Les punitions

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Les punitions
LES PUNITIONS
De génération en génération s’est transmise l’évocation des punitions subies par les élèves.
Un certain nombre relèvent de la légende mais, beaucoup ont existé et ont été appliquées avec
plus ou moins de rigueur.
Depuis la plus haute antiquité, les punitions corporelles ont toujours été jugées nécessaires pour
dresser une enfance forcément paresseuse et indisciplinée
La liste des punitions est soigneusement graduée selon la faute de l’élève : le coup de baguette
sur les doigts puis le martinet sur les mains puis sur le « derrière ».
Pour une faute plus grave, ce sera le « cabinet noir » pour une durée de 6 heures au maximum et
en cinquième position dans l’échelle des sanctions « le bonnet d’âne ».
L’élève ainsi sanctionné peut être amené à revêtir le bonnet d’âne et même à être
conduit à la porte de l’école pour être hué par l’ensemble des écoliers. »
Le « bonnet d’âne" est une punition qui a existé dès l’antiquité et a fortement
marqué les esprits bien qu’il ait été peu utilisé et l’abondante iconographie sur ce
sujet ne correspond pas à la réalité.
Par contre, l’envoi dans les autres classes d’un élève dont le travail était négligé
ou mal présenté avec le cahier accroché dans le dos a été une punition très
utilisée dans les années 50/60.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, la fessée était encore en usage dans certaines
écoles ; Il existait même des chaises « à fesser ».
Il y avait les mauvaises notes : ces petits bâtons, mis bout à bout en regard du
nom de l’élève sur le cahier de conduite du maître faisaient que la note de conduite,
transmise aux parents à chaque fin de semaine, pouvait s’approcher du Zéro.
Une bêtise en classe ou un travail non fait pouvait avoir pour conséquence l’envoi « au coin » ou
au « piquet ».
Comme son nom l’indique, l’élève au coin était envoyé dans un angle de la classe, la face tournée
vers le mur et les mains au dos ou, peine aggravée, les mains sur la tête.
Le piquet, sans doute par analogie à la chèvre qui était attachée à un pieu et ne pouvait aller où
elle voulait était la punition infligée à un élève en dehors de la classe et qui devait rester en un
certain lieu, souvent dans le préau, pendant que ses camarades étaient en récréation ou qu’ils
rentraient chez eux, la classe terminée.
La punition écrite consistait souvent à faire des « lignes », c’est à dire à écrire un certain nombre
de fois la même phrase, souvent moralisatrice : « Je dois être poli avec le maître », « Je ne
serai pas brutal avec mes camarades » ......
Certains punis, adroits, réussissaient à écrire avec deux crayons à la fois ce qui diminuait de
moitié la longueur de la punition.

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