris et
Londres: du double veto du général
de Gaulle dans les années 60 à l’entrée du Royaume-Uni dans le
Marché commun, aux « clashes »
sur la politique agricole commune.
Une anecdote de 1988 est restée
célèbre, quand Jacques Chirac,
alors Premier ministre français,
s’en prit à Margaret Thatcher lors
d’un sommet européen, ulcéré par
l’exigence de la Dame de fer d’un
rabais sur la contribution britannique au budget communautaire.
« Qu’est-ce qu’elle veut de plus,
cette ménagère? Mes couilles sur un
plateau? », s’était-il exclamé, sans
savoir que son micro était ouvert.
15 ans plus tard, devenu président,
M. Chirac s’opposera de nouveau
frontalement à Londres sur la
guerre en Irak. Au-delà de relations
passionnelles entre les deux pays au
fil des siècles, la part élevée de partisans français du Brexit a ceci de
paradoxal qu’elle associe, pour des
raisons diamétralement opposées,
anti-européens d’extrême droite,
souverainistes, et militants d’une
Europe fédérale. « C’est un mélange
des deux (souverainisme et fédéralisme): si les Britanniques disent
+non à l’Europe+, on va être obligé
de repenser l’Europe; il y a aussi l’idée qu’on pourra mieux penser
l’Europe sans eux », analyse
Dominique Moïsi. « Pour l’extrême
droite, c’est le début de la fin, le
signal attendu depuis très longtemps: ça veut dire qu’on va pou-
L’Europe ? Les Français
n’y croient plus vraiment
voir demander la même chose »,
abonde François Lafond, professeur
à
l’Institut
d’Etudes
Politiques. Eurodéputée et figure de
proue de l’extrême droite française,
Marine Le Pen, a dit vendredi voir
dans les « forces du Brexit » un
« signe fort » de la « dynamique du
printemps des peuples ». « La
France a peut-être mille fois plus de
raisons de vouloir sortir de l’UE
que les Anglais », a-t-elle estimé,
souhaitant que « tous les pays
soient interrogés sur leur relation à
l’UE ». A l’opposé, côté fédéraliste,
poursuit François Lafond, « il y a
l’impression en France que les
Britanniques ont toujours été un
frein à l’approfondissement de
l’Union européenne. Intuitivement,
certains se disent +s’ils partent, on
pourra faire plus+ ». L’ancien
Premier
ministre
socialiste
Michel
Rocard s’est fait l’avocat le plus direct
de cette ligne, affirmant dès décembre
2015 que « naturellement, l’Europe ne
pourra être relancée
sans que les Anglais
en
sortent
».
L’euroscepticisme
n’est pas nouveau en
France,
où
la
Constitution européenne a été rejetée
par référendum en
2005, mais il va
croissant. Selon une
étude
du
Pew
Research
Center
américain, la France
est le pays où le soutien à l’UE a le plus chuté en un an
(-17 points à 38%). La même
enquête souligne l’ambivalence des
Français: 39% souhaitent que l’UE
rendent des pouvoirs aux Etats
membres (43% en Allemagne et
65% au Royaume-Uni), mais 34%
prônent à l’inverse plus de transferts à l’échelon européen (26% en
Allemagne, 6% au Royaume-Uni).
LA DÉPUTÉE A ÉTÉ TUÉE PARCE QU’ELLE CROYAIT DANS L’UE
L’ÉLAN BRISÉ DE JO COX
ETOILE MONTANTE du parti travailliste britannique, la députée a sans
cesse lutté pour un idéal de justice et de paix et contre le repli sur soi…
! CHAABANE BENSACI
E
n plein débat sur le Brexit, en vue d’un référendum sur la sortie de la Grande-B
Bretagne de
l’Union européenne, la députée travailliste Jo
Cox a été assassinée jeudi dernier, à Birstall, dans le
nord de l’Angleterre. À 41 ans, cette femme politique
n’était pas la figure la plus médiatisée de la campagne
pro-eeuropéenne, mais son engagement au sein du parti
travailliste (Labour) contre le Brexit et sa carrière suscitaient le respect de presque tous, partenaires comme
adversaires. Certains n’hésitaient pas à voir en elle
l’»étoile montante» de la vie politique britannique,
avant qu’elle ne soit assassinée un an à peine après son
élection en 2015 comme députée. Jo Cox avait sans
ambiguïté combattu en faveur du maintien du
Royaume-U
Uni au sein de l’UE, et les prémices de l’enquête tendent à confirmer que c’est là la raison de son
assassinat par un individu embrigadé dans une organisation américaine d’extrême droite. Mais quel que soit
le motif de son agression, elle va devenir probablement
un symbole de la cause. Car Jo Cox militait avec abnégation contre les idées et les argumentations des proBrexit dont les accents xénophobes avaient atteint des
degrés alarmants depuis quelques semaines. Son ascension sociale, et son parcours atypique dans les méandres politiques ont nourri son expérience et conforté
son ardent désir de justice. Née à Batley, dans le West
16
Yorkshire, en 1974, Jo Cox portait avec fierté son origine sociale. Son père était ouvrier dans une usine où
elle travaillait l’été. Sa mère était secrétaire. Elle a
gravi patiemment les marches sans jamais perdre de
vue le combat pour la justice sociale, et en 2002, elle a
mis toute sa pugnacité au service de Oxfam, une confédération internationale de 18 ONG luttant contre la
pauvreté et les discriminations dans le monde.
