Numéro complet - Roche Diagnostics France
Transcription
Numéro complet - Roche Diagnostics France
4. S’INFORMER 16. S’INSPIRER 30. S’INTERROGER Premiers consultings Process et Stratégie en France Coopérer pour optimiser le plateau technique NT-proBNP le biomarqueur de choix dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque JUIN 2016 #96 GIE BIOLO ALE MÉDIC 8. S’IMMERGER Accréditation : beaucoup de progrès, des difficultés à surmonter APP BIOENDOCRINO DISPONIBLE SUR L’APP STORE © DR UN GUIDE INTERACTIF DU PARCOURS AVEC UNE MALADIE RARE À LA UNE Le parcours de soins est souvent perçu comme un parcours d’obstacles par les patients. Dans le cas des maladies rares, il peut ressembler à un parcours du combattant. Pour simplifier sa compréhension, l’Alliance maladies rares, un collectif qui rassemble plus de 200 associations de malades, a lancé, en mars 2016, le « Guide interactif du parcours avec une maladie rare », un outil original pour informer et orienter les patients. Ce site internet propose quatre entrées : « les premiers signes de la maladie », « se soigner et s’occuper de soi », « la vie quotidienne » et « l’engagement associatif » afin de décliner toutes les formes d’accompagnement. Une carte interactive présente graphiquement ces thèmes et une navigation adaptée est accessible aux personnes souffrant de déficiences visuelles. Un guide pour tous Richement documenté, le site aborde les droits des malades, présente les associations de patients et propose des ressources sur les traitements, pour s’informer, participer aux essais cliniques et déclarer un effet indésirable. Il reprend les définitions essentielles, comme celle du régime des Affections longue durée, et détaille les démarches administratives à réaliser. Ce « Guide interactif du parcours avec une maladie rare » s’adresse à tous les patients, quel que soit leur âge, abordant aussi bien les problèmes de scolarité que l’accès aux emprunts bancaires. Un outil indispensable. l www.alliance-maladies-rares.org/guideinteractif VU SUR LE WEB Après BioCardio et BioRhumato, Roche Diagnostics France a créé BioEndocrino, une application intuitive et conviviale disponible sur l’App Store pour aider les biologistes et les endocrinologues à (re)découvrir toute la prise en charge des pathologies thyroïdiennes, du diagnostic au suivi du patient. Cette application de formation, développée avec l’aide d’experts, se compose de trois parties : l Aide à l’interprétation des bilans thyroïdiens en fonction de 4 profils patient : adulte, personne âgée, femme enceinte et nourrisson. Les valeurs de référence varient pour chacun des profils, ainsi que les conditions de la prise en charge patient. Les examens de première et de deuxième intention sont proposés. l Aide à l’interprétation dans le suivi du cancer différencié de la thyroïde, du cancer médullaire de la thyroïde, de l’hypo et de l’hyperthyroïdie. l Orientation du diagnostic en fonction des symptômes et médicaments administrés. Les paramètres concernés sont : TSH, T4L, T3L, Anti-TPO, Anti-TSHR et Anti-Tg pour les bilans thyroïdiens. Pour le cancer différencié de la thyroïde, il s’agit de la thyroglobuline (Tg) et, pour le cancer médullaire, de la calcitonine. DÉVELOPPER L’INNOVATION DIGITALE POUR LE DIABÈTE Les applications mobiles ont fait leurs preuves dans le diabète. Elles aident les patients à mieux gérer leur maladie. Parmi les plus réussies, celles de mySugr ont une place particulière. Cette société, créée en 2012 par des diabétiques, a su rassembler une large communauté de patients : plus de 600 000 utilisateurs enregistrés. Ses applications intègrent les données issues des appareils connectées, comme le lecteur Accu-Chek Connect, pour personnaliser le suivi quotidien. Roche Diabetes Care et mySugr se sont donc associés pour promouvoir ces outils. Ce partenariat se concrétisera en Allemagne et en Autriche avant de concerner d’autres pays. l mysugr.com © DR 2 VU SUR LE WEB juin 2016 • n° 96 explore ÉDITO b EUDES DE VILLIERS C réé sous le titre de 10 000 Biologistes en janvier 1978, votre magazine est devenu 10 000 Bio en 1994. la rédaction a jeté un petit coup d’œil au tout premier numéro : le dossier portait sur les cK-mB, un reportage traitait du dépistage de l’alcoolisme en médecine du travail… À l’occasion de ses 38 ans, il devient EXPLORE. chaque année, nous recevons beaucoup de marques de fidélité et d’attachement à notre magazine. 38 ans de 10 000 BIO, ce sont 38 ans d’échanges entre nous, 38 ans d’innovation, 38 ans de changements, désirés ou subis. tout cela, nous l’avons vécu ensemble. alors pourquoi changer ? tout simplement, parce que le futur nous propose de nouveaux challenges que nous voulons partager et construire avec vous. nous voulons imaginer avec vous notre avenir, celui du diagnostic biologique au bénéfice des patients. nous voulons © ROCHE C’est une petite révolution ! Ce numéro 96 marque un changement de nom de votre magazine que vous continuiez, à travers des reportages, à nous parler de vos projets et de vos succès. nous voulons faire partager au plus grand nombre l’excellence scientifique, la vôtre et celle de nos équipes. nous voulons explorer avec vous l’innovation et les transformations de demain. dans cette nouvelle formule du magazine de roche diagnostics france, le rôle fondamental du diagnostic biologique est examiné à travers quatre rubriques : « s’informer » pour faire le tour de l’actualité du diagnostic in vitro, « s’immerger » pour plonger dans un sujet majeur via plusieurs articles, « s’inspirer » pour découvrir les expériences d’autres biologistes et « s’interroger » pour réfléchir au-delà de la biologie médicale et anticiper ses évolutions. EXPLORE vous place toujours au cœur de ce magazine, car vous êtes les moteurs des nouvelles orientations de la profession. pour continuer de vous accompagner dans cette aventure, EXPLORE vous invite à élargir votre horizon. SOMMAIRE S’INFORMER 4 • simplifier le suivi des températures • du changement au regional support center S’IMMERGER S’INSPIRER 8-15 • accréditation : beaucoup 16-17 • de l’importance du pré-analytique 18-19 • la biopathologie, avant-garde de progrès, des difficultés à surmonter du diagnostic moléculaire 20-21 • automatiser le gold standard de la cytologie urinaire • un challenge digital pour la sclérose en plaque 22-23 • de nouveaux paramètres en virologie 24-25 • coopérer pour optimiser 5 • la consolidation le plateau technique des l’hba1c en chimie clinique 26-27 • une nouvelle conception process et stratégie en france 28 • Biomarqueurs de prééclampsie 29 • troponine ths, l’évolution continue du diagnostic moléculaire © ROCHE 6 • premiers consultings 7 • coup de projecteur sur le diagnostic biologique et le rôle médical des biologistes S’INTERROGER 30-31 • nt-proBnp, le biomarqueur de choix dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque magazine d’information biomédicale édité par roche diagnostics france 2, avenue du vercors - 38240 meylan tél. : 04 76 76 30 00 n° d’édition : 96/2016. tirage : 9000 ex. imprimé en france par munier impression. dépôt légal : juin 2016 directeur de la publication : Bertrand le Bert rédacteur en chef : eudes de villiers explore n° 96 • juin 2016 3 rédacteur en chef adjoint : elisabeth Barbier comité de rédaction : philippe delie, eudes de villiers, Katrin simonin, véronique mandran, régis Buchaille, elisabeth Barbier responsable médical : frédéric éberlé copyright : roche diagnostics france rédaction : Bns communication conception éditoriale et réalisation graphique : photos et illustrations : photothèque roche, catherine roujean, filament production, flamotte, morrismedia, carter dow, emmanuel farcet, Bruno fabien, dr. droits de publication réservés. ont participé À ce numéro : alexandre cassou, Karine darignac, philippe delie, frédéric eberlé, eudes de villiers, nicolas Zeitoun, laura lallé, Bertrand van roy, didier garry, Bertrand rossignol, roland vieilledent, sandra sapor, Karine spadacini, marc Bourget, nathaël menras, laurent viel, emmanuelle Billardello, Jacques pellerey, davis pellegrin et B. rossignol. “Explore” est une édition de Roche Diagnostics France qui paraît deux à trois fois l’an. L’éditeur apporte le plus grand soin à la constitution de son contenu. Malgré cela, certaines données peuvent avoir été mal interprétées ou avoir été modifiées entre temps. L’éditeur n’en est en aucun cas responsable. SIMPLIFIER LE SUIVI DES TEMPÉRATURES Roche Diagnostics France instaure une nouvelle technologie de suivi des températures durant le transport des produits. Depuis novembre 2015, l’enregistreur à usage unique Sensitech Template remplace la puce Siemens TIMS multi-usage. Ce nouveau système est doté d’un port USB pour s’adapter à tous les ordinateurs. Il permet de partager l’information immédiatement et évite l’envoi des puces de contrôle par courrier. L’enregistreur Sensitech Template concerne tous les transports de produits exigeant des températures comprises entre 2 et 8° C ou entre 15 et 25° C. Cette nouvelle technologie garantit la préservation de l’intégrité des produits Roche Diagnostics durant leur transport. DU CHANGEMENT AU REGIONAL CUSTOMER SUPPORT CENTER Désormais, l’assistance téléphonique de Meylan (le RCSC, pour Regional Customer Support Center) est accessible de 8 h à 18 h. Ce centre de services rassemble de nouvelles expertises en consolidant, à Meylan, une équipe dédiée à la biologie moléculaire (cobas® 4800, cobas® 6800, qPCR NAPI, Flow, MAGNA Pure...) et à l’histopathologie. Les appels liés au séquençage sont quant à eux traités par une équipe internationale via le 04 76 76 30 15. En complément du support offert par le RCSC, votre espace client myrochediagnostics.fr reste un outil central de vos échanges avec Roche Diagnostics France. + de 90 personnes avec des compétences applications, techniques et solutions informatiques UN CHALLENGE DIGITAL POUR LA SCLÉROSE EN PLAQUES L’institut Roche, l’Arsep et l’École 42 ont créé le challenge Innovate4MS, un concours d’innovation pour améliorer la prise en charge des patients souffrant de sclérose en plaques. Les projets lauréats sont enthousiasmants. © ROCHE 4 S’INFORMER La sclérose en plaques est une maladie fréquente et très invalidante. Le suivi rigoureux de ses symptômes est essentiel pour prendre en charge les poussées le plus rapidement possible et retarder son évolution. Un challenge que les outils digitaux peuvent relever. L’institut Roche, la Fondation pour l’aide à la recherche sur la sclérose en plaques (Arsep) et l’École d’informatique 42, fondée par l’entrepreneur Xavier Niel et l’informaticien et directeur d’école Nicolas Sadirac, ont créé un concours pour inviter les étudiants à s’attaquer à cette question. Parmi toutes les idées imaginées par les étudiants en informatique, trois projets ont été sélectionnés. Pendant trois mois, leurs auteurs ont affiné et concrétisé leur concept grâce aux conseils de trois start-ups, Blue Frog Robotics, spécialiste des robots sociaux, Ad Scientiam, créateur d’applications médicales, et Rythm, développeur d’outils issus des neurotechnologies. Le 18 mai dernier, le jury a récompensé du premier prix le site internet Par ici la sortie. Ce projet montera en puissance grâce à l’accompagnement d’un an offert par les équipes de Roche SAS. trois technologies, trois finalistes l Marvin : un robot compagnon incitant le patient à maintenir une activité musculaire, des interactions sociales et un entraînement cognitif. l Par ici la sortie : faciliter la mobilité des individus via une plateforme internet collaborative proposant des sorties adaptées au handicap et un système de transport participatif entre utilisateurs. l Sepia : un jeu vidéo pour améliorer le bien-être des patients, éviter l’isolement, détecter et surveiller des symptômes sans que cela ne soit intrusif. juin 2016 • n° 96 explore © ROCHE 5 LA CONSOLIDATION DE L’HbA1c EN CHIMIE CLINIQUE GLYCÉMIE Afin de répondre aux besoins d’efficience toujours plus grands, Roche Diagnostics propose le dosage de l’HbA1c sur l’ensemble de ses instruments de chimie clinique. A u-delà de la précision, l’exactitude