fiche de synthese : chapitre 53 – la justice sociale

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fiche de synthese : chapitre 53 – la justice sociale
FICHE DE SYNTHESE : CHAPITRE 53 – LA JUSTICE SOCIALE
1 – LES NOTIONS
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Société démocratique = société qui repose sur le principe d’égalité c’est à dire de non hérédité sociale et
politique. Elle permet donc aux individus d’envisager une mobilité sociale. (exemple : on ne devient pas
Président de la République de père en fils).
Egalité des droits = cette égalité des droits politiques et civiques s’applique à tous les membres de la
société, ceux-ci au delà de leurs particularités et de leurs différences. Tous les citoyens sont sur un même
pied d’égalité.
Egalité des chances = celle-ci permet l’idée que l’on peut échapper au destin de son groupe social et
accéder à des positions plus élevées dans la société. Cette égalité repose sur une participation équitable
entre tous les individus à la vie économique et sociale, et s’attache à réduire les inégalités de départs
(contexte familial, héritage, relations…)
Egalité des situations ou égalité réelle = assurer à chacun non pas les mêmes chances d'accès aux biens
et aux positions, mais un même accès effectif. Par exemple, en matière de revenu, l'égalité réelle consiste
non pas à ce que chacun ait les mêmes chances d'accéder par son mérite aux plus hauts revenus, mais
que tous aient des revenus au moins approximativement égaux.
Equité = c’est une forme d’égalité ou de juste traitement. Une société égalitaire est une société qui réalise
« l’égalité juste », c’est à dire « l’équité ».
Justice sociale = c’est l’ensemble des principes qui définissent la répartition équitable des droits sociaux et
des devoirs au sein d'une collectivité, c'est-à -dire une répartition tenant compte de la situation personnelle
des individus.
Justice commutative ou universaliste = c’est juste la situation dans laquelle les individus disposent d’une
stricte égalité des droits. Ainsi, en matière politique, les hommes et les femmes ont le même droit à se
présenter aux élections puisque aucun particularisme (notamment sexuel) ne peut exister dans la sphère
publique. Elle assure l’égalité des droits.
Justice distributive ou différentialiste = c’est une action qui vise à compenser des inégalités de situations
initiales pour établir une égalité des chances. Ainsi, la sous représentation des femmes dans la
représentation politique (élus, militants, dirigeants politiques...), peut exiger un traitement différentiel des
femmes pour leur permettre d'accéder à ces postes politiques. Elle assure l’égalité des chances.
Justice corrective = c’est une société qui corrige les inégalités de départ pour tendre vers une égalité à
l'arrivée. Dans ce cas, il faut mener une politique de redistribution qui consiste à prélever, sous la forme
d'impôts et de cotisations sociales (prélèvements obligatoires), une partie des revenus primaires de la
population pour les redistribuer à ceux qui en ont le plus besoin afin de réduire les inégalités de situation.
Egalitarisme = c’est une doctrine politique prônant l'égalité des citoyens en
matière politique, économique et sociale. Elle consiste à réduire les inégalités de ressources.
Politique universaliste = c’est une conception politique selon laquelle une société est fondée sur des
valeurs communes, universelles.
Politique de discrimination positive = La politique de discrimination positive consiste donc en un traitement
différencié et inégalitaire (dérogatoire au droit commun) au profit de certains groupes sociaux afin de leur
donner les mêmes chances d'accéder aux différentes positions sociales.
2 – LES FAITS

Les sociétés démocratiques favorisent la justice sociale : C’est le principe de la démocratie. Une société
démocratique est une société valorisant l'égalité, une société ouverte et méritocratique. Dans une société
démocratique, il doit y avoir à la fois l’égalité des droits, l’égalité des chances une tendance à l’uniformité
des modes de vie. Ces sociétés sont fondées sur une égalité des droits (par opposition aux sociétés
d’ordres ou de castes) civils et politiques mais aussi économiques et sociaux, sont animées d’un idéal
égalitaire.

Mais des inégalités injustes demeurent car l’égalité formelle (égalité de droits) des sociétés démocratiques
n’aboutit pas toujours à une égalité réelle (égalité des situations). D'où une tension au sein de ses sociétés
qui pousse à la réduction des inégalités. De plus tous les individus n’ont pas la même « capabilité » Une
distribution équitable de biens au départ ne suffit pas, comme le pense Rawls, car tous les individus n'ont
pas la même « capabilité ». La capabilité désigne l’ensemble des capacités d'un individu pour améliorer
concrètement son sort dans la direction souhaitée. Avoir le permis ne suffit pas à une personne pour se
déplacer plus vite qu’à pied. En conséquence, une société est juste si elle offre à chacun la capacité de se
réaliser pleinement en toute indépendance. Les buts de chacun n'étant pas les mêmes, cette quête du
bien-être suppose un débat public, canalisé par des moyens d’information ou de communication libres et
responsables et des compromis sociaux et politiques.
3 – LES CONCEPTIONS DE LA JUSTICE SOCIALE
Pour les libéraux, la société est juste si…
Pour les socio-démocrates, la société est juste si
Les individus ont une stricte liberté et égalité en droit
L'Etat intervient pour corriger les inégalités et tendre
vers une égalité réelle
L'égalité des chances est réalisée
L'Etat intervient pour diminuer les coûts sociaux et donc
obtenir la cohésion sociale
La société a offert à tous les moyens de se réaliser de
façon autonome
L'Etat intervient pour soutenir la croissance et l'emploi
Si elle respecte les différences de nature et de dons
Le marché égalise l'offre et la demande
4 – LES POLITIQUES POUR ATTEINDRE LA JUSTICE SOCIALE
Pour les libéraux, il ne faut pas réduire les inégalités
car…
Pour les socio-démocrates, il faut réduire les
inégalités car…
Elles résultent du marché qui est neutre du point de vue
de la répartition
Elles remettent en cause la cohésion sociale
Elles bénéficient à tous puisque la richesse des uns va
permettre la création d’emploi pour les autres
La compétition sociale pour l'accès aux positions
sociales laisse de côté ceux qui sont le moins armés
Cela permet à l'Etat de ne pas intervenir ni modifier la
répartition des richesses
Le système économique est plus efficace lorsqu'il est
moins inégalitaire
Elles reposent sur des décisions individuelles prises
librement
La cohésion sociale, assurée par une plus grande égalité,
est le meilleur ressort de la compétitivité d'un pays
Elles ne font que refléter le talent d'un individu
La réduction des inégalités élimine un certain nombre
de coûts sociaux
Elles ne sont pas le fruit des inégalités de départ
Les individus subissent davantage qu'ils ne maîtrisent,
leur condition sociale
Elles incitent les pauvres à agir pour sortir de leur
condition

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