Sion est devenue attrayante

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Sion est devenue attrayante
30 VALAIS CENTRAL
Mercredi 10 octobre 2007
Le Nouvelliste
jcz - gb
«Sion est devenue attrayante»
MANOR Après huit mois de travaux et 13 millions
d’investissements, le magasin a fait peau neuve.
Son directeur Jean-Louis Bornet explique pourquoi
l’entreprise a décidé de miser sur le centre-ville.
NADIA ESPOSITO
C’est aujourd’hui que Manor lève le voile sur le
tout nouveau look de son magasin du centreville de Sion. Alors que d’autres géants de la
distribution se tournent vers la zone commerciale de Conthey, l’entreprise familiale suisse
de Maus et Nordmann a décidé d’investir treize
millions pour agrandir et moderniser le magasin sédunois. Explications avec son directeur
Jean-Louis Bornet.
Monsieur Bornet, pourquoi avez-vous décidé de
rester au centre-ville de Sion, alors que la plupart des autres groupes de distribution se tournent vers la zone commerciale de Conthey?
Au sein de l’entreprise suisse de Maus et Nordmann, nous avons deux stratégies. L’une est
d’ouvrir des grands centres commerciaux en
périphérie comme c’est le cas à Noës ou à Collombey, l’autre est de moderniser les magasins
des centres-villes comme celui de Sion. Il faut
savoir que nos plus grandes surfaces sont dans
les centres, par exemple à Lausanne, Genève,
Bâle ou encore Zurich et Lugano. A Sion plus
particulièrement, il y avait une réelle volonté
historique de rester au centre-ville, puisqu’en
1972 déjà la Placette s’était établie à la PorteNeuve puis, en 1988, dans ses locaux actuels.
Vous croyez donc à l’attrait du centre-ville sédunois?
Bien sûr. Depuis quelques années, avec le réaménagement de la place du Midi et de l’Espace des Remparts, il est très agréable d’y faire
son shopping. La ville de Sion, avec ses sept
cents commerces, est devenue à elle seule un
véritable centre commercial, plus vaste que
Conthey et où il est plus facile de se déplacer et
de profiter des divers assortiments. Manor est
également à lui seul un mini-centre commercial qui réunit diverses spécialités et compétences.
Les clients peuvent donc bénéficier d’un
vrai boucher, d’un boulanger ou encore d’une
spécialiste en parfumerie ou en multimédia
sous le même toit. Cette multispécialité est notre force commerciale et nous tenons à la garder.
Jamais la maison Manor n’a donc pensé à ouvrir
un magasin à Conthey?
Non, nous n’en avons jamais parlé, même si au
moment des travaux sur la place du Midi, nous
avons traversé une période difficile, avec une
baisse sensible de notre chiffre d’affaires.
La commune de Sion a-t-elle fait quelque chose
pour vous encourager à rester?
Pas directement, mais elle a augmenté l’attrait
du centre-ville en repensant la place du Midi et
l’Espace des Remparts.
Durant les huit mois de rénovation, vous n’avez
pas fermé le magasin un seul jour. Comment
avez-vous procédé?
Grâce à une excellente planification. Chaque
jour, depuis le début du chantier, a été planifié
avec les entreprises. Nous savions que tout devait être terminé pour l’inauguration du 10 octobre. Pour cela, j’ai pu compter sur la tolérance des clients et surtout celle des employés
qui ont magnifiquement joué le jeu et qui sont
restés motivés, même lorsque le magasin était,
il faut l’avouer, un véritable labyrinthe.
Jean-Louis Bornet pose devant l’entrée qui donne sur l’avenue de la Gare, là où le magasin a pu
s’agrandir de près de 800 m2. MAMIN
LES FEMMES À L’HONNEUR
Manor Sion se présente aujourd’hui officiellement sous son nouveau jour, à savoir un magasin plus clair, plus vaste et plus moderne.
Avec 800 m2 supplémentaires, en grande
partie sur l’avenue de la Gare, il s’étend désormais sur une surface totale de 7900 m2 et
compte douze nouveaux collaborateurs (184
au total). Le troisième groupe suisse de distribution qui réalise un chiffre d’affaires de
3,1 milliards de francs a décidé de miser sur
les nouvelles tendances pour son magasin
sédunois. Les femmes qui constituent près
de 70% de la clientèle sont à l’honneur avec
des assortiments de lingerie, mode, parfumerie et bijouterie nettement plus vastes qu’auparavant. Grande nouveauté, on trouve désormais à l’entrée côté restaurant une parapharmacie proposant les médicaments vendus sans ordonnance, ainsi que de nouvelles
marques dans à peu près tous les rayons.
Dans le supermarché, ce sont les compétences dans les divers corps de métiers qui sont
surtout mises en valeur (boulanger, boucher,
poissonnier, etc.). «Nous tenons également à
travailler avec les producteurs locaux», souligne Jean-Louis Bornet. NE
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