L’hommage qui lui a été rendu par Jeremy Corbyn, leader du parti travailliste, est significatif : « Toute sa vie,
Jo Cox s’est mise au service de la population et a montré un engagement profond envers l’humanité… Jo Cox
était vice-p
présidente du groupe parlementaire responsable des questions syriennes, où elle s’est notamment
engagée en faveur des réfugiés de la guerre civile. Ses
combats ne devaient rien au hasard.» C’est ainsi qu’en
décembre 2015, elle est parmi les 5 députés du Labour
qui s’abstiennent lors du vote sur le bombardement de
Daesh en Syrie, exprimant sa conviction que la situation ne connaîtra pas d’embellie sans la protection des
populations civiles.
L’assassinat de Jo Cox est un coup de poignard
porté à l’espérance d’une humanité plus solidaire et
plus dynamique, qu’elle incarnait au Royaume-U
Uni
avec une passion sincère et un sens rare du dévouement. Son meurtrier n’aura jamais conscience de la
dimension de son crime.
C. B.
Internationale
DIMANCHE 19 JUIN 2016
TUNISIE : BÉJI CAÏD ESSEBSI NE SAIT PLUS À QUEL SAINT SE VOUER
L’EI EN DÉBANDADE
À FALLOUJAH
Raqqa et Mossoul
en ligne de mire
Les forces irakiennes
s’efforçaient hier de déloger les
combattants du groupe Etat
islamique (EI) de leurs dernières
poches de résistance dans leur
bastion de Falloujah, dont la
perte marquerait l’un des plus
importants revers infligés aux
jihadistes en Irak depuis plus de
deux ans.Revigorées par leur
percée à Falloujah, à 50 km à
l’ouest de Bagdad, les forces
armées ont repris leurs
opérations autour de Mossoul, le
dernier grand bastion de l’EI en
Irak que le Premier ministre
Haider al-Abadi a promis de
«libérer très prochainement».
Même si Falloujah n’a pas été
encore entièrement reconquise,
elle constitue la dernière en date
des batailles perdues par l’EI qui
a vu se rétrécir ces derniers mois
son «califat» proclamé il y a deux
ans sur les territoires occupés en
Irak et en Syrie. Au lendemain de
la prise du centre de Falloujah et
du principal QG gouvernemental
sur lequel elles ont hissé le
drapeau national, les forces
d’élite «continuent d’avancer
pour libérer les quartiers Nord»
de la ville, où se sont redéployés
les jihadistes, selon le
commandant Abdelwahab Saadi.
Selon le Conseil norvégien pour
les réfugiés (NRC), la débandade
de l’EI à Falloujah a entraîné un
exode massif avec la sortie de
quelque 20 000 civils de la ville
en seulement quelques heures
vendredi dernier. L’EI a
enregistré de minimes succès
militaires sur le terrain en Syrie
et en Irak ces derniers mois,
mais les batailles pour reprendre
Mossoul et la ville de Raqqa,
capitales de facto de l’EI,
changeraient véritablement la
donne. «Leur perte (pour l’EI)
signifierait la perte des illusions
sur le califat», estime un analyste
du groupe Soufan.
PROCÈS EN EGYPTE
La longue quête d’un gouvernement d’union nationale
NIDAA TOUNÈS a quatre ans. Le 16 juin 2012, le parti qui allait hériter des mannes du Néo-Destour cher-
che aujourd’hui à étendre le consensus dans un gouvernement d’union nationale qui peine à voir le jour.
! CHAABANE BENSACI
V
oici une semaine, les partis
de la coalition au pouvoir
ont tenu une réunion aussi
importante que discrète, au siège de
Nidaa Tounès, avec un ordre du jour
circonscrit à l’examen de l’initiative
présidentielle appelant à la mise en
place d’un gouvernement d’union
nationale. Ont assisté à cette rencontre le porte-p
parole Abdelaziz
Kotti et le directeur exécutif Hafedh
Caïd Essebsi de Nidaa Tounès,
Sofiane Toubel, président du bloc
parlementaire de cette même formation, son homologue d’Ennahda
Nouredine Brihi aux côtés du président du BP d’Ennahda Nouredine
Arbaoui, le porte-p
parole d’Afek
Tounès Riadh Mouakher et le président de l’UPL Slim Riahi. Une
semaine auparavant, une autre rencontre avait eu lieu au palais de
Carthage, regroupant autour du président Béji Caïd Essebsi, le secrétaire général de l’Ugtt Widel
Bouchamaoui et la présidente de
l’Utica, organisation patronale ainsi
que les représentants des partis
membres de la coalition. Les discussions qui ont porté sur le même
enjeu n’ont pas été couronnées de
succès puisque les deux organisations, l’Ugtt et l’Utica, ont poliment
décliné l’invite d’entrer dans le futur
gouvernement d’union préconisé par
Caïd Essebsi senior afin de concrétiser les nouvelles priorités. Certes, les
participants ont été unanimes quant
au diagnostic d’une situation socioéconomique inquiétante, mais là
s’arrête leur concordance car le
piège d’une union sacrée implique
une responsabilité future incontournable quant au bilan. C’est d’ailleurs
ce qui a motivé le refus courtois mais
réfléchi de l’Ugtt et de l’Utica qui
ont tenu à apporter leur soutien à l’initiative et au futur gouvernement
d’union. Tandis que Caïd Essebsi a
continué ses entretiens avec des per-
Nouvelle peine de
prison à vie pour Morsi
Un tribunal égyptien a condamné
hier à la prison à vie l’exprésident islamiste Mohamed
Morsi, jugé dans une affaire
d’espionnage au profit du Qatar,
selon l’AFP. L’ex-président,
destitué en juillet 2013 par
l’armée et déjà condamné à la
peine capitale et à la perpétuité
dans d’autres affaires,
comparaissait avec 10 coaccusés pour la livraison
présumée de « documents
relevant de la sécurité nationale »
au Qatar, selon l’acte
d’accusation. Il a été condamné à
la prison à vie, qui équivaut à 25
années de détention en Egypte,
pour avoir dirigé une
« organisation illégale ». Il a
également été reconnu coupable
d’avoir « subtilisé des documents
secrets concernant la sécurité de
l’Etat », a indiqué son avocat
Abdel Moneim Abdel Maqsoud.
