La gouvernance au cœur de tous les débats
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La gouvernance au cœur de tous les débats
Numéro Six Mars 2012 Publication «CCIA-BML» www.ccib.org.lb ECONEWS L’ÉCONOMIE LIBANAISE &ARABE EDITO La gouvernance au cœur de tous les débats Mohamed Choucair Président de la CCIA de Beyrouth et du Mont-Liban, Président de l’ASCAME La gouvernance est un thème de grande importance qui a été discuté au sein de l’Ecole Supérieure des Afffaires (ESA) lors d’un colloque donné le 20 janvier dernier. L’actualité et l’intérêt que portent les milieux économiques et syndicaux à la négociation salariale me portent à développer un cas pratique de «gouvvernance» auquel se trouvent mêlées les entreprises et les organisations qui les représentent. Quand la négociation tripartite s’est trouvée en crise, j’ai dû, de par mes fonctions, prendre part directement aux discussions. D’emblée, j’ai affirmé que le capital humain est le facteur le plus important au sein d’une entreprise et que toute action que j’entreprendrai devait avant tout préserver l’emploi et le revenu des travailleurs. Les chefs d’entreprise m’ont compris, mais l’opinnion publique, et en partie le gouvernemment, m’ont paru sceptiques. Dans cette conjoncture, où les entrepprises sont durement affectées par la crise régionale et internationale, et où les travailleurs se sentent frustrés par la stagnation de leur pouvoir d’achat, il fallait faire preuve de mesure pour limiter les dégâts sur les entreprises et éviter ainsi d’éventuelles faillites, minimiser les effets inflationnistes, et de prendre en compte certaines questtions comme celles liées au chômage. Il fallait également trouver une soluttion médiane qui puisse satisfaire les différents acteurs et protagonistes. L’accord signé le 22 décembre enttre les organismes économiques et la Confédération Générale des Travvailleurs Libanais (CGTL) est le fruit d’une compréhension profonde de l’autre, du respect des droits et des intérêts, de l’imagination de solutions unanimement acceptées, en un mot de bonne gouvernance. Ce mot, qu’on ne connaissait pas il y a quelques années et dont on cherche encore la traduction en arabe (hawkammeh ou al hokm al rachid) a envahi le secteur public comme l’entreprise, et j’espère avoir suffisamment monttré son importance dans les réunions avec les organisations économiques et syndicales. Aux Etats-Unis, le concept de «gouvernnance» au sein de l’entreprise s’est impposé il y a à peine une dizaine d’années. Objectif: lutter contre certaines dérives dans les pratiques financières et adminnistratives, de la faillite du géant Enron et d’autres entreprises. En Europe, le concept est plus récent encore. La Chambre de Beyrouth et du MontLiban fait de son mieux pour aider les entreprises à accéder aux meilleures pratiques, notamment par l’encourragement des pratiques favorables à l’environnement, la médiation pour résoudre les conflits entre les entreprisses et au sein de l’entreprise, la transpparence et la diffusion de l’informattion, l’appui aux PME et surtout aux micro-entreprises. La Chambre œuvre également en faveur d’une améliorattion de la productivité et de l’innovattion, ainsi qu’au respect de l’éthique professionnelle dans les relations avec l’environnement local et international. Je dirais, enfin, qu’il faut voir la gouvvernance comme la prise de consciencce d’un ensemble de valeurs qui ont toujours existé chez une élite, autant dans le service public que dans la gestion de l’entreprise. Aujourd’hui, la coordination de l’action en faveur de la gouvernance représente un levier essentiel du développement. C’est à travers ces valeurs retrouvées que nous pouvons espérer affronter le laisser-aller et le défaitisme, le laxisme et la corruption, et le clanisme qui mine toutes les strates du pouvoir et se rammifie dans la société civile. C’est à chaqque entité politique, économique, ou sociale, qu’il est demandé de valoriser son action par la gouvernance et de dénnoncer les pratiques qui s’en écartent, afin d’accéder à un Liban nouveau que nous appelons de tous nos vœux. L’ASCAME élit son nouveau président: Mohamed Choucair Le président de la Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban Mohammed Choucair a été élu le vendredi 17 février dernier à Barcelone à la tête de l’Association des Chambres de Commerce et d’Industrie de la Méditerranée. Mohamed Choucair succède à Murrat Yalcintas président de la Chambbre d’Istanbul, dont le mandat vient de se terminer après quatre années d’exercice. L’élection s’est déroulée dans une ambiance démocratique: deux candidats étaient en lice, dont le président de la Chambre de Tunnis. Mohamed Choucair a recueilli les voix de huit des quatorze pays votants, contre quatre votes étant allés à son collègue et deux bullettins blancs, dont l’un fut déposé par le président Yalcintas qui avait annoncé sa neutralité. L’ASCAME compte 220 Chambres de commerce et/ou d’industrie autour de la Méditerranée. Parmi elles, un grand nombre est affilié à l’ASCAME. L’Italie en compte quarante, et d’autres, qui adopttent une structure centralisée n’en possèdent qu’une, à l’instar de la Croatie qui compte 16 succursales pleinement opérationnelles dans toutes les grandes villes du pays. Pour assurer l’équilibre entre les différents pays, l’ASCAME a opté pour un système électoral qui donnne à chaque pays une voix. Ainsi, les vingt-quatre pays de la Médditerranée présents à l’ASCAME sont représentés par l’une de leurs Chambres au Comité exécutif qui a autorité à élire le président. Par la suite l’Assemblée générale entérrine le choix. C’est la première fois de son histoire moderne que l’ASCAME vote. Auparravant tous les présidents avaient Directeur responsable Mohamad LAMAA Immeuble CCIA-BML, Responsable de la coordination Elham RAHAL Rue 1 Justinien, Sanayeh Rédaction Marilyne JALLAD PO Box 11 1801 Beyrouth, Conseiller économique Roger Khayat Liban Maquette Integrated communications été nommés par consensus. Il était temps que cela change et que la démocratie reprenne ses droits. Mohamed Choucair a été élu sur la base d’un programme qu’il avait pubblié avant l’élection et remis à chaccun des membres du Comité exéccutif. Les grandes lignes de ce proggramme se rapportent au nouveau rôle des Chambres qui s’oriente de plus en plus vers la représentation du secteur privé et l’évaluation des politiques économiques. Il s’agit pour l’Association des Chambres de la Méditerranée de travailler de concert au développemment harmonieux de la région en facilitant le