des résultats du dosage de l’hba1c ne doit pas être affectée par la présence de variants de l’hémoglobine. pour répondre à cette exigence, roche diagnostics propose le réactif tina-quant hba1c dont l’anticorps reconnaît le tétrapeptide glyqué de l’extrémité n-terminale de la chaîne β de l’hémoglobine, assurant ainsi une détection hautement spécifique de l’hba1c. cette méthode immuno-turbidimétrique permet la mesure « vraie » de l’hba1c1 telle qu’elle a été définie par la fédération internationale de chimie clinique (ifcc). elle n’est pas affectée par les variants courants de l’hémoglobine (s, c, e, d) et est moins sensible aux variants rares que les techniques hplc2. de plus, elle ne nécessite pas d’expertise technique ✱ pour valider les résultats, contrairement à l’interprétation des chromatogrammes. PREMIÈRE MÉTHODE AGRÉÉE PAR LA FDA la méthode tina-quant hba1c roche est non seulement certifiée ifcc et ngsp pour le suivi du diabète, mais elle a également été la première méthode agréée par la fda3 pour le diagnostic du diabète selon les recommandations de l’association américaine du diabète (ada)4. grâce à sa large gamme d’instruments, roche diagnostics est en mesure de proposer la consolidation de l’hba1c en chimie clinique, aussi bien aux gros plateaux techniques (au-delà de 600 hba1c/jours), qu’aux centres hospitaliers, ou encore aux laboratoires satellites. l [1] Approved IFCC Reference Method for the Measurementof HbA1c in Human Blood, Clin Chem Lab Med 2002; 40(1):78–89, 2002 [2] HPLC ou CLHP: Chromatographie Liquide Haute Performance [3] FDA allows marketing of first A1c test labeled for diagnosing diabetes, FDA News release, May 23, 2013. [4] Standards of Medical Care in Diabetes, Diabetes Care, Vol 33, Suppl 1, Jan 2010. explore n° 96 • juin 2016 6 S’INFORMER PREMIERS CONSULTINGS PROCESS ET STRATÉGIE EN FRANCE LABADVANCE Les nouveaux services Process et Stratégie de cobas LabAdvance ont été mis en œuvre au sein de deux sites pilotes. Ils démontrent l’efficacité de cette nouvelle philosophie du consulting. A nnoncée il y a un an, à l’occasion du congrès euromedlab 2015, l’évolution de l’offre de consulting cobas labadvance est aujourd’hui réalité. deux sites français ont profité de cette nouvelle approche, interactive et participative, du conseil, où les laboratoires trouvent, au sein de leur organisation, les solutions adaptées à leurs besoins. UNE RÉFLEXION COLLECTIVE le service de biologie médicale d’un grand centre hospitalier universitaire voulait réduire le temps de rendu des résultats pour les urgences. l’équipe de labadvance a donc mis en œuvre un consulting process. durant cinq jours, les consultants de roche ont travaillé avec les personnels du laboratoire et du service des urgences. « les patients attendaient en moyenne six heures avant d’être orientés. pourtant, le laboratoire rendait 90 % des résultats en moins d’une heure », se souvient sandra sapor, cobas labadvance international consultant. « nous avons travaillé avec tous les intervenants pour fluidifier leur organisation et, après une seule semaine d’application des changements, ils ont gagné une heure et demie dans l’orientation des patients ayant besoin d’une analyse biologique. » DES RÉSULTATS TANGIBLES À l’institut curie, c’est la création du pôle de pathologie-génétiqueimmunologie-hémobiologie et de la réception centralisée, issus de la fusion avec le centre rené huguenin de saint-cloud, qui a motivé la demande auprès de roche diagnostics france. le dr anne vincentsalomon, chef de service du pôle, a expliqué ainsi sa problématique : « Je sais d’où je pars, je sais où je dois aller mais je veux m’assurer d’embarquer tout le monde avec moi ». un consulting stratégie a donc été mis en place, mobilisant trois consultants et 26 personnels de l’institut. « nous avons passé deux journées en ateliers. ce furent deux journées intenses, qui nous ont donné l’opportunité de partager, largement, notre vision de la mission de l’institut, et notre objectif commun : proposer le meilleur diagnostic pour les patients atteints de cancer, grâce à nos travaux de recherche et d’innovation. nous nous sommes accordés sur nos priorités et les grands jalons de notre projet », se souvient anne vincent-salomon. l 3 spécialités cobas LabAdvance se décline désormais en trois spécialités : le cobas LabAdvance Consulting Technique, qui propose des solutions techniques de pointe adaptées au type d’analyses et au flux du laboratoire, le cobas LabAdvance Consulting Process, qui travaille sur les questions d’organisation et le cobas LabAdvance Consulting Stratégie, qui accompagne les laboratoires dans la traduction en actes de la stratégie qu’ils ont eux-mêmes définie. Pour les deux derniers niveaux, Roche Diagnostics France propose une approche innovante d’accompagnement et d’éclairage par des exemples internationaux, amenant ainsi les laboratoires à résoudre leurs problématiques. LES SERVICES ROCHE DIAGNOSTICS FRANCE, UN ACCOMPAGNEMENT PRIVILÉGIÉ Organisation & Pilotage de la performance ◊ des services pour développer les activités à forte valeur ajoutée, piloter et optimiser la performance de l’organisation Support & Assistance ◊ des intervenants formés pour porter la plus grande attention aux plus petits détails Achat & Logistique Gestion de la qualité ◊ des services pour améliorer l’efficacité des solutions d’achats et logistiques ◊ des outils et des hommes pour accompagner au quotidien la gestion de la qualité Ressources humaines & Formation ◊ un engagement pour donner de la valeur au capital humain Information & Communication ◊ la volonté de favoriser les échanges entre professionnels de santé au bénéfice du patient juin 2016 • n° 96 explore 7 illée, n surve ie b e s e sses ne mèr ’u Une gro d e c n ANTÉ ra S u s E s a l’ N t ON c’es é en B b é b n et d’u édical Votre B IO L giste m édecin, lo io b O e G um TrmEacM ienÉoD est pharmac VotrIS ! L a h eil A p ieen t nsIC s ou mé-lu i ccoin d z e e d n . dema Ostéoporo est se : votre ca votre FORC ui conseil ! Diagnostic biologique www.pro-g.eu PA-096-15 - 09/15 - Réf. 570000925 Biologiste médical E! Votre biolog iste médica l est pharmac ien ou médec in, demandezlui conseil ! Demandez-l Analyse biologique pital osseux ion de articipat p Avec la 5669 - pro(G tic Diagnos ue biologiq te Biologis médical se alyysse Anal gique og biollo Avec la parti cipation de Analyse biologiqu q e Biologiste médical Diag Dia gn no osttic iic biologique Avec la parti COUP DE PROJECTEUR SUR LE DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE ET LE RÔLE MÉDICAL DES BIOLOGISTES cipation de CAMPAGNE DE COMMUNICATION Pour améliorer la connaissance du diagnostic in vitro et du rôle du biologiste médical, Roche Diagnostics France met à disposition de ses clients des supports de communication adaptés au grand public. L es français méconnaissent la biologie médicale, les laboratoires et le rôle du biologiste médical, ignorant ainsi tout un volet de leur parcours de soins. pourtant, depuis la réforme de la biologie médicale adoptée le 13 janvier 2010, l’information et le conseil auprès des patients sont des missions importantes du biologiste médical. pour mener à bien cette activité, les supports d’informations manquent. roche diagnostics france a donc créé des kits de communication afin d’informer les patients sur le rôle du diagnostic biologique, 77 % du dépistage jusqu’au suivi de leur maladie. ces kits contiennent des affiches, des dépliants et des vidéos pouvant être diffusées sur des écrans en salle d’attente ou sur le site internet des laboratoires qui le souhaitent. DES PROGRAMMES VOLONTAIRES une première campagne a été lancée à destination des femmes concernées par l’ostéoporose, sur 800 sites volontaires. elle a été suivie d’une deuxième campagne dédiée au suivi de * des franÇais aimeraient trouver en salle d’attente des informations pratiques sur l’examen qu’ils vont suBir. explore n° 96 • juin 2016 la grossesse qui a concerné 1 000 sites. une nouvelle campagne sur les hépatites virales est en préparation. dans chacun de ces cas, l’objectif est d’expliquer l’importance du diagnostic biologique et le rôle du biologiste médical dans le parcours de soins. en proposant ces outils de communication adaptés aux patients, roche diagnostics france s’engage auprès des biologistes et renforce son partenariat avec eux. roche diagnostics france donne ainsi aux patients, via les biologistes, les moyens d’être des acteurs éclairés de leur santé. l 75 % * des franÇais aimeraient échanger avec le Biologiste sur leur suivi médical. ✱ [*] d’après une enquête menée par IFOP Health Care, pour Roche Diagnostics France, auprès de 1 000 individus représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus, en 2014. S’IMMERGER © ROCHE 8 juin 2016 • n° 96 explore dossier Elle effraie, elle suscite des interrogations, elle motive… Bien qu’indissociable de la pratique actuelle des biologistes médicaux, l’accréditation n’est pas ressentie par tous de la même manière. La faute à des conceptions du métier qui se heurtent, à quelques fausses idées et à beaucoup d’a priori. Des différences visibles à travers l’engagement des laboratoires dans la démarche d’accréditation, comme l’explique un auditeur du Cofrac. ACCRÉDITATION : BEAUCOUP DE PROGRÈS, DES DIFFICULTÉS À SURMONTER explore n° 96 • juin 2016 9 10 S'IMMERGER dossier V b THIERRY AVELLAN, biologiste « Les automates et des systèmes comme le MPL facilitent cette démarche » oilà déjà treize ans que la norme nf en iso 15189 a fait irruption dans la pratique de la biologie médicale. depuis 2013, l’engagement dans cette démarche est obligatoire. cela se mesure concrètement. lors de son bilan de mars 20161, le comité français d’accréditation (cofrac) a annoncé plus de 2500 accréditations effectives concernant 615 laboratoires de biologie médicale parmi lesquels 192 laboratoires hospitaliers. le cofrac a également réalisé l’évaluation de 130 laboratoires dont les dossiers sont toujours en cours d’examen. enfin, 278 laboratoires ont déposé leur demande initiale d’accréditation et attendent la visite d’un auditeur. derrière ces chiffres, le travail n’est pas encore fini. Beaucoup de retard a été pris. faute d’un nombre suffisant d’auditeurs techniques notamment (des pairs biologistes), le cofrac peine à répondre aux demandes d’évaluation dans les délais impartis. néanmoins, la loi exige que tous les laboratoires de biologie médicale soient accrédités pour au moins 50 % de leur volume d’activité dans chacune des trois familles d’analyses avant le 1er novembre 2016, puis à 100 % en 2020. une ambition difficilement applicable alors qu’environ 400 laboratoires attendent, en mars 2016, l’examen de leur dossier par le cofrac et que les laboratoires déjà accrédités se voient limités de fait dans leur évolution de portée. les deux-tiers des demandes formulées ne concernent que trois compétences, une dans chacune des trois familles listées dans l’arrêté de fin 20152. « le plus fréquemment, les laboratoires commencent par la biochimie, la sérologie ou l’hormonologie, c’est-à-dire des analyses traitées par les chaînes automatisées multiparamétriques qui permettent d’enregistrer de gros volumes liés à la biologie de routine. probablement une raison de volumes», remarque thierry avellan, biologiste Ça Bouge du côté réglementaire La fin de l’année 2015 et le début de 2016 ont été riches en modifications règlementaires. La plus importante est sans doute l’arrêté du 4 novembre 20152 réduisant de seize à trois le nombre de familles d’analyses de la biologie médicale. En conséquence, un allègement de l’objectif de 50 % d’activité accréditée dans chacune des familles pour novembre 2016. Néanmoins, les capacités d’évaluation du Cofrac étant a priori débordées, il semble peu probable qu’il réussisse à auditer tous les laboratoires avant l’échéance du 1er novembre 2016. Enfin le référentiel SH REF 023 du Cofrac est en cours de révision depuis septembre 2015. La nouvelle version devrait être publiée à la mi-2016. Ce texte qui explicite l’interprétation française de la norme 15 189 pourrait modifier encore l’application de