M. Morsi a en revanche été
acquitté de l’accusation
d’espionnage. Six de ses coaccusés ont eux été condamnés
à la peine de mort pour ce chef
d’accusation. Il s’agit du
quatrième procès contre M.
Morsi, issu de la confrérie des
Frères musulmans, classée
organisation « terroriste » par les
autorités. L’ex-président a déjà
été condamné à mort, à la prison
à vie et à 20 années
d’incarcération dans trois procès
distincts. Depuis l’éviction de
M. Morsi par l’ex-chef de l’armée
et actuel président Abdel Fattah
al-Sissi, ses partisans sont la
cible d’une répression sanglante
en Egypte.
Partira, partira pas...Le sort d'Essid n'est plus lié au nouvel exécutif qu'il pourrait conduire en personne
sonnalités publiques et des représentants d’autres formations politiques de moindre envergure, le
débat s’est projeté dans la société
civile et dans la rue pour constater
que la quête d’une solution piétine
et que la Tunisie ne paraît pas au
bout de ses peines. Le bilan de 18
mois du gouvernement Habib Essid
est jugé nettement insuffisant au
regard des attentes et des espérances de la population. Le chef de
l’Etat lui-m
même souligne la carence
à trois niveaux, avec un ralentissement du processus démocratique.
D’abord, il y aurait selon lui une
déficience de l’Etat de droit, la loi
n’étant pas appliquée de la même
façon pour tout un chacun. Caïd
Essebsi déplore ainsi que dans le cas
des grèves dans le secteur des
phosphates, déclarées illégales,
l’Etat a été incapable de réagir pour
mettre fin à cinq années de pertes
sèches. En matière de liberté d’expression, le constat n’est guère plus
amène, le président tunisien accusant les médias comme les partis de
donner une image par trop négative
du pays et du régime. Enfin, il reproche à certaines factions de l’opposition de porter le débat dans la rue au
lieu de le circonscrire à la coupole du
Bardo
où
siège
l’ARP.
Se fiant au constat développé
quelque temps auparavant par
parole du
Hamma Hammami, porte-p
Front populaire, qui dédouanait le
gouvernement Essid qui « a fait ce
qu’il pouvait, avec les moyens dont il
disposait » mais que l’option d’un
gouvernement d’union s’imposait
comme la seule solution valable, Béji
Caïd Essebsi a tenté de mobiliser
tout son monde afin de concrétiser
cette option. Voire, l’appui intéressé
et constant d’Ennahda est certes
acquis mais la plupart des autres formations se veulent circonspectes et,
surtout, la coalition qui espérait
entraîner dans son sillage le puissant syndicat des travailleurs et
celui du patronat a dû déchanter
tant le refus de l’Ugtt et de l’Utica
aura été sans ambages.Opter pour
un gouvernement d’union dans
lequel il n’y aura que le quartette
actuellement mobilisé n’aurait
aucun sens, d’où la remise en selle
implicite de Habib Essid, initialement démissionnaire mais depuis
peu requinqué par l’absence d’enthousiasme pour le gouvernement
d’union en dehors de la coalition.
Houssine Abassi, le secrétaire
général de l’Ugtt, ne dirait pas non
cependant à l’arrivée d’anciens
ministres proches de la Centrale
syndicale comme Ammar Younbaï
ou Houcine Demassi, à condition
que soient écartés certains ministres actuels devenus dérangeants
pour les attentes des travailleurs.
Béji Caïd Essebsi, en vieux renard de
la politique, a choisi de rebattre les
cartes au bon moment, provoquant
un regain d’intérêt pour sa gestion
de la crise actuelle et démontrant sa
capacité à agir au mieux des intérêts
du pays, tout en se donnant la marge
de sécurité nécessaire en cas d’échec
ultérieur d’un gouvernement d’union où tout le monde aura pris part.
C. B.
TERRORISME
L
Coup de filet en Belgique
es enquêteurs sont notamment intervenus
à Molenbeek, Schaerbeek et Forest, trois
communes bruxelloises où les auteurs des
attentats de Paris (130 morts) et Bruxelles (32
morts) avaient établi des caches.
Des dizaines de perquisitions nécessitant une
« intervention immédiate » ont été menées en
Belgique dans le cadre d’un dossier de terrorisme,
mais le gouvernement a décidé de « maintenir »
les événements publics, notamment ceux liés au
match Belgique-Irlande d’hier, tout en renforçant
la sécurité. « Dans les heures qui viennent, nous
allons prendre des mesures complémentaires et
adaptées en matière de sécurité », a promis à l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil national
de sécurité le Premier ministre Charles Michel.
Des centaines de retransmissions publiques,
notamment dans des « fans zones », étaient prévues en Belgique hier à l’occasion de la rencontre
entamée à 15h00 (13h00 GMT) à Bordeaux (sudouest de la France) entre la Belgique et l’Irlande
dans le cadre de l’Euro-2016 de football.
Toutefois, selon le parquet fédéral, qui centralise
les enquêtes antiterrorisme en Belgique, le coup
de filet qui s’est déroulé dans la nuit de vendredi
à samedi ne pouvait pas attendre plus longtemps.