transfert de technologgies et en modernisant les législattions du travail. Mais aussi d’assurrer une plus grande stabilité éconnomique génératrice de bien-être et de progrès social. Les échanges commerciaux et les investissemments entre les pays du Sud sont très insuffisants à faire décoller la région et doivent être largement améliorés. L’emploi est la priorité absolue. Le soutien des start-up et des petites entreprises peut en ce sens apporter la solution la plus rapide et la moins onéreuse au sous-emploi. Les projets qui découlent de ces objectifs doivent sceller le sort de l’ASCAME dans l’Union pour la Médditerranée qui est «l’Union des projjets», s’agissant tout d’abord des problèmes de l’énergie renouvelabble et de la dépollution de la mer. Page.2 ECONEWS L’ÉCONOMIE LIBANAISE &ARABE GOUVERNANCE La bonne gouvernance, un enjeu important pour l’efficacité des entreprises libanaises Au Liban, la bonne gouvernance peut-elle contribuer à une meilleure performance de l’entreprise? Comment? La gouvernance des entreprises familiales et patrimonniales n’est-elle pas une question d’éthique et de bon sens de la part du conseil d’administration? Quel est également le rôle des administrateurs? Une bonne gouvernance ne nécessite-t-elle pas enfin un cadre et des bonnes pratiques à respecter? Voici les questions auxquelles les invités du premier colloque sur la gouvvernance, qui a eu lieu le 20 janvier dernier à l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA), ont tenté de répondre. Au Liban, la bonne gouvernance peut-elle contribuer à une meilleurre performance de l’entreprise ? Tel était le sujet principal du débbat du premier colloque qui s’est tenu à l’Ecole Supérieure des Afffaires (ESA) le 20 janvier dernier. Ce colloque a été organisé en partenariat avec l’Institut français des administrateurs (IFA), First Protocol, la Chambre de commercce de Beyrouth et du Mont-Liban et avec l’appui de la Banque du Liban. A cette occasion, des renccontres ont été initiées par Hadi el-Assaad, consultant-expert-intternational, qui a su rassembler Daniel Lebègue, président de l’Institut français des administratteurs (IFA), Stéphane Attali, directteur général de l’ESA, Mohamed Choucair, président de la Chambbre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban ainsi que Raed Charafeddinne, premier vice-gouvverneur de la Banque du Liban. Étaient également présents les députés Nabil de Freige et Henri Hélou et l’ancien ministre de la Justice Ibrahim Najjar qui a clos avec éloquence ces rencontres et débats. Ont en outre pris part au colloque des représentants des entreprises familiales et patrimonniales au Liban, Khalil Fattal, préssident du Groupe Fattal, Bertrand Voyer, membre de l’IFA et PDG du groupe d’assurances Prevoir, ainsi que Gérard Zovighian, présiddent de la LTA (Chapitre libanais de Transparency International) et Yasser Accaoui, vice-directeur de l’Institute of Directors (IOD) qui ont parlé dans un deuxième temps des «cadres et perspectives de la gouvernance au Liban». Séance d’ouverture «Ce projet me tient à cœur depuis un certain temps, pour le sujet en soi bien sûr, sujet porteur et qui constittue de plus en plus un pilier dans le développement et la performance des entreprises de toutes sortes, mais il me tient à cœur car il permet de créer entre la France et le Liban, vous le comprendrez bien, mon pays d’origine et mon pays d’adoption, un lien supplémentaire parmi les multiples qui existent, et ce notammment dans le domaine de la gouvernnance», a souligné Hadi el-Assaad, animateur et modérateur des débats et des échanges au début du colloqque. Il a également tenu à remercier tous ceux qui ont soutenu et qui ont permis la concrétisation de cet événnement, notamment le directeur génnéral de l’ESA, Stéphane Attali, «qui depuis le début a soutenu ce projet, qui y a cru et qui aujourd’hui nous fait l’honneur de nous accueillir au sein de son établissement». De son côté, Stéphane Attali a soulligné que «nous sommes convaincus que les principes de bonne gouvernnance ne peuvent qu’améliorer les conditions dans lesquelles les entrepprises développent et développeront à l’avenir leurs activités. Dans cette perspective, nous sommes heureux de contribuer à tisser de nouveaux liens entre les institutions françaises et libanaises». «Depuis sa création, l’ESA a pour vocation d’être une platteforme d’échanges entre entreprenneurs, entre acteurs de la vie économmique au Liban, dans la région et en Europe», a-t-il ajouté. Pour Daniel Lebègue, président de l’IFA, «la bonne gouvernance est un enjeu fondamental reconnu très au-delà du cercle des grandes diation pour résoudre les conflits entre les entreprises et au sein de l’entreprise, la transparence et la diffusion de l’information, l’appui aux PME, et surtout aux microentreprises, l’encouragement de la productivité et de l’innovation, le respect d’une grande éthique professionnelle dans les relations avec l’environnement local et intternational». Un enjeu important pour les PME patrimoniales et famill liales Pour Pierre Simon, président de la commission ETI (entreprise de taille intermédiaire) de l’IFA et anccien président de la Chambre de commerce de Paris, «une bonne gouvernance pour une entreprise de taille intermédiaire patrimonniale est un outil de performance qui nécessite une proximité entre l’actionnariat et le management». Il ajoute que ce qui pourrait facilitter la bonne gouvernance, surtout dans une entreprise de type famillial qui aurait affaire à des problèmmes notamment de succession, c’est «que le conseil d’administrattion nomme un administrateur inddépendant». Engagés depuis longtemps dans la réflexion et dans l’action sur le sujet de la gouvernance, se sont succédés à la tribune Khalil Fattal, président général du groupe Fatttal et Caroline Fattal, membre du conseil d’administration du groupe pour faire part de leur témoignage et partager leur expérience. Khalil Fattal a affirmé «qu’une bonne gouvvernance peut contribuer à amélliorer significcativement la p e rfo r m a n ce de l’entreprisse mais pour cela il y a deux conditions à respecter: un engagement sans faille des actionnaires et des dirigeants à ne pas détourner l’entreprise de sa vocation premièrre qui est l’innovation et la croisssance durable». Selon Khalil Fatttal, l’emballement marqué pour la bonne gouvernance actuellement est aussi dû au fait de l’augmenttation de la taille des entreprises ces dernières années. «Au sein de notre entreprise familiale, nous sommes passés d’une centaine de salariés en 1974 à près de 