la démarche d’accréditation. médical remplaçant dans les Bouches-durhône et évaluateur technique pour le cofrac depuis 2005. DES ÉCARTS ENTRE LES LABORATOIRES d’un laboratoire à l’autre, la mise en œuvre de l’accréditation varie beaucoup. très peu de laboratoires ont accrédité 100 % de leur activité. une minorité d’établissements a accrédité plus de 80 % de son activité, tandis que la grande majorité n’en a qualifié que la moitié. « les plus avancés sont en général ceux qui ont commencé l’accréditation de manière volontaire, en estimant que cela allait sécuriser leur activité et leur clientèle. ils ont eu le temps d’évoluer », estime thierry avellan. parmi les retardataires, « nous rencontrons dans le privé comme dans le public des réfractaires, certains estimant que le système qualité n’a rien à voir avec le métier de biologiste, d’autres n’en voyant simplement pas l’intérêt », témoigne thierry avellan. un écart entre le privé et le public s’est malgré tout creusé dès les premières années de la démarche. les premiers laboratoires privés se sont engagés dans la voie de l’accréditation dans les années 1999 et 2000. ils étaient une trentaine en 2005. le premier établissement public, le service de biologie médicale du chu de marseille, n’a été accrédité qu’en 2006. aujourd’hui, les biologistes hospitaliers rattrapent leur retard, en assumant un domaine de plus vis-à-vis de la plupart des laboratoires de ville : la biologie délocalisée. UN OUTIL PUISSANT l’engagement collectif des biologistes dans la démarche qualité a déjà produit des effets positifs. « l’accréditation est un excellent outil de management. elle oblige à beaucoup communiquer avec les équipes, à proposer une gestion positive de l’erreur, et à instaurer une dynamique qui permet de progresser. mais comme tous les outils puissants, le management par la qualité mal utilisé peut arriver à l’effet inverse si on oublie l’objectif réel du laboratoire : le patient et son médecin », remarque thierry avellan. « l’outil smq (système de management de la qualité) est aussi une occasion d’organiser les échanges entre collègues pour mieux maîtriser l’activité du laboratoire. Je crois que cela améliore non seulement la qualité de résultats mais également les prestations de conseil. aujourd’hui, il est fréquent qu’un médecin appelle le laboratoire avant de prescrire un examen, voire de poser un diagnostic ou d’instaurer une thérapeutique… » autant de bénéfices que les laboratoires réfractaires ressentiront dans les années à venir s’ils appréhendent correctement cet outil. « À l’inverse, l’éloignement du patient dû à une rationalisation trop poussée est aujourd’hui possible tout en étant accrédité. encore une fois tout dépend des objectifs de la direction du laboratoire. » l juin 2016 • n° 96 explore 11 QUALITÉ ET RATIONALISATION © ROCHE ❰❰ ENTRETIEN AVEC THIERRY AVELLAN, biologiste médical et évaluateur technique pour le Cofrac. Quels sont les objectifs de l’accréditation ? b– Au départ, il s’agissait d’harmoniser la qualité de la prise en charge des patients et des prestations de biologie médicale et de rationaliser le parc des laboratoires. Dans les faits, il s’agissait surtout de trouver des économies à court terme en permettant aux laboratoires de se regrouper pour faire des économies d’échelles permettant d’absorber des baisses de nomenclature. Les représentants professionnels y ont fait ajouter un volet de médicalisation, incluant la gestion des données cliniques du patient en collaboration avec les cliniciens pour renforcer sa prise en charge. Quelles sont les difficultés pour appliquer cette norme aujourd’hui ? b– Elles sont multiples et tiennent surtout au timing contraint. Par exemple, la charge de travail à fournir en quelques mois est très lourde pour les retardataires. Par ailleurs certains auditeurs (souvent inexpérimentés) peuvent être particulièrement « tatillons » et s’éloigner de l’objectif patient pour évaluer uniquement le formalisme. Cela ne concerne qu’une minorité d’entre eux mais elle maintient les biologistes les plus réticents dans une image négative de l’accréditation. Etre accrédité crée aussi une lourdeur pour intégrer des évolutions technologiques, même si au final elles sont bien mieux maîtrisées explore n° 96 • juin 2016 en général. Enfin, j’ai remarqué un point commun à toutes les structures où cela se passe mal : la direction vit l’accréditation comme une contrainte réglementaire et ne s’implique pas assez… Quels rôles peuvent jouer les fournisseurs de solutions diagnostiques pour accompagner les biologistes ? b– Ils participent grandement à la formation des personnels techniques ce qui est important pour l’accréditation. Les automates et des systèmes d’information comme les middlewares facilitent aussi la maîtrise « à la paillasse ». Les fournisseurs font beaucoup mais ils pourraient faire davantage : les biologistes aimeraient disposer de matériaux de référence, pour être étalonnés d’un laboratoire à l’autre quel que soit le fournisseur de chacun. Les middlewares pourraient évoluer vers une syntaxe simple et des outils de contrôle des règles d’expertise avec traçabilité. Des systèmes informatiques intégrés unissant le middleware, le SIL et le logiciel qualité seraient également un vrai apport. Enfin, nous avons besoin d’une réelle normalisation du transfert de données, telle qu’elle est préconisée par l’ASIP santé (Agence des Systèmes d’Informations Partagés de santé) par exemple, mais il y a un certain manque de communication entre les tutelles et les professionnels de ce secteur sur ces sujets, et nous en sommes loin. ✱ [1] Bilan au 1er mars 2016 accessible sur le site du COFRAC : https:// www.cofrac.fr/site/ content/french/pages/ actualites/docs/D270/ file/map-repartitionregionale-mars2016.pdf [2] Arrêté du 4 novembre 2015 modifiant la liste des familles du domaine de la biologie médicale prévue en annexe I de l’arrêté du 17 octobre 2012 modifié définissant les conditions justificatives de l’entrée effective d’un laboratoire de biologie médicale dans une démarche d’accréditation, Journal Officiel, 11 Nov 2015. [3] https://www.cofrac. fr/documentation/SHREF-02. dossier PHOTOS © CATHERINE ROUJEAN 2016 12 S'IMMERGER LES CLÉS POUR RÉUSSIR L’ACCRÉDITATION DE LA BIOLOGIE DÉLOCALISÉE L’accréditation des examens en biologie médicale délocalisée inquiète souvent. Il y a un an, le Laboratoire des Cèdres, en Midi-Pyrénées, l’a obtenue sans problème pour la réalisation de gazométries dans le service de réanimation de la Clinique des Cèdres, près de Toulouse. Son équipe partage son expérience et livre son secret : anticiper la qualification dès le choix de l’appareil et du fournisseur. I CARTE D’IDENTITÉ l 7 sites l 88 salariés dont 9 biologistes l Environ 900 dossiers par jour l 50 % d’activité hospitalière, 50 % issue d’une clientèle directe L e laboratoire des cèdres fait figure d’exemple en matière d’application des normes qualité. il était, en 1990, le premier laboratoire de biologie médicale certifié iso en france, puis le premier en midi-pyrénées accrédité par le cofrac. il est aujourd’hui accrédité sur 98 % de ses analyses dans la norme nf en iso 15 189. avec un tel palmarès, on ne s’étonnera pas qu’il ait été également le premier de sa région et le premier laboratoire privé en france à être qualifié nf en iso 22 870. en avril 2015, il a obtenu cette accréditation des examens de Biologie médicale délocalisée (eBmd) pour la gazométrie et la mesure du calcium ionisé. UNE CULTURE DE LA NORME « pour réaliser les missions du biologiste médical – produire des analyses les plus fiables possibles et assurer la prestation de conseil du biologiste médical auprès de ses confrères médecins prescripteurs et des patients –, l’application de normes qualité rigoureuses est incontournable », explique le dr fabrice laboudie, directeur de ce laboratoire multisite, dont l’unité historique est attachée, depuis plus de 30 ans, à la clinique des cèdres, parmi les dix plus grandes cliniques privées de france, basée à cornebarrieu (haute-garonne). c’est la philosophie même du laboratoire des cèdres qui traite juin 2016 • n° 96 explore L’IMPORTANCE DU SYSTÈME DE PILOTAGE cependant, en dehors de cette question des moyens humains, l’accréditation de ces eBmd fut relativement fluide au niveau de la maîtrise des moyens matériels, de la maintenance de l’appareil et de l’instauration des contrôles qualité. « le Bge link nous garantit la maîtrise de l’automate à tous les niveaux », explique sophie rocher. « ce logiciel de pilotage autorise les techniciens de laboratoires à prendre la main à distance sur le cobas b 221, à vérifier les paramètres de qualité et les niveaux de réactifs depuis notre plateforme technique », complète patrick perez, responsable des moyens matériels et des matières premières du laboratoire. des résultats préliminaires sont délivrés extemporanément dans le service. leur validation s’effectue en temps réel – même la nuit – par un technicien depuis le plateau technique après l’intégration de l’ordonnance dans le système informatique. le réanimateur obtient ainsi les résultats alors qu’il est encore au chevet du patient. « grâce à cette rapidité, nous adaptons plus efficacement la thérapeutique », souligne le dr adama faye, réanimateur à la clinique des cèdres. « sans cet automate au sein du service, les prises en charge explore n° 96 • juin 2016 seraient retardées, en particulier les dialyses continues pour lesquelles les analyses de gaz du sang sont essentielles. » dans le service, environ 30 utilisateurs sont habilités et suivis par le laboratoire en permanence. les infirmières habilitées ont été formées pour garantir la traçabilité des échantillons et des résultats. « si un utilisateur ne suit pas correctement la procédure ou si un contrôle qualité n’est pas conforme, le logiciel bloque la délivrance des résultats dans le service et le signale au laboratoire », précise patrick perez. grâce au code personnel de chaque utilisateur, ce dernier peut identifier une éventuelle perte de compétence chez le soignant réalisant la mesure et proposer de nouvelles formations pour corriger la pratique. ANTICIPER L’ACCRÉDITATION « de nombreux laboratoires se sont lancés dans la biologie délocalisée sans penser à l’accréditation en amont. c’est une erreur », analyse sophie rocher. « tout choix d’un appareil d’eBmd doit prendre en compte la compatibilité du système avec, d’une part, l’obtention de l’accréditation par le cofrac et, d’autre part la réalisation pratique au quotidien de ces examens, qu’elle soit la plus naturelle possible pour les infirmières du service, la plus efficace possible pour les médecins, et la moins chronophage possible pour les acteurs du laboratoire qui encadrent le tout. sinon il ne sert à rien de se lancer dans de la biologie médicale délocalisée », surenchérit fabrice laboudie, réputé exigeant dans le savoir-faire et le savoir-être, et confirme ainsi le credo de son laboratoire : « il est inconcevable de mettre en place une analyse sans penser accréditation. il ne faut donc pas se tromper de fournisseur. certains possèdent une véritable culture de l’accréditation et anticipent les besoins du client. c’est le cas de roche diagnostics france. » l b FABRICE LABOUDIE, directeur du Laboratoire des Cèdres « Il est inconcevable de mettre en place une analyse sans penser accréditation. » La réussite de ce projet en biologie délocalisée a nécessité la mobilisation de toutes les équipes, du côté du laboratoire comme de celui du service de réanimation. © CATHERINE ROUJEAN 2016 jusqu’à 900 dossiers par jour. alors, lorsque la question de la biologie médicale délocalisée s’est posée, suite à une demande des médecins du service réanimation de la clinique, fabrice laboudie et caroline devaux, les biologistes médicaux du laboratoire ont intégré l’accréditation de l’analyse par le cofrac dès le début de leur réflexion. en 2012, ils ont testé les appareils portatifs d’un concurrent de roche diagnostics. les biologistes se souviennent d’un échec cuisant. « ce système s’avérait être une vraie usine à gaz pour l’accréditation », explique le dr