« Les éléments recueillis dans le cadre de l’instruction nécessitaient d’intervenir immédiatement », a-t-il expliqué, sans plus de détails. Selon
la chaîne privée flamande VTM, la menace pesait
sur des événements liés à Belgique-Irlande. Les
perquisitions se sont déroulées dans 16 communes, principalement à Bruxelles mais aussi en
Flandre (nord) et en Wallonie (sud). « Quarante
personnes ont été interpellées et 12 d’entre elles
ont été privées de liberté. Le juge d’instruction
décidera dans les prochaines heures de leur
maintien éventuel en détention », indique le parquet. 152 boxes de garage ont été perquisitionnés,
mais « ni arme ni explosif » n’ont été découverts.
Les enquêteurs sont notamment intervenus à
Molenbeek, Schaerbeek et Forest, trois communes bruxelloises où les auteurs des attentats de
Paris (130 morts) et Bruxelles (32 morts) avaient
établi des caches, utilisées pour préparer les
attaques ou qui ont notamment servi de refuge à
Salah Abdeslam, suspect clé des attaques de
Paris, lors de sa cavale de quatre mois. En
Flandre, l’opération s’est déroulée à Zaventem,
où se situe l’aéroport international de Bruxelles,
où deux kamikazes se sont fait exploser le 22
mars, ainsi qu’à Wemmel et Ninove, dans la
grande banlieue de la capitale. En Wallonie, la
police est intervenue à Fleurus - commune jouxtant l’aéroport de Charleroi, le deuxième du pays,
et qui accueille l’Institut des radio-éléments, spécialisé dans la fabrication de produit radioactifs
pour l’industrie médicale -, ainsi qu’à Tubize
(centre) et Liège (sud-est). Trois mois après les
attentats à l’aéroport de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek, et quelques jours après
l’attaque d’Orlando (Etats-Unis) et de l’assassinat d’un couple de policiers en France, la tension
est remontée d’un cran en Belgique. La presse
belge avait révélé mercredi que les services de
police avaient été avertis que des combattants de
l’organisation Etat islamique (EI) avaient quitté
récemment la Syrie pour commettre des attentats.
OFFENSIVE CONTRE LA RUSSIE
Steinmeier critique la politique belliciste de l’Otan
L
e ministre allemand des
Affaires étrangères, FrankWalter Steinmeier, a critiqué
la politique de l’Otan à de la Russie,
qu’il juge belliciste, dans un entretien
à paraître aujourd’hui dans le quotidien Bild. « Ce que nous devrions éviter aujourd’hui, c’est d’envenimer la
situation avec des cris guerriers et des
bruits de bottes », a déclaré
M. Steinmeier, critiquant spécifiquement le déploiement de forces de
l’Otan près des frontières de la Russie
« Celui qui croit créer plus de sécurité
dans l’alliance avec des parades symboliques de chars près des frontières
dans l’est, se trompe », affirme
M. Steinmeier alors que l’Otan a
annoncé lundi qu’elle allait déployer
quatre bataillons dans les pays baltes
et en Pologne pour faire face aux
« agissements
agressifs de la
Russie », selon les termes utilisés par
le secrétaire général de l’Otan, Jens
17
Stoltenberg. « Nous avons connaissance de manœuvres importantes,
agressives et non annoncées du côté
russe et nous devons réagir à cela », at-il ajouté. Inquiets de la crise ukrainienne et du potentiel militaire grandissant de la Russie à leurs frontières,
les anciens pays du Bloc soviétique
qui ont rejoint l’Otan après la fin de
la Guerre froide réclament que
l’Alliance renforce sa présence militaire sur leur territoire, afin de décou-
rager toute velléité d’attaque. Dans
ce cadre, les ministres de la Défense
de l’Otan, réunis mardi et mercredi à
Bruxelles, ont donné leur feu vert au
déploiement de quatre bataillons de
800 à 1.000 hommes chacun, sur base
de rotations, en Estonie, Lettonie,
Lituanie et en Pologne, et ce, à trois
semaines d’un sommet de l’Alliance à
Varsovie (8-9 juillet) qui doit entériner le durcissement de l’organisation
face à la Russie.
Culture
LA PIÈCE DE THÉÂTRE
« TORCHAKA»
PRÉSENTÉE À ALGER
Au nom
de l’amour
La générale de la pièce de
théâtre « Torchaka » (l’allumette), une comédie ubuesque
sur la valeur de l’amour et de
l’humanisme dans la société, a
été présentée jeudi soir à
Alger devant un public nombreux et conquis.
Ecrit et mis en scène par
Ahmed Rezzag, le spectacle,
présenté à la salle MustaphaKateb du Théâtre national
Mahieddine Bachtarzi (TNA),
a été servi, 90 mn durant, par
une vingtaine de comédiens
issus de différents théâtres
régionaux. Dans le rire et la
dérision, l’«indifférence et
l’absence d’intérêt porté
envers l’autre dans les sociétés arabes» ont été pointées
du doigt, dans un microcosme
social qui raconte l’univers «
démuni de sentiments» des
allumettes. Pourtant «
Torchaka», campé par Adila
Soualem et
«Zalamit», rendu par
Oussama Boudchiche, vont
être saisis par un sentiment
vif exprimant une relation
affective intense, ce qui suscitera l’étonnement des «
leurs» qui ne jurent que par
l’étincelle et le souffre.
Hamid Achouri, signant un
retour tant attendu, a interprété le rôle de Sidi Zelmout,
doyen et chef de la communauté, à qui la responsabilité
de comprendre et d’expliquer
à ses administrés la possibilité d’existence d’un amour
aussi insensé, lui incombe.