800 en 2011», a-t-il indiqué. ...la révolution technologique a rendu le contrôle des pratiques moins évident qu’autrefois. sociétés cotées en bourse. Cette dernière concernne également les petites et moyennnes entreprises (PME), le secteur public et les entreprises familiales». «En réalité, l’ensemble des acteurs économiques est concerné par cet enjeu», a-t-il insisté. Pour sa part, Mohamed Choucair a mis l’accent sur le rôle que joue la CCIA-BML dans le développement de la bonne gouvernance des entreprisses. «La Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban fait de son mieux pour aider les entreprises à accéder aux meilleures pratiques, notamment par l’encouragement des pratiques favorables à l’environnement, la méd- De plus, la révolution technologiqque a rendu le contrôle des prat- Page.3 dirigeants arabes qui se transmmettent le pouvoir de père en fils depuis près d’un demi-sièccle, non pas au nom de compéttences spécifiques, mais selon un hypothétique droit du sang. Il a également tenu à saluer les efforts fournis par la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban ainsi que les initiattives prises par la Banque centtrale. Yasser Accaoui a clos son intervention «en appelant à un effort qui doit être fait à un nivveau national». De gauche à droite: Hadi el-Assaad, Pierre-Simon, Khalil Fattal, Caroline Fattal et Bertrand Voyer. (1ère session) tiques moins évident qu’autreffois. A noter que le groupe Fattal compte aujourd’hui des filiales en Syrie, en Jordanie, en Irak et en Algérie. Le président général a également souligné «que la transpparence est parfois interprétée comme un signe de faiblesse par l’interlocuteur alors que c’est tout le contraire». Pour sa part, Caroline Fattal, membbre du conseil d’administration, a souligné d’entrée l’importance de préparer la succession, précisant que dans la région, «95% de l’éconnomie du secteur privé est détenu par des entreprises familiales et seulement 5% d’entre elles survivvent à la troisième génération». Bertrand Voyer, membre de l’IFA, PDG du groupe d’assurances Prevvoir, a partagé son expérience en tant qu’administrateur depuis 20 ans de son groupe et les observattions qu’il a pu faire quant à l’évollution du conseil d’administration de la compagnie. «J’ai fait entrer au sein du conseil d’administrattion deux administrateurs indéppendants et cela a amélioré considdérablement le travail du conseil ainsi que la performance». Selon lui «la bonne gouvernance intérresse toutes les entreprises quelle que soient leur tailles». Cadres et perspectives de la gouvernance au Liban La deuxième session a porté sur les principes de bonne gouvernance permettant aux entreprises de dévvelopper leurs activités, ainsi que sur le rôle des administrateurs. Daniel Lebègue, président de l’Institut français des administratteurs (IFA), s’est d’abord exprimé sur la raison qui l’a poussé a créer l’IFA en 1983. «Dans la gouvern- nance d’entreprise il y a trois actteurs principaux: les dirigeants qui ont un rôle éminent, les actionnaires et le conseil d’administration des administrateurs qui est un acteur clé». Il s’est ensuite penché sur les quatre missions principales que le code de gouvvernance attribbue à ce type de conseil d’adminnistration. A savvoir, «une stratéggie en collaborattion avec le mannagement, l’approbation selon les pays par le conseil des comptes de l’entreprise, la désignation des diriggeants en évaluant leur performance et en déterminant leur rémunération et enfin s’assurer de la solidité du contrôle interne de l’entreprise c.a.d gérer les risques par rapport à la conformité des lois, des règlements et de l’éthique». En une phrase, selon Daniel Lebègue, «le conseil a une responsabilité de suivi et de surveillance et contribue à améliorer la gouvernance». Il ajoute que «selon des principes universels de bonne gouvernance, il est nécessaire que le conseil ait une indépendance d’espprit et un recul par rapport au mannagement pour remplir sa mission. L’application doit être pragmatique». Toujours selon Daniel Lebègue, en Europe et en Amérique du nord, la gouvernance a changé. «Au début des années 2000-2002, les grandes sociétés insistaient beaucoup sur la notion de contrôle à cause de certainnes dérives faites par des dirigeants qui ont oublié qu’ils sont au service des actionnaires. De plus en plus la gouvernance devient un appui, un accompagnement du management pour prendre les bonnes décisions. Ce qui n’exclut pas la vigilance», a conclu Daniel Lebègue. Selon Gérard Zovighian, président de LTA (chapitre libanais de Transpparency International) et administtrateur de l’IOD, la gouvernance au Liban «nécessite un grand toiletttage». A savoir, «faciliter et mieux informer les acttionnaires d’une entreprise, habittuer les sociétés à créer des édittions de compttes et laisser ouverte la questtion concernant le droit de vote ou non des indépendants». LTA a pris deux grandes initiatives pionnnières en la matière au Liban: la création d’un collège d’experts libbanais avec un code de gouvernancce pour les entreprises familiales ainsi qu’un code pour les banques (l’Union des banques arabes). Egallement la création d’un Institut des administrateurs libanais (IOD) qui va s’occuper notamment de la formmation des directeurs. La bonne gouvernance intéresse toutes les entreprises quelle que soit leur taille. Le vice-président de l’Institut des administrateurs libanais (IOD), Yasser Accaoui, a ensuite mis l’accent sur l’activisme qu’ils ont débuté en 1988 car, affirme-t-il, «une nation qui ne respecte pas les droits de l’homme échoue et c’est ce qu’on voit actuellement en 2011 dans la région». Pour Yasser Accaoui, «les pratiques de gouvernance permettent de protégger l’économie et une compagnie qui ne respecte pas les normes peut écrouler l’économie». Il pourssuit en disant «qu’un investisseur investit dans des sociétés bien gérrées donc bien gouvernées», d’où l’importance de la dimension finnancière laquelle nécessite la prottection de l’économie libanaise et régionale. Il a aussi pointé les Ibrahim Najjar, ancien ministre de la Justice a clos cette journnée de débats avec un discours fort éloquent comme à ses habbitudes «en qualifiant le droit libanais de muet» quant au sujjet de la gouvernance des enttreprises. «Si je devais résumer mon sentiment de juriste, je dirrais, qu’à l’exception de certainnes directives de la Banque du Liban, en matière bancaire, et d’un code de conduite que nous avons personnellement tenu, en accord avec la BDL le ministère des Finances et les commisssions