laboudie. l’équipe s’est donc tournée début 2014 vers le cobas b 221, dont elle possède déjà un automate qualifié sur son plateau technique. « roche diagnostics france est venu tout de suite avec le Bge link, un logiciel qui correspondait à notre problématique de pilotage à distance », raconte sophie rocher, responsable qualité du laboratoire. ces eBmd ont été audités en décembre 2014 par une équipe d’évaluateurs du cofrac dont le pr henri portugal, spécialiste en la matière, avant de recevoir l’accréditation quatre mois plus tard. « la seule difficulté a été la mise en œuvre des moyens humains du service de réanimation à des fins analytiques. il a été très prenant d’assurer la formation, l’habilitation et, depuis, le suivi des compétences des infirmières du service. pour garantir la motivation de l’équipe soignante, nous avons dû sensibiliser la cadre infirmière du service, les anesthésistes réanimateurs et impliquer la direction de la clinique. nous devons rester très présents et vigilants auprès des ressources humaines du service », précise le directeur du laboratoire. © CATHERINE ROUJEAN 13 dossier © ROCHE 14 S'IMMERGER DES COMPÉTENCES AU SERVICE DE L’ACCRÉDITATION À travers un large panel de services, dédiés ou non à la gestion qualité, Roche Diagnostics France déploie son expertise pour simplifier la mise en œuvre de la norme ISO 15 189 et accompagner les laboratoires de biologie médicale dans cette démarche. E n matière de gestion de qualité, roche diagnostics france dispose d’une expertise reconnue. engagée depuis de nombreuses années dans la qualité, roche diagnostics france a souhaité être présente aux côtés de ses clients et veille à s’adapter aux besoins des laboratoires. la quality Box en est le témoin. premier outil développé dans le cadre de l’accompagnement à l’accréditation, elle rassemble les outils clés pour initier et faire vivre un système qualité. Bien que très complète, la quality Box ne résume néanmoins pas à elle seule les services de roche diagnostics france utiles pour l’accréditation. aider ses clients au quotidien et sur le long terme, en mobilisant des outils et des hommes, telle est la promesse et l’engagement de roche diagnostics france. la nouvelle thématique de service gestion de la qualité s’inscrit dans cet esprit en proposant un accompagnement personnalisé et de proximité, adapté à l’évolution des structures et à leur système qualité. DES OUTILS DÉDIÉS la quality box propose un ensemble d’outils utiles pour la démarche qualité. elle est accessible en ligne depuis myrochediagnostics.fr. le tableur de validation des méthodes, connu pour son format prérempli avec les données techniques des tests roche, est mis à jour en continu au rythme des évolutions règlementaires et de l’enrichissement du catalogue. entièrement automatisé, il permet de sécuriser les calculs et les saisies, et génère en quelques clics, un rapport final conforme aux attentes du cofrac. l’espace documentaire s’enrichi également juin 2016 • n° 96 explore 15 en permanence de documents clés pour les laboratoires, tels que des trames préremplies d’analyses de risques, ou encore de modèles de procédures. incontournable dès la mise en place du système qualité, il rassemble toute la documentation qualité de roche, ainsi que des informations règlementaires et de nombreux guides. le programme tiqcontm (voir ci-contre) est une autre expression de l’expertise roche en matière de gestion qualité. quant à elabdoc, c’est un espace internet de veille documentaire technique accessible sur le site myrochediagnostics.fr. il rassemble les fiches techniques, les fiches de données de sécurité, les manuels opérateurs des produits roche et les bulletins d’information technique et scientifique. la sélection des sujets, des produits ou des domaines suivis permet aux biologistes de personnaliser les notifications de mises à jour pour davantage d’efficience. tiqcontm continue À s’enrichir Lancé en 2012, le programme TIQConTM, pour Total Integrated Quality Control, n’a cessé de s’étendre à de nouveaux contenus au fil des mises à jour, toujours à l’écoute des retours des quelques 450 laboratoires qui l’utilisent au quotidien. Le programme, qui exploite automatiquement les résultats des contrôles de qualité internes des automates Roche pour les comparer à ceux des autres laboratoires participants, traite aujourd’hui 90 % des paramètres de chimie et d’immunologie, soit plus de 160 paramètres. UN ACCOMPAGNEMENT HUMAIN, UNE DÉMARCHE INTÉGRÉE PAR TOUS explore n° 96 • juin 2016 Les indicateurs, eux aussi, se sont multipliés au fil des années. En se rendant sur le site, un laboratoire peut ainsi consulter pour chaque automate la moyenne, la déviation standard, le coefficient de variation (CV), mais aussi le ratio des CV (RCV) et l’indice d’écart-type (IET), qui donnent respectivement une indication sur la fidélité et la justesse du laboratoire par rapport à ses pairs, permettant ainsi d’évaluer la performance de chaque paramètre en un coup d’œil. Les résultats mensuels sont facilement évaluables grâce aux © DR la gestion de qualité ne se limite pas à des outils. l’accompagnement humain est au cœur de tous les échanges entre le fournisseur et ses clients. toutes les équipes de roche diagnostics sont sensibilisées à la démarche qualité. parmi les ingénieurs d’application et les ingénieurs en solution d’organisation, des spécialistes qualité conseillent les laboratoires dans l’utilisation conforme des solutions roche au regard de la norme 15189. l’assistance téléphonique compte également des spécialistes accréditation. cette diffusion de la démarche qualité assure une cohérence dans les échanges. le centre de formation de meylan s’inscrit aussi dans cet esprit. les formations qui y sont dispensées contribuent à l’habilitation des personnels. elles s’enrichissent depuis peu de « classes virtuelles », des web conférences interactives qui permettent d’échanger avec un expert roche sur une fonctionnalité ou une thématique particulière. enfin le e-learning, accessible depuis le site myrochediagnostics.fr, propose des formations autonomes sur des produits ou des logiciels afin de répondre aux exigences de formation continue du cofrac. les journées d’accompagnement rte (revue technique par un expert) forment une autre déclinaison des services roche en matière d’accréditation. cette prestation est réalisée par le référent qualité de roche et propose de vérifier les bonnes pratiques du personnel autour des solutions roche au regard de la norme 15189. l’accompagnement humain peut aller encore plus loin. roche diagnostics france propose également des audits blancs réalisés par des auditeurs appartenant ou non au cofrac. ces prestations sont personnalisables afin de répondre au cahier des charges précis de chaque laboratoire (audit initial d’installation, préaudit du cofrac, audit technique ou qualité, périmètre, etc). l UN CHAMP DE PLUS EN PLUS ÉTENDU codes couleurs qui indiquent leur situation par rapport aux référentiels Ricos et SFBC. Depuis mars, le laboratoire peut entrer ses propres objectifs à suivre : les indicateurs supérieurs aux objectifs souhaités s’affichent alors en rouge. Autre innovation, il devient possible de comparer les résultats des différentes machines du laboratoire qui effectuent les mêmes analyses et de les confronter aux normes de repasse et de suivi, grâce à l’outil « Comparaison analytique ». DE NOMBREUX OUTILS DE VISUALISATION Pour visualiser simplement les résultats, le programme TIQConTM propose les graphiques de Youden ou de Levey-Jennings – auxquels vient de s’ajouter le diagramme de décision pour une vue globale de tous les paramètres, jugés hors-limites, marginaux, acceptables ou bons, avec calcul du six-sigma, selon les seuils de Ricos, mais aussi en fonction des propres critères du laboratoire. Les évolutions régulières contribuent à rendre TIQConTM toujours plus pertinent, complet et adapté aux nouveaux enjeux du contrôle interne de qualité. 16 S'INSPIRER 1 hôpitaux universitaires paris-sud DE L’IMPORTANCE DU PRÉ-ANALYTIQUE La plateforme mutualisée d’analyse du groupement hospitalier des Hôpitaux universitaires Paris-Sud se dote du cobas® 8100, l’automate de pré-analytique de Roche Diagnostics France, le premier installé en France. Elle augmente ainsi sa capacité de traitement tout en rationalisant la distribution des tubes sur la chaîne d’analyse. I CARTE D’IDENTITÉ l Automate pré-analytique l Bidirectionnel avec 4 lignes de convoyage l Rappel automatisé des échantillons pour analyses complémentaires l Jusqu’à 8 bras de connexion l 1100 tubes / heure1 ✱ [1] Manuel opérateur cobas® 8100, V1.2, Décembre 2014 P our accompagner la création du plateau technique automatisé de Bicêtre, fruit de la mutualisation de plusieurs services des laboratoires du groupement hospitalier des hôpitaux universitaires paris-sud ‒ antoine-Béclère, Bicêtre et paul-Brousse ‒, les biologistes ont fait valoir un besoin croissant d’automatisation, en particulier de la phase pré-analytique pour des échantillons non urgents. « la phase pré-analytique consomme beaucoup de temps aux techniciens de chaque service. regrouper son traitement dans un lieu unique à proximité d’une réception commune et l’automatiser sont des solutions simples à cette problématique commune à toutes les spécialités de la biologie médicale », explique le pr patrice Thérond, chef du service de Biochimie de l’hôpital Bicêtre. dans une plateforme technique comme celle de ce groupe hospitalier, répondre aux enjeux globaux est au centre du projet. « grâce au cobas® 8100, nous ne risquerons plus de rupture de charge. un élément important pour améliorer, en bout de chaîne, le délai de rendu des résultats. » VÉRIFIER LA QUALITÉ DES PRÉLÈVEMENTS après avoir été enregistrés dans le système informatique, les échantillons sont chargés dans l’automate. en premier lieu, le cobas® 8100 de roche diagnostics vérifie à l’aide d’une caméra l’adéquation entre la couleur du bouchon et la demande d’examen inscrite dans le système, puis centrifuge le tube, le débouche avant de le faire passer à travers un module de vérification de la qualité de l’échantillon. ce dernier vérifie le volume du prélèvement contenu dans le tube et en analyse ses indices sériques – ictère, taux d’hémolyse, caractère opalescent ou lactescent. les prélèvements ne répondant pas aux critères de qualité sont écartés automatiquement de la chaîne analytique. « cette évaluation sérique, bien en amont de l’analyse, permet de sortir immédiatement les tubes non conformes au lieu de les récupérer en fin de chaîne. c’est un véritable gain de temps, et une économie de réactifs, pour demander un nouveau prélèvement », estime le pr Thérond. si l’échantillon correspond aux critères de qualité sérique, il poursuit son trajet dans le cobas® 8100, en étant soit directement dirigé vers les automates d’analyse, soit transféré à un module d’aliquotage lorsque cela est prévu dans la demande d’examens biologiques. « le tube primaire et les tubes secondaires, les aliquots, peuvent être distribués sur plusieurs automates en même temps. certains peuvent également être sortis de la chaîne pour des analyses manuelles, exigeant des aliquots complexes, comme l’hormonologie par exemple », explique le chef de service. UNE ZONE DE STOCKAGE TEMPORAIRE ADAPTÉE À L’ACTIVITÉ HOSPITALIÈRE au terme des analyses, avant de transférer les tubes vers des unités post-analytiques, comme les cobas p501 ou p701, les échantillons sont conservés durant quelques heures dans le module aoB (add-on Buffer) du cobas® 8100. « dans la pratique hospitalière, il est fréquent que les cliniciens ajoutent au fil de la journée des analyses complémentaires à la prescription initiale. grâce à cette zone de stockage à moyen terme, il est possible de rappeler automatiquement les tubes primaires concernés et de les rediriger vers la chaîne analytique de manière simple et rapide », explique le pr Thérond. chaque module aoB peut accepter jusqu’à 1 000 échantillons. l’ensemble du système est connecté au middleware de la plateforme d’analyse, le mpl evo 2 dans ce cas, ce qui garantit une