Dans des situations rocambolesques, Samira Sahraoui,
Khelifa Chahrazed, Yasmine
Abdelmoumen, Sali, Mounira
Ait Meddour, Mustapha
Laribi, Ben Abdellah Djellab,
Yacine Zaïdi et d’autres, se
sont donné la réplique dans
des dialogues allusifs au
rythme soutenu. Le décor,
œuvre de Soumiway, représentant des boîtes d’allumettes de différents formats placées à l’arrière-scène a offert
des espaces de jeu intéressants aux comédiens qui ont
ainsi exploité la scène dans sa
globalité. Dans des accoutrements, à la couleur soufre et
aux bonnets rouges, l’ensemble des comédiens, parmi lesquels également, Sabrina
Koreichi, Linda Blues,
Sabrina Boukeria, Mohamed
Lahoues, Riad Djefaflia,
Chaker Boulemdaïs, Nassim
Meznane et Mustapha
Azzouz, a su porter le texte et
donner vie à la trame. La
bande-son, composée par le
duo Abdellah El Kourd et
Brahim Hadibèche a créé des
ambiances vivifiantes sur lesquelles de belles chorégraphies se sont greffées suscitant une forte adhésion du
public. L’assistance, venue en
nombre, a manifesté son
enthousiasme par des applaudissements nourris, savourant les différents moments
de la pièce dans la délectation. Produit par le Théâtre
national Mahieddine
Bachtarzi, le spectacle
«Torchaka» était encore programmé vendredi et samedi
sur la même scène du TNA.
DIMANCHE 19 JUIN 2016
FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON CITADINE D’ANNABA
Des têtes d’affiche à la hauteur de l’événement
L’OUVERTURE DE LA 11e ÉDITION du Festival national de la chanson citadine, abrité par le théâtre
régional Azzedine Medjoubi d’Annaba, a drainé un grand public, fan du hawzi, du chaâbi et du malouf.
! WAHIDA BAHRI
L
es sonorités mélodieuses des
répertoires raffinés du hawzi
et du malouf ont marqué
l’inauguration, mardi dernier dans
la soirée, de la 11ème édition du
Festival national de la musique et
de la chanson citadines au Théâtre
régional Azzedine Medjoubi à
Annaba. Organisé par la direction
de
la
culture
d’Annaba,
l’événement a enregistré la
participation de quatorze artistes
représentant huit wilayas, Alger,
Constantine, Tlemcen, Souk Ahras
et Mila entre artistes et troupes de
danses, avec un panel de pure
musique
et
chorégraphie
algérienne. En dépit de l’absence
de la dimension maghrébine,
attribuée à cet événement depuis
son lancement, de par l’austérité, il
demeure néanmoins que le festival
n’a rien perdu de sa valeur
culturelle. En témoigne la présence
d’artistes nationaux de renom dans
le milieu artistique. La soirée
inaugurale a été animée par
Meriem Ben Allal de Tlemcen dans
le genre haouzi. Habillée dans la
pure
tradition
tlemcenienne,
Meriem a interprété avec perfection
et élégance un cocktail de
mouwachahate andalous dont la
thématique majeure a été le madih
du Prophète (Qsssl). L’orchestre
féminin, Association des amis du
cheikh Sadek Bedjaoui, a animé la
deuxième soirée, assisté par
un
large
public,
composé
essentiellement de familles. Les
maîtres
du
chaâbi
Chaou
Abdelkader, Nacer Mokdad, Badji
Bahri et Rédha Doumaz ainsi que
les grands du malouf Dib Layachi et
M’barek Dakhla ont marqué par
leur présence les mélomanes du
malouf el annabi. La chaude voix de
l’ange blanc, Hamdi Benani, qui
s’est démarqué comme d’habitude
dans la nouba Sika, a emporté le
grand public à travers des années de
braises, lorsque, l’ illustre fils
d’Annaba, a
interprété ses
impérissables tubes «Farakouni» et
«Akhbirouni». L’événement a, été
aussi un espace pour des spectacles
de chorégraphie des élèves de l’école
de musique et de danse classiques
de feu Hassan El Annabi et de la
troupe de danse de la Maison de la
culture
Mohamed
Boudiaf
d’Annaba. Dans une convivialité
émouvante, des hommages ont été
rendus à l’artiste du chaâbi
Le festival n’a rien perdu de sa valeur culturelle
Abdelaziz Kerfass et à el médaha
Nadia versée dans le genre « El
Fekirat. » La soirée de clôture
prévue demain sera marquée par le
chanteur Abdallah Menaï et son
orchestre de variétés soufies. Même
si l’événement a été limité cette
année à sept jours au lieu de 10, il
demeure toutefois, une belle
occasion pour les artistes de se
rencontrer, mais surtout le public
de découvrir ou de redécouvrir des
artistes qu’il n’a pas l’habitude de
voir sur la scène locale. Ainsi,
durant tout le long des soirées du
festival, le public a répondu présent.
Cela prouve que le public est avide
de spectacles et assoiffé de
rencontres culturelles. A bon
entendeur ! La chanson citadine
était à l’honneur durant cette
manifestation. Vivement l’année
prochaine !