et sous commissions parllementaires à faire insérer dans la récente loi libanaise sur les marchés financiers, qui devrait entrer bientôt en application (artticles 51 et 52), le droit libanais reste muet sur la gouvernance des entreprises. Pourtant, nous en aurions urgemment besoin. Il faut tout de suite proposer un code, une éthique de cette gouvernance. Cela devrait être sanctionné par une législation à double détente: la première devvrait moderniser l’organisation de la direction, l’administration et le contrôle de l’entreprise ainsi qu’une «charte de la gouvvernance». L’ancien ministre de la Justice a tenu à saluer «cette coopération entre Libanais et Français ou francophones» la qualifiant «de symbiose rare». Ajoutant que «nous lui devons beaucoup en termes de patrimoine culturel et d’ouverture au monde. Cette francophonie est un horizon de diversité, de liberté, de métissagge intellectuel. Votre présence parmi vos amis de l’ESA est sans doute aussi un attachement de la France à ce que le Liban reccèle de plus précieux dans cette région du monde, labourée par les antagonismes irréductibles et ces conflits de nécessités: la convivialité, l’amitié et l’attacchement aux idéaux de liberté et de culture». Page.4 ECONEWS L’ÉCONOMIE LIBANAISE &ARABE ECONOMIE Salah Osseiran: Il faut s’attaquer aux structures de coûts de l’économie Après la publication le 26 janvier dernier du décret sur le réajustement des salaires, le président de la commission économmique de la CCIA-BML dénonce une mesure néfaste pour l’économie libanaise et un boulet de plus au pied des industriels déjà soumis à des coûts de production très élevés. Selon Salah Osseiran, cette situation devrait pousser les entreprises à la délocalisation et à l’embauche de main-d’œuvre étrangère, au grand dam des travailleurs libanais. Comment se portent les entreprises au Liban? A-t-on vu beaucoup de nouvelles compagnies ouvrir cette année? 2011 est une année qui n’a pas été facile, ni régulière, en raison des inccertitudes liées à tout ce qui s’est passé dans le monde arabe. Heureussement, il n’y a pas eu de heurts au niveau interne mais notre économie dépend toutefois beaucoup de ce qui se passe autour de nous. D’un point de vue un peu plus macro-économmique, les créations de nouvelles sociétés ont surtout eu lieu dans le secteur des services qui n’est pas confronté au coût irrégulier et peu compétitif de l’énergie. Ce qui n’est pas le cas des industries qui, pour être bien portantes, doivent pouvoir s’appuyer sur de faibles coûts de production. Malgré tous les atouts dont dispose le Liban, le prix de l’énergie reste dans ce pays anormmalement élevé ce qui place les socciétés industrielles dans une situattion qu’elles ont beaucoup de mal à surmonter. Dans ce contexte, une augmentation des salaires représentte un coût supplémentaire pour les entreprises, vient s’ajouter à un invvestissement déjà très élevé en énerggie. Beaucoup moins sensible à ces facteurs, le secteur des services est le seul à tirer son épingle du jeu. La réforme des salaires adoptée en janvier dernier pour relancer le pouvl voir d’achat des Libanais est-elle sell lon vous judicieuse? La réforme des salaires est un chemmin très négatif pour l’économie libbanaise. Cette approche a d’ailleurs été complètement délaissée ces dernières années par de nombreux pays qui ont compris qu’adopter de telles mesures revenait à se lancer dans une course interminable. Au lieu de hausser les salaires, il aurait mieux fallu s’attaquer aux coûts de production et mettre en place des mesures visant à donner aux empployés un pouvoir d’achat beaucoup plus important. Avec autant d’euros ou de dollars, il faut pouvoir achetter plus. Or, face à une hausse des salaires, un producteur ou un commmerçant sera finalement contraint d’augmenter son prix de vente pour conserver sa marge de rentabilité. La conséquence directe est l’augmmentation du coût des produits sur le marché entraînant une baisse du pouvoir d’achat pour le citoyen. C’est un cercle vicieux. Pour l’arrêtter, il faut prendre le problème en amont en s’attaquant directement aux structures de coûts de producttion. Et ce phénomène est d’autant plus grave que l’on ne vit pas dans un monde isolé, mais dans une socciété mondialisée où tout est ouvert. Par exemple, un fabriquant de chaisses ne peut aujourd’hui se permetttre de compenser la hausse de son coût de production par une hausse de son prix de vente car il soumetttrait son entreprise à la concurrence sans merci des produits importés. Cette réforme des salaires est une mesure empoisonnée car elle porte en elle le risque non seulement de faillite des entreprises mais aussi de licenciement de ces mêmes salariés dont on aura augmenté les salaires. Cette situation risque-t-elle d’entl traîner davantage de fermetures d’entreprises? Comment peut-on arriver à un salaire minimum de 445 dollars, – sachant qu’il faut aussi prendre en compte l’argent versé par les entreprises pour les indemnités de transports et les allocations scolaires? En Syrie et en Egypte, le SMIC est de 100/150 dollars. Le prix d’un container entre le Liban et l’Egypte est de 300 dolllars pour six heures de trajet en navvire. Il faut donc s’attendre à ce que les Libanais délocalisent leur prodduction dans ces pays, et cela représsente un réel danger pour l’économmie libanaise. Mais ce qui se passe à l’heure actuelle est pire, car tous ceux qui ne sont pas prêts mentallement à partir sont en train d’embbaucher de la main-d’œuvre non libanaise. On ne trouve plus aucun travailleur libanais dans les stations à essence au Liban. Partout on embbauche des Syriens, des Egyptiens, des Soudanais, des Indiens que l’on paie deux fois moins que les Libannais car ils ne sont pas enregistrés à la CNSS et l’on ne paie pas leur contribution. Avec cette réforme, le gouvernement a tiré sur les pieds des Libanais. Compte tenu de ce qui se passe en Syrie, on s’attend à un afflux de deux cent mille nouveaux Syriens au Liban. Quand on place le commerçant ou l’industriel dans un coin tellement dur, il ne regarde plus le profit, il essaie juste de survivre. Quelles mesures préconisez-vous? Pour sortir de ce cercle vicieux, il faut prendre le problème en amont en s’attaquant directement aux structurres de coûts de production. A l’heure actuelle, le prix du m² au Liban est d’au moins 800 dollars. En Egypte il est de 3 dollars. Comment être comppétitif lorsqu’on paie entre l’électriccité de l’Etat et du générateur 39 à 41 cent par kw/h et que la même quantité est à 3 cent en Syrie et 8 cent en