traçabilité complète de l’échantillon. « l’accréditation de la chaîne devrait être ainsi facilitée », conclut le pr Thérond. l juin 2016 • n° 96 explore 17 © FILAMENTPRODUCTION un convoyage Bidirectionnel Le cobas® 8100 est bidirectionnel, c’est-à-dire que la chaîne de convoyage possède quatre lignes, une dédiée aux tubes à destination des analyseurs, une deuxième pour les tubes traités et les deux dernières transportant les supports vides. « Ce système garantit une grande fluidité de traitement des échantillons. Avec le cobas® 8100, dont le démarrage est prévu fin mai 2016, nous pourrons prendre en charge 1 100 tubes par heure », analyse le Pr Thérond. La plateforme technique du groupement hospitalier des Hôpitaux universitaires Paris-Sud a prévu d’y relier deux chaînes analytiques parallèles, chacune composée de deux modules de biochimie – des cobas c701 et c502 entre lesquels les paramètres seront répartis – et un module d’immuno-analyse (cobas e602). « Dans l’avenir, on pense peut-être y ajouter des automates d’hémostase, voire augmenter notre capacité de traitement si besoin », anticipe le chef de service de l’hôpital Bicêtre. Cet automate peut desservir jusqu’à huit bras analytiques, associant des appareils Roche Diagnostics ou d’autres fournisseurs. Le professeur Thérond entouré de son équipe. © FILAMENTPRODUCTION Le MPL evo 2 garantit une traçabilité complète de l’échantillon. b © FILAMENTPRODUCTION PR PATRICE THÉROND, chef du service de Biochimie de l’hôpital Bicêtre L’ESSENTIEL l La plateforme mutualisée des Hôpitaux universitaires Paris-Sud automatise sa phase pré-analytique avec le cobas® 8100. l Cet automate trie, centrifuge, débouche, explore n° 96 • juin 2016 mesure la conformité sérique et aliquote les échantillons. l Il gère également le stockage post-analytique et l’élimination automatisée des tubes. l Bien adapté à la pratique hospitalière, le cobas® 8100 organise le rappel des tubes analysés lorsque la plateforme enregistre une demande de complément d’analyse. « Le cobas® 8100 garantit une grande fluidité de traitement des échantillons » 18 2 S'INSPIRER laBosud oc Biologie de montpellier LA BIOPATHOLOGIE, AVANT-GARDE DU DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE Pour accompagner l’essor du diagnostic moléculaire oncologique, de nouvelles unités d’analyse se sont construites au cours des dix dernières années. Elles associent anatomopathologistes, cytogénéticiens et biologistes moléculaires. Visite d’une unité de biopathologie au laboratoire LaboSud OC Biologie de Montpellier. I CARTE D’IDENTITÉ l 56 laboratoires l 12 pôles d’excellence dont Imagénome l Une plateforme de biologie moléculaire à haut-débit O n peut résumer la biopathologie à l’alliance de l’anatomopathologie et de la biologie médicale, pour répondre aux besoins de diagnostics induits par le développement des premières thérapies ciblées. l’expertise anatomopathologique reste essentielle, elle s’enrichit de la cytogénétique et de la biologie moléculaire pour compléter le diagnostic. une tumeur nécessite aujourd’hui d’être étudiée sur tous les plans, depuis sa morphologie jusqu’à son fonctionnement et son architecture moléculaire. « les premières unités de biopathologie sont apparues en 2006 sous l’impulsion de l’inca afin d’améliorer le diagnostic moléculaire des tumeurs », raconte pierre-Jean lamy, biologiste moléculaire au labosud de montpellier, le premier groupe libéral a avoir créé une telle unité. cette activité y rassemble deux anatomopathologistes, deux cytogénéticiens, un biologiste moléculaire et des techniciens, travaillant ensemble afin de poser le diagnostic et accompagner l’oncologue dans l’interprétation thérapeutique des résultats. gique. en parallèle de celles nécessaires à son analyse, le pathologiste met à disposition de ses collègues des lames colorées où il a entouré les zones riches en cellules tumorales. ces lames aident les biologistes à prélever, sur des lames blanches en miroir, un échantillon de qualité pour réaliser les tests moléculaires. en effet, ces analyses doivent être réalisées sur un échantillon contenant au minimum 50 % de cellules tumorales, leur sensibilité étant parfois faible, proche de 20 % pour le séquençage sanger par exemple. l’adn est ensuite extrait et analysé par différentes techniques comme la pcr allèle spécifique, le séquençage (sanger ou dit de nouvelle génération pour l’étude de l’exome ou du génome entier), la spectrométrie de masse et aussi l’hybridation in situ pour la recherche des anomalies chromosomiques. À partir de ces marqueurs, les biologistes, les anatomopathologistes et les cliniciens disposent d’éléments prédictifs de la réponse thérapeutique et peuvent ainsi personnaliser les traitements. UNE DÉMARCHE DE COOPÉRATION DE PLUS EN PLUS DE TESTS pour atteindre cet objectif, les diagnosticiens collaborent autour de la pièce anatomopathologique. elle y est reçue par l’anatomopathologiste, qui, après avoir identifié la zone tumorale d’intérêt, effectue des prélèvements ciblés sur la tumeur pour une fixation en paraffine. des coupes sur lames issues des blocs fixés sont colorées en hématéine éosine afin de permettre le diagnostic anatomopatholo- depuis la découverte de l’amplification d’her 2 ou de l’anomalie chromosomique Bcr-aBl dans les leucémies myéloïdes chroniques, le nombre d’altérations moléculaires traitables par des thérapies ciblées a considérablement augmenté ces dernières années. il existe aujourd’hui des thérapies visant des altérations des gènes Kras, Braf, alK, meK, ros… L’ESSENTIEL l La biopathologie associe l’anatomopathologie, la biologie moléculaire et la cytogénétique pour répondre aux besoins de diagnostics induits par le développement des thérapies ciblées. l Avec cette triple compétence, les médecins disposent de marqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique et peuvent ainsi personnaliser les traitements. l La biopathologie se place en avant-garde pour développer et accélérer la mise sur le marché de nouveaux tests, en collaboration avec l’industrie et les sociétés de diagnostic. juin 2016 • n° 96 explore 19 imagénome, investir dans l’avenir © FLAMOTTE C LaboSud a créé, en 2015, l’Institut médical d’analyse génomique ou Imagénome, à Montpellier. Cette plateforme de biologie moléculaire à haut-débit dispose des dernières générations d’outils pour l’extraction, l’amplification et l’analyse des acides nucléiques, telle que la spectrométrie de masse ou le séquençage nouvelle génération. De quoi accompagner le développement de la biopathologie, mais aussi de la génétique prénatale avec notamment le DPNI. Coupes de blocs de tissus en paraffine : une des premières étapes de toute analyse de pathologie moléculaire. SIMPLIFIER LA TRAÇABILITÉ DE L’ÉCHANTILLON cette étroite collaboration entre pathologistes assure également la concentration, dans un lieu unique, des pièces anatomopathologiques et des échantillons qui y sont prélevés. « le dialogue entre anatomopathologiste et biolo explore n° 96 • juin 2016 giste moléculaire est permanent. les techniques de pathologie moléculaire morphologique sont indissociables de la génétique proprement dite. réunir la triple compétence ‒ anatomopathologie, cytogénétique et biologie moléculaire ‒ sur une même plateforme est un atout indéniable pour assurer un diagnostic rapide et de qualité », remarque pierre-Jean lamy. toutes les pièces anatomopathologiques sont précieuses. certaines, comme les biopsies de cancers de poumon, sont, en plus, de petite taille et nécessitent des analyses très rationalisées. là encore, l’approche concertée de la biopathologie peut constituer une solution. la biopathologie n’a pas vocation à remplacer les pratiques libérales de la biologie et de l’anatomopathologie. elle s’inscrit en avant-garde, réunissant les expertises pour assurer l’accès des patients aux tests diagnostics les plus récents, leur transition vers la standardisation et leur disl ponibilité sur l’ensemble du territoire. b © FLAMOTTE « or, selon qu’elle se développe dans tel ou tel tissu, une même anomalie peut entraîner un comportement cellulaire complètement différent », explique pierre-Jean lamy. « par exemple, on obtient en clinique de bons résultats en ciblant Braf dans le mélanome. en revanche, le bénéfice du même traitement est presque nul pour les cancers colorectaux portant la mutation. » ainsi, l’oncologie moléculaire n’a pas détruit la classification anatomopathologique qui pose le diagnostic. « petit à petit, on détaille la classification des cancers en sous-populations, certaines ne concernant qu’1 % des malades, de véritables pathologies orphelines. » en réponse à cet affinement des sous-types tumoraux, quelques nouveaux tests de diagnostic moléculaire sont développés chaque année. les médecins des unités de biopathologie doivent donc réaliser un travail de bibliographie continu et poussé pour maintenir leur expertise. « non seulement, nous réalisons le test et l’interprétons, mais nous apportons un conseil thérapeutique afin de trouver de façon pluridisciplinaire la meilleure option thérapeutique pour le patient. » en plein développement exponentiel du diagnostic moléculaire, de nombreux tests sont conçus par les unités de biopathologie elles-mêmes, avant que des tests commerciaux ne soient mis sur le marché. « nous collaborons beaucoup entre labos, à travers le groupe francophone de cytogénomique oncologique notamment. nous travaillons également avec l’industrie et les sociétés de diagnostics pour accélérer l’industrialisation des tests. de plus en plus de cancers ont besoin de diagnostic moléculaire. on espère que cette discipline entrera progressivement dans la routine. c’est aussi le rôle des grands groupes de biologie spécialisée de faciliter l’accès au testing », analyse pierre-Jean lamy. PIERRE-JEAN LAMY, biologiste moléculaire au LaboSud de Montpellier « Non seulement, nous réalisons le test et l’interprétons, mais nous apportons un conseil thérapeutique afin de trouver de façon pluridisciplinaire la meilleure option thérapeutique pour le patient » 3 cliniques universitaires saint-luc, Bruxelles AUTOMATISER LE GOLD STANDARD DE LA CYTOLOGIE URINAIRE Roche Diagnostics initie une petite révolution pour les analyses urinaires : l’automatisation de la microscopie. Le cobas u 701 permet ainsi, à partir d’images microscopiques réelles, de standardiser l’examen cytologique des urines. Son intégration sur le plateau technique et sa connexion aux systèmes pré-analytiques CCM et cobas® 8100, en cours de développement, garantissent une amélioration des flux de traitement et des délais de délivrance des résultats. I CARTE D'IDENTITE l Technologie de microscopie intégrée l Sans réactif l Technologie RFID pour les consommables et les contrôles de qualité Bio-Rad l Connectivité avec les systèmes pré-analytiques CCM et cobas® 8100 l Connexion au middleware MPL evo 2 avec intégration des images à distance l 116 échantillons/ heure1 L a microscopie est la technique de référence pour l’examen cytobactériologique des urines. plusieurs appareils proposent de réaliser la numération des cellules urinaires ainsi que la détection des germes et des cristaux de manière automatisée par la cytométrie de flux, obligeant régulièrement la confirmation des résultats au microscope. avec le cobas u 701, roche diagnostics réduit le recours à cette vérification et met à disposition une nouvelle forme d’automatisation : la microscopie intégrée. UNE MICROSCOPIE AUTOMATISÉE le cobas u 701 réalise, en temps réel, 15 images microscopiques réelles par échantillon puis les compare à une base de données afin de proposer une interprétation partielle. il chiffre ainsi le nombre de globules rouges et de globules blancs et propose une analyse semi-quantitative des bactéries, des cellules épithéliales, des cellules épithéliales non squameuses. enfin il qualifie les autres particules (levures, cristaux, sperme, mucus, cylindres pathologiques). cette approche corrige la variabilité et le caractère subjectif des observations de différents opérateurs. les images sont enregistrées et les qualifications des particules peuvent y être