W.B
FESTIVAL DU CINÉMA AFRICAIN DE KHOURIBGA
« La route d’Istanbul» de Rachid
Bouchareb en compétition
Le film de fiction « La route d’Istanbul» du réalisateur
franco-algérien Rachid Bouchareb sera en compétition
au 19e Festival du cinéma africain prévu en juillet à
Khouribga (sud-ouest du Maroc), rapporte la presse
marocaine. D’une durée de 98 mn, « La route
d’Istanbul» est en lice aux côtés de films en provenance de 12 pays dont « Dicta Shot » (Tunisie) « La
lune est tombée» (Guinée), « Avant la cohue de l’été»
(Egypte) et « Le retour du Roi » du Béninois Roger
Nahum (Bénin-Maroc). Coproduit par l’Algérie, la
France et la Belgique, le film sorti en 2016 relate le
calvaire d’une mère pour récupérer sa fille partie en
Syrie pour rejoindre les groupes terroristes, et la
convaincre de revenir en Belgique, son pays natal.
Coscénarisé avec l’écrivain Yasmina Khadra, Olivier
Lorelle et Zoe Galeron, le film qui a participé à la dernière Berlinale 2016, se veut un récit sur le désarroi et
la souffrance des parents de « djihadistes», selon son
réalisateur. 15 films concourent pour décrocher les
différents prix de la compétition officielle, dont le jury
qui compte des cinéastes et de journalistes africains,
est présidé par le sociologue français Edgar Morin.
Fondé en 2009, le Festival du cinéma africain à
Khouribga vise à promouvoir le cinéma africain, représenté à travers ses cinéastes et leurs nouvelles productions.
THÉÂTRE D’ORAN
L
« Metzeouedj fi otla» fête sa dixième année
a
comédie
à
succès
« Metzeouedj fi otla» (un
mari en vacances) était, jeudi
soir, à l’affiche du Théâtre régional
d’Oran Abdelkader Alloula (TRO)
pour une représentation spéciale,
marquant le dixième anniversaire
de la création de cette oeuvre. Un
public nombreux a pris plaisir, en
cette soirée de Ramadhan, à découvrir ou revoir ce spectacle hilarant
où le personnage épanche sa joie de
renouer avec le « célibat» pendant
l’absence de sa femme partie pour
des soins à l’étranger. La pièce,
écrite par Mourad Senouci, est un
one-man-show interprété par Samir
Bouanani avec brio et avec la même
verve qui amusa le public à l’occasion de la générale donnée sur cette
même scène dix années auparavant.
Une heure durant, l’infatigable
Bouanani a livré une prestation à la
mesure des attentes du public, suscitant fous rires et salves d’applaudissements à de nombreuses reprises en réaction à ses mimiques. Le
succès ininterrompu de cette œuvre
s’explique par le fait qu’elle propose
« plusieurs niveaux de lecture», a
indiqué le dramaturge Senouci,
observant que le thème traité
« intéresse toute la société, permettant ainsi de toucher tous les
publics». Les relations du couple
(tantôt conflictuelles, tantôt harmo-
21
nieuses), la différence de niveau
social ou scolaire des conjoints, les
influences ou « ingérences» parentales, sont autant de sujets abordés
sur le ton de la dérision dans cette
pièce où Bouanani excelle dans l’art
délicat de l’imitation des personnages impliqués (le mari, sa mère, sa
femme...). Le public algérois aura
lui aussi l’occasion de découvrir ce
spectacle demain au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA),
tandis qu’une autre représentation
est prévue le 28 juin à la Maison de
la culture de Relizane. Pour rappel,
« Metzeouedj fi otla» a dépassé le
seuil des 200 représentations en
Algérie et à l’étranger depuis sa
production en 2006. Elle a été jouée
dans plusieurs salles de théâtre du
pays ainsi qu’aux Etats-Unis en
2009, en France en 2010 et au
Maroc en 2012 puis le 5 juin dernier
à l’occasion du Festival international de l’humour « Marrakech du
rire». Au-delà de la joie que leur
procure la réussite de cette oeuvre,
Mourad Senouci et son partenaire
Samir Bouanani affichent surtout
une grande fierté de prouver que «
l’on peut gagner son public avec un
travail artistique de qualité et un
budget modeste». « Metzeouedj fi
otla» a, en effet, nécessité une
chaise pour seul objet de décor, et
beaucoup de talent pour le reste.
14 RAMADHAN 1437
sur internet http://www.lexpressiondz.com
DÉCOUVERTE D’IMPORTANTES QUANTITÉS D’ARMES ET DE MUNITIONS PAR L’ARMÉE
IFTAR - 20:13
IMSAK - 03:28
Qui arme ces bataillons contre l’Algérie ?
DERNIÈRE
HEURE
et mai 2016, selon un bilan rendu public par la revue El-Djeich dans son numéro de juin.
POUTINE IRRITÉ PAR LE
BOUCLIER ANTIMISSILE US
EN EUROPE
73 TERRORISTES ont été abattus par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) entre janvier
! IKRAM GHIOUA
D
e même que de nombreux terroristes ont été mis hors d’état de nuire. Des résultats
qui traduisent l’efficacité de l’ANP,
acquise d’une longue expérience, de
son engagement et de sa détermination à en finir de ce monstre qui
répond à un plan dévastateur. Avant
d’aborder le taux de terroristes abattus et arrêtés on est frappé par ces
quantités d’armes récupérées par
l’ANP, notamment quand il s’agit de
485 Kalachnikovs, 42 fusilsmitrailleurs de type Fmpk, 26 mortiers de calibre 60 et 81 mm, avec 10
canons de rechange fusils de chasse,
34 fusils semi-automatiques dotés de
lunette de précision, 32 fusils à
pompe, 25 fusils semi-automatiques
Simonov, 22 lance-roquettes RPG-7,
16 fusils-mitrailleurs de type RPK, 9
mitrailleuses de type 12.7 mm, 10
mitrailleuses de type 14,5 mm,
6 fusils à répétition, 17 mitrailleuses
de type PKT, 5 mitrailleuses de type
PSH , 2 lance-missiles de type Strela,
1 lance-roquettes RPG-5, 4 missiles
antiaériens, 6 fusils de confection
artisanale, 33 pistolets automatiques
de différents type, 23 mitrailleuses
de type RPD, 1 pistolet-mitrailleur de
type MAT-49, 1 fusil de type MAS 36,
2 grenades défensives et offensives
ainsi que des mines antipersonnel,
mines antichars, mines de confection
artisanale, canons de fabrication
artisanale, bombes de confection
artisanale et bombes fumigènes.
