Témoignage d`une collègue Manor Conférence de presse Unia, 2
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Témoignage d`une collègue Manor Conférence de presse Unia, 2
Témoignage d'une collègue Manor Conférence de presse Unia, 2 mars 3009 Bonjour, Cela fait plusieurs années que je travaille dans l'entreprise. Ma collègue Marisa ayant été licenciée injustement pour le simple fait d'avoir exprimé l'opinion des vendeuses quant aux ouvertures des magasins durant les fêtes de fin d'année et durant l'Eurofoot, je vous demande de respecter mon anonymat. Avec mon intervention, je tiens tout d'abord à remercier Marisa pour son engagement. Depuis qu'elle travaille chez Manor, Marisa s'est toujours montrée disponible vis-à-vis de ces collègues. De part ses fonctions syndicales, Marisa connaissait bien nos droits et savait nous conseiller. Quand nous avions un problème, nous savions que nous pouvions lui demander conseil. Marisa s'est battue avec succès avec son syndicat pour que mes collègues et moi puissions pleinement disposer de nos pauses (avant l'entreprise nous imposait de rester à la caféteria de l'entreprise en nous interdisant d'aller ailleurs), pour que Manor nous rembourse partiellement les habits que l'entreprise nous oblige de porter,... Depuis quelques semaines, avec Marisa et mes collègues de Manor, nous nous sommes activés pour créer une commission du personnel dans l'entreprise. Il faut dire qu'à Manor Genève, nos droits sont peu respectés: au supermarché, certaines personnes ont travaillé de 8 heures du matin à 18 heures sans aucune pause. Les caissières doivent souvent attendre très longtemps avant de pouvoir prendre une pause, aller aux toilettes, ou autres urgences. Pire, le personnel du supermarché ne connaît pas ses heures de pause avant de commencer la journée de travail. Au rayon sport, on a interdit au personnel de prendre des vacances pendant les vacances scolaires en prétextant qu'elles étaient réservées au personnel avec des enfants. Or, il n'y a qu'un quart du personnel qui a des enfants. De même, on a interdit à ce personnel qu'il y ait plus de deux personnes en vacance en même temps. Nous ne pouvons jamais choisir quand nous récupérons nos heures supplémentaires, l'entreprise impose des pauses non quand nous en avons besoin mais durant les moments creux... Le tout avec une direction des ressources humaines qui ne tolère pas les syndicats. Des collègues, harcelées par leurs chefs, se sont vues refuser un entretien parce qu'elles demandaient à être accompagnées d'un secrétaire syndical! En licenciant notre collègue Marisa, la direction des ressources humaines veut faire régner la peur dans l'entreprise en s'en prenant à la personne qui s'est le plus engagée. Cela au mépris des libertés syndicales auxquelles nous avons droit. Nous ne laisserons pas tomber Marisa. Les collègues de Manor sont solidaires. Manor Genève doit reconnaître nos droits et le premier acte de reconnaissance de nos droits passe par l'annulation du licenciement de notre collègue. Nous continuerons, avec Marisa, notre bataille pour obtenir une commission du personnel dans l'entreprise.