corrigées ou enrichies manuellement par les biologistes. « nous avons testé le cobas u 701 dans le cadre d’un partenariat scientifique avec roche diagnostics Belgique, avant sa commercialisation », raconte catherine fillée, biologiste aux cliniques universitaires saint-luc, à Bruxelles, un des sept hôpitaux universitaires de Belgique. « nous avons ainsi pu observer concrètement les avantages de cette technologie comparée à la cytométrie de flux. cela a motivé notre décision d’équiper le laboratoire avec cet automate. nous ne le regrettons pas. l’analyse est proche de la microscopie classique, facile à mettre en œuvre et l’utilisation de l’interface est très intuitive. » cet automate fonctionne sans réactif et avec un seul consommable : des cuvettes à usage unique dans lesquelles 170 µl d’échantillon sont injectés à partir d’un prélèvement de 2 ml1, homogénéisé par le système. le système minimise ainsi les risques de contamination des échantillons. cela facilite sa gestion quotidienne. pour les contrôles qualité, roche diagnostics s’est associé à Bio-rad qui développe des contrôles urinaires pour lesquels les valeurs de la fourchette cible et les informations du lot sont enregistrées sur une puce rfid, ce qui évite leur saisie dans le système. UNE ANALYSE INTÉGRÉE le cobas u 701 propose de sortir la cytologie urinaire de la paillasse de bactériologie et de l’intégrer au plateau technique, voire de l’associer à un automate de tri pré-analytique. « l’analyse urinaire devient réalisable par une équipe polyvalente 24 heures sur 24 au sein du laboratoire », témoigne catherine fillée. « notre cobas u 701 sera bientôt connecté au cobas® 8100. les échantillons n’attendront plus les techniciens spécialisés, ce qui nous permettra de délivrer les résultats beaucoup plus rapidement. » cet automate se connecte également au middleware du laboratoire, le mpl evo 2 de roche diagnostics france. les analyses de cytologie urinaire bénéficient ainsi des mêmes standards de qualité et de traçabilité que les autres spécialités de biologie médicale et s’inscrivent dans la démarche qualité imposée par les normes européennes et internationales. grâce à cette connectivité du système, il devient possible de consulter à distance les images réalisées par le cobas u 701. une opportunité pour libérer le biologiste de l’automate, créer un réseau d’expertise et améliorer la formation en s’appuyant sur des images issues de la pratique réelle. l ✱ [1] Manuel opérateur cobas u 701 microscopy analyzer, Version 2.0.0, Juillet 2015. juin 2016 • n° 96 explore © ROCHE 20 S'INSPIRER © ROCHE © MORRISMEDIA 21 Le cobas u 701 propose de sortir la cytologie urinaire de la paillasse de bactériologie et de l’intégrer au plateau technique. b CATHERINE FILLÉE, biologiste aux Cliniques universitaires Saint-Luc © ROCHE « L’analyse est proche de la microscopie classique, facile à mettre en œuvre et l’utilisation de l’interface est très intuitive. » L’ESSENTIEL l Le laboratoire des Cliniques universitaires Saint-Luc s’est équipé d’un cobas u 701 après l’avoir testé dans le cadre d’un partenariat scientifique et avoir apprécié sa simplicité d’utilisation. explore n° 96 • juin 2016 l En s’affranchissant de la paillasse de bactériologie, le cobas u 701 permet de confier la cytologie urinaire à des équipes polyvalentes, voire de faire ces examens 24 heures sur 24 au sein du plateau technique. l Le laboratoire des Cliniques universitaires Saint-Luc prévoit de connecter le cobas u 701 à un cobas® 8100 pour automatiser la phase péri-analytique et délivrer les résultats encore plus rapidement 22 4 S'INSPIRER chi de créteil COBAS® 4800 : DE NOUVEAUX PARAMÈTRES EN VIROLOGIE HIV, HBV, HCV, HCV-GT... avec l’arrivée de nouveaux réactifs en virologie, le système cobas® 4800 est, plus que jamais, un automate polyvalent. I CARTE D’IDENTITÉ l Dessert les Hôpitaux de Saint-Maurice pour la bactériologie et les hôpitaux voisins pour l’anapathologie l 14 médecins et pharmaciens biologistes L’AUTOMATE ET SES NOUVEAUX PARAMÈTRES AU CHI DE CRÉTEIL ❰❰ Depuis son lancement en 2009, le menu de tests du système cobas® 4800 a été constamment enrichi. Initialement commercialisé pour le dépistage des infections sexuellement transmissibles, ce système automatisé de PCR en temps réel s’est par la suite ouvert au dépistage des infections nosocomiales, de l’herpès, des papillomavirus oncogènes ou encore aux paramètres d’oncologie. Poursuivant cette approche de consolidation, en décembre dernier Roche Diagnostics France a ajouté quatre nouveaux tests de virologie : HIV-1, HCV, le génotypage HCV et HBV. La disponibilité des nouveaux paramètres de virologie a été un argument déterminant pour l’acquisition du cobas® 4800 par le laboratoire, début 2016. LE DR SMATI-LAFARGE est responsable de la biologie moléculaire et de la virologie du laboratoire de Biologie du CHI de Créteil. Quels sont les besoins du CHI pour la détection des IST et la mesure de la charge virale ? bDr Smati-Lafarge – Nous avons un service de médecine interne et de maladies infectieuses, avec une importante file active VIH, et un très gros service de gynécologie-obstétrique. L’hôpital suit notamment des femmes enceintes VIH et leurs enfants. Le service d’hépato-gastro-entérologie a des cohortes d’hépatites B et C. Nous servons également les urgences médico-judiciaires, pour lesquelles nous pratiquons des sérologies, des charges virales, et pour la détection des Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae. Enfin, un CeGIDD a été ouvert en janvier 2016, un centre de diagnostic et de prévention des IST qui propose une offre globale de dépistage, et il fallait que nous puissions répondre, notamment en détectant le gonocoque par PCR. L’ESSENTIEL l Le laboratoire de Biologie du CHI de Créteil a acquis un cobas® 4800 début 2016, avant tout pour détecter le gonocoque par PCR mais également pour accompagner la hausse de la demande de tests pour d’autres paramètres. l Le cobas® 4800 automatise la PCR en temps réel des gonocoques, Chlamydia et des virus VIH, VHB et VHC. Il s’ouvre également au dépistage des infections nosocomiales, de l’herpès, des papillomavirus oncogènes ou encore aux paramètres d’oncologie. l Le cobas® 4800 simplifie la traçabilité des réactifs et des consommable. juin 2016 • n° 96 explore 23 © CARTER DOW PHOTOGRAPHY 2013 le cobas® 48001 c’est… Pourquoi avoir acquis le cobas® 4800 ? Quels sont les avantages du nouvel automate ? bDr Smati-Lafarge – Avant nous faisions toutes ces détections et mesures de charge virale sur le Taqman 48 et l’AmpliPrep. Nous pratiquions dans le laboratoire la culture du gonocoque, mais pas la PCR. Le cobas® 4800 nous permet de proposer la PCR du gonocoque et de réaliser sur le même automate celle de Chlamydia et des virus VIH, VHB et VHC. bDr Smati-Lafarge – L’automatisation, bien sûr. Auparavant l’extraction du Chlamydia trachomatis était manuelle, ce qui nécessitait un temps de technicien assez important alors que maintenant tout est automatique, comme, bien sûr, celle de Neisseria gonorrhoeae et des trois virus. Avec l’automatisation il y a moins de risques d’erreurs. La traçabilité des lots de réactifs et la sécurité des identités des patients sont également améliorées, avec la suppression des entrées manuelles qui sont remplacées par le scan de codes-barres. Sur le nouvel automate, quand nous éditons les rapports nous voyons les numéros de lots, les dates de péremption, les contrôles. C’est clair et très utile pour l’accréditation. Le nouvel automate a-t-il eu des conséquences sur votre flux de travail ? bDr Smati-Lafarge – Nous pensions que nous ferions environ 300 PCR de Chlamydia par an. Ce sera en réalité le double ou le triple. Celle des gonocoques augmente depuis que nous la proposons, car le fait qu’une technique soit disponible sur place entraîne une augmentation des prescriptions. Nous étudions la possibilité de pratiquer sur le cobas® 4800 le diagnostic herpès, HSV1 et HSV2, sur des prélèvements gynécologiques. Nous pensons aussi au HPV, le papillomavirus, en liaison avec l’anatomopathologie. explore n° 96 • juin 2016 l PCR en temps réel l Préparation des échantillons entièrement automatisée, à partir du tube de prélèvement l Moins de 20 minutes de préparation pour 94 échantillons l Jusqu’à 384 échantillons/jour l Interface intuitive l Canal ouvert (possibilité de réaliser des PCR maison) l Tests disponibles : CT/NG, HPV, HSV1/2, MRSA/SA, C diff, HIV, HBV, HCV, HCV GT, BRAF, KRAS, EGFR ✱ [1] Manuel opérateur cobasR 4800 System, Version du logiciel 2.2 ou supérieure, version 1.0, décembre 2015 b DR SMATI-LAFARGE, responsable de la biologie moléculaire et de la virologie du laboratoire de Biologie du CHI de Créteil « Avec l’automatisation il y a moins de risques d’erreurs. La traçabilité des lots de réactifs et la sécurité des identités des patients sont également améliorées […]. » 24 5 S'INSPIRER cerBa, saint-ouen l’aumône COOPÉRER POUR OPTIMISER LE PLATEAU TECHNIQUE Roche Diagnostics est un partenaire avec lequel les laboratoires en quête d’innovation collaborent pour améliorer leur organisation et leur gestion de la production. Exemple avec l’apport de l’automatisation au plateau technique du CERBA, à Saint-Ouen-L’aumône. Le plateau technique du CERBA traite environ 20 000 tubes par jour. I CARTE D’IDENTITÉ l Laboratoire de biologie médicale spécialisée l 26 médecins et pharmaciens biologistes l 1 300 examens au catalogue l Plus de 15 000 dossiers patients par jour «N ous avons commencé l’automatisation du péri-analytique en 2013, afin de sécuriser ces étapes, c’est-à-dire pour augmenter la fiabilité du tri et de l’aliquotage, supprimer les tâches sans valeur ajoutée que réalisaient les techniciens, gagner en traçabilité et améliorer le rendement des flux », se souvient franck hermet, le directeur technique du cerBa. la première phase de ce projet a concerné les analyses de biochimie, immunologie et enzymologie avant de couvrir en partie la biologie moléculaire depuis 2016. dans un premier temps, les équipes du cerBa ont établi un cahier des charges complexe. « nous l’avons soumis à plusieurs fournisseurs, certains ont décliné l’offre devant l’ampleur de la tâche », relate franck hermet. le choix s’est finalement porté sur roche diagnostics france « grâce à leur stratégie collaborative ». UNE MÉTHODOLOGIE MAÎTRISÉE pour ce projet, franck hermet a travaillé avec Bertrand rossignol, un consultant en ingénierie de laboratoire de roche diagnostics france. « on a construit ensemble tous les process. Bertrand rossignol et moi, en tant que chefs de projet, coordonnions le travail d’équipes spécialisées dédiées aux questions analytique, informatique, de gestion des flux… ». compte-tenu de son volume d’échantillons – il traite environ 20 000 tubes par jour – et de leurs spécificités – en tant que laboratoire de seconde intention, cerBa gère notamment différents formats de tubes –, l’évolution du plateau technique a représenté un véritable défi en termes de process et de technologie. « les équipes de cerBa et de roche ont dû évoluer pour répondre aux objectifs du projet. nous ne pouvions pas rester cantonnés aux solutions habituelles, il fallait être innovants. l’ouverture d’esprit de roche l’a permis », remarque franck hermet. « nous avons appliqué la méthodologie « lean »1 aux différents flux du plateau technique », explique Bertrand rossignol. « nous avons d’abord réalisé un diagnostic précis de l’ensemble des processus, mesuré les volumes circulants, leur distribution et les spécificités de chaque activité aux différentes étapes de la chaîne de valeur. À partir de ce travail, nous avons recherché les « irritants », c’est-à-dire des points sensibles du process qui pouvaient être à l’origine de problèmes ou simplement sans valeur ajoutée. enfin, sur la base des nouveaux systèmes, nous avons construit ensemble des solutions techniques, organisationnelles et informatiques afin de répondre aux attentes fortes du laboratoire ». UNE AMÉLIORATION CONCRÈTE DES FLUX aujourd’hui le tri et le débouchage des tubes destinés à différents secteurs dont la biochimie, l’immunologie et