Cette quantité renseigne parfaitement sur les intentions machiavéliques des parties hostiles à l’Algérie
qui manipulent les résidus du terrorisme pour déclencher « une guerre
civile » comme cela nous a été
confirmé par des sources de haut
niveau très au fait du complot dessiné contre le pays. L’Algérie devait
tomber selon leurs calculs au même
moment que la Libye. Néanmoins,
cela n’a pas été fonctionnel, selon
Les prises des militaires sont de plus en plus importantes
leur plan. Nos sources confient que
l’Algérie a poussé ses ennemis à
réfléchir deux fois avant de tenter de
faire de ce pays une terre brûlée. Le
plan, selon nos sources, qui vise
l’Algérie est prévu pour la fin 2017 à
2018. Entre-temps les groupes terroristes payés avec l’argent des pays
monarchiques s’activent tant bien
que mal à ramasser un maximum
d’armes et à reconstituer les rangs
des groupuscules terrés dans les
maquis. Cela dit, il s’agit d’un plan
en marche, démasqué par nos services de sécurité qui ont su exploiter
tous les renseignement en leur possession pour freiner le rêve des criminels. La position de l’Algérie est
d’ailleurs visible même dans le changement de son axe économique, pour
répondre à ceux qui veulent semer la
mort dans le pays par le retour aux
années 1990. Nos sources ajoutent
que de toute façon ce programme
même mûrement étudié ne fonctionnera pas, d’abord à l’égard de l’expérience, l’efficacité et la détermination
de l’ANP, que les quantités d’armes
saisies par l’ANP sont certes importantes et inquiétantes, mais pas au
point de faire de l’Algérie un pays
comme la Libye, autrement impossible qu’une ville en Algérie soit occupée comme cela se produit en Irak,
Syrie ou Libye, enfin le nombre de
terroristes en Algérie est anodin.
Ceux-là même arrivent à peine à survivre à leur peine. Manquant de
moyens, de nourriture et de logistique, mais surtout de soutien financier puisque l’Armée nationale populaire réussit à chaque fois à avorter
des transactions aussi bien d’armes
que de drogue, un trafic dont usent
les réseaux criminels pour financier
les terroristes. Mais en marge de toutes ces raisons, l’Algérie est informée
de ce qui se trame contre elle. Elle a
développé une stratégie de prévention, tout en agissant par des opérations contre les ennemis du pays.
L’ANP poursuit sa mission avec
détermination et rigueur en réalisant
des résultats sur le terrain, couronnés par la récupération d’importantes quantités d’armes de guerre, de
munitions et différents autres effets,
sans oublier les opérations de sécurisation des frontières et de lutte
contre la contrebande, mais surtout
par l’élimination d’un nombre conséquent de terroristes et de criminels.
73 terroristes ont été abattus entre
les mois de janvier et mai 2016. C’est
ce qui a été rapporté par la revue ElDjeich dans son numéro de juin. On
pouvait lire à ce propos que « l’ANP
poursuit sa mission en toute détermination et rigueur ». La même source
précise que le nombre de terroristes
arrêtés ainsi que le nombre des éléments de soutien s’élève à 111.
Durant la même période, les éléments de l’ANP ont découvert et
détruit 248 casemates et abris.
L’ANP fait face aussi à d’autres crimes organisés. Ainsi, la même source
ajoute que « dans le domaine de la
lutte contre la contrebande et l’immigration clandestine, les éléments de
l’armée ont appréhendé, durant les
cinq premiers mois de l’année en
cours, 1 117 contrebandiers, 2 309
immigrants clandestins et 105 narcotrafiquants. L’ANP a également saisi
54 262,9 kg de kif traité,902 068 litres de carburant, 205 véhicules toutterrain, 120 camions, 148 véhicules
et 70 motos.
I. G.
IL ÉTALE SA NOUVELLE GAMME TV
LG sort le grand jeu avec l’Oled
LA FIRME DE RECHERCHE IHS estime que la taille du marché UHD TV augmenterait jusqu’à 150% d’ici
la fin de 2016, tandis que le volume du marché TV Oled triplerait au cours de cette année.
! SALIM BENALIA
L
e leader sud-ccoréen de l’électronique
dévoile la gamme 2016 de LG qui inclut
l’HDR10 soutenu par l’Ultra HD premium
et de la technologie Dolby Vision, avec à la clé une
amélioration révolutionnaire de l’image. Ce cocktail est mis au point par LG qui l’offre avec de
multiples options de compatibilité. Ces tout nouveaux téléviseurs OLED appartiennent à la
gamme exclusive des appareils qui supportent les
deux formats HDR, lesquels sont classés comme
les standards de l’industrie. L’on évoque ici le
HDR10 soutenu par l’Ultra HD de l’Alliance
(UHDA) (qui est un format ouvert) et Dolby
Vision ™, qui a déjà été adopté par les grands studios et les fournisseurs de services et ont reçu une
reconnaissance mondiale. Au-delà de la compatibilité, les téléviseurs OLED badgés LG offrent
une expérience HDR profonde, plus de noirceur,
plus de détails et davantage de brillance. Cette
polyvalence rend finalement l’expérience HDR
OLED très complète. Le marché global offre
actuellement deux formats de contenu HDR.