Egypte? De plus, comment une entreprise peut-elle être compéttitive quand elle ne dispose pas de connexion Internet haut débit? Il faut investir dans les structures de coût pour que nos producteurs puissent vendre moins cher et faire davantage de profit. Le consommateur en sorttira lui aussi gagnant et verra son pouvoir d’achat renforcé. Une note d’optimisme? Espérons que les évènements en Syrie ne vont pas empiéter sur le Liban. Réussir à préserver le statuqquo, c’est notre espoir pour 2012! La Banque mondiale prévoit 3,8% de croissance au Liban en 2012 Selon ses dernières estimations, rapportées le 18 janvier par le mensuel économique Le commerce du Levant, la Banque mondiale est optimiste et prévoit une croissance de 3,8% au Liban pour l’année 2012. En effet, dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, la Banque mondiale (BM) a prévu 3,8% de croissance au Liban en 2012, contre 2,3% dans la région MENA. Si ces prévisions se confirment, le Liban deviendrait, avec l’Egypte, le troisième pays le plus performant de la région en termes de croissance, après l’Irak et le Maroc dont le PIB devrait croître de 12,6 et 4% respectivement en 2012. Pour l’institution internationale, la croissance au Liban en 2011 était de 3%. Selon les estimations, en 2011, le PIB des pays en développement de la région a progressé de 1,7% seulement, contre 3,6% en 2010. La croissance risque de rester atone en 2012, à environ 2,3%, tant chez les exportateurs de pétrole (en partie du fait du repli des cours) que chez les importateurs, comme le Liban qui entretient des liens étroits avec les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). La Banque mondiale prévoit néanmoins une croissance qui devrait touttefois s’accélérer pour atteindre 3,2% dans la région MENA d’ici 2013. L’institution internationale a souligné par ailleurs que la région est en proie à des incertitudes extrêmes, alors qu’elle doit gérer à la fois la menace persistante des protestations et une véritable crise dans la zone euro. Les pays importateurs de pétrole, à l’instar du Liban, pourraient voir leur déficit budgétaire se réduire considérablement en cas de ralenttissement significatif des cours du pétrole. L’incidence sur le PIB pourrait aller de – 0,8 à – 1,2%. La région fait aussi face à un recul sans précédent du nombre de tourristes, alors que les envois de fonds se sont relativement bien tenus et ont augmenté de 2,6% en 2011. Les données indiquent que la valeur en dollars de ces flux a progressé de 100 millions pour le Liban. Page.5 BANQUE En France, aux Etats-Unis, au Japon, les banques en ligne sont partout, surfant sur la vague de désamour qui éloigne les particuliers de leur banquier, ces officinnes proposent des services équivalents aux banquiers traditionnels pour des tarifs défiant toute concurrence. Cartes bancaires gratuites, opérations à moindre coût, service client disponible à des horaires étendus. Même si on a l’impression que les agences bancaires sont restées les mêmes, il n’en reste pas moins que l’activité de banque de détail a siggnificativement évolué depuis ces dernières années. Les agences se sont ainsi débarrassées des activvités transactionnelles (demande de solde, remise de chèque, retrait d’argent) au profit d’espaces libreservice au sein des agences et à distance, notamment sur Internet. Cette approche commence aussi à être développée dans l’information ou la pré-qualification commerciale avec les dispositifs d’interactivité et de tactilité. En France, par exemple, «la banque en ligne n’a pas été une innovation radicale car les «pur players» s’y sont lancés à la fin des années 90 et aujourd’hui toutes les banques disposent d’une présence complète sur Internet. Cet élan constitue un changement radical dans la banque en France: la multi-bancarisation. Traditionnellement, les français sont très mono-banque, cette évollution vers la multibancarisation est donc à mettre en rapport avec les limmites de la distribution bancaire acttuelle», soulève Axel Adam, consulttant français en banque assurance chez Weave. A l’image de l’évolution déjà entammée depuis des années par d’autres industries (voir l’exemplaire transfformation d’IBM), la banque doit passer d’un rôle de «fournisseur de produits» à un rôle de «fournissseur de solutions». La consultation des comptes bancaires constitue la première audience des banques sur Internet. Le simple fait de rendre plus attractif, plus ludique et plus incitatif le compte bancaire vers d’autres contenus se justifie d’un simple point de vue de marketing d’audience. Banques en ligne: un marché encore immature au Liban. Qu’en est-t-il du Liban? Les Libanais sont encore assez frilleux en la matière. La majorité des clients préférant toujours le contact humain quand il s’agit de la gestion de leur compte bancaire. C’est peutêtre parce que la plupart des banqques libanaises ont été lentes à offrir à leurs clients des services en ligne, et même celles qui ont fait l’offre de services Web une priorité ont finalemment trouvé peu de preneurs. «Seullement près de 7 à 10 % des clients des banques de détail à BLOM Bank, l’une des deux plus importantes du Liban, utilisent son service de banque par Internet », déclarait en mai 2010 son directeur de l’information Lawanddos Antoine au site Now Lebanon. Sellon lui, «les clients les plus adeptes des systèmes de banques en ligne ne vivent pas au Liban. Le Liban a une population plus âgée. Ils n’en veulent pas». Le Liban se trouve en fort contraste par rapport aux États-Unis et au Royaume-Uni, où, selon une enquête réalisée en 2009 par le cabinet d’étuddes Gartner, respectivement 47% et 30% des clients mènent leurs affaires en ligne. Une enquête menée en 2009 par l’American Bankers Association a révélé que 25% des clients des banqques préfèrent les services bancaires à d’autres façons d’accéder et de gérrer leurs comptes. La BLOM et la Banque libano-franççaise (BLF) sont parmi les banques libanaises les plus axées sur le dévelloppement des services offerts aux clients à travers l’Internet, selon un récent article paru en 2010 dans le magazine Executive. L’article exammine le rythme un peu glaciaire au cours duquel la plupart des banques libanaises ont évolué vers le développpement de leurs services bancaires en ligne. Ainsi, le 5 décembre 2011, la BLOM lançait son nouveau service eCash permmettant aux clients d’envoyer de l’arggent à partir de n’importe quel apparreil connecté à l’Internet à n’importe quelle personne, et permettant ainsi à cette dernière de retirer de l’argent à partir