l’enzymologie, sont assurés par des cobas p312 et p612. ce dernier prend également en charge les étapes post- L’ESSENTIEL l Le projet d’automatisation du péri-analytique du plateau technique a débuté en 2013. l Il a concerné les analyses de biochimie, immunologie et enzymologie avant de couvrir en partie la biologie moléculaire depuis 2016. l Les équipes de Roche Diagnostics France et du CERBA ont noué une collaboration soutenue pour créer la solution technique la mieux adaptée aux besoins du laboratoire. l Ce projet a été construit avec la méthodologie lean, pour laquelle l’expertise de Roche Diagnostics France est riche. juin 2016 • n° 96 explore 25 © BRUNO FABIEN lean : une réflexion gloBale et individualisée de la production réalisées par les techniciens, tel le débouchage des tubes, pour qu’ils se concentrent sur d’autres tâches comme la validation technique. « Nous pratiquions déjà la méthode lean au CERBA. Que Roche possède la même culture et complète notre expertise a été un vrai plus dans la gestion et la réussite de ce projet », explique Franck Hermet. b FRANCK HERMET, directeur technique du Cerba « Il fallait être innovants. L’ouverture d’esprit de Roche l’a permis » LE SECTEUR BIOLOGIE MOLÉCULAIRE UN NOUVEAU CHALLENGE ✱ [1] Lean Thinking, James P. Womack et Daniel T. Jones, 1996. explore n° 96 • juin 2016 Franck Hermet et son équipe au sein du plateau technique du CERBA. © BRUNO FABIEN le remplacement des automates cap/ctm par des cobas® 8800, une nouvelle génération d’automates de biologie moléculaire, a été l’occasion de consolider ce périmètre au projet d’optimisation péri-analytique du plateau technique. les cobas® 6800 et 8800 accroissent l’automatisation de la biologie moléculaire en intégrant toutes les étapes analytiques dans un automate unique de haut débit. « la combinaison des nouveaux systèmes analytiques et péri-analytiques en biologie moléculaire a massivement diminué le nombre d’interventions sur le process. le temps d’analyse a également été réduit, raccourcissant le délai de rendu des résultats», précise Bertrand rossignol. « grâce à ces optimisations du plateau technique, nous sommes mieux équipés pour répondre à la demande et assurer un rendu des résultats à J+1 à nos clients, en incluant l’acheminement des prélèvements », complète franck hermet. « pour les périmètres de biochimie, immunologie et enzymologie, qui fonctionnent totalement en routine, nous sommes au rendez-vous qualité que nous nous étions fixés. nous sommes également très satisfaits de la productivité et nos flux sont plus faciles à gérer. » l © BRUNO FABIEN analytiques en rebouchant les tubes, en gérant les repasses et le flux des tubes multi-destinations, ainsi qu’en organisant un archivage intelligent dans les racks. les changements ont également concerné l’informatique. « il fallait faire évoluer le système central de cerBa et le mpl evo 2 de roche pour prendre en compte nos nouveaux besoins en termes de traçabilité et d’échange entre les systèmes. toutes les équipes s’y sont attelées pour répondre aux objectifs », poursuit franck hermet. « l’ensemble de ces réalisations a permis de supprimer un pourcentage élevé de tâches sans valeur ajoutée tout en sécurisant la production », analyse Bertrand rossignol. La méthode « lean » est une philosophie de gestion de la production développée, au Japon, dans les usines Toyota. Elle vise à éliminer les gaspillages et à améliorer en continu les process et les performances des flux. Dans le cadre d’une chaîne analytique automatisée, il s’agit notamment d’éliminer du processus la variabilité et les étapes sans valeur ajoutée 26 6 S'INSPIRER laBoratoire médiBio, montargis UNE NOUVELLE CONCEPTION DU DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE Le diagnostic moléculaire se fait désormais une place sur le plateau technique automatisé et s’adapte à l’activité des laboratoires indépendants multi-sites, comme le montre l’expérience du Dr Frank Mentz, directeur du laboratoire MédiBio, à Montargis, co-fondateur du réseau BPR et président du laboratoire d’analyses spécialisées de ce réseau. I CARTE D’IDENTITÉ l Un réseau de laboratoire de biologie médicale réparti sur toute la France l 19 sites l Une plateforme d’analyse automatisée l Une structure logistique propre N é en 2008 d’une envie d’indépendance de plusieurs praticiens libéraux, le réseau de laboratoire d’analyse Bpr (Biologie perspective et réalité) regroupe aujourd’hui 19 structures réparties dans toute la france. il a créé sa propre structure logistique, employant 150 coursiers, pour assurer les échanges. pour les analyses spécialisées de ses membres, il s’est bâti sa propre plateforme technique automatisée où il a développé un large panel d’analyses, depuis la recherche d’allergènes rares jusqu’au diagnostic prénatal. le diagnostic moléculaire et la mesure des charges virales ne pouvaient pas en être exclus. lorsque roche diagnostics france a démontré qu’il était possible de remplacer deux couples coBas® ampliprep/taqman par un unique cobas® 6800, ces biologistes n’ont pas hésité longtemps. « par an, nous mesurons environ 24 000 charges virales auxquelles s’ajoutent environ 100 000 pcr pour les chlamydias. l’installation de cet automate a représenté un vrai gain en termes de temps d’analyse et de simplicité d’usage. aujourd’hui, quatre techniciens suffisent pour gérer toute la biologie moléculaire. on n’a plus besoin de trier ! il suffit de placer toutes les charges virales dans l’automate et il déclenche la pcr automatiquement quand le chargement est optimal », explique frank mentz. L’AUTONOMIE le cobas® 6800 appartient à une nouvelle génération d’automates de diagnostic moléculaire. il assure l’aliquotage des échantillons, la distribution des contrôles, l’extraction des acides nucléiques et la réalisation de la pcr. entièrement automatisé, autorisant le chargement continu des échantillons, il délivre 384 résultats par cycle de huit heures (4 runs de 96 tests)1. les 96 premiers résultats sont disponibles moins de 3h301 après le chargement des échantillons, puis une microplaque achève son cycle de traitements toutes les 90 minutes1, ce qui confère une grande fluidité dans le rendu des résultats. « le cobas optimise lui-même ses runs » complète le président du laboratoire d’analyses spécialisées du Bpr. en effet, il gère son stock de réactifs et distribue dans chaque puits les amorces adaptées à la demande de quantification de charges virales. très autonome, il ne nécessite d’interventions humaines qu’au terme de chaque cycle de huit heures. les coffrets de réactifs sont stockés dans un espace réfrigéré, garantissant leur stabilité à bord de l’automate durant 30 jours. les tests pour le vih-1, les virus des hépatites B et c ainsi que le cytomégalovirus sont disponibles. l’offre sera complétée à la fin de l’année 2016 par des kits de réactifs pour détecter les chlamydias et les papillomavirus. « le cobas® 6800 est une machine d’une grande fiabilité. elle tourne depuis six mois et nous n’avons eu qu’une seule panne, réparée dans la journée par les techniciens de roche », souligne le dr mentz. UN CHANGEMENT DE GÉNÉRATION « pour une activité multi-sites, tel que Bpr, regrouper le traitement des charges virales réduit les coûts fonctionnels », analyse frank mentz. le cobas® 6800, comme son grand frère le cobas® 8800 capable de rendre jusqu’à 960 résultats par cycle de huit heures1, s’inscrit dans cette démarche en s’intégrant aux chaînes ou îlots automatisés. il peut être associé à des automates pré et post-analytiques afin de réduire au maximum les interventions humaines. connecté au middleware du laboratoire, comme le mpl evo 2 de roche diagnostics, il assure la traçabilité complète des échantillons et des réactifs. ce saut technologique inscrit le diagnostic moléculaire dans une nouvelle ère d’automatisation, dans laquelle les standards égalent ceux exigés pour les analyses de biochimie ou d’enzymologie. « ce genre de systèmes simplifie l’obtention de l’accréditation de cette paillasse d’analyses », estime frank mentz. l ✱ [1] Manuel opérateur cobas ® 6800, V2.0, Août 2015 juin 2016 • n° 96 explore 27 © EMMANUEL FARCET le cobas® 6800 2 c’est… l 384 résultats par cycle de huit heures ; l la fluidité des rendus de résultats ; l des PCR VIH-1, VHB, VHC, et bientôt CT/NG et HPV ; l 1 seule intervention humaine par cycle de huit heures ; l intégrable à une chaîne convoyée ou à un îlot automatisé. ✱ [2] Manuel opérateur cobas® 6800, V2.0, Août 2015 © EMMANUEL FARCET Dr Franck Mentz et son équipe. © EMMANUEL FARCET b L’ESSENTIEL l Le plateau technique automatisé du réseau BPR a remplacé en 2015 deux couples COBAS® AmpliPrep/TaqMan par un unique automate cobas® 6800 pour les mesures de charges virales. explore n° 96 • juin 2016 l Cette nouvelle installation lui permet de réaliser ses 24 000 mesures de charges virales annuelles avec beaucoup plus de fluidité. DR FRANK MENTZ, directeur du laboratoire MédiBio « Ce genre de systèmes simplifie l’obtention de l’accréditation de cette paillasse d’analyses » 7 maternité port-royal, paris BIOMARQUEURS DE PRÉÉCLAMPSIE La prééclampsie se caractérise par l’association d’une hypertension artérielle et d’une protéinurie de novo dans la seconde moitié de la grossesse. La prééclampsie complique 2 % des grossesses en France. Elle reste l’une des principales causes de mortalité maternelle même dans les pays occidentaux. L e dépistage de la prééclampsie dès le premier trimestre est une possibilité intéressante même si son utilisation n'est pas systématisée, faute de preuves suffisantes. néanmoins de récents biomarqueurs semblent intéressants pour identifier plus tardivement les patientes qui vont présenter une prééclampsie et les complications associées. le placental growth factor (plgf) et le récepteur soluble du vascular endothelial growth factor (sflt-1) sont respectivement deux molécules pro- et anti-angiogéniques libérées principalement par le placenta au cours de la grossesse. le dosage de ces marqueurs est maintenant simple et automatisé. les taux sériques de plgf augmentent jusqu’à 35 semaines aménorrhées (sa) puis diminuent physiologiquement en fin de grossesse. les taux de sflt-1 sont relativement stables jusqu’à 30 sa puis augmentent discrètement tout au long du 3e trimestre. par ailleurs, les taux de sflt-1 augmentent considérablement en cas de prééclampsie. © ROCHE 28 S'INSPIRER UNE VALEUR PRÉDICTIVE de nombreux résultats expérimentaux et cliniques suggèrent qu’un déséquilibre de la balance pro (plgf)/antiangiogénique (sflt-1) est impliqué dans la physiopathologie de la prééclampsie. un ratio élevé (supérieur à 85) est associé à une extraction fœtale dans les deux semaines qui suivent l’hospitalisation, dans 86 % des cas (se 73 %, sp 94 %, vpn 87 %, vpp 86 %, lhr+ 12, lhr- 0,29). très récemment l’essai prospectif multicentrique prognosis1 a évalué la valeur prédictive de ce ratio chez 1 273 patientes présentant une suspicion de prééclampsie. cette étude a permis de montrer qu’en cas de suspicion de prééclampsie un ratio sflt-1/plgf inférieur à 38 permet d’exclure une prééclampsie avec une vpn de 99,3 % dans la semaine à venir et de 94,9 % dans les quatre semaines à venir. ainsi l’utilisation de ce ratio sflt-1 permettrait, lorsqu’il est supérieur à 85, d’intensifier la surveillance et la prise en charge materno-fœtale et à l’inverse, lorsqu’il est inférieur à 38, d’éviter des hospitalisations prolongées. une étude française débutera prochainement afin de déterminer dans quelle mesure l’utilisation du ratio sflt-1/plgf pourrait améliorer le pronostic materno-fœtal et diminuer les coûts de santé. l PR VASSILIS TSATSARIS ✱ [1] Zeisler, H. et al. Predictive Value of the sFlt-1: PlGF Ratio in Women with Suspected Preeclampsia. N Engl J Med. 2016 Jan 7;374(1):13-22. D’après les fiches techniques : sFlt-1 : v7 01-10-2015 ; PlGF : v8 24-11-2015 b PR VASSILIS TSATSARIS, gynécologue-obstétricien, PU-PH responsable de l’unité de médecine fœtale de la Maternité Port-Royal (Paris) Un ratio sFlt-1/PlGF inférieur à 38 permet d’exclure une prééclampsie avec une VPN de 99,3 % juin 2016 • n° 96 