D’une part, le format plus courant, connu sous le
nom HDR10, qui a été adopté par l’Alliance UHD,
un groupe industriel composé de fabricants de
produits électroniques et des entreprises qui sont
dans la création et la distribution des contenus.
D’autre part, Dolby Vision, le format préféré pour
les cinéastes et les fournisseurs de contenu, cela
nécessite un téléviseur permettant le décodage de
ce format. « Bien qu’il y ait eu un changement
progressif dans le segment TV premium et qui
s’est porté sur un contenu 4K jusqu’à maintenant, aujourd’hui le changement se porte sur le
4K HDR et cela depuis les annonces des certifications des normes
Ultra HD Premium. Sur cette base
LG Electronics a eu la prévoyance
et a activement investi ses ressources pour produire et distribuer sur le marché des téléviseurs
supportant les deux formats HDR
standard », déclare Brian Kwon,
président et chef de la direction
LG
Home
Entertainment
Company. Avec des panneaux de
10 bits de puissance de traitement,
le téléviseur LG OLED peut rendre plus d’un milliard d’éventuelles variations de couleur - une
autre raison pour que les Academy
Award-winning directors reconnaissent la puissance de LG OLED
TV, l’on signale que rien ne peut
être comparé à cette technologie
quand il s’agit de reproduire un portrait cinématographique à l’original. Commentant les dernières innovations en matière de technologie, Kevin
Cha, président, LG Electronics, Moyen -Orient et
Afrique, indique : « Étant actuellement le seul
fabricant de téléviseur supportant les formats
HDR 10, UHDA et Dolby VisionTM HDR, LG
s’ouvre la voie pour plus d’innovations. Nous sommes plus que fiers de rendre ces dernières innovations disponibles pour les consommateurs dans la
région du Moyen -Orient et l’Afrique. » Les
experts indiquent que, dans un avenir prévisible,
HDR sera l’un des principaux arguments de vente
pour une meilleure qualité 4K Ultra HDTV. Cette
grande amélioration de la qualité de l’image met
en évidence plus de brillance, de couleurs vives et
Une amélioration révolutionnaire de l’image
un meilleur contraste sur les écrans compatibles.
Les fournisseurs de réseau proposent maintenant
une multitude d’offres 4K et HDR, ce qui devrait
renforcer la demande de l’UHD TV en termes de
contenu et qui s’aligne avec les annonces globales
de contenu 4K en streaming déjà disponible dans
presque tous les pays du monde. Les progrès technologiques de LG dans la technologie OLED est
très prometteuse, à en croire les derniers rapports. Aussi, LG prévoit-il de tripler ses ventes
OLED TV alors que la société double sa part du
marché mondial sur l’UHD TV. La firme de
recherche IHS estime que la taille du marché
UHD TV augmenterait jusqu’à 150% d’ici la fin de
2016, tandis que le volume du marché TV OLED
S. B.
triplerait au cours de cette année.
Le président russe Vladimir
Poutine a déploré, hier à Saint
Petersbourg, la poursuite du déploiement du bouclier antimissile américain en Europe, «en dépit de l’absence totale de menace nucléaire iranienne». «Il n’y a aucune menace
(nucléaire, Ndlr). Malgré cela, le système de défense antimissile continue
à être déployé. Nous avions donc raison d’estimer que le déploiement du
bouclier antimissile américain en
Europe représentait une menace
pour la Russie», a déclaré M. Poutine
à la presse internationale lors d’une
rencontre en marge du Forum économique international de SaintPétersbourg. «C’est un fait avéré: on
a essayé, une fois de plus, de nous
duper et on n’était pas sincère avec
nous en se référant à la prétendue
menace nucléaire iranienne qui
nécessitait le déploiement du bouclier antimissile», a ajouté le chef de
l’Etat russe.
FORMATION DES IMAMS: LA
FRANCE COMPTE SUR L’ALGÉRIE
La sénatrice française, Corinne
Féret, a exprimé hier à Alger, le
souhait de son pays de bénéficier
de l’expérience algérienne en
matière de formation des imams et
de gestion des affaires liées à l’islam. Dans une déclaration à la
presse à l’issue d’une rencontre
avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed
Aïssa, Mme Féret a précisé que la
visite qu’elle effectue en Algérie à
la tête d’une délégation de membres du Sénat français, s’inscrivait
«dans le cadre de la mission d’information sur l’organisation, la
place et de le financement de l’islam en France et de ses lieux de
culte».
LA BELGIQUE MAINTIENT LE NIVEAU
D’ALERTE TERRORISTE À 3
Le gouvernement fédéral belge a
décidé de maintenir le niveau d’alerte
terroriste en Belgique à 3 correspondant à une menace possible et vraisemblable, et ce à l’issue de la
réunion du Conseil national de sécurité tenue à la suite de la vague d’arrestations et de perquisitions menée
par la police fédérale dans la nuit de
vendredi à samedi. «Le message
que nous délivrons est un message
de calme», a déclaré le Premier
ministre belge, Charles Michel, lors
d’une conférence de presse tenue à
l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité, reconnaissant, toutefois, que des mesures de protection
particulières ont été prises pour certaines personnalités. Selon les
médias belges, des mesures de
sécurité particulières ont été mises
en place depuis vendredi dernier
pour assurer la protection de personnalités politiques.
RECRUTE
Correcteur
professionnel
S’adresser au journal
à la Maison de la presse
de Kouba à partir de 10h.