de tout guichet automatique BLOM Bank, sans avoir besoin d’une carte ou d’un compte bancaire. Avec ce service perfectionné, les clients peuvent effectuer des transfferts instantanés des quatre coins du monde à leur destinataire au Liban. Ce qui rend ce nouveau service spéc- cial, c’est son utilisation pratique et son haut niveau de sécurité. Ce servvice est si facile à manipuler que le transfert peut être effectué en quelqques étapes simples. En général, le marché est encl core immature au Liban. Une raison à l’origine de la lenteur de cette mise en mouvement à offrir des services bancaires sur Internet au Libban est la culture très conservatrice parmi les propriétaires de banques. De plus ces dernières années, la Banqque centrale du pays a été bombardée d’éloges pour l’application des règles conservatrices qui ont pu maintenir à flot les banques locales malgré la crisse financière mondiale née des prattiques à risque des établissements bancaires dans le monde. Aussi, la BLOM et la BLF ont mis en place un système de mots de passe temporaires pour les clients en plus de leurs mots de passe régulier. Cette sécurité supplémentaire est conçue pour attirer plus de clients aux servvices bancaires en ligne, afin de faire en sorte que les banques locales dev- viennent encore plus rentables. En effet, l’utilisation d’Internet coûte moins cher à la banque que d’exploiter une succursale. Cette pratique permet aussi d’augmentter le nombre d’nteractions entre la banque et le client. Pas de filet de sécurité En raison des lois archaïques qui régissent les transactions bancaires - qui n’ont pas été mises à jour et adaptées à l’ère d’Internet - les dévveloppeurs de services bancaires en ligne évoluent dans des eaux juridiqquement nébuleuses. Un projet de loi pour officialiser les signatures en ligne est en attente d’approbation parlementaire depuis les cinq dernnières années. Comme beaucoup d’autres projets de loi, ce texte n’est pas considéré comme une priorité pour le Parlement. Sans cela, les banques qui décident d’étendre leurs services en ligne prennent un risque financier, puisque les transsactions qui ne portent pas de siggnature physique ne sont pas juridiqquement contraignantes au Liban. Le paiement mobile débarque au Liban Alors que le e-Banking a encore devant lui une grande marge de progression, un système de paiement encore plus révoluttionnaire pointe son nez au Liban. Cette pratique a vocation à remplacer principalement l’utilisation des espèces et des carttes de paiement. Le m-paiement passe par deux technologies principales: le SMS et le NFC (Near Field Communication). Sellon un rapport du World Payments Report présenté en 2011 par RBS, Capgemini et l’EFMA que cite le mensuel Le Commercce du Levant, la valeur des m-paiements dans le monde devrait passer de 62 milliards d’euros en 2010 à 223 milliards d’euros en 2013 pour représenter 15% des transactions par carte. Des pays comme le Japon font figure de pionnier dans le domaine. Au Liban plusieurs compagnies ont franchi le pas: Pin-Pay, la plateforme de la banque Audi, Viamobile ou encore Mobikick la société ayant permis aux joueurs de loto d’acheter leurs grilles via leurs téléphones portables. Page.6 ECONEWS L’ÉCONOMIE LIBANAISE &ARABE FEMMES LIBANAISES A L’HONNEUR! Un prix pour récompenser la compétence de la femme active libanaise Si vous êtes une femme active qui a au minimum trois ans d’expérience professionnelle dans le même secteur, le premier prix dédié à la femme libanaise devrait vous interpeller. Que vous soyez salariée dans une entreprise ou que vous ayez de hautes responsabilités de directricce, ou encore si vous êtes une créatrice, une pionnière ou une femme entrepreneur, n’attendez pas un instant et cliquez sur le lien internet www.lebanonaward.com, car vous êtes sans doute la future gagnante ou parmi les 7 lauréates qui seront récompensées par la première édittion libanaise du «Lebanon Outstanding Women Award». Un prix qui permettra de mettre sous la lumière des femmes qui sont dans l’ombre et qui le méritent. Une première au Liban C’est lors d’une conférence de presse qui a été donnée à la Fédérattion des Chambres de Commerce du Liban, que le lancement de ce prix a été annoncé. Un prix qui viendra récompenser la femme libannaise à condition que ce soit une femme active. Pionnières, créatrices, chefs d’entreprise ou salariées ce prix, Mesdames, vous est dédié ! De février jusqu’en décembre 2012, les organisateurs recevront les applications des différentes candidates avant de les sélectionner. Des workshops seront par ailleurs organisés dans les différentes Chambres de commerce aux quatre coins du Liban, permettant aux éventuelles candidates de se renseigner sur les démarches à suivre pour participer. Nada Jaber, dont la société Etisal est en charge de l’organisation de cet événement, aimerait voir une participation massive des Libbanaises de tout le pays. «Ces workshops permettront d’expliquer aux femmes comment faire pour remplir les applications en ligne et leur feront prendre conscience des avantages à participer», expplique-t-elle. Pour la petite histoire… «Emirates Women Award» est un prix qui existe depuis neuf ans déjà à Dubaï. Il s’agit d’un concept développé par la Dubai Quality Group, et qui a été soutenu par le gouvernement émirien, précise Nada Jabber. «Il a été adapté aux critères de la culture et de l’atmosphère orientale», ajoute-t-elle. Parrainages et partenaires «On a présenté l’idée au président de la Fédération des Chambres de Commerce du Liban et M. Choucair s’est montré très enthousiaste», reconnaît l’organisatrice. «L’idée de ce prix lui a beaucoup plu car, selon lui, il peut avoir un impact positif sur l’économie libanaise en valorisant la place des femmes entrepreneurs et professionnelles». En effet, hormis Miss Liban et Star Academy, il n’existait jusqu’ici aucun prix récompensant l’intelligence, la compétence et l’ambition de la femme libanaise. «Nous avons pu démarrer ce projet grâce au soutien de la Fédération des Chambres de commerce du Liban, poursuit Nada Jaber, en partenariat avec la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban, en collaboration avec le Dubai Quality Group et avec pour parrainage médiatique la télévision Al Jadeed qui consacrera tout au long de cette année des émissions consacrées à ce concours». Comment participer? Pourra participer à ce concours toute femme pouvant justifier de trois ans minimum d’expérience professionnelle au sein du même secteur. La première étape est simple, elle consiste à se rendre