explore 29 hôpital louis pradel, lyon Admission TnT Hs < 14 ng/L TROPONINE THs, L’ÉVOLUTION CONTINUE Appliqués dans le bon contexte clinique, les algorithmes de la proponine THs sont adaptés à H3, H2, H1 et H0. Interview du Dr Éric Bonnefoy, cardiologue à l’hôpital Louis Pradel Douleur > 6 h DR ÉRIC BONNEFOY, cardiologue, Hôpital Louis Pradel, Lyon Douleur < 6 h La TnT Hs ne varie pas (Δ H3 < 10 ng/L ou Δ H2 < 7 ng/L La TnT Hs varie La TnT Hs ne varie pas (Δ H3 > 10 ng/L ou Δ H2 > 7 ng/L Plus de douleurs, score GRACE < 140 diagnostics différentiels exclus Exclusion, épreuve d’effort (Δ H3 < 10 ng/L ou Δ H2 < 7 ng/L Recherche de diagnostics différentiels prise en charge Algorithme diagnostique du SCA non ST+ d’après les recommandations ESC (D’après Hamm CW et al. Eur Heart J 2011 ; doi:10.1093/eurheartj/ehr236)). bÉric Bonnefoy – Un infarctus du myocarde (IDM), est le plus souvent révélé par une douleur thoracique. et la première tâche du clinicien est de restreindre les possibilités à quelques hypothèses diagnostiques. L’interrogatoire et l’examen clinique sont les éléments essentiels. Si la douleur est suspecte d’une origine coronaire, il s’agit d’une urgence et l’hospitalisation doit être faite sans délai dans un hôpital avec une équipe interventionnelle coronaire. Quand la douleur a régressé, certains éléments sont très évocateurs d’IDM par exemple une douleur à type d’oppression irradiant dans les deux bras et la mâchoire. Mais beaucoup sont trompeurs et la valeur d’orientation des facteurs de risque (cholestérol, hypertension…) disparait après 65 ans. L’électrocardiogramme est un complément obligatoire de la clinique, mais n’est pas toujours informatif. L’interrogatoire et l’examen clinique sont les éléments essentiels. Il s’agit donc de mieux prendre en charge les patients, qui probablement avec des troponines conventionnelles n’auraient pas été orientés de façon optimale ? Quel impact cela a-t-il pour le patient lui-même ? bÉric Bonnefoy – Un autre aspect très positif de la troponine Hypersensible est d’identifier plus de patients avec un réel infarctus du myocarde. C’est-à-dire des patients qui auraient été manqués avec un dosage d’ancienne génération. Il a été démontré que la détection de très faibles concentrations de troponine chez des patients atteints de syndrome coronarien aigu indiquait un pronostic plus sévère que celui de patients avec des concentrations beaucoup plus élevées, mais traités convenablement car identifiés comme infarctus (coronarographie, angioplastie et stent, antiagrégants plaquettaires). Le point important est que lorsqu’on traite ces patients avec des concentrations très faibles de troponine de façon correcte, leur pronostic redevient meilleur que ceux traités avec des concentrations plus élevées de troponine. On rétablit en quelques sortes un juste ordre des choses. explore n° 96 • juin 2016 TnT Hs > 14 ng/L Redoser la TnT Hs à 3 heures En quoi le contexte de la douleur thoracique est compliqué pour un clinicien, particulièrement en ambulatoire ? b TnT Hs > 50 ng/L + signes cliniques Pas de redosage H3 8 Douleur thoracique - ECG non contributif Quel rôle joue la biologie à ce stade et particulièrement la Troponine T Hypersensible avec les algorithmes proposés à H1, H2 ou H3 ? bÉric Bonnefoy – C’est dans ce contexte que s’inscrivent les dosages de troponine. La sensibilité des dosages actuels pour détecter une lésion myocardique est tellement importante qu’il n’est plus possible de lier fortement leur élévation à une cause ischémique, sauf en cas de concentration élevée ou de cinétique franchement ascendante. De bons résultats sont obtenus pour exclure un infarctus du myocarde en utilisant une concentration de troponine à la limite de la détection ou en exploitant la différence de concentration entre deux dosages séparés de 1, 2 ou 3 heures. Les travaux qui valident ces approches sont nombreux. Parmi les plus récents, les études APACE1 et TRAPID2 donnent des résultats particulièrement convaincants. TRAPID évalue la combinaison de deux dosages de troponine T Hs séparés d’une heure chez des patients se présentant pour une douleur thoracique de moins de 6 heures. L’algorithme proposé exclu un IDM avec une valeur prédictive négative de 99,1 %. Dans une population plus large avec une douleur thoracique datant de moins de 12 heures, la valeur prédictive négative du même protocole est de 99,9 %. Cela concerne plus de 60 % des patients. Ces résultats illustrent la puissance des nouveaux dosages de troponine pour exclure un infarctus du myocarde mais leur application pratique a de nombreuses limites : le protocole est complexe et suppose d’intégrer deux valeurs en un temps très court. Sur le terrain, cela suppose une organisation et une discipline difficile à appliquer. D’autant qu’éliminer un infarctus ne dispense pas d’évaluer les autres diagnostics possibles. Les cliniciens insistent pour intégrer les troponines T Hs dans une stratégie réfléchie. L’utiliser comme un test d’exclusion indépendant d’une analyse clinique préalable exposerait à des erreurs. ✱ [1] Etude APACE, Reichlin T. et Al, CMAJ, 2015. [2] Etude Trapid, Ann. Emerg. Med, 2015 NT-proBNP LE BIOMARQUEUR DE CHOIX DANS LA PRISE EN CHARGE DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE Le dosage du NT-proBNP ouvre la voie à un dépistage efficace, fiable et rapide ainsi qu’au suivi des patients souffrant d’insuffisance cardiaque (IC), comme l’expliquent Michel Galinier, chef du service de cardiologie du CHU de Toulouse, et Patrick Jourdain, cardiologue à l’hôpital René Dubos de Pontoise. À quelles étapes le NT-proBNP intervient-il dans la prise en charge de l’IC ? bMichel Galinier – La HAS demande aux cardiologues de revoir les patients un mois après un évènement aigu d’IC. Cette période est critique et le dosage du NT-proBNP – programmé par le médecin hospitalier lors de la fin de l’hospitalisation ou prescrit par le médecin généraliste – permet d’identifier les patients dont le taux reste supérieur à 3 000 pg/mL qui présentent un risque important de nouvelle décompensation et d’hospitalisation. Il faut alors modifier leurs traitements afin de réduire sa valeur de 30 % minium. L’objectif pour un patient équilibré et traité de façon optimale est de descendre en dessous de 1 000 pg/mL, ce qui traduit une amélioration pronostique significative. Lorsqu’on n’y arrive pas, on cherche à obtenir la valeur la plus proche possible en optimisant le traitement neuro-hormonal et éventuellement les diurétiques. © ROCHE 30 S'INTERROGER Quel est le rôle des différents acteurs médicaux dans cette prise en charge ? bPatrick Jourdain – Dans le pôle que je dirige, nous avons un lien très fort avec le médecin généraliste, en particulier pour détecter les épisodes aigus, avec les dispositifs de télésurveillance. Les généralistes doivent être formés à l’optimisation bPatrick Jourdain –Lors de la période d’optimisation thérapeutique, le dosage du NT-proBNP est très important pour ajuster le traitement. Par la suite, pour les patients asymptomatiques (NYHA 1), un dosage par an suffit. Pour les patients plus nombreux des classes NYHA 2 ou 3, la HAS recommande d’effectuer le dosage de NT-proBNP une fois tous les semestres en lien avec le bilan du patient. Concernant les patients plus sévères des classes NYHA 3 à 4, une surveillance accrue incluant le NT-proBNP est nécessaire. Mais l’important c’est l’intensification du traitement consécutif au dosage en fonction du résultat. Il n’y a pas de mauvaise demande de dosage de NT-proBNP si par la suite on agit en adaptant le traitement. rapide du traitement diurétique en cas d’aggravation clinique et à la détection des patients à risques. Sans attendre les nouvelles molécules tel que Entresto® [ndlr : inhibiteurs du récepteur de l’angiotensine et de la néprilysine comme le Sacubitril-Valsartan], nous pouvons déjà tirer le maximum du panel thérapeutique à notre disposition, simplement en traitant sans attendre la décompensation, nous préviendrons des décompensations d’IC. bMichel Galinier – Certes, le rôle du médecin généraliste est central, mais le chef d’orchestre du traitement de l’IC, c’est le cardiologue de terrain. Il peut modifier les posologies de diurétiques mais également les posologies du traitement neuro-hormonal. juin 2016 • n° 96 explore 31 TEST ELECSYS® NT-proBNP seuil d’exclusion ic chronique2 <125 pg/ml seuil d’exclusion ic aigÜe2 oBJectif thérapeutique1 <300 pg/ml 1000 pg/ml type d’échantillon2 sérum ou plasma durée du test2 9 à 18 minutes staBilité de l’échantillon2 3 jours à température ambiante ✱ [1] Masson et al. (2008). J Am Coll Cardiol 52, 997-1003. et Januzzi JL et al. J Am Coll Cardiol 2011 ; 58 (18) : 1881-9. [2] D’après la fiche technique: Test Elecsys® NT-proBNP II, v9.0, Fev 2016 Quelle est la place du dosage des peptides natriurétiques avec l’arrivée des nouveaux traitements ? bPatrick Jourdain – Les peptides natriurétiques (NT-proBNP ou BNP) restent des éléments clefs sur le plan de l’analyse pronostique de l’IC. Mais le mécanisme d’action du Sacubitril-Valsartan (Entresto®) qui bloque la dégradation du BNP, en modifie le taux, et complique son interprétation. Dans ce cas, le dosage de suivi pronostique par le NT-proBNP prend tout son sens car il évolue en lien avec l’état clinique du patient. Cela a été démontré dans l’étude PARADIGM3 qui a révélé l’efficacité du LCZ696 [ndlr : nom de développement d’Entresto®] en termes de réduction de la mortalité et des hospitalisations chez des patients insuffisants cardiaques préalablement traités par IEC et bêtabloquants. Parmi les marqueurs clefs de la réponse thérapeutique, il y a les marqueurs cliniques et échographiques bien entendu, mais toutes les études sur les marqueurs neuro-hormonaux (NT-proBNP ou BNP) le montrent, les peptides natriurétiques sont également des éléments essentiels au quotidien, facilement accessibles et quantitatifs. ✱ [1] Etude PARADIGM, McMurray, J.J.V. et al. (2014). Eur J Heart Fail 17, 242–247 INTERVIEW des docteurs Jourdain et Galinier sur la chaîne Axis TV © ROCHE a l’europe face À la violence de l’insuffisance cardiaque Le 24 février 2016, l’insuffisance cardiaque (IC) était au centre des débats au Parlement européen. Un colloque réunissant décideurs politiques, industriels et patients a mis en lumière le besoin d’innovations pertinentes dans un contexte d’explosion du nombre de cas en Europe. « L’IC vous heurte comme un train, c’est comme recevoir un coup d’un boxeur poids lourd », a expliqué Nick explore n° 96 • juin 2016 Hartshorne-Evan, directeur exécutif de l’association britannique de patients Pumping Marvellous Foundation, souffrant lui-même d’IC. « Parmi nous, une personne sur cinq risque de développer une insuffisance cardiaque au cours de sa vie » a rappelé, lors du colloque, Ed Harding, le directeur de la société britannique Health Policy Partnership. « L’insuffisance cardiaque est l’une des principales causes d’hospitalisation en Europe », a également indiqué le Dr Paul van Haelst, directeur médical des secteurs cardiovasculaire et métabolique de Roche Diagnostics. « Cette situation peut changer. Aujourd’hui, nous disposons de plusieurs tests de détection, de biomarqueurs, à la fois très fiables et hautement spécifiques. Ils peuvent aider les médecins non seulement à détecter l’IC de manière précoce mais également à suivre l’efficacité du traitement, pendant et après l’hospitalisation. » PA-061-16 JUIN 2016 COBAS, LIFE NEEDS ANSWERS sont des marques commerciales de Roche. Les autres marques commerciales citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs. © 2016 Roche Agissez pour le recyclage des papiers avec Roche Diagnostics. Roche Diagnostics France F38242 MEYLAN CEDEX France www.cobas.fr www.roche-diagnostics.fr 00057001124 - EXPLORE N°96 - JUIN 2016 Les systèmes et réactifs de la gamme cobas® sont destinés aux analyses de biologie médicale. Ils sont marqués CE IVD. Lire attentivement les instructions figurant sur les étiquetages et/ou dans les notices d’utilisation. Fabricant /mandataire : Roche Diagnostics GmbH ( Allemagne ) Distributeur : Roche Diagnostics France