Financement reposant sur l`actif… pas

Transcription

Financement reposant sur l`actif… pas
Financement reposant
sur l’actif… pas seulement
par temps difficiles
Le Financement Sur Actif (FSA ou ABL en anglais pour Asset Based Lending)
est un type de financement de plus en plus populaire auprès des entreprises
canadiennes. Disponible depuis plusieurs décennies aux États-Unis, le FSA était
auparavant utilisé principalement comme financement de dernier recours. De nos
jours toutefois, le FSA constitue une alternative attrayante par rapport aux finance­
ments conventionnels et n’est plus utilisé uniquement en situation de crise.
Qu’est ce qu’un financement sur actif ?
Un financement sur actif est habituellement un crédit rotatif garanti par les
comptes à recevoir et les stocks d’une entreprise. Dans certains cas, d’autres
éléments d’actif tel que les équipements et les immeubles pourront également
servir de garantie. Les montants financés sont établis en fonction d’un
pourcentage qui peut varier de 70 % à 85 % des comptes à recevoir, plus la valeur
de liquidation estimée des stocks et des autres éléments d’actif donnés en
garantie. Le FSA est particulièrement intéressant pour les sociétés en situation
de croissance et riches en éléments d’actif, ou avec des activités saisonnières
ou cycliques. Par ailleurs, un FSA permet souvent d’obtenir des sommes plus
importantes que celles obtenues dans un financement traditionnel.
Avantages du FSA
Les financements conventionnels sont généralement accordés en fonction de
la profitabilité et des flux de trésorerie de l’entreprise, le prêteur s’assurant au
préalable de la solidité du bilan de l’emprunteur et de sa capacité de générer
des flux de trésorerie suffisants pour couvrir le service de la dette et assurer sa
viabilité. En conséquence, les prêteurs conventionnels imposent généralement
des restrictions opérationnelles et financières à l’emprunteur et peuvent exiger
qu’il rencontre certains engagements financiers tel que :
•
•
•
•
•
Contrairement à un financement
conventionnel, un FSA peut être
utilisé autant pour entreprises
en santé financièrement que pour
celles en difficulté (et même pour
certaines insolvables).
Les banques canadiennes ont été
lentes à offrir ce type de financement
toutefois quelques unes font un
effort évident pour développer ce
type de financement. Les FSA sont
toutefois largement utilisés par les
institutions financières américaines
opérant au Canada ou par des
institutions conjointes canadiennesaméricaines.
Un ratio de fonds de roulement minimum,
Un avoir des actionnaires ou un avoir net tangible minimum,
Un ratio d’endettement maximum
Un ratio de couverture des intérêts, et
Un ratio de couverture du service de la dette.
Dans le cas d’entreprises saisonnières ou cycliques, ou dans le cas d’entreprises
faisant face à des événements inattendus (encaissements retardés, accumu­
lation de stocks, ralentissement économique), ces engagements peuvent
devenir très contraignants. Dans les cas les plus sérieux, de tels événements
peuvent même entraîner l’entreprise dans le non-respect de ses engagements,
avec toutes les conséquences directes ou indirectes que cela implique, tant
pour les financements en place que pour les autres conventions de l’entreprise
exigeant l’absence de défauts.
Un FSA, de son coté, offre du crédit selon la valeur de liquidation des éléments
d’actif donnés en garantie. Même si les prêteurs offrant du FSA vont s’assurer que
l’emprunteur peut servir la dette, leur recours principal repose sur la valeur des
garanties, indépendamment de l’effet de la saison, des cycles ou de la situation
économique sur les flux de trésorerie. Conséquemment, les prêteurs offrant du
FSA exigeront généralement peu ou pas d’engagements contraignants.
Le FSA offre donc plus de flexibilité tout en étant une source de financement
plus patiente qu’un financement conventionnel.
Cafa Financement Corporatif
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Numéro 5
Financement reposant sur l’actif… (suite)
Bien qu’historiquement un FSA était plus onéreux qu’un financement
traditionnel, de nos jours, les coûts de ce type de financement sont devenus
beaucoup plus compétitifs. Dans certains cas toutefois, comme un FSA requiert
un suivi plus rigoureux (au mois et même quelques fois, à la semaine) de la
valeur des éléments d’actif en garantie, des frais plus importants peuvent être
encourus par les prêteurs et refilés ensuite à leurs clients.
Autres caractéristiques d’un FSA vs un prêt traditionnel
Dans un FSA, en plus de la vérification diligente habituelle effectuée avant
d’accorder le financement, le prêteur vérifiera la qualité des clients de
l’emprunteur et obtiendra une évaluation de la juste valeur marchande des
stocks et des autres éléments d’actif offerts en garantie. Le prêteur aura
généralement recours à un évaluateur professionnel, au frais de l’emprunteur,
pour déterminer la valeur marchande des stocks ainsi que la valeur de ces
stocks dans un contexte de liquidation ordonnée (VLO). Essentiellement,
la VLO correspondra à la valeur des éléments d’actif si le prêteur devait les
disposer pour rembourser la dette.
La relation entre le prêteur et l’emprunteur ainsi que la détermination des
montants financés sont directement reliées à la valeur des éléments d’actif
donnés en garantie. Cette valeur, également appelée, la capacité d’emprunt,
est généralement calculée mensuellement comme suit:
Les termes et conditions
d’un FSA ressemblent
à ceux d’un financement
traditionnel mais il y a
toutefois certains éléments
qui sont fondamentalement
différents.
Un pourcentage prédéfini (70 % à 85 %) des « bons » comptes à recevoir jusqu’à
concurrence d’un montant maximum par compte et disqualification des
comptes de plus d’un nombre de jours prédéterminés ; plus, un pourcentage
prédéfini de la VLO des stocks et autres éléments d’actif ; moins les créances
prioritaires (i.e. salaires courants à payer, DAS à payer, etc.) qui prendraient
rang devant le prêteur en situation de liquidation.
Un emprunteur pourra emprunter une somme correspondant à la capacité
d’emprunt jusqu’à concurrence du montant maximum autorisé, si cette
capacité d’emprunt excède le montant maximum. La différence entre la
capacité d’emprunt et le maximum autorisé représente la capacité d’emprunt
excédentaire. L’importance de cette capacité excédentaire pourra être utilisée
afin d’assouplir les conditions d’emprunt du prêteur. Les prêteurs offrant du
FSA accepteront généralement d’assouplir leurs contrôles pendant la période
où une capacité excédentaire minimale est maintenue étant donné que plus
l’écart entre le montant maximum prêté et la capacité d’emprunt est grand,
plus faible sera le risque pour le prêteur.
Les FSA seront quelques fois structurés avec des engagements « élastiques »
lorsque la capacité d’emprunt s’approche d’une valeur plancher. En d’autres
mots, lorsque le montant emprunté approche la capacité d’emprunt, le prêteur
aura l’opportunité de resserrer ses contrôles et son suivi.
Finalement, certains prêteurs offrant du FSA exigeront que toutes les recettes
de l’entreprise soient déposées dans un compte distinct sous leur contrôle. Bien
que cette façon de faire puisse sembler contraignante, elle force néanmoins
l’entreprise à une plus grande discipline au niveau de la gestion de son encaisse.
Nous avons négocié plusieurs FSA avec les nombreux prêteurs se spécialisant
dans ce type de financement et il nous fera plaisir de vous assister si vous
croyez que ce type de financement serait approprié pour votre entreprise.
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