sur le site intternet www.lebanonaward.com et à remplir et imprimer l’application mise en ligne en trois exemplaires dans le format suivant: A4, police 12. Ces trois documents ne doivent contenir aucune rature et doivvent être lisibles. «Ces conditions sont strictes mais elles permettent d’éviter toute discrimination», justifie Nada Jaber. Les documents seront ensuite envoyés par courrier à Etisal, la compagnie organisattrice qui se chargera de les faire parvenir aux trois assesseurs. Ces derniers sont des spécialistes qui ont en charge de veiller à évaluer les critères des différentes applications dont les noms sont tenus secrets. Le président de la Fédération des Chambres de commerce du Liban Mohamed Choucair étant le seul habilité à prendre connaisssance des noms des CV des participantes. Processus de sélection Dans un deuxième temps, les assesseurs vont sélectionner entre 15 et 20 des candidatures reçues. Etisal et son équipe vont par la suite rendre visite à chacune des candidates pour vérifier la véracité des informations mentionnées dans les applications. C’est pourquoi il est demandé à chaque participante de joindre à son dossier le nom et le numéro de téléphone de six personnes de référence. Etisal et son équipe iront ensuite à la rencontre de chacune de ses femmes et remettront à chaque assesseur un compte-rendu des dossiers de candidature. Enfin, c’est au conseil d’administration, composé de six Libanaises, deux Emiraties et de l’assesseur international, Judith Barton, que revient la mission d’effectuer la sélection finale en retenant sept partticipantes. Evidemment, les copies sont cachées et l’identité des partticipantes leur est inconnue. Page.7 ACTIVITES DE LA CHAMBRE Safadi favorable à un budget 2012 qui redynamise les investissements Invité par la Chambre de commerce de Beyrouth le 7 février dernier, le ministre des Finances, Mohammad Safadi s’est prêté à un exercice de transparence en répondant aux questions des principaux représenttants des secteurs économiques et financiers. Sur la photo apparaissent de gauche à droite: Mme Judith Barton, Mme Mariam Al Bassam, Mohammad Lamaa, Nada Jaber, Saleh Jani et Laila Faridoun Les prix décernés de l’année 2012 1er Prix: «La 1ère propriétaire d’entreprise du Liban» (entrepreneur) 1er Prix ex aequo: «La 1ère professionnelle du Liban» (salariée ou cadre) Autres prix décernés: • «Prix de la gagnante du critère leadership» • «Prix de la gagnante du critère de planification financière et stratégique» • «Prix de la gagnante du critère des réalisations professionnelles» • «Prix de la gagnante du critère des cotisations sociales» • «Prix de la gagnante du critère de l’innovation» Quels sont les avantages à participer à ce concours? 1- Une exposition médiatique consacrée par la télévision Al Jadeed à ce concours tout au long de l’année 2012. 2- L’assesseur personnalise chaque candidature même celles qui ne seront pas sélectionnées, en leur envoyant à chacune par courrier des remarques pour développer leurs points faibles et mettre en valeur leurs points forts. Une évaluation qui permettra à chaque candidate de progresser dans sa vie active et au niveau personnel ou encore de développer ses dons. 3- Si vous êtes parmi les gagnantes, vous serez considérée et recconnue à un niveau national lors de la remise des prix, qui sera un grand événement auquel participeront des ministres, des officiels, des hommes et des femmes d’affaires ainsi que des médias. 4- Les gagnantes pourront par ailleurs ajouter à leur Curriculum Vittae (CV) et leurs cartes de visite le prix obtenu. Ce qu’il faut retenir de ce prix, c’est qu’il portera le nom du Liban et qu’il rehaussera la fierté de la femme libanaise. Et comme dit Nada Jaber, «même si les conditions de participation sont difficiles, il faut participer, car les critères établis sont ainsi pour choisir les meilleurres selon leurs compétences». Parrainage médiatique En coopération avec Soutenu par En coopération avec Parrainage médiatique Organisé par Les assesseurs Le président de la CCIA-BML Mohamed Choucair a tout d’abord challeureusement remercié l’appui du ministre des Finances au secteur privé en acceptant l’invitation de la Chambre de commerce de Beyrrouth à un débat ouvert avec les représentants des commerçants, des industriels et des financiers. Mohamed Choucair a replacé la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban comme étant un «coordinateur ou un lien entre le secteur privé et le gouvernemment». Il a par ailleurs fait part des craintes du secteur privé nottamment «quant aux résultats économiques actuels, au handicap du gouvernement et à l’augmentation des salaires». De son côté, le ministre des Finances a exposé son point de vue concernant les modifications du projet de budget 2012, à la lumière des récents développements économiques et financiers survenus après l’élaboration de la première formule. «Le projet du budget est fondé sur une vision socio-économique visant à stimuler la croisssance, d’où l’importance que les dépenses soient centrées sur l’invvestissement dans les domaines de l’énergie, des transports, des télécoms, les infrastructures et la production électrique», a-t-il exppliqué. Parmi les nouvelles mesures annoncées par le ministre des Financces figurent notamment la volonté de confirmer le projet de loi sur le partenariat public-privé. Egalement, la possibilité très prochaine de faire sa déclaration de revenus en ligne (par Internet) a été annnoncée ainsi que le prolongement des délais accordés pour régler certaines amendes. Sur la question des majorations salariales, M. Safadi a indiqué que celle-ci allait se traduire par un coût supplémentaire équivalent à 1 400 milliards de livres pour l’État. «Sur le fond, tout le monde est d’accord pour dire que cette hausse est légitime mais ajoute-t-il, il faudra bien trouver un moyen de la financer si nous ne voulons pas creuser davantage le déficit public». A propos des taxes, un sujet qui a été soulevé par un bon nombre de personnes présentes lors de cette rencontre, le ministre des Finnances a souligné «qu’il est désormais inévitable de diversifier les taxes, nécessaires au financement des grands investissements et des augmentations salariales» notant que la hausse de la TVA pourrrait atteindre les 1% au lieu de 2%. Page.8 ECONEWS L’ÉCONOMIE LIBANAISE &ARABE GO GREEN La pollution lumineuse, vous connaissez? Par Marion Schnorf Sujet peu traité, la pollution lumineuse n’en reste pas moins une problématique qui devra être sérieusement abordée dans les prochaines décennies. Le «brouillard de clarté», un halo de pollution lumineuse autour des villes Certains l’appellent «brouillard lumineux», d’autres «brouillard de clarté» ou «fléau des astronomes». Mais toutes les appellations converggent: la pollution lumineuse correspond à un phénomène quasiment mondial de présence d’un halo lumineux autour des grandes agglommérations ou des zones très urbanisées. Depuis le début du siècle, la forte augmentation de la population vivant dans les zones urbaines a eu pour conséquence une rapide augmentattion de la luminosité du ciel nocturne. La cause est simple: l’éclairage extérieur, illuminant les cieux sans aucun contrôle. Pour assurer notre sécurité, nous éprouvons le besoin d’éclairer nos routes, nos rues, nos villes, nos pas de portes, nos jardins. Pour mettre en valeur nos bâtimments, nous éclairons les façades. Pour attirer passants et potentiels clients, nous éclairons les devantures de magasins, construisons des panneaux publicitaires toujours plus grands et éclairés, nous installlons des écrans télévisés publicitaires sur l’espace public. Toutes ces formes d’éclairage se font sans aucun contrôle ni règlementation, de manière anarchique. Mal adaptées, elles produisent une lueur générrale qui gomme les étoiles, réduit les bonnes conditions d’observation astronomique et qui menace le bon fonctionnement biologique. Beyrouth de nuit mais l’éclairage public rend les nuits brillantes en permanence et fragillise la reproduction. Il en est de même pour les oiseaux migrateurs qui se déplacent pour la grande majorité de nuit. Attirés ou effrayés par les sources d’éclairage artificiel, ils modifient leur trajectoire, provoquant des erreurs d’orientation qui les amènent à mourir (en 2001, plusieurs milliers d’oiseaux se tuent en deux jours sur le pont Danemark-Suède peu après la mise en route de l’éclairage). L’homme est également concerné par les effets de la pollution lumineuse. Plusieurs études metttent en évidence des conséquences probables pour notre santé: notre exposition quotidienne à la lumière artificielle (plus de 7 heures par jour) serait un des facteurs les plus importants à l’origine de l’augmmentation des cancers. Toutefois, le point le plus sensible reste celui des conséquences énergétiques et économiques. Elles représentent un véritable gouffre, d’une part pour le porte-monnaie des pays, d’autre part pour la préservation de l’environnement. Une étude de l’IDA (Internnational Dark-Sky Association) a montré qu’aux Etats-Unis, plus d’1,5 milliards de dollars sont gaspillés chaque année en éclairant inutilemment le ciel nocturne. Même chose pour Londres qui envoie l’équivalent de 2,9 millions d’euros chaque année vers le ciel… Rappelons à présent que le protocole de Kyoto promeut la réduction par tous les moyens de la consommation d’énergie pour réduire les émissions de CO2! Le Liban est d’autant plus concerné par le sujet qu’il connaît de sérrieux problèmes électriques Liban, la nuit De Saïda à Tripoli, l’urbanisation du littoral est continue, impliquant des axes routiers éclairés de bout en bout. Les immeubles se succèddent sur l’ensemble du territoire. Au Liban, rare est l’espace épargné par la construction, et donc par l’éclairage artificiel. En plus des conséqquences générales induites par la pollution lumineuse, la situation libbanaise se distingue par ses difficultés de production électrique. Dans un pays où la dette d’EDL atteint plus d’un milliard de dollars, il serait pertinent de supprimer la consommation inutile. Cela permettrait en outre de limiter le gaspillage d’une électricité dont on ne dispose pas. NASA GSFC La pollution lumineuse perturbe à la fois la vie animale et la vie humaine La pollution lumineuse n’est pas dénuée d’impacts négatifs. Pourtant, la résorption de ses effets ne fait pas partie des priorités internationalles. L’habitude explique sans doute ce désintérêt: cette clarté du ciel nocturne s’est imposée petit à petit, s’intégrant à notre quotidien sans confrontation ni choc. Si la pollution de l’eau par les déchets solides nous percute parce que nous en voyons concrètement les résultats, la pollution lumineuse, quant à elle, ne nous heurte pas car nous n’avons pas réellement conscience de la baisse de qualité du ciel nocturne. Cet amoindrissement de l’obscurité de la nuit a plusieurs conséquencces non négligeables. Différents thèmes sont concernés. La pollution lumineuse a en effet des effets significatifs sur la faune et la flore, au point qu’on la suspecte d’être partiellement responsable de la régresssion voire de la disparition d’un certain nombre d’espèces. On calcule qu’en saison estivale, il meurt environ 150 insectes par nuit sur chaque lampe routière. La mort de dizaines de milliards d’insectes à cause des systèmes d’éclairage mal conçus entraîne des problèmes liés à la biodiversité des insectes. Exemple particulier, les salamandres et les grenouilles se raréfient. Ces espèces réduisent leurs mouvements et leurs chasses lors des nuits de pleine lune pour éviter les prédateurs, La pollution lumineuse est la seule pollution immédiateml ment réversible La pollution lumineuse a l’avantage de pouvoir être très facilement endigguée. Elle disparaît dès lors qu’on éteint la lumière. Les principales sourcces de pollution lumineuse peuvent clairement être identifiées. Ensuite, il est possible d’en minimiser les effets en choisissant des équipements appropriés qui permettent de contrôler avec précision la répartition du flux lumineux. La majorité des lampadaires actuels laissent échapper 40 à 50% de la lumière vers le ciel. Quelques recommandations utiles: munir toutes les sources lumineuses d’abat-jour qui renvoient la lumière vers le bas ou de luminaires à ampoule protégée, proscrire les lampaddaires dont les ampoules dépassent des sabots de protection, les lamppes murales ou les lampes en forme de boules, réduire l’éclairage des bâtiments religieux, ajuster la puissance des lampes en fonction des bessoins réels, utiliser des systèmes de contrôle (minuteries, déclencheurs automatiques) ou encore utiliser un sol équipé d’un revêtement sombre et non réfléchissant. La mise en valeur des édifices importants ou l’éclairrage des panneaux publicitaires peuvent également être effectués du haut vers le bas afin de minimiser l’éclairage parasite vers le ciel. D’autre part, on peut conseiller de réduire ou d’éteindre l’éclairage public après minuit, quand la majorité de la population dort. De cette façon, le ciel nocturne est préservé au moins pendant la deuxième partie de la nuit.